Attirance inavouable - Tome 1: Romance

Par Jelina Felano

Et si le job de vos rêves se transformait en pire cauchemar ?

Eva Calvino est une jeune fille de vingt-trois ans, célibataire, belle et ambitieuse. Elle a tout pour elle sauf un travail qu’elle recherche depuis plusieurs mois. Fraîchement diplômée en secrétariat, c’est dans ce domaine qu’elle souhaiterait débuter sa vie professionnelle. Tandis qu’elle perd peu à peu espoir, elle finira par être embauchée comme secrétaire de direction dans une petite société située en Belgique. Mais alors qu’elle pense avoir trouvé le travail de ses rêves, elle ne se doute pas qu’elle finira par devenir l’objet de toutes les convoitises. Entre Miguel Da Cruz, le manager arrogant, et William Faway, le directeur mystérieux, elle va vivre des situations inattendues et ambigües. Peut-être n’aurait-elle jamais dû y mettre les pieds ?

Un thriller haletant où se mêlent histoire d'amour et mystère.

EXTRAIT

Monsieur Faway lui fait un résumé de ce que j’ai développé précédemment. Elle acquiesce, toujours avec le sourire. Elle me regarde et m’annonce :
- C’est bon pour moi.
J’ai du mal à comprendre tout de suite. Cela signifie que je suis prise ? Monsieur Faway me regarde à son tour et m’affirme :
- Tu commences demain. Nous allons d’abord procéder à quelques jours d’essais et si nous sommes satisfaits, tu es engagée.
Je les remercie et ils me raccompagnent vers la sortie.
Dehors, je rejoins la voiture de ma mère garée un peu plus loin. J’ai du mal à réaliser que je viens de décrocher un job, en quelques minutes. Le job que j’attendais tant. Encore ce matin, je n’y aurai jamais cru. Une fois rentrée dans la voiture, maman semble toujours irritée par notre dispute, je lui apprends que j’ai convaincu le directeur ainsi que la responsable et que je commence demain.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Jelina Felano est née en 1992 à Liège en Belgique. Elle est diplômée en secrétariat et gestion. Sa passion pour l’écriture est partagée par le chant et la mode

• Langue: Français
• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Date de sortie: 24 juil. 2018
• ISBN: 9782378773205

Aperçu du livre

Chapitre 1

La loi de l’attraction

Ce que tu penses, tu le deviens. Ce que tu ressens, tu l’attires. Ce que tu imagines, tu le crées.

Bouddha

Éva ! Tu as reçu du courrier !

Ce matin-là, je suis toujours en plein sommeil, au fond de mon lit, lorsque je reconnais au loin la voix de ma mère. J’ignore ses cris et tente de me replonger dans mes rêves, car je sais très bien ce que cache l’intérieur de cette enveloppe. Deux minutes plus tard, ma mère trouble ma tranquillité à nouveau. Je force alors mes paupières à s’ouvrir, me lève avec la démarche d’un zombie et me dirige vers la cuisine.

Bonjour, mon rayon de soleil ! me dit-elle ironiquement, en me tendant l’enveloppe.

Je l’ouvre sans aucune délicatesse, et comprends directement en survolant la première ligne, que j’avais raison et que j’aurai mieux fait de rester dans mon lit.

Tu vois, c’est encore à cause de mon manque d’expérience ! J’ai l’impression que jamais personne ne m’embauchera, soupirais-je après avoir reçu une énième lettre de refus d’un employeur.

Cela va bientôt faire un an que je suis au chômage. Malgré mon diplôme en secrétariat de direction et mes centaines de candidatures, personne ne s’intéresse à mon profil. Je n’ai encore jamais décroché un seul entretien d’embauche. Ce sentiment d’être inutile, je le vis très mal. Les seules personnes sur qui je peux compter sont ma mère et ma meilleure amie, Coralie. Elles me poussent à ne jamais baisser les bras.

Arrête d’être négative, c’est ça ton problème ! N’oublie pas la loi de l’attraction : le positif attire le positif !

Ça ne marche pas comme ça, maman, il ne suffit pas de penser positif. Il faut voir la réalité en face : je n’ai aucune expérience, je ne risque pas de me démarquer des autres.

Tu vois, tu continues ! Dis-toi que si tu n’as pas encore trouvé, c’est parce que quelque chose de mieux t’attend ailleurs. Sois patiente.

Ma mère a toujours fait partie de ces personnes qui croient au destin, à la roue qui tourne, ce genre de choses. Elle vit avec l’intime intuition que tout vient à point à qui sait attendre.

L’espoir fait vivre…

OK, ça suffit. Pense à ce que tu désires le plus au monde.

Pourquoi ?

Fais-le.

Voilà…

Maintenant, répète après moi « Je le mérite, je peux l’avoir et tout est possible. »

C’est ridicule maman…

Fais-le !

Je finis par céder… Surtout pour lui faire plaisir.

Je le mérite, je peux l’avoir et tout est possible, dis-je, sans grande conviction.

Le dire à voix haute, c’est bien, mais il faut surtout que tu y croies. Répète-le dans ta tête tous les jours et tu verras, l’Univers se manifestera.

J’éclate de rire. Elle m’a presque convaincue.

Tu sais que je t’aime, ma petite maman ?

Moi aussi ma chérie. Tu pourras toujours compter sur moi.

Je sais, heureusement que tu es là.

J’ai vingt-trois ans et ma vie est sans grand intérêt. Célibataire, sans travail, je vis avec mes parents dans une grande maison que mon père entrepreneur a entièrement construite. Elle est située dans un quartier bourgeois de Bruxelles, qui est réputé pour ses espaces verts et ses loyers élevés. Je rêve que ma vie change. Juste un coup de téléphone, un entretien, c’est tout ce que je demande. Plus tard dans la matinée, alors que je suis en train de prendre mon petit-déjeuner dans la cuisine ; un demi-bol de corn-flakes et un double expresso, je reçois un appel d’un numéro inconnu. Je pense automatiquement à un potentiel futur employeur et je décroche sans perdre une seconde.

Oui allô ?

Mademoiselle Calvino ? Ici Monsieur Faway de la société SERVECO. Je vous contacte suite à votre candidature en tant que secrétaire de direction, nous aimerions vous rencontrer lors d’un entretien d’embauche. Êtes-vous toujours disponible?

Il a une voix assez jeune pour un directeur.

Oui, je suis disponible.

Je suis tout excitée mais ne le montre pas. Je veux mettre toutes les chances de mon côté.

Dans ce cas, pourrions-nous nous rencontrer aujourd’hui à 13 h ?

C’est parfait.

À ce moment précis, je suis en train de faire la danse de la victoire. Ma mère, qui écoute la conversation, me sourit. J’ai une heure pour me préparer. Je m’empresse d’aller sur leur site web afin de connaître exactement leur domaine de compétences.

D’après mes recherches, c’est une société qui travaille dans l’énergie en partenariat avec de grandes enseignes. J’imprime tous les documents informatifs que je peux trouver. Mes candidatures étaient tellement nombreuses que je me souvenais à peine de celle-ci.

J’enfile un pantalon basique noir, un chemisier blanc que j’attache jusqu’au col, des bottines noires à talons et un gros manteau car le temps est froid, grisâtre et pluvieux. Nous sommes en plein mois de novembre.

Je me maquille légèrement et laisse mes cheveux détachés. Un look simple et efficace. Inutile d’en faire des tonnes, ce n’est pas le but recherché.

Cet entretien est arrivé de manière tellement impromptue, que je suis peu confiante, ce n’est pas comme ça que j’imaginais mon premier entretien. Je n’ai pas eu assez de temps.

La société se situe à une vingtaine de minutes de la maison dans une des communes résidentielles les plus huppées et les plus vertes de la capitale et de Belgique. Maman y travaillait dans un cabinet comme assistante dentaire avant de devenir femme au foyer. Je profite de ses connaissances de la région pour lui demander de m’y conduire. Je pourrai alors relire mes documents dans la voiture.

L’heure est passée, nous sommes sur le chemin, mais nous ne parvenons pas à trouver le lieu de rendez-vous. C’est fichu. Comme première impression, on ne peut pas faire pire. Je perds patience. Cela fait déjà dix minutes que j’aurai dû me présenter. La sonnerie de mon portable retentit, c’est le même numéro que ce matin, sans doute le directeur qui commence à s’impatienter.

Mademoiselle, notre entretien était à 13 h.

Très mal à l’aise, je lui réponds :

Je suis vraiment désolée, le GPS nous indique que nous sommes à la bonne adresse, mais nous ne trouvons pas l’entrée de votre société.

Est-ce vous dans une Jeep noire ? Si oui, vous êtes au bon endroit. Continuez tout droit, la société se situe un peu plus loin sur votre gauche.

Sans doute nous a-t-il repérées par la fenêtre…

Merci ! J’arrive tout de suite.

Je raccroche.

C’est de ta faute si mon entretien est gâché ! accusais-je ma mère. Je réagis comme si toute ma vie dépendait de cet entretien.

La prochaine fois, tu iras toute seule !

Elle hausse la voix sur moi pour se défendre, étant donné qu’elle n’y est pour rien. La tension est palpable. Je sais que ce n’est pas de sa faute, qu’elle m’accompagne par pure gentillesse. Mon stress me fait dire n’importe quoi et je m’en veux déjà mais pas le temps de culpabiliser, je dois sortir de la voiture.

Cette dispute ne me met pas dans un bon état d’esprit, au contraire, j’arrive sur les lieux contrariée et perturbée. Décidément, rien ne se passe comme il faut.

Je me dirige vers l’entrée du bâtiment. Il s’agit d’un grand bâtiment avec des briques rouges, il dispose d’un hangar sur le côté. J’analyse les lieux. J’aperçois deux chiens de garde dans une sorte de jardin qui contourne le bâtiment. Pourquoi ont-ils besoin de chiens de garde ? Je réfléchirai à ça plus tard. Je sonne à la porte. Un homme m’ouvre et me tend sa main pour lui serrer.

Alors, vous avez fini par trouver.

C’est le directeur de l’entreprise, celui que j’ai eu au téléphone quelques minutes plus tôt. Je lui serre la main et l’analyse instinctivement.

Petite trentaine, de corpulence mince, un mètre quatre-vingt-cinq, les yeux de couleur brun-vert, les cheveux noirs courts et coiffés avec du gel, une barbe légère. Un look d’homme d’affaire avec une chemise bleue nuit et un pantalon classique noir.

Oui, encore désolée pour le retard, je vous assure que cela ne m’arrive jamais habituellement.

J’ai l’impression de ne pas être crédible. Heureusement pour moi, il ne semble pas contrarié par mon retard. Il se dirige vers une salle de réunion et me dit de le suivre, c’est là que va se dérouler notre entretien.

Nous arrivons dans une salle, avec des tables disposées en U. Les murs sont peints en fuchsia, étonnant de voir cette couleur dans des locaux comme ceux-ci. Il se place du côté ouest de la pièce, tandis qu’il me propose de m’installer à l’autre bout. Environ trois mètres nous séparent. Il dégage une allure très sérieuse, ses expressions sont dures, il fronce les sourcils. J’imagine qu’il se donne une image afin d’être pris au sérieux par ses employés. J’avoue qu’il me déstabilise un peu. Je n’ose même pas ôter mon manteau, tellement je suis mal à l’aise. L’entretien commence.

Quelles expériences possédez-vous ?

Je suis une jeune diplômée, je n’ai pas encore d’expérience. Cependant, mon papa est entrepreneur dans la construction et je lui ai souvent donné un coup de main dans l’administratif.

Pouvez-vous développer ?

Je m’occupais de rédiger ses factures ainsi que ses devis, gérer ses mails, prendre ses appels, organiser son agenda, archiver ses documents et parfois même un peu de comptabilité.

Parlez-vous plusieurs langues ?

Je suis bilingue en français-néerlandais.

C’est un très bon atout dans notre pays. Seriez-vous disponible en dehors des heures de travail ?

Bien sûr.

Vous êtes-vous renseignée sur notre société ?

Heureusement que j’ai visité leur site web avant de venir…

Oui, vous conseillez les clients sur les différentes options concernant l’énergie de leur habitation ou leur commerce. Vos agents commerciaux comparent les différents tarifs des distributeurs énergétiques présents sur le marché afin de leur permettre de choisir l’offre la plus adaptée à leur situation. Le but étant de faire des économies sur leur consommation.

C’est tout à fait ça.

Les questions s’enchaînent. Malgré ma nervosité, je parviens à donner des bonnes réponses, je m’exprime bien, j’argumente lorsqu’il le faut, je me trouve convaincante. J’espère qu’il a ce même ressenti.

Bien. Je vais chercher la responsable Back-Office, afin qu’elle puisse vous rencontrer également, m’annonce-t-il.

Il sort de la pièce. Je vais donc avoir une sorte de deuxième entretien ? J’appréhende cette rencontre, car parfois le courant passe moins bien entre femmes. Il y a souvent une sorte de rivalité ou de jalousie. J’espère qu’elle va m’apprécier.

Éva, je vous présente Davina, ma compagne, qui est aussi la Responsable Back-Office.

Sa compagne ?

Je découvre une jeune fille, qui me paraît encore plus jeune que lui. Elle est blonde,