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Blanc nocturne: Les occis-morts
Blanc nocturne: Les occis-morts
Blanc nocturne: Les occis-morts
Livre électronique267 pages3 heures

Blanc nocturne: Les occis-morts

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À propos de ce livre électronique

Radié de la médecine et veuf, délaissant sa fille Marie, Léo se consume dans une déprime, qu'il noie inlassablement dans l'alcool.
Une nouvelle fois isolé dans des pensées confuses, il erre, quand le destin met sur sa route une amie d'enfance. Eclaircir ses idées. Rassembler son courage. Sylvie s'évanouit brusquement sous ses yeux, étrangement happée dans l'habitacle opaque d'une limousine.
Si sa résurgence le ramène vers la surface, l'enquête pour la retrouver libérera-t-elle enfin Léo de ses démons ?
LangueFrançais
Date de sortie4 avr. 2016
ISBN9782322000722
Blanc nocturne: Les occis-morts
Auteur

Laurent Leonard

Laurent LEONARD est commandant de Police au Central de Clermont Ferrand où il manage les effectifs de nuit. Ses 29 ans d'expérience lui confère une bonne connaissance du microcosme policier. Vous retrouverez donc fatalement des scènes hyper réalistes. Silence assourdissant est son deuxième roman.

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    Aperçu du livre

    Blanc nocturne - Laurent Leonard

    62

    - 1 -

    - « Papa Yéo et maman Zade, véné me voir dans le dodo en bois ! »

    Léo émit un soupir.

    Qui signifiait clairement : « vas-y, toi. »

    Jade se tourna vers lui, soulevant partiellement la paupière droite, et constata que son homme n'avait aucune intention de se lever. Sans véritable conviction, elle tenta :

    « C'est trop tôt Marie chérie. Faut encore faire ton dodo. »

    Une voix gazouillante lui fit immédiatement écho : « No no non, Mahie veu pu domir. Vieeennns Maman. »

    Jade ne se rendormirait pas.

    Elle pensa à son voisin, qui avait assuré deux gardes de vingt-quatre heures d'affilée dans la semaine. La première était la sienne, l'autre, celle d'un confrère qu'il avait dû suppléer. Il était normal de le laisser dormir un peu plus. Néanmoins, débordante de mauvaise foi, elle lui adressa :

    - « Ta fille chérie te demande. Fais pas semblant de pas l'entendre... »

    - « Jaaade, s'te plaît... » supplia-t-il.

    - « C'est booon, j'te taquinais. »

    - « Et si tu continues, tu m'auras complètement réveillé. » marmona-t-il, plus persuasif.

    La jeune maman se glissa hors de la couette, posa un baiser sur la joue de son époux en lui susurrant : « ça vaaa, t'as gagné », contourna le lit, et faufila sa silhouette nue et encore tiède hors de la chambre conjugale. Elle tira à elle la porte qu'elle ferma délicatement.

    Quand elle pénétra, drapée d'un déshabillé de soie mauve, dans la chambre d'enfant, la frimousse de fillette s'illumina de mille feux.

    « Maaamaaan ! » s’exclama-t-elle de sa petite voie aiguë. Se trémoussant debout derrière les rehausses de son lit de bois blanc.

    Jade dressa doucement son index, le positionna devant sa bouche, intimant à sa fille de ne pas réveiller son papa. Marie hocha la tête en signe d'acquiescement. Et plissa les yeux en souriant, prenant à cette occasion, le faciès d'une petite asiatique, pour confirmer qu'elle avait compris l'appel au silence. Elle n'eut toutefois pas la patience d'attendre que sa mère soit totalement à portée, au dessus de son matelas, pour lui sauter au cou. Avec l'élastique légèreté d'un singe capucin.

    Telles une koala et son bébé marsupial, mère et fille prirent la direction de la cuisine, où, lovée au creux de sa mère, Marie avala son biberon chocolaté.

    Cinq minutes plus tard, elle était installée à l'arrière de la voiture, dans son siège bébé. Pouce dans la bouche et une petite souris en toile parachute rose serrée contre sa joue. Du crochet par la boulangerie, sa conductrice de maman ressortit avec deux sachets, que la graisse des viennoiseries s'y trouvant avaient rendus presque diaphanes. Elle plongea la main dans la plus petite poche. En sortit un mini-pain au chocolat. Marie libéra sa bouche du doigt envahisseur, posa le doudou, qu'elle appelait sa « papeu », sur la banquette arrière, et croqua dans la pâte feuilletée.

    Jade engloutit un pain aux raisins miniature. Les fruits et la crème pâtissière se mêlaient aux arômes du café qu'elle avait bu avant de quitter le pavillon. Elle mordit dans un second, tandis que Marie mastiquait sa chocolatine.

    Le break allemand reprit sa progression. Et s'arrêta une nouvelle fois. La fillette éprouvait une véritable fascination pour les trains, et ses parents ne loupaient jamais une occasion de satisfaire cet inextinguible plaisir.

    Jade extirpa la petite de son nid, et la positionna autour de sa taille. Elle marcha jusqu'à l'aiguillage où se rejoignaient trois voies de chemin de fer. C'était l'endroit le plus propice pour voir passer le plus de convois en un temps record.

    Et le premier ne se fit guère attendre.

    La motrice, lancée à vive allure, fonçait droit sur elles. Avant d'amorcer une légère courbe à gauche. Son sifflet n'avait pas fini de résonner que « le monstre aux yeux lumineux » coupa l'horizon des deux femmes, dans un vacarme et un souffle impressionnants. Marie en ferma les yeux d'aise. Comme pour mieux se délecter. Simultanément, son petit corps se mit à trembler d'extase. Jade adorait la voir comme cela.

    Une fois le calme revenu, elle demanda :

    - « Il était comment ce monstre ? »

    - « 'Ro bien, maman. Un aut' ? »

    - « Si tu veux ma belle. Et après, on rentre déjeuner avec papa ? »

    Le pouce reprenant son emplacement buccal était, chez la fillette, soit un signe de bien-être absolu, soit l'avant-coureur d'un somme. Il restait tout de même suffisamment de place pour laisser sortir un « voui, m'man. »

    Six autres locomotives suivies de leur cortège de wagons plus tard, Jade et Marie prirent le chemin du retour. Pour une raison qu'elle ignorait, Jade fit un détour par la place du Foirail. Heureuse intuition, une montgolfière, dont le ballon n'était autre qu'une enseigne publicitaire de jambon blanc, y trônait, arrimée au sol par deux solides cordages. Un panneau indiquait : « Baptème de montgolfière, ce jour 28 juin 1997. A compter de 10H00 ».

    La conductrice s'approcha de la zone, fit descendre sa vitre électrique, et demanda si un tour était possible, à cette heure-là. Après tout, on était pas si loin de l'heure d'ouverture.

    - « Un tour non, pas à cette heure-là, ma p'tite dame. Mais, un panorama circulaire à une cinquantaine de mètres de sol, en statique, j'peux vous faire ça pour la p'tite... »

    Jade se tourna et interrogea sa fille du regard.

    Marie n'avait pas compris de quoi il s'agissait. Sa mère lui expliqua en quelques phrases choisies. Evidemment, la pitchoune fut enthousiaste.

    Une couverture polaire de taille réduite sur les épaules, solidement agrippée à sa référente, Marie s'envola. L'exaltation initiale se transforma rapidement en crainte. Marie avait le vertige. Jade trouva les mots pour la rassurer. Bientôt, le regard éternellement rieur et charmeur de la petite reprit ses droits. Et place sur son faciès.

    Le préposé à l'aérostat les laissa de longues minutes admirer la ville d'en haut.

    Au moment de prendre congé, Jade tendit l'enfant vers le facétieux quinquagénaire, sur la joue duquel Marie posa un baiser mutin des plus appuyés. Lorsqu'elle se recula pour prononcer les cinq lettres de remerciement, l'homme remarqua ses yeux vairons, que sa chevelure blond nordique faisait ressortir plus encore.

    - « Montre-moi tes yeux, ma beauté. » Et en s'adressant à Jade : « jamais vu un regard comme ça de ma vie ! »

    - « C'est vrai que ça désarçonne un peu la première fois. Mais, on s'y fait vite. Pour vous dire, je n'y prête presque plus attention. Merci infiniment pour le tour. Soyez certain que vous avez fait deux heureuses, monsieur. »

    - « Ravi que ça vous ait plu. Au r'voir Mesdames. »

    Marie agita la main en direction de l'homme, avant de disparaître à l'arrière du véhicule.

    - « Bon, cette fois, on y va pour de bon. Papa doit nous attendre, à présent. »

    Quand Jade posa Marie au sol, celle-ci se mit instinctivement à trotter en direction de la chambre de ses parents. Elle revint quelques instants plus tard, sur la pointe des pieds, son doigt potelé barrant ses lèvres.

    Léo dormait encore.

    - « Il a bien dormi, maintenant. Tu peux aller le réveiller, mon coeur. Avec plein de bisous. » autorisa Jade.

    Marie fit valser ses chaussons sur le parquet, et repartit à l'assaut de la colline de quallofil. Elle se hissa sur le matelas, et rampa sous la couette. Entrouvrit les bras de son papa, au cœur desquels elle se blottit.

    Enfin, elle le ventousa de tendres petits baisers.

    - 2 -

    Le fragment acalèphe du phare se teinta d'un blanc luminescent.

    Léo amorçait sa reculade lorsque son regard se figea.

    Comme aimanté.

    Une silhouette féminine venait de traverser le miroir rectangle que formait le rétroviseur intérieur de l'habitacle. La sémillante quadra, qui marchait d'un pas aérien et dynamique, avait d'incontestables atours. Une nature à éveiller quelque convoitise mâle. Mais ce n'était pas cela. Il y avait autre chose. Plus magnétique. L'anse que formait son sourire éveillait en lui un souvenir, dont il ne put, sur l'instant, déterminer le millésime.

    Jeudi 23 octobre 2010. 16H15.

    Léo était ainsi.

    Nanti depuis toujours, autant qu'il puisse s'en souvenir, d'une mémoire visuelle quasi infaillible. Il ne ratait, de facto, jamais un faciès connu. Oh, des minois, il en avait très probablement oubliés. Mais lorsqu'il posait les yeux sur un corps dont il avait croisé le visage suffisamment longtemps pour que se confectionne une image affinée, il opérait le rapprochement de façon systématique. La difficulté était de replacer l'estampe dans son contexte.

    Là, le doute n'était permis.

    Il connaissait cette bouche.

    Le nez et les yeux qui allaient avec.

    Mais, curieusement, pas l'anatomie qui les accompagnait. La silhouette qu'il venait de « scanner » lui était inconnue. Curieux. Probablement une femme qu'il avait rencontrée très jeune. Avec un corps en cours de formation. Forcément dissemblable. Les pièces du puzzle ne s'assemblaient pas.

    La situation était binaire. Il n'avait que quelques secondes, tout au plus, pour prendre une décision. Comme bien souvent, il décida de suivre son intuition.

    Embrayant sèchement, il mut des quelques décimètres vacants sa chignole, dans l'emplacement ad hoc. Tel un ressort libre bondit de son étui, il parvint à s'extraire de son siège. En se dirigeant vers l'horodateur, plongeant machinalement la main dans sa poche briquet, il en sortit la pièce de monnaie qu'il lui fallait. En l'insérant dans la fente d'horodateur, il se fit la réflexion intérieure que c'était exceptionnel. Un mini-miracle. Lorsque sa main fouillait un ensemble d'objets en aveugle, jamais ou presque celui opportunément désiré ne se trouvait être le premier saisi. Le bon truc au bon moment, c'était suffisamment rarissime pour que ça lui fasse tilt.

    Ticket. Tableau de bord. Porte. Tour de clé.

    Léo dut allonger notablement sa foulée, au point de rendre cette dernière presque sportive, pour ne pas perdre de vue la créature qui, déjà, tournait au coin de la rue.

    Qui était-elle ? Pourquoi avait-il « bloqué » sur la congruence de son sourire ?

    Il entama quelques pas de course pour éviter de se faire semer.

    Tourna « rue des écoles » et stoppa net, au moment où la créature s'apprêtait à se retourner.

    En rien décontenancé par cette manœuvre exécutée sans clignotant, il l'observa achever sa rotation, continuant d'avancer dans sa direction et, considérant que la meilleure défense restait bel et bien l'attaque, l'entreprit :

    - « Inutile de me faire ces yeux-là, c'est sans effet sur moi. Je sais qu'j'ai pas à vous suivre, d'ailleurs j'allais cesser (menteur !). Si je me suis autorisé cela, c'est parce que je suis certain qu'on se connaît. J'oublie jamais un visage. Et le vôtre ne m'est pas vraiment pas inconnu ».

    - « Ça ne vous autorise pas. Je ne vous connais pas moi. »

    - « Prenez pas cet air rogue, je vous en prie. J'vous fiche mon billet du contraire ! Mais ça remonte un peu, parce qu'il y a que votre frimousse qui me parle. Et, excusez-moi d'être aussi franc, mais j'aurais pas oublié ce qu'il y a en dessous ! Donc, c'était forcément il y a un bail. Genre à l'école. Lycée Curie ? »

    - « … »

    La femme devint subitement aphone. Ses yeux marron clair s'illuminèrent. Et se teintèrent d'un éclat qui téléporta immédiatement Léo plus de vingt ans en arrière.

    - « Léo ?... »

    Stop ! Arrêtez tout.

    Ça, c'est ce qu'aurait fait Léo s'il avait été plus réactif.

    La réalité fut toute autre : il n'a rien attendu patiemment. N'a jamais avancé en souriant.

    Pris au dépourvu et faute de meilleur choix, il s'engouffra à la hâte dans une micro-librairie dont la porte était restée béante. Jeta machinalement un coup d’œil circulaire sur les rayonnages. Personne ne lui posa de question. Il était seul dans cette pièce réduite. Il se fustigea intérieurement d'avoir eu ce malencontreux réflexe, qui l'avait rendu captif. En ressortant dans la rue trop vite, la femme l'apercevrait sortir de l’échoppe, elle comprendrait qu'il la suivait. Et en restant à l'intérieur, il risquait de la laisser s'enfuir sans piste aucune.

    - « Sac à papiers ! » s'exclama-t-il, à forte voix lorsqu'apparut, dans l'ersatz de couloir une petite binoclarde rousse, plus frisée qu'un mérinos.

    - « Eh ! Qui utilise encore cette interjection ? »

    - « Moi, Mademoiselle ! Pardonnez-moi. Je pestais contre mes mauvais réflexes. »

    Passé ces présentations inaccoutumées, Léo sut qu'il fallait de nouveau agir vite. Et la seule solution digne de ce nom était de solliciter le concours du modèle nain de « Princesse Fiona ». Elle seule pouvait sortir de son bouclard, l'air de rien, et de lui dire si LA femme était encore dans les parages.

    En quelques mots aussi bien sentis que convaincants, il persuada la commerçante de lui rendre ce petit service. Elle fit quelques pas pour se positionner sur le trottoir lui aussi mince. Décidément tout était petit dans le coin, la librairie, la libraire, son bureau, le trottoir... Sortit d'une petite boite métallique sagement rangée dans la poche de sa robe bouffante, une cigarette qu'elle incandesça d'une allumette ibérique frottée sur le crépis de l'immeuble. Le va-et-vient latéral qu'elle émit du chef fut explicite. Plus de nana ! Mince ! Où était-elle passée ? Léo se jeta littéralement dans la rue, observa l'entour, et n'y vit rien de notable. Il persista quelques secondes, en vain.

    Après avoir remercié la mini-libraire auburn, il fit mouvement dans la direction qui était sienne au moment de s'engouffrer dans la boutique. Jeta un regard furtif mais appliqué dans les différentes vitrines qu'il remontait une à une. Rien.

    Il mit un terme à ses recherches au bout de la rue.

    Il ne s'était écoulé, de toutes les manières, que trop peu de temps pour que la passante ait pu lui fausser compagnie. Pourquoi d'ailleurs aurait-elle eu cette idée saugrenue ? Le suiveur n'avait pas été repéré. Elle était entrée dans une des boutiques proches, et allait bien en ressortir un jour. Léo s'attabla à la terrasse de la Brasserie du Carrefour, chaussa ses lunettes teintées, et commanda un demi. Il se fit prêter le fanzine du débit de boissons qu'il ouvrit dans le but d'en parcourir quelques lignes. Mais il n'y lut absolument rien. Pas même un gros titre. Incapable qu'il était de se concentrer.

    Il saisit facilement pourquoi. Son ciboulot était en train de phosphorer à toute berzingue, de fouiller dans ses bases de données souvenirs, pour établir à qui appartenait ce sourire ; dont il ne faisait plus aucun doute qu'il s'était déjà adressé à lui.

    Et la lumière lui revint.

    C'était celui de Sylvie.

    Sylvie, une lycéenne qu'il avait maladroitement draguée alors qu'il était, lui en terminale, elle en première. Sylvie, qui ne l'avait pas éconduit pour la bonne raison qu'il ne s'était pas clairement déclaré, s'autocensurant en pensant qu'il ne l'intéresserait pas.

    Pourtant, un jour de juin, par une circonstance aussi fortuite que miraculeuse, il était tombé nez-à-nez avec sa muse du moment. Alors qu'il courait pour ne pas arriver en retard à la reprise des cours de 14h, il avait, au détour d'un angle de mur d'immeuble, littéralement chu sur elle. Au sens propre du terme. L'avait étreinte pour éviter qu'elle ne tombe lourdement, et tel un félidé livré au vide, avait donné le coup de rein nécessaire leur faire effectuer une vrille, et prendre le choc au sol à son compte, amortissant la chute de celle qu'il avait malencontreusement déséquilibrée.

    Désinhibé autant par son précieux réflexe que par les effets euphorisants des quelques bouffées du petit joint qu'il venait de partager avec un de ses potes, il avait posé ses lèvres sur celles de l'adolescente.

    S'il avait pu arrêter le temps, nul doute qu'il ne s'en serait pas privé.

    Il ne détenait pas ce pouvoir.

    S'il avait été moins respectueux des règlements, particulièrement du scolaire, il aurait prolongé ce moment de félicité.

    Mais, il manquait du plus élémentaire courage transgressif.

    Bientôt, la cloche sonnait et chacun de rejoindre son cours respectif.

    C'était l'antépénultième jour de l'année scolaire, et Léo ne trouva aucun moment propice pour reparler à sa néo-dulcinée. Tantôt, elle était flanquée de ses copines. Parfois, c'était lui qui n'était pas seul.

    L'euphorie de la fin d'année. Les deux mois de vacances estivales conclurent le travail.

    Après cette parenthèse enchantée, Léo ne recroisa jamais Sylvie.

    Voila pourquoi, ce visage, et plus précisément son sourire, étaient restés à ce point indélébiles. Léo fouilla ses souvenirs d'adolescence pour tenter de trouver quelques détails intéressants. Il lui revint

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