« Nous nous comportons face au travail comme les agriculteurs d’il y a 10 000 ans »
Les Anglo-Saxons n’ont pas leur pareil pour écrire de grandes fresques ébouriffantes retraçant l’évolution de notre espèce. Adoubé par son illustre confrère Yuval Harari, l’anthropologue sud-africain James Suzman raconte dans Travailler. La grande affaire de l’humanité (Flammarion) le long chemin qui nous a menés du silex à l’ordinateur portable. Où l’on apprend que nos lointains ancêtres chasseurs-cueilleurs, à rebours de l’idée reçue, comblaient facilement leurs besoins premiers sans avoir à s’étriper pour un bout d’aurochs.
Notre vision du travail est conditionnée par les économistes, ce qui la rend très simpliste, dites-vous. Quel est le problème?
Selon l’économie classique, nous travaillons pour résoudre le « problème de la rareté ». Les désirs de chacun sont par nature illimités alors que les ressources disponibles pour satisfaire ces désirs sont, elles, réduites. Par
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