Albert Edelfelt Un Finlandais à Paris
première rétrospective parisienne», relève Annick Lemoine, la nouvelle directrice du Petit Palais. Dans la suite de l’exposition consacrée à l’âge d’or de la peinture danoise, le musée des Beaux-Arts de Paris poursuit son exploration des artistes nordiques et réhabilite le travail de ce peintre méconnu en France, mais devenu icône dans son pays. L’exposition rassemble une centaine d’œuvres.
La famille Edelfelt, d’origine suédoise, emménage en 1866 à Helsinki, où le jeune Albert, né en 1854, suit sa première formation artistique. Il poursuit ses études à l’Académie des beaux-arts d’Anvers, en Belgique, grâce à l’obtention d’une bourse du gouvernement destinée à assurer la formation d’un peintre d’Histoire. À l’âge de 19 ans, Albert se rend à Paris pour intégrer la prestigieuse École des beaux-arts. Fort de son enseignement auprès de Jean-Léon Gérôme, le peintre puise ses sujets et ses personnages dans l’Histoire finlandaise, comme les guerres interminables siècle. Avec ses grandes compositions qu’il présente aux Salons, Edelfelt se trouve à la croisée des chemins, entre académisme et réalisme. Lorsqu’il relate l’insurrection des paysans il comprend que la combinaison d’un sujet historique avec un paysage de neige est maladroite. Il écrit d’ailleurs: «Ce qui est rageant avec les sujets historiques, c’est qu’on n’arrive pas à rendre l’aspect de la réalité comme les scènes qu’on a vécues soi-même.»
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