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Perpetua et Péripétie entre deux emplois: Roman humoristique
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Livre électronique90 pages1 heure

Perpetua et Péripétie entre deux emplois: Roman humoristique

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À propos de ce livre électronique

Suivez le parcours quelque peu chaotique de Perpetua, qui va de petit boulot en petit boulot.

Artiste ratée au look gothique Perpetua est un peu paumée dans la vie. Elle se débat dans les méandres de notre société en cherchant des petits boulots pour vivre. Petits boulots précaires, elle arrive juste à survivre. Employée dans une multinationale elle y dépeint avec humour, les sarcasmes et autres ignominies auxquelles elle doit faire face. Elle élabore des stratégies pour échapper au bore out qui la guette en créant un organigramme artistique inspiré du tableau du Titien « L’assomption de la vierge ». Sa vie prend une tournure inattendue suite à un scandale qui prend naissance dans le petit coin de la grande société « Richhill ».
Drôle et entraînant, soulevant avec humour et légèreté les grands défis de demain ce roman est aussi une critique de notre société actuelle qui s’enfonce dans une impasse en oubliant et en mettant de côté toute une tranche de la population. Robotisation oblige.

Un roman contemporain loufoque et fantasque qui pointe avec talent les défaillances de notre monte contemporain !

EXTRAIT

Qui peut rivaliser avec un robot ? Une concurrence déloyale possédant moult avantages. Il ne revendique pas. Ne fais pas de grève. Ne demande pas d’augmentation de salaire. Un robot n’a pas d’état d’âme. Le candidat idéal. Il ne se présentera jamais le matin avec les yeux bouffis, les cheveux en bataille et la gueule de bois. De mauvaise humeur. Il ne reçoit pas de courrier inquiétant dans sa boîte aux lettres le menaçant d’expulsion. En fin de journée on peut simplement faire la sauvegarde, appuyer sur off et le ranger dans le placard. Le rêve de tout employeur désirant dégraisser la masse salariale pour engranger plus de bénéfices.
En surfant sur le Net, Perpetua tomba sur la petite vidéo YouTube, on pouvait constater que le Directeur Artistique avait été grandement applaudi lors de la présentation de Luciole. Great ! Fabuleux ! Fantastique ! Il est génial quand même ! On se félicita et s’autocongratula ! Les compliments pleuvaient.
En continuant ses recherches, elle découvrit sur YouTube son homonyme robot œuvrant à Singapour. Prénom : Nadine. Charmante, cette dernière se souvenait des actions passées stockées sur son disque dur pouvait même entamer un brin de causette avec ces interlocuteurs. Chaque visiteur était enregistré, toutes les informations stockées. Nadine se souvenait de tout. Force est de constater que d’autres branches ont aussi leurs concurrents robots. Juriste et journaliste. La robotisation guette. Nouveau concept, au lieu de robotiser les humains, humanisons des robots.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Née en 1959 à Bienne en Suisse, Eynis Fontaine est à la fois illustratrice, auteur jeunesse et plasticienne. Elle grandit dans cette ville à la frontière culturelle entre la Suisse alémanique et la Suisse romande, en y suivant une scolarité traditionnelle. Ennuyée par le cursus scolaire classique, elle découvre sa passion en suivant le cursus de l’école d’art visuel de l’Académie Maximilien de Meuron à Neuchâtel. Ce sont les arts plastiques qui la passionnent au début et qui l’amènent naturellement à poser du texte sur les images. Parcours jalonné de petits succès ; exposition au Musée des Beaux-Arts à La Chaux-de-Fonds, troisième prix pour un conte de Noël. Peindre des mots ou mettre des images sur des mots ? Éternel dilemme, entre deux amours son cœur balance.
LangueFrançais
Date de sortie26 sept. 2019
ISBN9782851139962
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    Aperçu du livre

    Perpetua et Péripétie entre deux emplois - Eynis Fontaine

    Chapitre 1

    — Entrez dans notre monde de propreté. Bienvenue chez Hoover & Compagnie ! Nous allons transformer votre vie ! Une voix suave. Un fond de musique zen. Le tout entrecoupé de sonorités surprenantes devrombissements d’aspirateur interceptait le visiteur dès son franchissement du seuil. Surprise, Perpetua y trébucha et entra avec fracas.

    — C’est ouvert ? s’exclama-t-elle. Elle se retrouva nez à nez avec un grand ordinateur. Trônant au milieu de la salle, ce dernier émit un message d’un ton monocorde.

    — Bienvenue chez Hoover ! Bienvenue chez Hoover ! Curieuse, s’approchant un peu plus de cette machine parlante, Perpetua prit note du message qui scintillait sur l’écran. Veuillez entrer le nom de votre personne de contact chez Hoover & Compagnie, le moniteur clignotait ce message injonctif de manière répétitive. Air de robotisation oblige. Elle tapota le nom d’Ange Oliver sur le clavier, insérant aussi le sien dans la rubrique visiteur. Raison de sa venue ; entretien d’embauche.

    — Merci, Madame Perpetua ! Prenez place, Madame Perpetua ! La machine se remit à parler d’une voix métallique en mettant l’accent sur la deuxième syllabe de son prénom.

    — Ravie de faire votre connaissance, machine, murmura Perpetua sur un ton amusé imitant le cyborg. Après ces étranges présentations avec ce réceptionniste du nouveau millénaire, elle s’exécuta. On ne contredit pas une machine. Prendre place. D’humeur taquine mais un peu désemparée, elle récita cette comptine :

    — Am, stram, Gram, pic et pic et colégram, bour et bour et ratatam, am, stram, Gram ! Aléa jacta est. Le sort jeta son dévolu sur une chaise se trouvant au fond de la salle. Judicieux ou pas, elle se fia au résultat de ce choix aléatoire. Chaque geste allait être scruté et interprété et pouvait avoir une incidence sur son avenir. Message qu’on lui avait martelé lors de ses séances de coaching pour chômeurs. « Comment trouver un emploi ? » Et surtout le garder.Perpetua crut bon d’ajouter cet appendice à la phrase. Par expérience. Un sourire songeur aux lèvres, elle contemplait ces photos d’aspirateurs tapissées sur les murs. Une petite vidéo mettait en scène cet objet effectuant la tâche à laquelle il était dévolu, pendant que son heureuse propriétaire lisait le journal sur son canapé, sous l’œil bienveillant de son époux. Image d’une idylle maritale. Obsolète. Mais serait-ce cela le bonheur ?

    Patiemment, elle attendait l’arrivée d’Ange Oliver. Dans ce temple d’un nouveau genre, se dit-elle pensive, en scrutant les murs. Comme à son accoutumée elle extrapola la situation. Si, à tout hasard, un homme venant d’une autre galaxie se posait dans cette salle avec son ovni, chose peu probable, il en conclurait que l’aspirateur est un objet de vénération pour l’amphitryon de ce lieu. Les archéologues du futur, si futur il y avait, se permit de rajouter sa petite voix d’obédience punk, auraient pléthores d’énigmes à résoudre avec tous ces objets relégués au panthéon de notre société de consommation.

    Cambrure, stature, un aspirateur cela a de l’allure ! Cette phrase qui lui traversa soudainement l’esprit et lui sembla tout appropriée pour ce futur entretien. Elle claque comme un slogan publicitaire, se dit-elle. Peut-être pourrait-elle ravir Ange Oliver avec cette formule ? Le ready-made de Marcel Duchamp lui vint à l’esprit. Un objet manufacturé, privé de sa fonction utilitaire. Après un urinoir, pourquoi pas un aspirateur ? Suffisait d’y apposer une signature. Perpetua essayait de se motiver pour ce produit. Peut-être allait-elle être l’ambassadrice de cet objet, fallait être dithyrambique à son sujet et savoir convaincre. Tel un sportif pratiquant son tour d’échauffement avant l’épreuve cruciale. Faire naître de l’intérêt pour cette fonction qui l’attendait. Au mieux, feindre de l’intérêt. Elle allait peut-être mettre un pied dans ce monde de propreté et ne pouvait qu’applaudir à cette invention faite pour amener de la félicité à ses semblables et égayer leur quotidien ! C’était pour la bonne cause. Contribuer à distribuer cet objet convoité qui allait changer la vie de chacun et chacune d’une manière prodigieuse. Du moins, c’est ce que promettaient les affiches. Elle s’imaginait, en bienfaitrice de hordes de ménagères trépignant d’impatience en attendant que cet ustensile, au design raffiné, apparaisse dans leur demeure et que se produise l’enchantementannoncé. Simsalabim. À des fins belliqueuses ! Déclarer la guerre. À la poussière.Poussière que nous deviendrons tous un jour !

    — Amen, no future ! ajouta sa petite voix intérieure sur un ton pastoral.

    Perpetua était vêtue d’une robe légère en taffetas. Noir de jais. Trouvaille qu’elle avait faite dans un sac destiné au débarras. Incroyable, ce que les gens peuvent jeter de nos jours. Des bas rayés noir et blanc mettaient en valeur ses longues jambes. Mais n’étaient pas appropriés pour ce futur entretien. Espiègle, de grands yeux vert émeraude en forme d’amande et des taches de rousseur accentuaient son petit air charmant. Fifi Brindacier des temps modernes. Elle s’était armée d’une petite ombrelle blanche. Ustensile indispensable par cette chaleur. Perpetua avait un petit côté gothique. Oui, mais gothique chic. Elle se plaisait à le dire. Parfois les gens se retournaient sur elle dans la rue. Mais cela la laissait de marbre. C’était sa nature.

    Elle se considérait comme une œuvre d’art en perpétuelle mutation. Se procurant des vêtements dans les sacs de la croix rouge, dans lesquelles elle adorait fouiner. Elle y faisait des découvertes insolites. Le rangement impeccable et ordonné des grandes surfaces, mis en valeur par des néons surpuissants, l’ennuyait. Elle préférait flâner dans les magasins de seconde main et fouiller dans ce qu’elle appelait les « sacs surprises ». Cela générait une sorte d’excitation qui lui rappelait son enfance.

    — Madame Perpetua ? Une voix agréable interrompit le flot de ses pensées. L’ange Oliver fit son apparition. Elle se leva d’un bond pour le saluer, à la manière d’un petit diable éjecté de sa boîte.

    — En personne. Enchantée ! ajouta-t-elle d’une voix excessivement engageante, telle qu’on lui avait appris au cours de chômeurs à remettre dans le droit chemin. En serrant très fort la main d’Ange Oliver. Peut-être un peu trop fort.

    — Parfait, parfait, suivez-moi ! dit-il sur un ton ne supportant aucune controverse. Je suis le Directeur des ressources humaines, ou devrait-on dire, Directeur du bonheur ? Il lui fit un clin d’œil et elle nota au passage que le ton de sa voix avait une connotation charmante. Prenez place ! dit-il en arrivant dans son cabinet désignant une chaise qui faisait face à son bureau.

    — Merci, dit Perpetua qui avait décidé d’être débonnaire et de jouer le jeu.Son comportement antisocial l’avait mené dansune impasse et elle avait pris la décision de se fondre dans le troupeau et de se conformer à ses semblables. Il était temps de s’intégrer. Lassée d’avoir des ennuis. Nager à contre-courant devenait fatigant.

    Confortablement installée dans

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