Explorez plus de 1,5 million de livres audio et livres électroniques gratuitement pendant  jours.

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

Puis vint l’absolution: Amours du sud, #3
Puis vint l’absolution: Amours du sud, #3
Puis vint l’absolution: Amours du sud, #3
Livre électronique284 pages3 heuresAmours du sud

Puis vint l’absolution: Amours du sud, #3

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Même si Paul a brisé le cœur d'Alexandra en embrassant une autre femme, elle sait qu'elle ne le laissera jamais tomber. Alors quand le père de Paul fait une crise cardiaque, elle s'envole sans hésiter avec lui. Blaise tente de la retenir, il la supplie, mais elle part quand même. Quand elle lui annonce que leur histoire est vraiment finie, Blaise s'effondre…

La seule personne qui lui reste, c'est son frère, qui se bat pour obtenir son pardon. Mais ça ne l'aide pas beaucoup. Blaise se noie dans la bière et dans le travail, mais Alexandra hante encore son cœur meurtri.

Danielle refuse toujours de révéler la vérité à Alexandra, dans l'espoir de garder Blaise pour elle toute seule. Ce dernier, incapable d'accepter sa trahison, lui tourne le dos. Elle n'est plus protégée d'Evan, mais ce n'est plus le problème de Blaise.

Jusqu'à ce qu'Evan décide qu'il serait plus judicieux de s'en prendre à Alexandra…

Alexandra est obligée de revenir dans le Sud après une tragédie qui touche sa famille. Blaise et elle sont de nouveau réunis. Mais quand Blaise tombe plus bas que jamais, mettant sa vie en jeu, que choisira Alexandra ?

Son âme sœur ou l'amour de sa vie ?

LangueFrançais
ÉditeurE. L. Todd
Date de sortie6 sept. 2019
ISBN9781393119586
Puis vint l’absolution: Amours du sud, #3
Auteur

E. L. Todd

E. L. Todd was raised in California where she attended California State University, Stanislaus and received her bachelor’s degree in biological sciences, then continued onto her master’s degree in education. While science is interesting and a hobby, her passion is writing. After writing novels as a small child, her craft grew until she found the confidence to show her closest friends—which is how Only For You, the first installment of the Forever and Always series, and the Soul Saga series began. When she isn’t reading or writing, she is listening to indie rock music. Her current favorite artist is Mumford and Sons, whom she credits most of her inspiration for her novels. She also enjoys running and swimming, as well as working as a high school teacher. She also works as an assistant editor at Final-Edits.com. She has an unusual obsession with dogs, even though she doesn’t own one, and her favorite vacation spot is Disneyland, which she visits several times a year. The most important aspect of her life is her friends, whom contributed so much time and energy into all of her novels. According to E. L. Todd, “Without them, Only For You and Soul Catcher never would have come to fruition. I am theirs forever.”

Autres titres de la série Puis vint l’absolution ( 4 )

Voir plus

En savoir plus sur E. L. Todd

Auteurs associés

Lié à Puis vint l’absolution

Titres dans cette série (4)

Voir plus

Livres électroniques liés

Romance contemporaine pour vous

Voir plus

Catégories liées

Avis sur Puis vint l’absolution

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Puis vint l’absolution - E. L. Todd

    1

    Cole entra dans le bar et balaya la salle des yeux. Quand il repéra Blaise dans un coin, penché sur des verres de bière vides, il le rejoignit à grandes enjambées.

    – T’es ivre à quel point ? lui demanda-t-il.

    Blaise s’agrippa la tête et ferma les yeux.

    Cole s’assit en face de lui en soupirant.

    – Je suis content que tu m’aies appelé.

    – C’est uniquement parce que Ray n’est pas en ville.

    Il se pencha en arrière sur la banquette et fixa son frère aîné.

    – Ça veut quand même dire que tu comptes encore un peu sur moi.

    – Ou que j’étais désespéré, cracha-t-il.

    Cole détourna le regard, puis s’éclaircit la voix.

    – On y va ?

    – Non. Je n’ai pas bu assez, dit-il en descendant sa bière.

    Cole fronça les sourcils.

    – T’es déjà bien bourré.

    – Je te reconnais encore — alors non, je ne suis pas assez ivre. Et j’ai besoin de l’être.

    Cole le regarda avec compassion.

    – Qu’est-ce qui se passe, Blaise ?

    – C’est pas tes oignons, connard, rétorqua-t-il grossièrement.

    Une puissante migraine lui broyait déjà le crâne ; une palpitation sourde et lancinante qui lui martelait les tempes. Il avait besoin de plus d’alcool pour engourdir la douleur, physique et mentale.

    – Il s’est passé quelque chose avec Danielle ? demanda Cole. J’ai entendu dire qu’elle était retournée chez ses parents.

    – On n’est plus ensemble. Mon cœur appartient à une autre.

    – Qui ?

    – Alexandra.

    – La nouvelle Superwoman ?

    – Ouais, soupira Blaise.

    – Elle n’est pas avec ce type, Paul ?

    Blaise s’agrippa la tête.

    – Me le rappelle pas, s’il te plaît.

    Cole posa les mains sur la table.

    – Evan m’a posé des questions sur elle.

    Blaise tressaillit.

    – Qu’est-ce qu’il a dit ?

    – Il m’a questionné sur Danielle. J’ai dit que vous étiez toujours ensemble, mais après il m’a demandé pourquoi elle vivait chez ses parents.

    – Il le savait ?

    Cole hocha la tête.

    – Qu’est-ce qu’il t’a demandé sur Alexandra ?

    – Si elle te plaisait.

    Blaise sentit son rythme cardiaque s’accélérer.

    – Et tu as dit…?

    – J’ai répondu que c’était juste une nana que tu baisais en douce. C’est pour ça que vous avez rompu Danielle et toi ? Elle l’a découvert ?

    Blaise poussa un soupir agacé.

    – Je ne suis pas infidèle, je ne l’ai jamais été et je ne le serai jamais, martela-t-il en se passant la main dans les cheveux. Je protégeais Danielle d’Evan, mais comme elle s’est comportée en salope, elle se démerdera toute seule maintenant.

    – La vache… pourquoi tu ne me l’as pas dit ?

    – Pourquoi je l’aurais fait ? rétorqua Blaise en avalant les dernières gouttes de sa bière.

    – Ça suffit, dit Cole en poussant le verre.

    – Non, gronda Blaise en le reprenant. J’en veux une autre.

    – Alors pourquoi tu m’as appelé ?

    – Pour que tu me ramènes à la maison quand je serai trop bourré pour marcher.

    Cole l’observa un long moment.

    – Frérot, qu’est-ce qui t’arrive ?

    – Ne fais pas comme si t’en avais quelque chose à foutre.

    – Parle-moi, insista Cole.

    Blaise s’empoigna la tignasse. La pièce commençait à tourner et sa vision se floutait.

    – Je… je suis mal, c’est tout.

    – À cause d’Alexandra ?

    – Putain, ouais, à cause d’elle.

    – Je ne te suis pas…

    – Je l’aime. Je l’aime comme un fou, putain, gémit-il avant d’inspirer à fond. Mais je l’ai perdue… elle croit que je couchais avec Danielle quand j’étais avec elle. Ce n’est pas du tout le cas. Et maintenant, elle est retournée avec son ex… un sale connard.

    – Pourquoi un sale connard ?

    – Il l’a trompée. C’est pour ça qu’elle est venue ici — entre autres.

    Cole hocha la tête.

    – Et elle ne te croit pas ?

    – Non…

    – Je suis désolé, dit-il doucement. J’aimerais pouvoir t’aider.

    – Il n’y a qu’une personne qui peut m’aider, et elle refuse de le faire.

    – Danielle ? demanda Cole.

    Blaise acquiesça d’un signe de tête.

    – C’est n’importe quoi.

    – C’est une enfoirée de salope.

    Cole pianota sur la table.

    – Laisse-moi te ramener chez toi.

    – Non, s’entêta Blaise en poussant son verre vide. Est-ce qu’Evan avait l’air de s’intéresser à Alexandra ?

    – J’imagine, dit Cole en haussant les épaules.

    Blaise sentit la paranoïa s’insinuer dans son cerveau. Et si Evan voulait s’en prendre à Alexandra ? Mais sa raison refit surface quand il réalisa combien c’était absurde. C’était Danielle qui l’avait trahi, pas Alexandra. En plus, elle n’était plus là. Elle était en sécurité… avec Paul. L’idée qu’il l’embrasse, qu’il la touche et qu’il couche avec elle… lui donnait envie de se trancher sa propre gorge. Il chassa cette pensée avant qu’elle l’anéantisse.

    Cole le regarda d’un air inquiet.

    – On ferait mieux d’y aller.

    – Non. Je ne suis pas assez saoul.

    – On achètera des bières sur la route.

    Blaise secoua la tête.

    – Je ne veux pas être seul, avoua-t-il malgré lui, les mots étant sortis spontanément de sa bouche.

    – Tu ne le seras pas.

    Blaise tendit la main vers son verre, et renversa une bouteille vide. Cole la rattrapa avant qu’elle ne tombe de la table.

    – Je t’ai appelé uniquement parce que je n’ai personne d’autre, dit Blaise. Ne l’oublie pas.

    – Et n’oublie pas que tu pourras toujours compter sur moi.

    – Si seulement c’était vrai… s’esclaffa Blaise.

    – Je me suis excusé.

    – Et ça arrange tout ? railla Blaise. Va te faire foutre.

    Cole le regarda sans rien dire.

    – Tu t’es excusé uniquement parce que j’ai menacé de t’enlever ton seul revenu.

    – Garde ton fric, dit Blaise. Je préfère avoir mon frère que du blé.

    – Ça n’était pas le cas quand tu m’as baisé.

    – Je t’ai dit que j’avais fait une erreur. Je sais que j’ai eu tort.

    – T’as pas seulement eu tort, cracha Blaise. T’as définitivement bousillé notre relation, Cole. Ce ne sera plus jamais comme avant. Jamais.

    – Je l’accepte, admit-il simplement. Mais je ferai tout ce que je peux pour construire une nouvelle relation avec toi.

    – Tu veux juste ta part.

    – Pas du tout.

    Blaise le dévisagea.

    – Je sais que tu bluffes…

    Il était trop ivre pour contrôler ses paroles. Il en avait déjà trop dit ce soir, et maintenant, il en révélait encore plus.

    – Absolument pas. Je ne veux rien obtenir de la plantation si tu ne veux pas de moi dans le coin. Je sais que j’ai brisé ta confiance. J’en accepte les conséquences.

    Blaise fouilla les yeux de son frère à la recherche d’un mensonge ou d’une ruse. Il n’y vit rien d’autre qu’un regard contrit. Les actions de Cole étaient impardonnables, mais Blaise ne pouvait pas lui fermer son cœur à jamais. C’était la seule famille qui lui restait. La seule autre personne au monde à laquelle il tenait vraiment était partie.

    2

    Le masque de calme et de force de Paul était tombé. Angoissé par la crise cardiaque de son père, il avait les mains moites et le regard agité. Alex essaya de le réconforter, mais elle était impuissante. Elle lui tint la main durant tout le vol, sentant la faiblesse de son pouls sous ses doigts.

    – T’as eu des nouvelles ? demanda-t-elle dans l’avion.

    Il secoua la tête.

    – Je suis vraiment désolé pour l’esclandre de Blaise. Je sais que tu n’as pas besoin de ça en ce moment.

    – Ne t’excuse pas, bébé. Tu n’as rien fait de mal. Je ne lui en veux pas de se battre pour toi. J’aurais simplement préféré qu’il choisisse un meilleur moment.

    Elle lui pressa la main.

    – Mon père pourrait mourir, dit-il sans détour. Mais je sais qu’il souffre plus que moi. Je l’ai déjà vécu une fois.

    Sa déclaration la fit tressaillir. Elle détourna le regard et fixa le siège devant elle.

    Il appuya sa joue contre la sienne.

    – J’apprécie vraiment que tu m’accompagnes. J’ai l’impression de porter un gilet pare-balles quand tu es près de moi.

    Elle sourit.

    – Je ne suis pas aussi épaisse ni résistante.

    – Mais ton cœur l’est.

    Il posa les lèvres sur les siennes et l’embrassa doucement. La chaleur les envahit, mais elle fut étouffée par la peine évidente qui les accablait tous les deux. Alexandra ressentit tout son désespoir dans son baiser. Il arrivait à peine à garder la raison.

    Paul s’écarta d’elle et se cala au fond du siège, sa déprime revenant au galop.

    Après l’atterrissage, ils prirent un taxi jusqu’à l’appartement de Paul.

    – Tu l’as toujours ? demanda-t-elle.

    – Tu sais comme c’est galère de trouver un appart en ville. Je ne voulais pas le lâcher au cas où je reviendrais.

    – Mais t’es parti depuis un mois.

    Il haussa les épaules.

    – Ben, maintenant on est de retour.

    Ils montèrent leurs sacs qu’ils posèrent dans l’entrée. Non habité depuis plusieurs semaines, l’appartement sentait le renfermé. L’air vicié irritait les poumons.

    – J’aérerai plus tard, dit Paul.

    Ils laissèrent leurs affaires là et partirent directement pour l’hôpital. Plus ils se rapprochaient de leur destination, plus Paul flippait. Ses murs s’effondraient et les débris obstruaient le passage. Alexandra le soutenait comme elle pouvait, essayant d’être le pilier dont il avait besoin.

    Après s’être renseignés à l’accueil, ils se dirigèrent vers la chambre de son père au service de chirurgie. Alexandra se sentait mal à l’aise dans ce bâtiment. Elle y avait été infirmière un an — avant de tuer accidentellement un patient. L’odeur de l’éther et de l’eau de Javel lui piquait le nez. Les toiles bon marché accrochées aux murs étaient poussiéreuses, car le personnel d’entretien ne les nettoyait jamais. Lorsqu’elle reconnut une infirmière dans le couloir, elle se pencha vers Paul pour masquer son visage.

    Quand ils arrivèrent dans la chambre, la mère de Paul était assise sur une chaise, un mouchoir humide à la main. Il se dirigea vers elle.

    – Bonjour, maman.

    Un sourire forcé apparut sur son visage. Elle se leva pour l’étreindre.

    – Je suis tellement contente que tu sois là.

    Paul lui frotta affectueusement le dos.

    – Ne t’inquiète pas, maman. Tout va bien se passer.

    – J’espère, renifla-t-elle bruyamment.

    Alexandra connaissait Paul mieux que personne. Quand quelqu’un d’autre souffrait, il oubliait son propre chagrin pour le réconforter. C’était une qualité rare qu’elle partageait avec lui — Blaise aussi.

    – Je t’aime, murmura sa mère.

    – Je t’aime aussi, maman.

    Elle se tourna vers Alex.

    – Merci d’être venue, ma chérie.

    Elle l’étreignit encore plus fort que Paul. Ses bras s’enroulèrent autour de sa taille et la serrèrent étroitement.

    – Merci de veiller sur mon fils.

    Alexandra lui tapota le dos.

    – Je suis contente de vous voir, Mme Frasier.

    – Appelle-moi Lily. Je te l’ai dit cent fois, dit-elle en la relâchant.

    – Pardon. C’est dur de se défaire des habitudes.

    – Tu es si gentille, Alex, dit-elle en l’embrassant sur la joue. Merci d’être là.

    – Je serai toujours là pour Paul.

    Il entoura la taille d’Alexandra.

    – Maman, comment va-t-il ?

    Elle inspira à fond.

    – Aucune idée… ils l’ont emmené au bloc en urgence. Ils ont dû opérer son cœur immédiatement. Sinon, il serait mort. Mais… il peut encore mourir.

    Paul garda un visage impassible, mais sa main crispée sur la taille d’Alex trahissait sa peur réelle.

    – C’est arrivé comment ?

    Lily se toucha la gorge.

    – On était en train de dîner et il… s’est agrippé la poitrine et est tombé de sa chaise. J’ai appelé les secours immédiatement. C’est arrivé si vite.

    Paul hocha la tête.

    – T’as agi tout de suite. C’est bien.

    Elle opina.

    – J’espère qu’il va s’en sortir… je ne m’imagine pas vivre sans lui.

    – Je sais, maman, dit-il en lui touchant doucement le bras.

    Alexandra détestait assister à cette scène. Être témoin de leur désespoir était insupportable. Elle se sentait inutile, incapable d’offrir le moindre soutien ou réconfort. Tout ce qu’elle pouvait faire, c’était se tenir à côté de Paul et lui rappeler qu’elle était là.

    – Où sont Toby et Daisy ?

    – Partis boire un café, répondit Lily.

    Elle se tamponna les yeux avec son mouchoir, puis se rassit. Il n’y avait que deux chaises, alors Paul prit la seconde et attira Alex sur ses genoux. Au début, elle était gênée par les marques d’affection qu’il affichait devant sa famille, mais Paul refusant de la lâcher, elle finit par céder. Il lui était impossible de s’opposer à sa volonté.

    Lily s’adressa à Alexandra.

    – Comment se passe ton travail humanitaire ?

    Alexandra supposa que c’était l’excuse que Paul avait inventée pour ses parents. Elle détestait mentir. Ce n’était pas dans sa nature.

    – Bien…

    – Heureusement que c’est provisoire. Mon petit garçon me manque, dit Lily en tapotant la main de Paul.

    – On reviendra bientôt, affirma-t-il. Mon stage est presque terminé aussi.

    – Quel soulagement, soupira-t-elle. Je vais avoir besoin de tout le soutien possible.

    – Maman, papa va s’en sortir.

    – Il faudra me ramasser à la petite cuillère, sinon.

    La porte s’ouvrit et le frère et la sœur de Paul entrèrent.

    – Salut toi, dit Toby.

    Paul et Alex se levèrent, et Paul embrassa son frère. Ils étaient proches, car presque du même âge. Ça la fit penser à sa sœur, Abby.

    Toby lui claqua le dos.

    – Tu tiens le choc ?

    – Ça va, dit Paul. Toi ?

    – Je n’ai jamais été aussi mal, avoua Toby.

    Daisy embrassa Alex.

    – Je suis contente de te voir.

    – Moi aussi. Mais j’aurais préféré que ce soit dans d’autres circonstances.

    – C’est sûr, dit Daisy en s’écartant.

    Elle ressemblait à Paul, avec des traits plus féminins. Ses yeux bleus étaient légèrement plus clairs, mais elle avait le même teint pâle. Un tatouage ornait ses poignets. C’est une famille de tatoués, se dit Alexandra. Toby en portait également.

    – À mon tour, dit Toby en la serrant dans ses bras.

    Il avait la taille et la carrure de Paul. Pourtant, même s’ils se ressemblaient beaucoup, elle n’avait jamais trouvé Toby séduisant. Il n’était pas fort et apaisant comme Paul. Il était trop amical et trop attentif.

    – Merci de supporter mon frère.

    Elle sourit.

    – Il n’est pas du tout pénible. C’est un homme merveilleux.

    – Pourquoi j’ai du mal à le croire ? railla-t-il.

    – Qui aurait cru que le plus jeune d’entre nous se marierait le premier ? s’exclama Daisy.

    – Qui a parlé de mariage ? s’empressa de répondre Paul.

    Toby leva les yeux au ciel.

    – Vous êtes ensemble depuis toujours. Demande-lui sa main, ce sera réglé.

    Paul sourit.

    – Ne te mêle pas de ça.

    Toby mit son bras sur l’épaule d’Alex.

    – Si tu ne lui demandes pas de t’épouser, je le ferai.

    Elle savait qu’il plaisantait, aussi elle ne s’en offusqua pas.

    Lily l’embrassa ensuite.

    – Officialise son entrée dans la famille, Paul. Elle en fait déjà partie.

    Paul commençait à être mal à l’aise, Alexandra aussi.

    – Maman, je lui demanderai quand elle sera prête.

    Les yeux de Daisy s’arrondirent.

    – Tu veux dire que tu es prêt ?

    Paul ne savait plus où se mettre.

    – Quand est-ce que papa sort de la salle d’opération ?

    Lily leva les yeux vers la pendule.

    – Il ne devrait plus tarder.

    Alexandra s’éloigna des bras de la famille Frasier pour se réfugier dans ceux de Paul. Il l’embrassa sur le front et la serra contre lui. Tout le monde attendait en silence le retour de Charles. La tension montait dans la chambre ; il n’était soudain plus question de discussions badines. Paul posa le menton sur le crâne d’Alexandra, l’enfermant entre ses bras.

    Quelques minutes plus tard, l’infirmière et le médecin roulèrent le lit du père de Paul dans la chambre. Tout le monde tressaillit en silence, chacun essayant d’apercevoir Charles. Lily s’étreignit la poitrine en le voyant entrer dans la pièce. Des larmes lui perlaient aux yeux. Alexandra était heureuse qu’il ait survécu à l’opération. C’était le cas de la plupart des patients, mais on ne pouvait écarter le risque de complications.

    Lily agrippa immédiatement la main de Charles.

    – Il va guérir ?

    Le médecin opina.

    – On a nettoyé l’obstruction de la paroi artérielle. Il n’y a pas eu de complications, et il devrait se rétablir vite. Mais il faudra surveiller attentivement sa santé et son régime alimentaire.

    Lily hocha la tête.

    – J’essaie de le faire manger sainement, mais quand il est au bureau, il se fait livrer des cochonneries.

    – Ça doit changer, déclara le médecin. Son taux de cholestérol crève le plafond. S’il veut éviter une autre attaque, il doit se ménager.

    – Ma mère y veillera, intervint Daisy.

    – N’en doutez pas un instant, confirma Lily.

    Le médecin sourit.

    – Avez-vous des questions ?

    – Quand

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1