Ce sont les 2 ans de mon petit frère, dont je suis très jalouse. Avant qu’il n’arrive, j’étais la chouchoute. Il m’a volé la vedette ! Et c’est l’époque où je regarde à fond ou le et où je suis déjà Clarisse-lachipie… Et alors, il y a quelque chose que je ne supportais pas, enfant, c’est l’injustice : un jour, à l’école, la maîtresse avait trouvé dans la poubelle des crayons de couleur cassés, elle avait demandé à qui ils appartenaient mais comme après cinq minutes aucun élève n’avait répondu et que nous étions menacés de ne pas aller en récréation, j’ai dit qu’ils étaient à moi. Elle les a mis dans une enveloppe, les a collés dans mon carnet de correspondance avec un mot, et lorsque je suis rentrée à la maison, j’ai tout expliqué à ma mère qui n’a rien voulu savoir… L’école ayant raison. Ça me mettait en rogne, en colère ! Et c’est la période où je me bagarrais souvent avec mon frère jumeau. Nous n’étions pas dans la même classe et une fois où il avait demandé à mes copains quelle note j’avais eu en dictée et qu’il s’était moqué, du style : je lui avais couru après dans toute la cour – pour le frapper avec l’une de mes chaussures –, toutes les surveillantes me couraient derrière, à leur tour, et quand finalement l’une m’avait attrapée – je donnais des coups partout, je ne supportais pas qu’on me touche juste après que je me sois énervée –, il avait fallu, pour me calmer, me mettre la tête sous l’eau. Parce que j’étais la très gentille – joviale, polie, avenante –, mais quand ça partait, comme ça… je devenais “le petit diable de Tasmanie”, mon surnom ! Ça, c’était avant le judo. Que j’ai commencé à peu près au moment de cette photo. Le processus pour canaliser mes émotions est donc enclenché. Mais pour être zen, dans la vie, il me faudra du temps. Et des chutes. C’est un chemin. »
la photo d’enfance de Clarisse AGBÉGNÉNOU
Feb 01, 2024
1 minute
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