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La fugue de Raïssa: Ce livre est le premier d'une série de "déviations scolaires", #1
La fugue de Raïssa: Ce livre est le premier d'une série de "déviations scolaires", #1
La fugue de Raïssa: Ce livre est le premier d'une série de "déviations scolaires", #1
Livre électronique108 pages1 heure

La fugue de Raïssa: Ce livre est le premier d'une série de "déviations scolaires", #1

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À propos de ce livre électronique

Pour un spécialiste, les signes sont clairs : délaissement de mineur, exclusion sociale, fréquentations douteuses, solitude. Puis vient l’explosion, la fugue de l’enfant et la recherche d’un meilleur avenir, qui la plupart du temps n’apporte que des aventures et des souffrances. Ce livre se fonde sur la recherche acharnée d’un ado d’appartenir à un groupe, d’être accepté socialement, en sacrifiant toute suspension sur l’autel de l’intégration sociale. Les protagonistes-ados essaient de comprendre le monde sans pitié qui les entoure, se rendre compte de ses dangers et d’affronter les difficultés du passage à l’âge adulte. La plupart du temps ils n’ont pas d’aide, ils sont seuls, avec des fréquentations douteuses et tombent dans le piège de la drogue. D’autres fois, ils reviennent dans des conditions encore plus difficiles avec des parents très stricts. C’est l’histoire de Raïssa et de Nicolas et de tant d’autres enfants autour de nous.

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie12 avr. 2020
ISBN9781393210061
La fugue de Raïssa: Ce livre est le premier d'une série de "déviations scolaires", #1

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    Aperçu du livre

    La fugue de Raïssa - George Keramidas

    Issu de la série : Déviations Scolaires | G. Keramidas

    Dédiée à ma femme, mes enfants et mes amis, qui m’ont soutenu lorsque les choses n’allaient plus....

    Giorgos Keramidas

    Ce livre est le premier d'une série de «déviations scolaires»

    Le maire entre.... Dans la danse

    Une correspondance confidentielle du maire? Mon cœur s’est emballé. En cinq ans de direction dans cette école, je n’avais jamais reçu un tel e-mail.  « Qu’est-ce qui peut bien se passer? » pensai-je. L’angoisse a commencé à m’étouffer. J’ai vite ouvert le message C’était succinct avec la langue de bois que les politiques utilisent dans ce genre de cas :

    «  Nous vous informons que Mme Doukakis s’est rendue dans votre bureau ce jour.  Elle m’a informée que son fils est victime d’intimidation par ses camarades dans votre école. Merci de prendre les mesures en conséquence. »

    « Encore elle? » ai-je pensé et mon angoisse s’est immédiatement transformée en colère, qui a envahi mon corps tout entier. « Ce n’est pas vrai, elle ne comprend décidément rien celle-ci? » monologuais-je hors de moi. « Je ne vais pas laisser ça comme ça, je vais le faire remonter à l’association, il faut que cette dame ait une réponse de nous tous. II faut enfin qu’elle ait une bonne leçon... »

    ––––––––

    Le jour de mon anniversaire

    Je ressens toujours un pincement à l’approche de mon anniversaire, comme les comptables lors de la clôture de l’année, je dois faire la caisse, évaluer les bons et les mauvais résultats. Mais la plupart du temps il y a toujours un imprévu, comme ça, pour que la fin de l’année soit plus pimentée, plus imprévue.

    J’avais un rendez-vous matinal avec la conseillère pédagogique de notre école. Un élève s’est battu avec deux de ses camarades et sa mère a appelé la conseillère pour régler le problème. D’habitude les situations se compliquent lorsque les parents et les conseillers se mêlent des histoires des enfants.

    Je me suis réveillé dix minutes plus tard que d’habitude et je me suis dépêché de me préparer à partir. Je n’aime pas me lever trop tôt mais en aucun cas je ne veux arriver en retard, surtout quand j’ai des parents qui m’attendent. J’ouvre l’école tous les jours à sept heures et demie, les enfants ne doivent pas attendre dehors.

    J’ai mis deux tranches de pain complet dans le grille-pain et je suis allé me raser. Une odeur humide de savon est arrivée jusqu’à mes narines. J’ai aimé le parfum et j’ai pris une grande respiration. Je me suis rasé en faisant des mouvements rapides et je me suis rincé à l’eau froide.

    « Aaah !» m’exclamai-je. « Voilà, maintenant je suis réveillé! »

    J’ai rapidement mis deux gouttes de parfum sur mon visage et je suis allé dans la chambre. Ma femme dormait encore. Je l’ai embrassée sur la joue et je me suis habillé. Mes vêtements étaient froids et sentaient bons J’ai eu une agréable sensation de fraîcheur lorsqu’ils ont touché ma peau. Je suis rapidement allé dans la cuisine. Le pain était cuit et l’odeur avait embaumé la maison. Je me suis fait un sandwich avec du fromage et de la salade et je suis rapidement sorti. C’est mon anniversaire aujourd’hui, qu’est-ce qui pourrait mal se passer...

    Je suis arrivée à l’heure à l’école. C'est un vieux bâtiment de deux étages, de l’époque des colonels, qui accueillent deux écoles. Le rez-de-chaussée et le premier étage appartiennent au collège 3, le notre. Le deuxième étage est dédié au collège 4. Une vieille rivalité résiste entre les deux écoles qui sont hébergées dans le même bâtiment. Le collège 3, le mien, près de la porte et de la cour des écoles, avait la réputation d'une mauvaise école. C'est là que tout se passait. Les bagarres, les disputes, les problèmes, les batifolages. L’école au-dessus, isolée des lieux où surviennent généralement les problèmes, avait la réputation de la « bonne école ». Tout le monde voulait y aller, et parfois ils faisaient jouer les pistons. Je voulais à tous prix changer ce préjugé, car ce n’était pas vrai. Les deux écoles sont bien, mais je crois que la notre est meilleure. Mais les éléments ne jouaient pas en notre faveur.

    Le directeur adjoint était arrivé avant moi et avait ouvert la porte. Les enfants étaient dans la cour et discutaient dans la bonne humeur, en attendant que la cloche sonne. Je suis passé rapidement par la porte de devant et j'ai monté les marches de l’entrée. La porte du rez-de-chaussée était devant moi. J’ai avancé et je suis entré dans les bâtiments. Le bureau du directeur adjoint était juste devant moi.

    « Bonjour, Dino » dis-je en le saluant.

    « Bonjour » m’a-t-il répondu. « On t’attend dans le bureau d’à côté ».

    « Je sais » répondis-je. « Je vais voir ce qu’ils veulent ».

    Le bureau d’à côté était ouvert. À l’intérieur la conseillère pédagogique, Mme Zissi et les parents de Doukakis discutaient à voix basse. La conseillère les regardait attentivement.

    « Bonjour » leur dis-je avec un sourire forcé.

    « On va discuter ici un petit moment, si cela ne vous dérange pas » m’a proposé la conseillère. « Je veux d’abord terminer ma réunion avec les parents ».

    « Avec grand plaisir » dis-je et j’ai rapidement ouvert la porte d’à côté qui menait à mon bureau.

    Le bureau est assez spacieux. En face de la porte, plusieurs fenêtres à hauteur d'œil donnent énormément de lumière dans la pièce. Le centre de la pièce est occupé par une grande table orthogonale en bois avec du verre par-dessus. Juste derrière, une chaise ergonomique, la chaise du directeur. La « chaise électrique » comme je l’appelle gentiment. C'est là que je m’assois quand j’ai des entretiens avec les parents et les enfants. À ma droite, la bibliothèque, avec les livres et les trophées gagnés par les équipes de notre école. Il y en a pas mal. On les a gagnées dans des matchs de basket, de volley, de foot. Toujours premiers, aux pires deuxièmes. On était un collège sport-études il y a plusieurs années et on a un bon groupe d’athlètes. Mais les activités extra scolaires ne sont pas en reste. Nous avons participé à des programmes internationaux, au festival scolaire de notre municipalité, à des concours de danses, et même à la production de journaux de l’école.

    Dans la pièce, en plus du bureau du directeur, il y a un petit bureau pour ordinateur dans le fond à droite, devant la bibliothèque. C'est mon endroit préféré. C'est là que je passe mon temps, quand je n’ai pas cours, en cherchant les mails de l’école et dans  le programme ‘myschool’.

    Les lumières étaient allumés!

    Je suis entré et je me suis dirigé vers l’ordinateur. Je voulais voir mes messages, avant que la sonnerie ne retentisse. C’était une habitude tous les matins, on sait jamais ce que peut nous envoyer la direction. J'ai été surpris. Le conseiller de la violence scolaire, M. Papapetrou était assis à mon bureau.

    « Bonjour, comment ça se fait que vous n’êtes pas à côté? » lui dis-je perplexe? « Mme Zissi est en train de parler avec les parents de Nicolas ».

    « Je voulais vous parler » dit-il.

    « Vous avez parlé à l’enfant? » lui demandai-je avec prudence.

    « Oui je lui ai parlé » m’a dit-il sceptique. « Je n’ai pas l’impression qu'il y a eu de harcèlement ». Le doute se lisait néanmoins sur son visage. Il mit sa main sur son menton et l’a frotté de façon perplexe. Il m’a regardé avec insistance, comme s'il essayait de lire dans mes pensées. Il voulait avoir tous les détails.

    Mon cœur

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