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Constable
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Livre électronique110 pages34 minutes

Constable

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À propos de ce livre électronique

John Constable (East Bergholt, 1776 – Hampstead, 1837)
John Constable fut le premier peintre de paysage anglais qui ne tira pas son enseignement des peintres hollandais. Assez proche de la vision de Rubens, c'est à Gainsborough qu'il doit tout : ses paysages, avec leurs grands massifs d'arbres bien répartis à travers le décor vallonné, possèdent un rythme souvent présent chez Rubens. Son originalité ne repose pas sur le choix de ses sujets, qui se contentent parfois de reprendre les thèmes affectionnés par Gainsborough.
Néanmoins, Constable semble vraiment appartenir à un autre siècle : il introduit une ère nouvelle et cette différence provient à la fois de sa technique et de sa sensibilité. A l'encontre des français, Constable fut le premier peintre de paysage qui considéra comme primordiale et essentielle la réalisation des esquisses directement d'après nature et d'un point de vue unique, une idée contenant le germe de nombreuses destinées du paysage moderne, et même peut-être, de façon plus générale, de la peinture moderne. C'est l'impression instantanée – la chose la plus irréductible et la plus individuelle entre toutes, celle qu'on ne peut reproduire à son gré – qui forme le coeur de la future peinture. Travaillant à loisir sur ses grandes toiles, le but de l'artiste est d'enrichir et de compléter l'ébauche, tout en conservant sa fraîcheur virginale. Ce sont là les deux techniques qu'employa Constable, découvrant l'exubérante abondance de vie dans le plus humble coin de campagne. Il possède la palette d'un coloriste créatif et une technique faite de hachures énergiques préfigurant celle des impressionnistes français. Avec audace et franchise, il introduisit le vert dans la peinture, le vert des gras pâturages, le vert des feuillages d'été, tous les verts que, jusque là, les peintres avaient délibérément omis, sauf peut-être à travers des verres de lunettes bleus, jaunes et plus souvent encore marrons.
Parmi les grands paysagistes qui occupèrent une place aussi importante dans l'art du XIXe siècle, Corot fut probablement le seul à échapper à l'influence de Constable. Tous les autres sont les descendants plus ou moins directs du maître d'East Bergholt.
LangueFrançais
Date de sortie22 déc. 2011
ISBN9781781606766
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    Aperçu du livre

    Constable - Victoria Charles

    Auteur : Victoria Charles

    © Confidential Concepts, worldwide, USA

    © Parkstone Press International, New York, USA

    ISBN 978-1-78160-676-6

    Tous droits d’adaptation et de reproduction réservés pour tous pays.

    Sauf mention contraire, le copyright des œuvres reproduites se trouve chez les photographes qui en sont les auteurs. En dépit de nos recherches, il nous a été impossible d’établir les droits d’auteur dans certains cas. En cas de réclamation, nous vous prions de bien vouloir vous adresser à la maison d’édition.

    Victoria Charles

    John

    Constable

    SOMMAIRE

    1. Daniel Maclise, Constable peignant, vers 1831

    2. Bord de rivière ; navires au soleil couchant, vers 1800

    3. Contour incisé d’un Moulin, fragment du moulin de Bergholt Lande Est, 1792

    BIOGRAPHIE

    LISTE DES ILLUSTRATIONS

    1. Daniel Maclise, Constable peignant, vers 1831.

    Dessin au crayon, 15 x 11,5 cm,

    National Portrait Gallery, Londres.

    John Constable est certainement l’artiste préféré des Britanniques. Sa réputation et sa popularité n’ont pour rivales que celles de son grand contemporain, J. M. W. Turner. A l’instar de Turner, sa célébrité repose sur une poignée de peintures très renommées, le plus souvent des scènes inspirées du Suffolk comme le Moulin de Flatford ou la Charrette de foin. Cette dernière, en particulier, est tellement connue qu’elle éclipse parfois le reste de son œuvre, alors que nous savons par les écrits de Constable qu’il faisait plus cas de son Moulin de Stratford, et déclara un jour que c’était la Cathédrale de Salisbury vue des champs plutôt que la Charrette de foin qui communiquait le mieux « l’étendue de son art ». Car malgré sa réputation, même la Charrette de foin reste incomprise. Elle nous est tellement familière qu’il est difficile pour un spectateur moderne de saisir l’énorme impact qu’elle exerça sur les plus grands peintres français de l’époque. Afin de pouvoir apprécier complètement le mérite de Constable, il faut d’abord essayer d’écarter quelques-uns des malentendus qui entourent son œuvre.

    Il était, par exemple, un artiste beaucoup plus souple d’esprit que ses admirateurs modernes ne le pensent. Il est vrai qu’il était profondément et sentimentalement attaché au paysage du Suffolk et, la différence de beaucoup de ses collègues, il ne partait généralement pas en quête de matériau nouveau. Mais ses amitiés et sa vie de famille le forçaient à voyager et créaient ainsi une diversité dans ses sujets, embrassant la contrée des lacs, Hampstead, le Kent, le Dorset, le Sussex et Salisbury. Plusieurs productions magistrales de ses dernières années, comme le Château de Hadleigh ou la Brèche du pont de Waterloo, sont bien éloignées de ses scènes du Suffolk, tandis que ses marines, genre exigeant et dominé par l’esprit de compétition s’il en est, ont été ouvertement dépréciées.

    L’une des erreurs tenaces entourant son œuvre voulait que Constable soit quelque peu « candide » et dépourvu d’approche théorique, peignant simplement « ce qu’il voyait » en réaction à la beauté de la campagne anglaise. Bien au contraire, il était un artiste sophistiqué et réfléchi dont le naturalisme était le fruit d’un dur labeur, basé sur une étude incessante de la nature, des Maîtres anciens et de nombreuses lectures. Loin de dédaigner la théorie, la bibliothèque

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