Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Considérations philosophiques sur les enjeux économiques et sociaux: La Voie de l'humanité, Livre 1
Considérations philosophiques sur les enjeux économiques et sociaux: La Voie de l'humanité, Livre 1
Considérations philosophiques sur les enjeux économiques et sociaux: La Voie de l'humanité, Livre 1
Livre électronique173 pages2 heures

Considérations philosophiques sur les enjeux économiques et sociaux: La Voie de l'humanité, Livre 1

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

A travers la situation économique, comprendre le chemin que suit l'humanité. Dans les pays riches comme dans les pays pauvres, les inégalités se creusent et persistent. Ces problèmes ont leur origine dans ce que nous sommes: des êtres dont la vision consciente est trop limitée. Nous avons besoin de valeurs nouvelles, nous avons besoin d'élargir notre conscience individuelle. Les mouvements qui se manifestent dans la société mondiale révèlent que celle-ci évolue comme tout autre système vivant, en trouvant spontanément les solutions qu'il lui faut, telles que celles qui apparaissent dans l'économie solidaire. Le livre relie en un tableau d'ensemble les questions économiques et les aspects spirituels. Il offre au lecteur des pistes pour continuer la réflexion à sa convenance.
LangueFrançais
Date de sortie27 nov. 2020
ISBN9782322178728
Considérations philosophiques sur les enjeux économiques et sociaux: La Voie de l'humanité, Livre 1
Auteur

Jean-Marie Paglia

The author is a professor and certified practitioner of Chinese Medicine. He specializes in the study of taoist teachings and draws inspiration from the modern elucidation of this ancient wisdom. He hopes this will be a rewarding experience for all readers.

En savoir plus sur Jean Marie Paglia

Auteurs associés

Lié à Considérations philosophiques sur les enjeux économiques et sociaux

Titres dans cette série (2)

Voir plus

Livres électroniques liés

Économie pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Considérations philosophiques sur les enjeux économiques et sociaux

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Considérations philosophiques sur les enjeux économiques et sociaux - Jean-Marie Paglia

    documents

    Prologue

    À l’heure actuelle, la plupart des humains se posent sans doute de sérieuses questions sur la voie que suit l’humanité. Il semble qu’un amas de problèmes majeurs l’assaille, pour lesquels aucune solution n’est en vue, et d’autre part il n’y a aucune idée formulée et acceptée qui définisse le chemin que l’humanité est en train de suivre, comme si celle-ci avançait de façon ferme et décidée vers son but, mais sans avoir aucun but du tout.

    Les pages qui suivent expriment la perplexité et les réflexions de l’individu moyen et ordinaire, celui qui n’est pas un expert, celui à qui on ne demande rien. Et pourtant, il pense, il s’informe, il écoute les voix les plus diverses car il aimerait bien comprendre et influencer son destin. Entrons dans ses pensées et suivons-les, développons-les, ce sont les vôtres, ce sont les nôtres, nous serons peut-être surpris de voir combien nos idées sont proches. Ces pages proviennent de tous les horizons et s’adressent à chacune des personnes qui habitent cette Terre. Mais armons-nous de courage pour aller au bout, le chemin n’est pas très facile.

    Jetons un coup d’œil autour de nous, suivons à la trace les observateurs des problèmes de notre monde.

    Examinons d’abord dans le présent volume la situation au niveau économique et social.

    Que verrons-nous ?

    1. Un coup d’œil sur la planète

    Nous voyons Bombay, voici quelques détails tirés d’un article du Monde Diplomatique, (1) « Une obsession nommée Bombay » :

    « Sur une superficie d’environ un kilomètre carré, de nombreux habitants des taudis ont construit deux ou trois greniers au-dessus de leur masure et les louent à d’autres pauvres hères. Chaque baraque abrite en moyenne dix personnes. Nul ne sait combien de misérables vivent dans Reay Road, mais le chiffre augmente tous les jours, tout comme le chaos […]

    Et, à dire vrai, personne ne sait avec certitude combien d’habitants compte Bombay. Les recensements officiels font état de 12 millions d’habitants… dont la moitié de sans-abri… Mais, en raison du flot ininterrompu d’immigrants, de la population des slums et des centaines d’enfants non déclarés qui naissent chaque jour, il se pourrait qu’ils soient en fait près de 16 millions[…]

    La métropole attire chaque jour des milliers de personnes venues du reste du pays pour croiser le bonheur dans cette « ville de l’espoir », convaincus qu’ils y trouveront un emploi […]

    Alors ils survivent ici, sur la route, jour après jour, malgré la pollution, la chaleur insupportable, la malnutrition, la saleté, le grondement des camions qui passent à toute allure, les accidents, les maladies, les rats énormes et les corbeaux, les caniveaux puants, le dégoût des passants mieux lotis et les inondations de la mousson […]

    Il faut un certain temps pour comprendre pourquoi cette ville continue à attirer un afflux incessant d’étrangers qui espèrent y faire fortune. Elle est démesurée, étouffante, bondée, polluée, suffocante, encombrée, congestionnée par la circulation, et dégage les visions et les odeurs les plus effroyables de la pauvreté et de la maladie. Si vous êtes pauvre, vous vivez dans des conditions inhumaines. Si vous êtes riche (1% de la population), la mafia vous harcèle constamment. Pour qui appartient aux classes moyennes, le fait de partir de chez soi chaque matin est un combat ; il faut se battre contre les autres véhicules, négocier les nids de poule, essayer d’ignorer les petites mains implorantes qui s’accrochent aux vitres de la voiture… »

    Ce témoignage pourrait s’appliquer à des centaines d’autres agglomérations et constitue une pièce probante sur un aspect de la planète.

    Nous sommes régulièrement mis au courant de l’état général de la planète. En voici quelques exemples tirés de sites qui surveillent les problèmes mondiaux. De nombreuses sources d’information sont à notre disposition. Les données citées dans ce chapitre proviennent principalement du site Internet Global Issues (2) qui présente une analyse très complète des problèmes sociaux, économiques et politiques de notre monde. Voici donc un petit résumé du tableau général, une réalité que l’on supporte beaucoup mieux quand elle est réduite à un chiffrage statistique :

    Deux milliards d’humains sont victimes de malnutrition et 18 millions meurent de faim chaque année.

    Des millions de gens meurent chaque année de maladies tout à fait guérissables et évitables.

    1,3 milliard de gens ne disposent pas d’eau potable, 3 milliards n’ont pas d’équipement sanitaire, 2 milliards n’ont pas d’électricité.

    La pauvreté, la faim, la malnutrition, la maladie, les conditions d’hygiène déplorables, l’illettrisme hantent une grande partie de l’humanité. On pourrait détailler la description de notre monde à nous en parlant de l’exploitation des enfants (25 millions d’enfants sont exploités dans des conditions de travail inacceptable), des conditions faites aux femmes, du respect des droits humains fondamentaux.

    Aussi serait-il bien intéressant d’arriver à comprendre comment l’homme en arrive à faire un tel gâchis de son existence et de sa dignité.

    Nous, les hommes, nous sommes vraiment de pauvres cloches.

    La genèse historique de notre tragédie mondiale résulte en grande partie du choc des cultures. Au cours des derniers siècles, les cultures agressives mercantilistes d’Europe sont entrées en contact avec des économies de subsistance paisibles. On se souvient que le contact ne fut pas harmonieux. On repense aux Conquistadores s’emparant de l’or, des terres, des âmes et des personnes des nouvelles Indes. On repense à la traite du Bois d’Ébène. Les disparités culturelles étaient trop grandes pour engendrer des échanges équitables.

    Il semble que la tragédie du sous-développement trouve sa source dans ces échanges historiques. Le colonialisme a ouvert de vastes territoires à l’exploitation des nations riches. Les peuples colonisés se sont trouvés en état d’infériorité économique, et ils y sont restés.

    Suite à la décolonisation, les points cruciaux du commerce restent sous le contrôle des puissances dominantes, notamment grâce aux élites locales dont on s’attache la loyauté.

    Les plus riches déterminent les règles de commerce, façonnent les institutions internationales et contrôlent l’information.

    Cette supériorité commerciale signifie l’avantage d’utiliser les ressources à bon compte, ce qui prive le pays fournisseur d’une part équitable.

    Les règles de développement que les institutions internationales imposent aux pays pauvres maintiennent la dépendance et le sous-développement de ces derniers, car elles favorisent des échanges commerciaux qui se font au détriment des pays pauvres.

    Les nations pauvres n’obtiennent plus les moyens de produire leur propre alimentation et de créer leur propre industrie.

    Le libre-échange ne garantit pas des échanges équitables. La richesse continue d’être transférée vers les pays les plus riches. Les pays les plus faibles sont forcés d’accepter des échanges inégaux.

    Par ailleurs, les pays riches savent bien se protéger contre les importations qui pourraient nuire à leur économie.

    Les pays pauvres ont besoin d’investissements cruciaux dans les domaines des infrastructures, de l’éducation, de la santé, avant de pouvoir établir des échanges commerciaux équitables. Mais leur développement est obéré par le poids de leur dette, qui a été parfois héritée de l’époque coloniale.

    Le déséquilibre qui relie les deux extrêmes de l’humanité est tissé de multiples liens de cause à effet, et qui sont rarement mis en lumière. Prenons-en un seul, qui servira d’exemple, celui de la dette.

    Les pays décolonisés ont reçu leur dette en héritage de la part de leurs anciens tuteurs, dans les années 60, et depuis leur dette ne cesse de croître. Les milliards empruntés retournent vers les pays riches qui s’enrichissent de ce trafic. « Les pauvres subventionnent les riches » dit-on. Par le jeu des intérêts composés, la dette ne cesse de se reproduire et s’envole à un niveau insupportable. Le cycle infernal ne peut s’interrompre que par l’annulation de la dette.

    Selon le rapport Jubilee 2000 de la Banque Mondiale, la dette continue d’augmenter malgré des paiements plus importants, et en même temps, l’aide diminue. L’aide officielle a baissé de 20% depuis les années 90, et les pays qui s’étaient engagés à verser un pourcentage d’aide défini n’ont jamais tenu leur promesse.

    En comparaison d’un dollar d’aide reçue, le Tiers Monde verse treize dollars de remboursement. La production de richesse dont ces pays ont besoin est siphonnée en dehors. On signale que pendant les années 80, les salaires réels ont dégringolé de 60% au Mexique, de 50% en Argentine, de 70% au Pérou.

    Heureusement que nous ne savons pas tout cela, ça nous mettrait mal à l’aise. Si nous le savons et que cela ne nous dérange pas outre mesure, alors il faut reconnaître que nous sommes une créature essentiellement tournée vers elle-même, vers ses propres intérêts et préoccupations.

    N’oublions pas de mentionner que dans les pays les plus pauvres, les gens qui sont contraints de payer la dette ne sont pas ceux qui l’ont contractée, et qu’ils n’ont pas vu non plus la couleur de cet argent.

    Kofi Annan, Secrétaire général des Nations Unies, remarquait, lors d’une conférence le 30 octobre 2003 que les pays en voie de développement avaient versé l’année précédente près de 200 milliards de dollars à des pays tiers.

    « Les fonds devraient aller des pays développés vers les pays en voie de développement, mais les chiffres nous disent le contraire. Les fonds qui devraient favoriser les investissements ou la croissance dans les pays en voie de développement, ou construire des écoles et des hôpitaux, ou soutenir d’autres mesures […] de développement, partent au contraire vers l’étranger. »

    Le programme des Nations Unies pour le développement estime que les transferts du Sud vers le Nord atteignent $ 500 milliards par an, alors que l’aide adressée au Tiers Monde totalise environ $ 50 milliards.

    Selon l’économiste Manfred Max-Neef, les pays en voie de développement subventionnent les pays industrialisés à raison de centaines de milliards de dollars par an. Max-Neef estime à $ 400 milliards le transfert net de l’Amérique latine vers les pays industrialisés.(3)

    Dix ans après le Sommet mondial de l’alimentation qui promettait de réduire de moitié d’ici 2015 le nombre d’êtres humains affectés par la sous-alimentation, aucun progrès n’a été enregistré et 854 millions de personnes ne mangent toujours pas à leur faim, selon le rapport annuel de la FAO sur l’insécurité alimentaire (Octobre 2006.)

    Notre monde est ce que nous en faisons. Ce que nous en faisons témoigne aussi de ce que nous sommes. Il faut bien constater que nous ne réussissons pas très bien à faire de notre monde quelque chose de convenable, et qui nous plaise.

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1