Juliette Roche sort (enfin) de l’ombre
Fille de l’homme d’État Jules Roche et épouse du cubiste Albert Gleizes, Juliette Roche aurait pu profiter de son nom pour faire parler d’elle. Peintre et écrivaine, elle préféra pourtant rester dans l’ombre, se jouant des normes et des conventions. C’est à cette femme iconoclaste, farouchement indépendante et féministe que le musée des Beaux-Arts de Besançon consacre une rétrospective. La première en France. Les raisons de cette méconnaissance par les historiens d’art sont multiples. « Intégralement détenues par la Fondation Albert Gleizes, ses œuvres sont peu accessibles. Par ailleurs, aucune n’est datée, ce qui rend compliquée la reconstitution de son parcours », explique Christian Briend, conservateur au Centre Pompidou, à l’initiative de cette rétrospective. Déployée sur deux étages, l’exposition bisontine réunit près de quatre-vingts peintures dont la majorité a été restaurée pour l’occasion.
Une femme dandy
Née en 1884 dans un milieu
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