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Puis vint Alexandra: Amours du sud, #1
Puis vint Alexandra: Amours du sud, #1
Puis vint Alexandra: Amours du sud, #1
Livre électronique281 pages3 heuresAmours du sud

Puis vint Alexandra: Amours du sud, #1

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À propos de ce livre électronique

Alexandra…

Après un horrible accident alors qu'elle était infirmière aux urgences, Alexandra s'isole du monde. Incapable de parler ou de vivre normalement, elle repousse Paul, son petit ami depuis deux ans. Sa distance incite celui-ci à fréquenter une autre femme… Face à cette trahison, Alexandra fait ses valises et part en laissant tout derrière elle. Elle ignore quel réconfort elle trouvera à Savannah, en Géorgie, mais elle s'enfuit quand même.

Blaise…

Après avoir hérité des champs de coton les plus lucratifs du Sud, Blaise doit devenir un homme très jeune dans sa vie. Il multiplie les conquêtes, sachant que les filles sont attirées par son argent et son talent au pieu, mais il commet une grave erreur avec Danielle. Désormais, elle vit avec lui et il porte en lui un secret qu'il a promis de garder… même si ce secret détruit sa vie. Quand Alexandra débarque en ville, souriante et chaleureuse, Blaise la désire, et pas seulement sur le plan physique. Incapable de garder ses distances, il tombe amoureux d'elle, ignorant combien de temps il pourra garder son secret…

LangueFrançais
ÉditeurE. L. Todd
Date de sortie16 août 2019
ISBN9781393005001
Puis vint Alexandra: Amours du sud, #1
Auteur

E. L. Todd

E. L. Todd was raised in California where she attended California State University, Stanislaus and received her bachelor’s degree in biological sciences, then continued onto her master’s degree in education. While science is interesting and a hobby, her passion is writing. After writing novels as a small child, her craft grew until she found the confidence to show her closest friends—which is how Only For You, the first installment of the Forever and Always series, and the Soul Saga series began. When she isn’t reading or writing, she is listening to indie rock music. Her current favorite artist is Mumford and Sons, whom she credits most of her inspiration for her novels. She also enjoys running and swimming, as well as working as a high school teacher. She also works as an assistant editor at Final-Edits.com. She has an unusual obsession with dogs, even though she doesn’t own one, and her favorite vacation spot is Disneyland, which she visits several times a year. The most important aspect of her life is her friends, whom contributed so much time and energy into all of her novels. According to E. L. Todd, “Without them, Only For You and Soul Catcher never would have come to fruition. I am theirs forever.”

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    Aperçu du livre

    Puis vint Alexandra - E. L. Todd

    1

    Paul lui arracha le sac des mains et le jeta au sol.

    – Non.

    Elle garda son calme.

    – Plus tu te battras, plus ce sera dur pour toi, l’avertit-elle en ramassant le sac.

    Il l’envoya valser d’un coup de pied.

    – Tu ne t’en vas pas, Alex. Je ne te laisserai pas partir.

    – Paul, je m’en vais, que tu le veuilles ou non.

    Ses yeux s’assombrirent.

    – T’es sourde ? J’ai dit que tu n’allais nulle part.

    Alexandra inspira à fond et contrôla son émotivité.

    – C’est fini entre nous. Ça fait plus d’une semaine que c’est fini.

    Il secoua la tête, frémissant de colère.

    – Je ne te laisserai pas foutre en l’air notre relation. On peut tout arranger.

    Alexandra s’énerva et le repoussa.

    – Notre histoire est finie. C’est toi qui l’as bousillée.

    De frustration, il se prit le crâne entre les mains.

    – C’est toi qui étais injoignable. Depuis un mois, t’es une zombie. Quand je te parle, tu n’écoutes même pas. Tu te fiches de tout et de tout le monde, y compris de toi. Alors, dis-moi ce qui ne va pas.

    Alexandra ne pourrait jamais lui révéler son plus sombre secret. Il consumait son esprit jour et nuit. La vie n’était plus la même. Elle ne se reconnaissait pas. Peu importe ce qu’elle faisait, elle se sentait vide et inutile. Elle repoussa Paul, désirant être seule.

    – Lâche-moi, Paul.

    Il l’attrapa par les épaules et la secoua.

    – Je t’aime, Alexandra. Je t’aime, putain.

    – Va te faire foutre, s’énerva-t-elle. Si tu m’aimais, tu ne m’aurais pas trompée.

    – Alexandra…

    – Fous-moi la paix.

    Elle prit son sac et le mit sur son épaule. Les larmes lui montèrent aux yeux, mais elle les refoula.

    – Ce n’est pas juste, protesta-t-il. J’ai essayé d’arranger notre relation, mais tu t’en foutais. Je t’ai tendu la main. Je t’ai demandé d’y travailler avec moi. J’étais là tous les soirs à essayer de te parler. Chaque fois que je t’embrassais, tu me repoussais. Et on n’a pas fait l’amour depuis des mois.

    – Ce qui t’autorise à coucher avec une autre ?

    Paul la fixa ; son désespoir était visible.

    – Je n’ai couché avec personne.

    – Sale menteur.

    – Je ne mens pas !

    Alexandra s’engagea dans le couloir. L’appartement avait été remis à neuf quand ils avaient emménagé, aussi elle ne possédait rien. Les canapés du salon restaient derrière elle, de même que la télévision et la table de cuisine. Alexandra n’avait rien à elle. Rien à emporter.

    Paul la suivit jusqu’à la porte.

    – Alex, parle-moi.

    Elle sentait tout le poids de son chagrin. Elle aimait Paul, depuis toujours. Quand ils s’étaient rencontrés, elle avait cru que c’était le bon. Ils étaient censés se marier et être heureux ensemble. Mais elle s’était trompée. Elle cligna des yeux pour refouler les larmes.

    – J’en ai assez de parler. Et le fait que tu justifies tes actes par mon humeur est encore pire. T’es qu’un putain de porc.

    Il la poussa contre le mur, l’immobilisant.

    – T’es l’amour de ma vie, Alex. Tu comprends ?

    Elle était coincée contre le mur, immobilisée. Il faisait le double de sa taille, et ses grandes mains lui agrippaient les épaules.

    – Je n’ai jamais été aussi heureux qu’avec toi. Tout était parfait jusqu’à ce que tu te fermes soudain. Je n’ai aucune idée de ce qui se passe dans ta tête. Notre relation est morte au moment où tu m’as repoussé. Je ne peux pas continuer à sauver une relation que je suis le seul à vivre, dit-il en la regardant dans les yeux. J’ai eu mes problèmes aussi, mais tu n’étais pas là pour moi. Alors j’ai trouvé du réconfort auprès de quelqu’un d’autre.

    Son cœur s’emballa à ces mots.

    – Je ne te connais même plus.

    – Alexandra, je ne veux que toi. Mais j’ai été très déprimé. J’ai une copine qui refuse de me dire ce qui ne va pas. Tu dis que je t’ai trompée, mais c’est faux.

    Elle se libéra de ses bras et se dirigea vers la sortie.

    – Au revoir, Paul.

    – Non, dit-il en claquant la porte.

    – Si notre relation est morte, pourquoi tu me poursuis ?

    – Parce que je ne veux pas qu’elle soit morte. Tu me rends dingue, mais je ferais n’importe quoi pour que ça marche. Parle-moi, s’il te plaît.

    – Il n’y a rien à dire.

    Paul prit une grande inspiration.

    – Alex, je t’aime.

    Elle détourna le regard.

    – J’ai dit je t’aime.

    – Je t’aime aussi, murmura-t-elle, les mots s’échappant de sa bouche à peine audibles.

    – Ne t’en va pas, supplia-t-il.

    Les larmes s’accumulaient derrière ses paupières, impatientes de couler librement.

    – Je ne te vois plus de la même façon.

    – Je n’ai pas couché avec elle, soupira-t-il.

    – Tu m’as quand même trompée. J’étais en train de m’effondrer et tu étais avec une autre.

    – Ne raconte pas de conneries, s’énerva-t-il. J’ai essayé d’être là pour toi, mais tu m’as repoussé. Tu ne peux pas m’en vouloir. Tu étais une copine de merde et rien ne t’excuse. Si tu ne me traites pas comme je le mérite, quelqu’un d’autre le fera. Je suis désolé de t’avoir blessée. Je le suis vraiment. Mais ça ne serait jamais arrivé si tu ne m’avais pas traité comme ça.

    Elle secoua la tête, son cœur battait la chamade.

    – Ce n’est pas une excuse.

    – Ce n’est pas une excuse. C’est un fait.

    – Au revoir, Paul.

    – Alex, ne pars pas, implora-t-il. On peut faire en sorte que ça marche. Recommençons à zéro.

    – Non.

    Il soupira, se passant les doigts dans les cheveux.

    – Tu vas où ? Chez Jessica ?

    Alexandra n’avait pas l’intention de rester en ville. Mais il n’avait pas besoin de le savoir. Elle ouvrit la porte et sortit.

    Paul l’attrapa par le bras. Il avait les yeux rougis par les larmes et le souffle court. La force de sa poigne indiquait à quel point il désirait qu’elle reste. La détresse qui déformait ses traits était encore plus pénible à regarder. Alexandra détestait lui faire du mal.

    Il saisit son visage et l’embrassa, ses lèvres exprimant son amour et son chagrin. Alexandra tenta de s’écarter, mais Paul ne la laissa pas faire. C’était sa dernière tentative et rien ne pouvait la déjouer.

    Alexandra sentit une larme rouler sur la joue de Paul et lui toucher la lèvre. Elle était chaude et salée. Elle s’éloigna sans le regarder, incapable de voir la douleur sur son visage. Elle partit sans se retourner, le laissant seul dans l’appartement.

    Quand elle arriva dans la rue, elle laissa enfin ses larmes couler. Elles dévalèrent son visage, inondant ses lèvres et sa langue. Elle héla un taxi, ignorant les passants sur le trottoir. Personne ne la regardait. Personne ne la remarquait. Les New-Yorkais s’intéressaient plus à la destination qu’au voyage.

    Une fois à l’aéroport, elle s’enregistra et monta dans l’avion. Elle prit un siège près du hublot et contempla la ville une dernière fois. Elle avait déménagé ici pour l’université, mais elle ne supportait plus désormais cet endroit. Les immenses gratte-ciel bloquaient la vue, projetant une ombre obscure.

    Elle pensa à ses amis. Ils seraient dévastés en découvrant qu’elle avait quitté la ville sans dire à personne où elle allait. C’est un acte de faible, mais Alexandra ne s’était jamais sentie aussi blessée. Elle ne pourrait jamais dire à personne ce qui s’était passé. C’était un secret qu’elle emporterait dans la tombe.

    Quitter Paul était plus difficile qu’elle l’avait cru. Quand ils s’étaient rencontrés à l’université de New York, c’était le mec parfait, un bon parti. Il était beau, intelligent, drôle et facile à vivre. Mais il s’était mis à négliger ses sentiments, à flirter avec d’autres filles à l’insu d’Alexandra, à passer la plupart des nuits dehors à boire jusqu’à l’oubli. C’est là que tout avait commencé à changer. Des rumeurs couraient sur ses conquêtes féminines. Paul les avait toujours niées, mais elle n’était pas sûre de pouvoir le croire. Or sans confiance, il n’y a plus de relation. Après l’incident à l’hôpital, Alexandra s’était repliée sur elle-même, enfermée dans la solitude. Elle ne voulait plus de lui dans sa vie. Si leur histoire était vouée à l’échec, elle ne voulait plus perdre son temps. Et la seule façon de passer à autre chose était de prendre le large. C’est pourquoi elle se trouvait dans un avion en partance pour Savannah, en Géorgie.

    2

    Elle n’était pas allée à Savannah depuis si longtemps qu’elle en avait oublié l’odeur, mélange d’herbage et de sel marin. Elle était à quelques kilomètres de la côte, mais on sentait la proximité de l’océan.

    Il faisait nuit quand elle arriva à l’aéroport. Elle donna au taxi l’adresse de sa tante, loin du centre-ville. Elle s’assit sur la banquette arrière, silencieuse comme un mime.

    Quand la petite maison de campagne apparut et que les lumières du porche circulaire se détachèrent dans la nuit, elle sentit son cœur s’emballer. Un flot de souvenirs lui revint en mémoire. Enfant, elle s’asseyait dans ce fauteuil à bascule, léchant un cornet de glace. Elle était si petite que ses pieds ne touchaient même pas le sol. Sa tante devait pousser le fauteuil pour qu’il se balance d’avant en arrière.

    Alexandra paya le chauffeur de taxi, puis s’approcha de la porte d’entrée. Les grillons stridulaient, perçant la nuit de leur chant. Elle transporta ses sacs sur le porche tandis que le taxi s’engageait sur la route principale.

    Le bruit des aboiements la fit tressaillir. Deux rottweilers traversèrent la cour en sprintant, aboyant bruyamment en s’approchant d’elle. Alexandra se raidit tandis qu’ils grognaient, prêts à lui mordre la jambe.

    – Salut les amis, dit-elle d’une voix douce. C’est moi.

    Elle tendit la main. Les chiens la reniflèrent. Après quelques instants, ils se calmèrent. Ils se dressèrent sur leurs pattes arrière et posèrent les pattes avant sur ses cuisses. Alexandra éclata de rire.

    – Vous m’avez manqué aussi.

    La porte d’entrée s’ouvrit, et sa tante sortit sur le porche, armée d’un fusil de chasse.

    Les yeux d’Alexandra s’arrondirent.

    – C’est moi, dit-elle précipitamment. Alex.

    Sa tante soupira de soulagement, puis posa son fusil.

    – Qu’est-ce que tu fabriques avec une arme ? siffla Alexandra.

    – C’est pour me protéger, dit-elle en plaquant les mains sur ses hanches.

    – Tes chiens ne servent pas à ça ?

    Sa tante Martha la dévisagea.

    – Eh bien, ils ne sont pas très efficaces pour empêcher les intrus d’entrer, à l’évidence.

    Ils avaient tous les deux la langue pendante, la bave coulant à flots.

    Alexandra sourit.

    – Désolée de t’avoir fait peur.

    – Désolée d’avoir failli t’exploser la tête, répliqua-t-elle en serrant Alexandra dans ses bras. Tu aurais pu me prévenir de ton arrivée.

    – Excuse-moi, j’ai oublié d’appeler.

    – Entre, dit-elle en soulevant ses sacs.

    Le salon était exactement comme dans ses souvenirs. Un grand fauteuil à bascule trônait au centre de la pièce, la forme d’un homme encore moulée dans le tissu. Des poules en porcelaine étaient dispersées sur les étagères et les tables.

    – Je vais te montrer la chambre d’amis, dit Martha en portant ses sacs dans le couloir.

    Alexandra suivit sa tante. Le grand lit double semblait rarement utilisé. Le mobilier en bois foncé n’avait pas changé depuis des années. Il avait toujours la même odeur.

    Martha la regarda.

    – Qu’est-ce qui t’amène ici ?

    Alexandra haussa les épaules.

    – Je voulais juste te rendre visite.

    – Tu restes combien de temps ?

    La question la prit de court.

    – Rien ne presse, s’esclaffa Martha. Je suis seulement curieuse.

    – Je n’ai pas encore décidé.

    Sa tante plissa les yeux. Ses épais sourcils avaient l’air encore plus foncés quand elle les fronçait. Elle croisa les bras sur la poitrine, l’air soupçonneux.

    – Y a-t-il quelque chose que je devrais savoir ?

    Alexandra détestait mentir. Elle n’avait jamais été douée pour ça.

    – J’avais juste besoin d’une pause.

    – De quoi ?

    – La vie…

    – Tu n’es pas enceinte au moins ?

    Alexandra lui jeta un regard noir.

    – Non, pas du tout, affirma-t-elle.

    – Alors qu’est-ce qui se passe ?

    – On peut reporter l’interrogatoire à demain matin ? demanda Alexandra.

    Elle se passa les doigts dans les cheveux et bâilla.

    – Je suis une hôtesse impolie, c’est ça ?

    – Un chouïa.

    – Je vais te laisser dormir, ma petite.

    – Merci.

    Martha embrassa Alexandra sur le front.

    – Je suis heureuse que tu sois là, quelle qu’en soit la raison.

    – Bonne nuit.

    Sa tante ferma la porte. Le plancher grinça tandis qu’elle s’éloignait dans le couloir. Alexandra resta longtemps assise dans l’obscurité, écoutant le chant des grillons au-dehors. Elle entendait sa propre respiration, haletante. La douleur et le désespoir qu’elle ressentait lui serraient la gorge, mais elle retint ses larmes. Inutile de ressasser le passé, de le laisser la ronger. Elle était là pour une bonne raison : tourner la page. Et c’est ce qu’elle allait faire.

    3

    Alexandra fut réveillée par les bruits de sa tante s’affairant dans la cuisine. La vaisselle s’entrechoquait sur le comptoir et la graisse grésillait dans une poêle sur le feu. Elle essaya de se rendormir, en vain. Alors elle s’habilla et sortit de la chambre.

    Elle entra dans la cuisine et regarda l’heure.

    – Tante Martha, il est cinq heures du matin !

    Martha transféra le bacon dans une assiette, puis versa la graisse dans un récipient en métal.

    – Oui, je sais bien.

    – Pourquoi tu es debout si tôt ?

    – Je suis une lève-tôt, dit-elle en posant les assiettes et du jus de fruits sur la table de la cuisine. J’ai trop de travail à faire pour dormir toute la journée.

    Alexandra s’assit et bâilla.

    – Dormir jusqu’à huit heures n’est pas dormir toute la journée.

    Martha entama ses pancakes et ses œufs au plat, comme à son habitude.

    – Ça reste une perte de temps. Tu ne manges pas ?

    – Pardon. Je n’arrête pas de bâiller, s’excusa-t-elle.

    Elle prit sa fourchette et la planta dans l’assiette.

    – Alors, tu veux faire ça maintenant ou plus tard ? demanda Martha.

    Alexandra soupira.

    – Je ne pouvais plus vivre à New York…

    – Je suppose que Paul et toi avez rompu ?

    Alexandra opina.

    – Et pour quelle raison ?

    Elle haussa les épaules.

    – Ce n’était pas la bonne personne pour moi, c’est tout.

    – Vous avez été ensemble pendant deux ans. Il t’a fallu tout ce temps pour t’en rendre compte ?

    Un petit sourire flottait sur ses lèvres et ses yeux brillaient malicieusement.

    – Les gens ne tombent pas amoureux instantanément comme toi et Mike, se défendit Alexandra en versant du sirop d’érable dans son assiette, jusqu’à noyer ses pancakes.

    Martha la regarda dans les yeux.

    – L’amour est censé être instantané, ma chérie. Il ne faut pas plus de vingt-quatre heures pour le savoir.

    Alexandra leva les yeux au plafond.

    – Tout le monde ne trouve pas son âme sœur.

    Martha but son jus de fruits.

    – Pourquoi vous avez rompu ?

    – Il… il a fait quelque chose d’impardonnable.

    Sa tante finit son assiette, puis croisa les bras sur la poitrine, fixant Alexandra.

    – Alors on dirait que tu as pris la bonne décision.

    Alexandra détourna le regard.

    – Mais ça n’explique pas pourquoi tu es venue jusqu’ici. Tu fuis autre chose ?

    – Je… je ne veux pas en parler.

    – Maintenant ou jamais ?

    Alexandra ne pouvait toujours pas regarder sa tante.

    – Je ne sais pas encore.

    Martha l’observa un long moment, s’attardant sur ses cheveux bruns si semblables aux siens. Elle finit par baisser les yeux, laissant sa nièce tranquille.

    – Dois-je appeler ta mère pour lui dire que tu es là ?

    – Non, s’il te plaît, s’empressa de répondre Alexandra.

    Martha sourcilla.

    – Pourquoi ?

    – Je lui dirai quand je serai prête.

    – Savannah n’est pas si grand. Elle risque de l’apprendre.

    – Je prends le risque, dit Alexandra en repoussant son assiette vide. Merci pour le petit-déj.

    – De rien.

    Alexandra empila les assiettes et les mit dans l’évier, puis elle les lava et les essuya soigneusement avant de les ranger dans le placard. Durant tout ce temps, sa tante ne la quitta pas des yeux.

    – Tu comptes rester longtemps ?

    Alexandra se rinça puis s’essuya les mains.

    – Oui, mais je vais prendre un appart rapidement. Je ne te dérangerai pas longtemps.

    – Je ne le demandais pas pour ça.

    – Je sais, dit-elle doucement.

    – J’espère que tu trouveras ce que tu cherches, Alex.

    – Moi aussi.

    Martha attrapa ses bottes près de la porte et les chaussa.

    – Bon, je dois m’occuper du coton.

    Alexandra la dévisagea.

    – Tu n’as pas un employé agricole ?

    – Tu me crois riche ? s’esclaffa Martha. Avec le prix de l’eau, les réparations de la machine et le transport, je gagne à peine ma vie. Je ne peux pas me permettre de payer

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