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Vivre en toute quietude: Des outils pour trouver la paix intérieure
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Vivre en toute quietude: Des outils pour trouver la paix intérieure
Livre électronique320 pages5 heures

Vivre en toute quietude: Des outils pour trouver la paix intérieure

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À propos de ce livre électronique

La plupart du temps, le stress provient de la façon dont nous considérons les choses. Éliminer le stress pour trouver le calme vous aidera à examiner ce que vous pensez et à modifi er la relation que vous entretenez avec vos pensées afin que cela n’engendre plus de stress. Tiré des traditions de sagesse, de la méditation en pleine conscience, de la psychologie, de la Nouvelle Pensée et de la propre expérience de l’auteure provenant de ses activités d’enseignante et de conseillère spirituelle, cet ouvrage offre de nombreux exercices pratiques et de suggestions qui vous mèneront vers une plus grande paix intérieure et une plus grande sérénité, même dans un environnement débordant d’activités et de stress.
LangueFrançais
Date de sortie19 déc. 2016
ISBN9782897673659
Vivre en toute quietude: Des outils pour trouver la paix intérieure
Auteur

Gina Lake

Gina Lake est l’auteure de nombreux livres ayant pour sujet l’éveil à notre propre nature, incluant Trusting Life, Embracing the Now, Choice and Will, Ten Teachings for One World, Choosing Love, Living in the Now, Anatomy of Desire, Getting Free, Return to Essence, Radical Happiness et Beliefs, Emotions and the Creation of Reality. Elle est également douée d’une grande intuition et possède une maîtrise en psychologie. Elle a passé plus de vingt ans de sa vie à soutenir les gens dans leur croissance spirituelle.

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    Aperçu du livre

    Vivre en toute quietude - Gina Lake

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    Copyright © 2013 Gina Lake

    Titre original anglais : From Stress to Stillness

    Copyright © 2016 Éditions AdA Inc. pour la traduction française

    Cette publication est publiée en accord avec Waterside Productions

    Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

    Éditeur : François Doucet

    Traduction : Dominique Chichera-Mangione

    Révision linguistique : Maryse Faucher

    Correction d’épreuves : Nancy Coulombe

    Conception de la couverture : Matthieu Fortin

    Photo de la couverture : © Thinkstock

    Mise en pages : Sébastien Michaud

    ISBN papier 978-2-89767-363-5

    ISBN PDF numérique 978-2-89767-364-2

    ISBN ePub 978-2-89767-365-9

    Première impression : 2016

    Dépôt légal : 2016

    Bibliothèque et Archives nationales du Québec

    Bibliothèque et Archives Canada

    Éditions AdA Inc.

    1385, boul. Lionel-Boulet

    Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada

    Téléphone : 450 929-0296

    Télécopieur : 450 929-0220

    www.ada-inc.com

    info@ada-inc.com

    Diffusion

    Canada : Éditions AdA Inc.

    France : D.G. Diffusion

    Z.I. des Bogues

    31750 Escalquens — France

    Téléphone : 05.61.00.09.99

    Suisse : Transat — 23.42.77.40

    Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

    Imprimé au Canada

    Participation de la SODEC.

    Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.

    Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

    Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

    Lake, Gina, 1951-

    [From stress to stillness. Français]

    Vivre en toute quiétude

    Traduction de : From stress to stillness.

    ISBN 978-2-89767-363-5

    1. Gestion du stress. 2. Stress - Prévention. 3. Pleine conscience (Psychologie). I. Titre. II. Titre : From stress to stillness. Français.

    RA785.L3414 2016 155.9’042 C2016-940977-5

    Conversion au format ePub par:

    Lab Urbain

    www.laburbain.com

    INTRODUCTION

    Même si beaucoup de choses causant le stress sont hors de notre contrôle, la majeure partie de notre stress est créée par ce que nous pensons de nous-mêmes, de la vie et des autres. C’est quelque chose sur lequel nous avons un certain contrôle. Mon intention en écrivant ce livre est de faire en sorte que vous ayez une meilleure connaissance des types de pensées qui engendrent le stress et de vous offrir de nombreux exercices pratiques et des suggestions qui vous mèneront vers une plus grande paix intérieure et une plus grande sérénité, et ce, même dans un environnement bouillonnant d’activités et de stress.

    De nombreuses personnes sont bien conscientes que le stress déstabilise leur bonheur, leur efficacité ainsi que leurs relations. Un nombre encore plus grand constatent également la charge qu’il met sur le corps. Quand nous sommes en état de stress, qu’il soit causé par l’environnement ou par notre propre dialogue intérieur, le corps libère des hormones liées au stress, ce qui affecte sa capacité à se régénérer et à se défendre contre les maladies. Même le cerveau est affecté par le stress, car le cerveau antérieur se ferme et laisse la place à une partie plus primitive de notre cerveau, ce qui entraîne une activité cérébrale moins intelligente.

    Étant donné que le corps ne fait pas la distinction entre les menaces réelles et les menaces imaginaires (toutes les deux provoquant une poussée d’hormones du stress), il est important que nous n’ajoutions pas de tension supplémentaire à nos vies déjà bien trépidantes en imaginant des scénarios catastrophe et en accordant de l’attention à nos pensées négatives. Être absorbés dans de telles pensées ne fait que nous fragiliser et nous rendre moins efficaces et moins heureux.

    Même si nous ne pouvons rien faire pour contrer notre peur et les pensées négatives qui se présentent, puisque notre cerveau est spécialement conçu pour produire de telles pensées, nous pouvons nous en libérer lorsque nous constatons qu’elles ne nous servent pas. Ce livre a pour objectif de vous aider dans cette démarche. Nous avons la capacité de prendre conscience de ce que nous pensons et de déterminer si une pensée nous est bénéfique ou non. Cette capacité nous permet de cesser de croire aux pensées qui ne nous servent pas et d’agir sur elles. Il n’est pas nécessairement facile d’acquérir cette conscience et d’agir en toute connaissance, mais plus nous nous entraînons et plus cela le devient.

    Comme nous le verrons plus loin, croire aux peurs et aux autres pensées qui engendrent du stress et de la tension dans notre corps n’est ni fonctionnel ni sain, mais plutôt dysfonctionnel et malsain, et mène tout droit au malheur. Nous sommes programmés pour croire à nos pensées sans les mettre en doute, particulièrement celles qui sont basées sur la peur, même si cela ne nous aide réellement pas à survivre ou à être heureux et si c’est tout le contraire. Ainsi, nos pensées sont déformées et c’est la source d’une grande souffrance. Ces pensées qui traversent notre esprit font partie de notre programmation archaïque en tant qu’animal humain et elles ne sont pas judicieuses. Elles ne représentent pas notre sagesse la plus profonde, qui a peu de choses à voir avec ces types de pensées.

    Bon nombre de nos comportements, de nos habitudes et de nos façons de penser font partie de notre programmation et portent atteinte à notre santé, à notre bien-être et à notre bonheur. Heureusement, nous pouvons prendre conscience de ces façons programmées de penser et d’être, et par conséquent nous en libérer. Lorsque nous évoluons en tant qu’êtres humains et que nous devenons plus conscients de cette programmation dysfonctionnelle, nous choisissons bien souvent de nous détourner de ces pensées.

    La prise de conscience est un grand pas pour se libérer du stress engendré par le fait de croire à nos peurs et à nos autres pensées négatives. Mais la connaissance seule ne suffit pas.

    Nous explorerons des manières de dépasser ces pensées, afin que vivre dans un état de quiétude devienne plus facile et plus automatique. Nous explorerons également des moyens qui vous permettront de simplifier ou de restructurer votre vie pour atténuer tout facteur de stress externe qui pourrait vous affecter.

    Réduire le niveau de stress est très important pour être en meilleure forme, plus heureux, plus sage, plus efficace, plus paisible et plus affectueux, car le stress nous prive de toutes ces choses. Il nous fait perdre le contact avec le meilleur de nous-mêmes, et sous son influence, il est probable que nous laisserons s’exprimer le plus mauvais côté de nous-mêmes et que nous nous tournerons vers des habitudes destructrices et des dépendances. Par conséquent, le stress dépossède aussi la société et ceux avec qui nous sommes en relation, car la façon dont nous nous comportons est importante. Elle a un impact sur toutes les personnes et toutes les choses qui nous entourent.

    Pour la plupart d’entre nous, nous vivons des vies trépidantes, et ce niveau d’effervescence est souvent très stressant. En étant tellement occupés, nous pouvons faire beaucoup de choses et nous pouvons même accomplir beaucoup, mais à quel prix ? Et quelle est la valeur de ce qui nous occupe, du point de vue de nos valeurs fondamentales ? Qu’est-ce qui vous importe réellement et quelle quantité d’énergie dépenserez-vous pour réaliser ces choses, et combien de temps gaspillerez-vous pour ces choses qui ne sont pas vraiment importantes, ne font pas chanter votre cœur ou interfèrent réellement avec votre bien-être émotionnel, physique et spirituel ?

    Dans notre société, faire est devenu une maladie — une dépendance — qui nous dépossède de notre âme et, par conséquent, de notre bonheur et de notre paix intérieure. Nous explorerons ce que l’on ressent en honorant l’être autant que le faire. Nous explorerons également les moyens d’entrer en contact avec notre être : notre Moi plein de sagesse et d’amour. Quand faire découle d’être, l’accomplissement est sage, équilibré, satisfaisant et sert la Vie.

    Le stress nous empêche de rester en contact avec le meilleur côté de notre personnalité et nous jette dans les griffes de l’ego, qui est l’aspect primitif de nous-mêmes qui considère le monde comme un milieu où c’est chacun pour soi et qui doit être conquis. Cette perspective a mis notre monde en péril.

    Ce dont nous avons besoin maintenant est d’être connectés à ce qui nous unifie en tant qu’êtres humains et non à ce qui nous sépare. Si nous continuons à laisser notre ego nous diriger en tant que personnes, en tant que société et en tant qu’univers, il pourrait bientôt ne plus y avoir de monde du tout. Par conséquent, réduire le niveau de stress ne concerne pas seulement notre santé et notre bien-être personnels, mais concerne également le fait d’éloigner la société des conflits et de la haine pour aller vers ce qui nous unifie en tant qu’êtres humains — vers l’amour. Pour le moment, ce dont le monde a le plus besoin, c’est d’amour et de paix.

    Pour que l’amour et la paix puissent fleurir dans le monde, ils doivent en premier lieu pouvoir s’épanouir au fond de chacun d’entre nous. Pour que cela se produise, nous devons vouloir examiner comment nous engendrons le stress et les maladies à l’intérieur de notre corps en croyant nos pensées, et nous devons vouloir apprendre à vivre à partir d’un endroit plus paisible et plus aimant. Nous devons apprendre à vivre à partir de notre véritable personnalité, ce que j’ai souvent appelé notre essence. Pour les besoins de cet ouvrage, j’appellerai cet endroit la sérénité. C’est l’endroit où fleurissent la satisfaction et la sensation que tout est bien, que nous expérimentons quand notre esprit est apaisé. La sérénité est l’endroit où se retrouvent le calme, la paix, la joie et l’amour au plus profond de notre être. Heureusement, nous savons tous ce qu’est la sérénité et nous sommes tous capables de la ressentir plus fréquemment que nous ne le faisons actuellement.

    Nous, les humains, avons la capacité d’expérimenter l’amour, la paix et la joie, ou les opposés que sont la haine, le conflit et le malheur. Tous les êtres humains ressentent une dualité intérieure : notre vraie nature est courageuse, bienveillante, charitable, patiente, tolérante et sage, tandis que notre faux moi, l’ego, est mesquin, malveillant, terrible, plein de haine et de jugements, et se méfie de la vie. Heureusement, notre vraie nature est imprégnée de bonté, mais sous l’influence de notre ego, nous pouvons nous montrer cruels et avides, et nous avons tous la possibilité de faire preuve d’égoïsme. Quand nous nous identifions à l’ego et à ses pulsions et ses désirs, nous nous sentons stressés, nous souffrons et nous causons également beaucoup de souffrance autour de nous. Quand nous ne nous identifions pas à l’ego, nous sommes naturellement en paix et nous répandons l’amour autour de nous.

    L’ego et sa programmation ainsi que ses autres conditionnements sont expérimentés comme la voix dans notre tête — ce commentaire mental incessant que nous connaissons bien. Si nous nous identifions à cette voix et si nous croyons ce qu’elle nous dit, nous nous retrouvons souvent tristes et stressés. Cet aspect de l’esprit est appelé esprit égoïque, car il sert généralement l’ego.

    Nous expérimentons l’esprit égoïque sous la forme de pensées qui semblent être nos propres pensées, alors qu’il s’agit simplement de notre programmation. Nous ne sommes pas responsables de l’apparition de ces pensées. Nous ne les avons pas choisies ni placées là. Elles nous ont été données et c’est ce qui fait de nous des êtres humains, en opposition aux êtres spirituels. Les pensées qui traversent notre esprit représentent la condition humaine et nous procurent également une identité qui fait de chacun de nous un individu particulier : « Je suis végétarien, je ne suis pas très brillant, je suis bon au basketball, j’ai peur des chats, je suis un bon vivant et j’échoue dans tout ce que j’entreprends. » Des pensées concernant ce que nous sommes, ce que nous ressentons et ce que nous aimons se bousculent dans notre esprit presque sans cesse. Nous avons tendance à accepter que ces pensées nous décrivent et nous les remettons rarement en cause.

    Les pensées sur nous-mêmes, sur notre vie et sur d’autres sujets qui nous passent par la tête semblent être vraies, alors qu’elles ne représentent en réalité que la programmation que nous recevons et les conclusions auxquelles nous arrivons. Cette programmation inclut notre programmation psychologique, nos traits de personnalité, nos croyances, nos préférences et ce que nous avons appris. Certaines de ces pensées sont positives, d’autres sont neutres et beaucoup sont négatives et inexactes.

    La voix dans notre tête nous parle de beaucoup de choses, mais essentiellement, elle fait ce qui suit :

    -Elle émet des jugements, des comparaisons, des croyances, des opinions, des inclinations, des aversions, des peurs et des désirs ;

    -Elle fait revivre le passé ;

    -Elle rumine, spécule, planifie et fantasme au sujet du futur ;

    -Elle émet des commentaires sur ce que nous expérimentons ;

    -Elle réfléchit au sujet des autres personnes ;

    -Et elle se demande comment je me sens et comment va ma vie. C’est ainsi que la voix dans notre tête crée notre identité.

    Quand nous sommes absorbés dans de telles pensées, nous n’expérimentons pas pleinement ce que nous vivons dans l’ici et maintenant. Nous ne sommes pas présents à nos vies. Être perdus dans nos pensées est une expérience et un état de conscience très différents de ceux que nous expérimentons en étant dans le présent. Être perdus dans nos pensées, c’est comme vivre dans une réalité virtuelle plutôt que dans la réalité. Cette réalité virtuelle n’est pas un endroit où règne la paix, mais plutôt le stress et la souffrance à un degré ou à un autre.

    Nous croyons que nous avons besoin de ces pensées pour survivre et être heureux, mais comme nous le verrons, c’est une hypothèse erronée. C’est seulement notre programmation qui nous incite à le croire. Nous sommes programmés pour croire que nos pensées nous appartiennent et qu’elles sont importantes, indispensables à notre survie et vraies.

    Cette voix dans notre tête, notre esprit égoïque, est distincte de l’aspect plus fonctionnel de notre esprit que nous utilisons pour faire un travail mental tel que lire, planifier, étudier et additionner ou soustraire. La grande différence est que nous expérimentons l’esprit égoïque sous la forme d’une voix mentale, alors que l’esprit fonctionnel, notre intellect, n’est pas expérimenté sous la forme d’une voix. Il ne nous parle pas comme le fait l’esprit égoïque. L’aspect le plus fonctionnel de l’esprit est simplement un outil que nous utilisons pour effectuer des tâches mentales.

    Quand nous sommes absorbés dans ces tâches mentales, notre esprit égoïque est silencieux, puisque l’esprit égoïque et l’esprit fonctionnel ne peuvent être engagés simultanément. Par exemple, nous ne pouvons tenir un dialogue intérieur avec nous-mêmes et lire en même temps.

    L’esprit égoïque, comme nous le verrons, n’est en fait pas fonctionnel. Nous pourrions même dire qu’il est dysfonctionnel, puisque non seulement nous pouvons nous en passer, mais nous nous sentons mieux sans lui. Cela peut être ressenti comme un choc ; cependant, nombreux sont ceux qui vivent heureux et efficacement sans écouter la voix dans leur tête.

    L’idée que nous pouvons vivre sans prêter attention à notre esprit égoïque est une idée radicale, mais une idée dont il faut maintenant tenir compte. Il est temps pour l’humanité de prendre conscience des mensonges, du stress, de la haine et du malheur créés par l’esprit égoïque. Lorsque nous voyons la vérité sur cet aspect de l’esprit, il est possible de découvrir que la vie peut être vécue avec plus de paix, plus de bonheur, plus d’amour et plus d’efficacité du plus profond de notre être, du centre de la sérénité, d’où vient toute vie.

    CHAPITRE 1

    Comment nous créons le stress et comment cesser de le faire

    D’OÙ VIENT LE STRESS

    Le monde est stressant — l’est-il vraiment ? Les gens sont stressés, mais est-ce le monde qui crée le stress ? Il est possible d’évoluer dans ce monde en effervescence, d’accomplir ce que nous devons accomplir tout en ressentant très peu de stress. Donc, quelque chose d’autre doit causer le stress en dehors de notre environnement. En fait, c’est quelque chose qui se trouve au fond de nous : nos pensées.

    Le stress est généralement un signe que nous devons nous arrêter un moment et examiner ce que nous nous disons à nous-mêmes. Il est souvent causé par un « je devrais », un jugement, une peur, une inquiétude, ou certaines autres pensées négatives. Le fait de nous identifier à nos pensées provoque souvent le stress, parce que bon nombre des pensées qui traversent notre esprit sont négatives et par conséquent stressantes.

    Les pensées négatives, telles que je les définis, sont des pensées qui provoquent une tension dans notre corps et une sensation de contraction. Il n’y a en réalité rien de mal dans aucune de nos pensées ou dans le fait de les avoir ; elles font partie de l’expérience humaine. Mais puisque nous n’aimons pas ce que nous ressentons devant certaines pensées, nous considérerons qu’elles sont négatives. Nous pourrions également dire qu’elles sont stressantes, puisqu’elles sont source de stress.

    Par exemple, la pensée : « Je vais être en retard », bien qu’elle ne soit pas stressante en elle-même, a tendance à être suivie par des pensées stressantes, concernant possiblement le fait d’être triste pour le retard ou de songer à ce qui pourrait arriver à cause de ce retard. Avec de telles pensées d’autocritique et d’inquiétude, nous nous sentons tendus, et cette tension est une façon dont le stress est expérimenté dans le corps.

    Le stress apparaît lorsque nous accordons de l’importance aux histoires négatives que notre esprit égoïque, la voix dans notre tête, nous raconte au sujet de nous-mêmes, de la vie, des autres, du passé, du présent ou du futur. L’esprit égoïque ne nous donne pas seulement de l’information, il y ajoute une interprétation. Cette interprétation nous raconte habituellement une histoire relative à ce que ce quelque chose, comme le fait d’être en retard, signifiera personnellement pour moi et pour ma vie. C’est à ce moment-là que les sentiments sont déclenchés. L’esprit égoïque n’est pas une voix neutre, mais souvent une voix de peur, de panique, de jugement, d’accusation et de honte.

    L’ironie est que nous croyons que nous devons avoir de telles pensées pour fonctionner, alors qu’en fait, elles interfèrent avec la vie au quotidien et rendent tout ce que nous entreprenons moins agréable. Par exemple, si vous croyez que vous allez être en retard, vous allez certainement vous presser, imaginer des scénarios négatifs dans lesquels vous arrivez en retard, et vous ressentirez tout un éventail de sentiments. Pendant ce temps, vous ne vous concentrez pas sur ce qu’il vous faudrait faire pour vous rendre où vous devez aller, et ce, en toute sécurité. Il est donc fort probable que vous allez oublier quelque chose ou que vous allez avoir un accident, et vous ne serez pas calme et détendu lorsque vous arriverez.

    En général, le stress n’est pas causé par les circonstances, comme être en retard, même s’il est souvent présent lors de certains évènements ou circonstances. Le stress provient plutôt de l’interprétation négative des circonstances faite par l’esprit égoïque et des sentiments négatifs qui en découlent. L’esprit égoïque interprète et tire des conclusions en fonction des faits et des évènements. Ces conclusions sont des histoires que l’esprit égoïque invente au sujet des faits et des évènements, et ces histoires sont habituellement stressantes.

    Ces interprétations de la vie nous laissent presque toujours avec un malaise, car les récits que l’ego interprète ont tendance à être négatifs. L’ego a une vision terrible et n’est pas raisonnable, donc ses histoires ne sont pas dignes de confiance ni utiles. L’esprit égoïque n’est pas un ami ni un conseiller plein de sagesse. Il ne nous aide pas et ne fournit pas de véritables solutions. Au lieu de cela, il est la cause de la souffrance humaine.

    La voix dans notre tête prend de nombreuses formes différentes. Parfois, elle ressemble à notre propre voix. À d’autres moments, elle peut nous gronder comme un parent, plaisanter avec nous comme un ami, ou nous dire ce qu’il faut faire comme un patron. Elle dialogue souvent avec nous ou avec une autre personnalité intérieure. Lorsque vous accordez une grande importance à cette voix, vous pouvez remarquer qu’elle est constituée d’une multitude de voix représentant différentes personnes ou sous-personnalités. Ces voix se disputent souvent ou se contredisent les unes les autres. Elles sont promptes à donner des conseils, mais sont très peu sages.

    La voix dans notre tête est souvent confuse, craintive, sceptique, insatisfaite, hostile, dévalorisante, querelleuse, intimidante et critique, ce qui est une des raisons pour lesquelles il est difficile d’être un être humain. Nous portons tous avec nous des voix ennuyeuses et perturbatrices qui nous parlent sans cesse. Si un ou une de vos amis s’avisaient de vous parler ainsi, il ou elle ne ferait bientôt plus partie du cercle de vos amis. Et pourtant, nous nous identifions à cette voix, autrement dit, nous sommes d’accord avec elle, nous la croyons et nous la laissons même s’exprimer. En fait, elle devient notre voix (c’est alors que les problèmes commencent !). Nous nous comportons ainsi parce que nous avons été programmés pour le faire.

    Bien que l’esprit égoïque semble souvent être votre propre voix, comme ce que vous pensez et croyez, cette voix ne fait que se faire passer pour vous. Elle n’est pas vraiment vous ni votre voix, mais la programmation que vous avez reçue. Elle représente la personnalité conditionnée et non votre véritable personnalité. Nous sommes programmés pour forger notre perception de nous-mêmes à partir de nos pensées et pour croire que nos pensées représentent ce que nous sommes.

    Mais, en réalité, nous sommes la partie qui a connaissance des pensées qui traversent notre esprit, la partie qui est consciente de nos pensées et de tout ce que nous expérimentons. Cette connaissance ou conscience est la constante dans votre vie, tandis que toutes vos pensées, tous vos sentiments, les représentations de vous-même, vos sensations, vos expériences et tout le reste dans votre vie vont et viennent. La conscience est même constante pendant votre sommeil, puisque vous êtes toujours conscient que vous avez dormi.

    Cette connaissance est souvent appelée conscience. On lui donne également d’autres noms tels que conscientisation, essence, le Moi authentique, le Moi, le silence, la sérénité, l’expert, l’observateur ou le témoin. Bien entendu, on lui attribue également beaucoup d’autres noms. Je l’appelle quelquefois l’observatrice, bien qu’elle soit plus qu’une simple observatrice de la vie, puisqu’elle représente ce que nous sommes et par conséquent la vie elle-même lorsqu’elle nous traverse.

    Pour être claire, la conscience n’est pas le commentateur que nous entendons dans notre esprit, qui peut ressembler à un observateur puisqu’il note tout ce qui se passe à chaque instant : « Le facteur n’est pas encore passé. Il y a beaucoup de vent aujourd’hui. J’ai faim. » La conscience est ce que remarque le commentaire de l’esprit égoïque ainsi que tout le reste. La conscience ne décrit pas ou ne remarque pas ce dont elle a connaissance comme le fait l’esprit égoïque. La conscience est silencieuse.

    La conscience, ce que nous sommes, peut devenir tellement concentrée sur un objet, tel qu’une pensée, un sen­timent ou une image de nous-mêmes, que nous perdons la sensation d’être témoins de ces choses. La conscience se perd souvent dedans ou s’identifie avec ce qu’elle conscientise ou sur lequel elle se concentre. Elle se concentre sur un petit aspect de l’expérience, et nous oublions alors que nous sommes la conscience. Nous devenons identifiés à l’objet dont nous avons conscience. Par moments, on dirait que nous sommes l’objet sur lequel nous nous concentrons, plutôt que ce qui a conscience de l’objet.

    Par exemple, si votre conscience se focalise sur un sentiment de tristesse, vous devenez triste et vous reconnaissez que vous êtes triste en disant : « Je suis triste. »

    Ou si vous vous concentrez sur la douleur que vous ressentez à la suite d’une coupure que vous venez de vous faire à un doigt, vous avez l’impression que rien d’autre n’existe que cette douleur. Puis, si vous tournez votre attention sur une autre sensation, cette douleur semble disparaître tandis que votre attention se perd dans cette nouvelle sensation, et cela durera jusqu’à ce que vous reportiez votre attention sur votre doigt. Quand la conscience est concentrée si étroitement, elle perd la notion de tout ce qui se produit dans son environnement. C’est ce qui se passe quand nous sommes perdus dans nos pensées : nos pensées deviennent notre réalité, et le reste de la réalité est occulté et se fond dans l’arrière-plan.

    Mais la conscience ne peut jamais vraiment se perdre dans n’importe quel sujet sur lequel elle se concentre. Même si elle ne cesse pas de passer d’un état identifié à un état non identifié avec les objets, la conscience ne va nulle part. Elle est toujours là, consciente de tout ce dont elle a conscience. Tout ce que nous devons faire est de distinguer ce qui est conscient de ce sur quoi nous nous concentrons, et ainsi, nous prendrons du recul et nous identifierons à la conscience. Par exemple, si vous remarquez ce qui est conscient de la douleur dans votre doigt, vous allez retrouver votre point de vue à ce sujet : la douleur dans votre doigt n’est qu’une des nombreuses

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