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Passeuse d’âmes en dilettante - Tome 2
Passeuse d’âmes en dilettante - Tome 2
Passeuse d’âmes en dilettante - Tome 2
Livre électronique336 pages3 heures

Passeuse d’âmes en dilettante - Tome 2

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À propos de ce livre électronique

"Passeuse d’âmes en dilettante – Tome II" vous fait découvrir l’univers truculent de Rustine, une hôtesse de l’air débordée, épouse et mère de deux enfants, qui jongle habilement entre les aléas du quotidien et ses dons de magnétiseuse et de « passeuse d’âmes » à ses heures perdues. Alors que les aiguilles de l’horloge marquent 2 h 56, 2 h 58, 2 h 59… Rustine lutte contre l’insomnie. Toujours en mouvement, son métier, sa famille et les signes mystérieux qui la poursuivent ne la laissent jamais tranquille.

À PROPOS DE L'AUTRICE

Ludydechine, une magnétiseuse et médium dotée d’un esprit plein d’humour, partage avec finesse ses expériences. Son écriture à la fois ésotérique et spirituelle, s’inspire de ses aventures personnelles avec l’au-delà.
LangueFrançais
Date de sortie6 juin 2024
ISBN9791042228385
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    Aperçu du livre

    Passeuse d’âmes en dilettante - Tome 2 - Ludydechine

    Juin

    Je commence à peine à m’endormir lorsque mon téléphone se met à vibrer.

    Je regarde l’écran qui affiche un texto.

    « Bonjour Madame, j’ai eu mon bac.

    Pour fêter ma réussite, mes parents m’invitent au restaurant ce soir. Désolée, je ne peux pas aller chercher vos enfants au périscolaire. Merci pour votre compréhension. »

    Je fais un bond pour sortir de mon lit, car je suis en escale à Erevan et non en France.

    Personne pour récupérer mes enfants !

    Alain n’a pas le droit de répondre au téléphone quand il est au travail.

    QUE DOIS-JE FAIRE ? QUI APPELER ?

    Mon cœur palpite.

    J’ai très envie de tuer cette gamine à la maturité d’un moineau. J’EFFACE, J’ANNULE ET JE SUPPRIME.

    J’appelle ma voisine Charlotte, car le centre de loisirs ferme dans 30 minutes.

    Elle décroche.

    Elle a déjà récupéré ses trois enfants et son mari travaille.

    Ses enfants qui venaient à peine de sortir de la douche seront en culotte dans la voiture.

    Elle se garera en double file sous le regard amusé des passants. Mes filles resteront chez elle jusqu’à 21 heures.

    Je suis soulagée, mais mes angoisses remontent à la surface. J’aime mon métier, mais je culpabilise.

    Comment trouver actuellement des gens fiables ?

    Maman, et être absente de la maison, est-ce compatible ?

    Puis je me dis que le problème a été résolu alors je remercie mes guides et prie pour retrouver une nounou.

    Apaiser son esprit pour effectuer un travail plus concret que pleurer sur son triste sort.

    Je ferme les yeux et visualise les attentes qui sont en moi.

    Je souhaite une nourrice douce avec un cœur rempli d’amour et le cerveau d’une colombe plutôt que d’un moineau.

    Au diable le physique, je désire des qualités humaines.

    J’efface les images qui viennent parasiter mon esprit en cherchant à connaître ses tarifs.

    Je balaie cette peur récurrente du manque d’argent que mon cerveau a absorbé, enfant.

    2 h 55 ma tête vibre comme un talkie-walkie

    Je sais qu’on m’appelle.

    J’émerge lentement de ma couette pour regarder autour de moi.

    Je vois à l’entrée de ma chambre un homme en noir et blanc qui m’attend.

    Il est d’une assez grande taille avec des cheveux bruns bouclés.

    Son visage exprime la gravité et la tristesse. Il porte un blouson à la mode des années 80. Il me fait signe de descendre vers la cuisine.

    Je suis médium puisque j’accepte le don, pourtant je suis envahie par la peur.

    Je regarde mon mari dormir paisiblement. Je voudrais le RÉVEILLER…

    De quoi ai-je peur ? D’être tout simplement face à une mauvaise âme.

    La peur de mon enfance refait surface. Je me lève et descends les escaliers.

    Il fait froid, très froid, j’ai la gorge nouée.

    Je ne vois plus l’homme, mais je sais qu’il est à côté de moi. Quand j’arrive dans la cuisine j’allume la lumière.

    Au lieu de prendre un stylo et une feuille de papier je me précipite sur la boîte de chocolats pour me réconforter.

    J’avale en me disant que je ne suis vraiment qu’une apprentie médium.

    Puis je prends enfin ce stylo pour écrire, mais rien ne se passe.

    Je regarde l’heure affichée sur le four, 3 h 30, effectivement j’ai pris mon temps.

    Je sens une présence, mais rien de plus.

    J’allume mon portable pour me sentir normale et me connecte à Facebook.

    Je regarde une recette de cuisine où l’on met de la panure sur un camembert que l’on fait frire.

    Je me demande s’il ne faut pas être cinglé pour manger un truc aussi gras.

    Qui est le plus fou ? Rustine le médium ou ce chef cuisinier ? Je remonte me coucher, mais je ne dors pas.

    Comment puis-je savoir si je suis face à une gentille âme ? Va-t-il passer la lumière ?

    Ai-je le droit de communiquer avec cette entité ?

    À force de lire des livres sur le sujet, je suis complètement perdue.

    L’écriture automatique, est-ce une âme qui rentre dans votre corps ?

    Si l’âme ne veut pas sortir, on fait comment ?

    On se bat comme dans les films d’horreur ?

    4 h 30, ma tête, ou plutôt le bas de ma nuque, se remet à vibrer.

    Je me recouche. Il est bientôt l’heure pour moi de me réveiller pour aller travailler. Alors je prie en m’excusant, car je ne peux gérer cette communication pour le moment.

    Puis je sors du lit pour rejoindre la salle de bains et me préparer. Je ne me sens pas seule. Est-ce la peur qui envahit ma raison ? Je descends au garage en sous-sol.

    La lumière du hall ne s’allume pas, alors j’utilise mon portable en guise de lampe.

    Je rentre dans ma voiture qui a moins d’un an, pourtant aucune fréquence radio.

    L’homme en noir et blanc est assis à mes côtés.

    Je lui demande si on peut parler, juste pour détendre l’atmosphère.

    Dans ma tête, j’entends comme une phrase qui me dit que je ne dois pas aller travailler ce matin.

    J’arrive sur le périphérique fermé, je mets Waze (GPS).

    Je me retrouve à Aubervilliers, rue de Crèvecœur.

    J’ai beau essayer de changer de chemin, je me retrouve trois fois dans cette même rue.

    J’angoisse et prie pour qu’il n’y ait pas de crash d’avion, car je ne me le pardonnerais pas.

    Enfin, je me libère de cette rue.

    Je me retrouve à Senlis où j’ai vécu huit ans alors que je viens de Clamart…

    J’arrive avec trois heures de retard.

    Je croise mon ami Thibault, chef de cabine, qui connaît mon don.

    Si vous saviez comme je suis heureuse.

    Il est de réserve (en attente d’un vol), moi aussi.

    Finalement, nous ne partirons pas et c’est tant mieux, car j’ai vraiment besoin de PARLER…

    Thibault m’écoute et à chacune de mes fins de phrases, il dira :

    « C’est dingue ! »

    Étrangement, mes guides ne mettent pas de médium sur mon chemin.

    Pourquoi ?

    Ma radio fonctionnera sur le parcours du retour, mais je n’écouterai que des chansons d’amour tristes.

    Le soir, je prierai mes guides en demandant de commencer ma formation de médium avec un peu plus de douceur.

    Calmer mon esprit parmi tous ces esprits.

    Le soir, ma nuque vibrera à nouveau, trop, mais je ne sortirai pas de mon lit, je me sens trop épuisée.

    Je me souviens du médium écrivain Christophe Jacob qui est sur Facebook.

    Je me connecte sur son « Messenger » pour lui laisser un message. Comment reconnaît-on les mauvaises âmes ?

    Il me répondra dans la matinée de lire son livre Tous médiums !

    Je réponds que je vais l’acheter, mais lui demande quand même s’il n’a pas un petit conseil.

    Il me laissera un très gentil message pour me dire que si mon cœur est pur, je n’ai pas de raison de m’inquiéter.

    Je devais juste me laisser aller.

    Je suis apaisée. Pourtant, au bout de deux heures, je recommence à angoisser.

    Mon cœur. Il n’est pas pur tout le temps !

    « J’efface, j’annule et je supprime », je le répète plusieurs fois dans une journée !

    — Pîa ?

    Le plus dur quand on devient médium, c’est de trouver quelqu’un avec qui échanger.

    Je voudrais me confier, mais également recevoir des conseils pour progresser.

    Si je désire rencontrer un confrère, il faut que je paye une consultation.

    Je n’en ai pas envie pour le moment.

    Ce n’est pas grave, je rappellerai Pîa demain. J’espère qu’elle m’aura pardonné !

    Garçon ou fille ?

    Est-ce vraiment important ?

    Pîa me répondrait que quand on est maman de deux filles, on peut se permettre ce genre de réflexion…

    Vive la pensée positive, Rustine !

    Hoshi, Manège à trois

    Ma voisine Charlotte, maman de trois enfants, rayonne.

    Le matin, elle arrive à l’école maquillée et toujours pimpante. Son sourire semble collé à ses lèvres.

    Elle repart en me faisant un clin d’œil. Sa relation dure depuis deux ans.

    Peut-on considérer cette relation comme un simple jeu sexuel ? Qui est l’amant ? Un ami du mari, bien sûr, mais chut, c’est un secret ! La vie de couple sur terre n’est pas une mince affaire.

    Avec le temps, nous comprenons que les défauts s’amplifient et que notre conjoint ne changera pas.

    La colline à défauts se transforme en une montagne que nous n’avons plus la force d’escalader.

    L’accumulation des déceptions augmente et envahit notre cœur.

    Un jour, on se réveille en voulant juste ressentir l’amour dans son plus pur enrobage.

    Savoir si notre cœur est encore capable de palpiter sans pacemaker.

    Le plaisir de découvrir un corps comme si l’on croquait dans une pomme.

    L’odeur d’un parfum frais qui se colle de nouveau à votre peau.

    L’abandon de soi dans un corps qui vous rassure et vous réchauffe.

    Vivre avec la sensation que l’aventure coule à nouveau dans vos veines.

    Sentir que l’on plaît toujours à travers un regard.

    Oublier le tic-tac de l’horloge qui nous rappelle que notre peau commence à flétrir.

    Ne plus penser aux factures, aux études des enfants.

    S’évader de ces soirées télévisées en mode vieux couple.

    Voir un homme tel un prince qui vous fait redécouvrir les saveurs du printemps plutôt qu’entendre son mari ronfler.

    Cet amant qui vous ramène à votre jeunesse, à votre fougue, à votre impétuosité.

    Tiendra-t-il la route face aux intempéries de la vie terrestre et non virtuelle ?

    Saura-t-il vous protéger face aux problèmes de la réalité ?

    Affaire Charlotte !

    À suivre…

    23 juillet, 2 h 56

    Je me réveille assise.

    Le cauchemar fut si puissant que je n’arrive pas à retrouver ma respiration.

    J’arrive même à en réveiller Alain.

    Je me promène et vois une petite fille paraissant enterrée.

    Elle me regarde avec des yeux en amande, des yeux d’un noir profond, comme la couleur de ses cheveux.

    Sa chevelure tombe un peu plus bas que son menton. Je lui demande ce qu’elle fait là.

    Elle ne me répond pas.

    Je creuse, mais la terre est très poreuse. Je sens le poids de son regard sur moi.

    Je tente de tirer sa jambe pour l’exhumer. Elle se détache de son corps.

    Je suis affolée, alors je creuse au niveau d’une main qui dépasse. Elle me fixe, mais ne me parle pas.

    Son regard intense est posé sur moi.

    À force de creuser, je vois son bras, alors je suis rassurée. Je l’attrape, mais celui-ci aussi se démembre.

    Je l’observe et ne sais plus que faire pour l’aider.

    Je regarde autour de moi pour demander du secours, mais je suis comme aspirée. Je veux rester auprès d’elle, mais je ne contrôle rien.

    Je me retrouve assise sur le lit.

    Je n’arrive pas à reprendre ma respiration. Je fonce dans les chambres de mes filles pour voir si elles dorment.

    Une semaine avant, elles étaient en colonie. Avec une telle vision, je serais partie dans la nuit en voiture pour les rejoindre.

    Je retourne dans mon lit pour me blottir dans les bras de mon mari.

    Ce cauchemar fut insoutenable.

    Alain me rassure en me disant que c’est sûrement dû à la chaleur. Je ne peux que prier pour demander la protection de mes enfants.

    Juillet

    Que dire de ce mois de juillet ?

    Afin d’éviter à mes enfants le rythme endiablé de mon travail, je décide de les inscrire en colonie de vacances pour une semaine.

    Quand je verrai partir le train de mon petit bout de 6 ans, mes larmes couleront.

    J’ai compris que le mal est partout, même dans sa propre famille. J’ai réussi à me pardonner d’un mauvais choix de nourrice.

    Je ne suis plus à la recherche de justice envers ce personnage. Pourquoi ?

    J’ai croisé la mère Thénardier à Clamart en voiture.

    Elle marchait sur le trottoir en donnant la main à un enfant de trois ans.

    Mon cœur n’a pas ressenti de palpitation et mon cerveau n’a pas crié vengeance.

    J’ai juste regardé le visage de cette femme, j’ai compris. La justice existe, mais pas forcément comme je la conçois.

    La vie, c’est comme un caillou qu’on lance dans une rivière.

    Il tombe rejoindre ses compatriotes, mais à la surface de l’eau, un petit rond se forme, puis un autre, et encore un autre.

    Cause/effet/conséquence.

    Je fixe droit dans les yeux cet être qui se dit femme et pense que je ne peux lui envoyer de la lumière.

    Je regarde ce petit bout de chou de trois ans, prie ses guides pour qu’ils le protègent.

    Les souffrances de la vie nous aident à nous développer pour nous aider à atteindre les évolutions que nous nous sommes fixés avant de naître sur terre.

    En tant que passeuse d’âmes et magnétiseuse, les situations très douloureuses que mon cœur et mon esprit ont vécues m’ont permis de mieux comprendre les êtres qui viennent à ma rencontre.

    La colo ?

    Une catastrophe !

    Comme elles n’arrêtaient pas de se chamailler, j’ai voulu les séparer.

    Je voulais qu’elles s’épanouissent séparément.

    Mela est partie en Bretagne, mais comme elle craint de se noyer, elle n’a jamais voulu se baigner.

    Elle porte toujours une couche la nuit, ce qui lui a valu les moqueries des enfants.

    J’ai inscrit Lana dans une colonie artistique où elle était l’une des plus jeunes.

    On l’a traitée de « bizarre ». Comme il n’a jamais fait beau, il n’y a pas eu de sorties.

    Tous les jours, nous recevions un appel.

    Que faire lorsque votre fille se plaint de maux de ventre ou veut vous parler ?

    Lorsque nous irons l’accueillir à la gare, elle se tiendra dans un coin à l’écart du groupe.

    Mela se précipitera dans les bras de sa sœur. Dans la voiture, elles se tiendront la main durant le trajet du retour.

    Pourtant, dans l’hiver, nous aurons écho de quelques joyeux souvenirs.

    Elles seront sœurs pour la vie pendant au moins une semaine, puis les chamailleries réapparaîtront.

    Août

    2 heures du matin, mal à la gorge, j’ai attrapé froid. 20 heures, Lana lit un livre, assise dans la cuisine. Mela veut un dixième bonbon. Je lui dis non.

    De colère, elle pousse le tabouret de bar qui se renverse. L’assise percute le visage de Lana.

    Un bruit, des hurlements.

    En moins de trente secondes, votre vie bascule dans le drame.

    Son visage est rouge, tout enflé.

    Elle ne peut plus décoller sa paupière droite.

    Sa petite sœur sourit pour dissimuler le fait qu’elle a conscience d’avoir commis une énorme bêtise.

    Rester fier sans regret.

    Alain nous accompagne en voiture à l’hôpital militaire Percy, escortés par les pleurs de Lana.

    Le magnétisme ?

    J’ai eu trop peur en entendant le bruit du choc, je préfère foncer aux urgences.

    Je vois le regard grave de Mela qui ne sourit plus. Trop stressée, je n’emprunte pas le bon couloir.

    Puis nous arrivons dans une salle d’attente bondée.

    Nous ferons la queue durant trente minutes avant d’atteindre le secrétariat.

    Nous nous asseyons, le visage de Lana est moins rouge, mais elle ne peut toujours pas ouvrir la paupière.

    Je suis inquiète, je crains le pire. Je place mes mains sur son visage et prie mentalement pour qu’elle n’ait rien.

    Nous sommes assises à côté de deux portes vitrées qui ne cessent de se fermer et de s’ouvrir à cause du passage des brancards.

    Accident de la route, de jeunes soldats blessés pris en étau lors d’une mission à…

    Plus de huit heures se sont écoulées depuis leur accident.

    Des jeunes qui décident de rentrer dans l’armée pour protéger notre pays et servir.

    Je vois tous ces visages se tordre de douleur.

    J’achète un paquet de bonbons dans le distributeur, car nous n’avons pas mangé.

    22 heures, nous rentrons dans une salle où une jeune fille nous reçoit.

    J’explique pour la seconde fois que sa sœur, par mégarde, a fait tomber le tabouret de bar sur son visage.

    Un peu sceptique, elle saisit l’information dans l’ordinateur puis regarde la paupière fermée.

    Nous retournons nous asseoir à la même place dans la salle d’attente qui ne désemplit pas.

    Avec ces portes qui s’ouvrent et se ferment sans interruption, il fait un froid glacial.

    Un homme handicapé s’assied à côté de moi et m’explique qu’il a oublié d’acheter ses médicaments.

    Demain c’est dimanche, il ne veut pas aller à la pharmacie de garde. En plus, ici on lui en donne beaucoup plus.

    Monsieur est un habitué des urgences.

    Je voudrais lui mettre une baffe.

    J’EFFACE, J’ANNULE ET JE SUPPRIME.

    23 h 45, je suis appelée. Le médecin est indisponible, je suis donc reçue par une infirmière.

    Elle reprend mon dossier et me fait répéter les faits. Je « récapépète » bêtement.

    Un appel. Elle se lève, nous demande de patienter.

    Je regarde ma fille avec sa paupière collée et j’ai une boule à la gorge. Je me demande si ce n’est pas trop grave.

    0 h 30, l’infirmière rentre dans la pièce.

    Elle ausculte Lana puis lui demande :

    Avec un grand sourire, elle répond :

    Un miracle se produit. La paupière se décolle comme par magie. Je me dis : « JE VAIS LA TUER. »

    J’EFFACE, J’ANNULE ET JE SUPPRIME.

    L’infirmière me fait un clin d’œil, m’annonce que je ne peux pas rentrer tant que le médecin n’a pas signé un papier.

    Je suis sous la responsabilité de l’hôpital.

    Je retourne m’asseoir dans la salle d’attente.

    Ma fille se serre dans mes bras et me dit :

    Je n’ai même pas envie de la gronder.

    1 h 15, toujours pas de médecin.

    Je vais au secrétariat pour trouver un arrangement, mais l’homme qui a juste oublié d’acheter ses médicaments accapare le bureau !

    Il n’a toujours pas été reçu. Pauvre homme !

    Je décide de partir en catimini, car de toute façon c’est la pagaille. 2 heures, au lit.

    En passant devant la chambre de Mela, je vois ses grands yeux ouverts.

    Je la rassure et lui dis de dormir. Ce soir, il n’y

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