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Je ne fais que passer
Je ne fais que passer
Je ne fais que passer
Livre électronique128 pages1 heure

Je ne fais que passer

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À propos de ce livre électronique

« En tant qu’âmenate, je suis de passage. J’accompagne cette humaine dans sa vie. Pour un temps donné. Ni le sujet ni moi ne connaissons sa durée. Seule, ELLE est au courant. Un matin, je pars. Cela indique que le temps est terminé. C’est ainsi. Pas plus, pas moins. C’est mon sens […] Enfin, j’avais déjà pas mal voyagé dans les galaxies diverses et variées, je me suis dit que les humains, c’était nouveau pour moi. À faire un grand voyage, autant le faire dans l’inconnu. Me voici donc. »


À PROPOS DE L'AUTRICE

L’écriture est une composante essentielle de la vie d’Anne Oriol. Elle éprouve un plaisir à jouer avec les mots, les sonorités et le pouvoir du verbe, cette fascination l’a finalement conduite à publier "Je ne fais que passer".
LangueFrançais
Date de sortie29 avr. 2024
ISBN9791042222567
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    Aperçu du livre

    Je ne fais que passer - Anne Oriol

    Une fin

    un prologue

    Je suis une âmenate, une forme extra-terrestre intégrée dans un corps humain, pour un temps donné.

    Je suis en travail depuis quelques années. Je vis l’expérience terrestre à travers un humain de sexe féminin.

    Mes carnets de notes sont nombreux. Heureusement, j’ai aussi un ordinateur interne dans le corps que j’occupe. Il s’agit du cerveau. Il permet d’engranger quantité d’informations même si la récupération des dites informations ne peut pas, pour le moment (pour cette entité), se faire dans la totalité de son potentiel.

    Je me dois, aujourd’hui, de faire un compte rendu à ELLE et j’avoue que face à ce futur échange, je suis insatisfaite.

    Les habitudes extra-terrestres s’amoindrissent et laissent place aux terriennes, plus particulièrement humaines. Ce qui rend ma tâche plus ardue.

    Le travail sur les humains est un sujet extraterrien prisé par mes confrères. C’est une des matières des plus intéressantes, car il y a tellement à écrire, penser, vivre.

    Faire le choix de m’incorporer dans cet ensemble de cellules, que l’humain appelle « corps », qui lui sert de véhicule pour ses déplacements, n’a pas été aisé. Je devais en passer par là pour développer mon approche.

    Mon passage sur cette Terre est prévu pour une durée limitée. Y mettre fin de manière délibérée me barrerait l’accès à des niveaux supérieurs. Parfois, l’envie est présente. D’un autre côté, je veux pouvoir continuer mes voyages dans les galaxies alors, je reste le temps imparti. Je m’y colle.

    ELLE prépare vaguement à cette incorporation, car il y a une part de mystère, en expérimentant, qui est loin d’être négligeable. ELLE ne dit pas que je serai « presque » comme mon sujet d’observation. Cela fait partie de l’initiation.

    Je dois me préparer à cette présentation. Le temps passe et le jour du retour se rapproche à chaque instant. Lorsque je serai en dé-corporation, ELLE m’attendra. Pour le moment, je suis là, à préparer mon compte rendu. J’ai à commencer à faire le tri de cette expérimentation.

    En tant qu’âmenate, je suis de passage. J’accompagne cette humaine dans sa vie. Pour un temps donné. Ni le sujet ni moi ne connaissons sa durée. Seule, ELLE est au courant. Un matin, je pars. Cela indique que le temps est terminé. C’est ainsi. Pas plus, pas moins. C’est mon sens.

    Est-ce une quête ? Je répondrai par la négative. C’est un choix que les humains appellent « spiritualité ». Il me permet de me centrer vers ce que je souhaite retenir de ma venue sur cette planète nommée « Terre » et le transposer dans l’étude. C’est un choix que j’ai pris bien avant d’atterrir ici.

    D’abord, j’ai choisi cette Terre, pour avoir un joli lieu de travail. C’est important l’environnement. Il est essentiel de se sentir bien là où chaque jour, vous avez à apporter de l’amour à l’autre, votre autre, vous-même, puisque nous ne sommes qu’un.

    Ensuite, j’ai choisi cette façon d’être parce que cela correspond aux leçons de vie qui je désire expérimenter dans mon être et rendre une bonne étude de cette espèce.

    Enfin, j’avais déjà pas mal voyagé dans les galaxies diverses et variées, je me suis dit que les humains, c’était nouveau pour moi. À faire un grand voyage autant le faire dans l’inconnu. Me voici donc.

    Chapitre 1

    Marécages

    J’arrive sur cette Terre avec une belle valise, bien remplie de plein de trucs qui vont servir, ou pas, tout au long de ce périple.

    Le sujet humain, une fille, n’est pas consciemment désiré, mais elle arrive quand même. Quelque part, elle est donc voulue puisque la matérialisation se fait.

    J’intègre une famille « modèle » : le papa, la maman, la sœur, le frère. Je me dis que c’est une bonne chose. J’ai préparé un minimum cette venue avec le coach spirituel Thomas, que je nomme tendrement Tom. C’est lui qui me suit, en dehors de cette atmosphère, avec lequel il est prévu que je reste en contact « radio » si cela devient ardu à gérer. Au pire s’il est occupé, j’ai la possibilité de m’adresser directement à ELLE.

    Pour cette étude, Tom me donne quelques clés. Histoire que je ne me retrouve pas comme une âmenate au milieu de nulle part, sans aucun repère. Donc, la décision du nid familial a été établie suite à de longues conversations, échanges avec Tom, mon ami et guide.

    Une incarnation, cela se prépare. Il existe des groupes de travail dans lesquels des âmenates se rassemblent pour former un « tronc commun » d’expériences de vie qu’elles désirent réaliser. J’entends par là que la réalité c’est d’abord une projection de l’esprit puis une matérialisation de cette projection dans la matière sur cette Terre.

    C’est la définition de la vie !

    Ces derniers se mettent en place pour affinités de « leçons de vie ». Chaque groupe est accompagné par un ange guidant.

    Il n’y a pas de hiérarchie, c’est l’expérience de l’ange guide qui détermine sa position. Cet ange guidant peut intervenir dans l’élaboration de la future ligne de vie, car, il sait, ce qui est essentiel de mettre en place pour acquérir l’expérience souhaitée, une fois que l’âmenate s’est incorporée.

    Forte de tous ses conseils, discussions (télépathiques, il va de soi), l’âmenate est accompagnée de son ange personnel, parce qu’elle n’est pas non plus « lâchée » dans la nature comme ça !

    Bien sûr je suis amenée à oublier consciemment ce moment. Il est invivable de savoir, instant après instant, ce que la vie réserve, cela empêche le bon processus d’expérimentation et d’observation.

    En tant qu’âmenate, je peux faire le choix de me souvenir de mes vies antérieures. Des outils sont existants sur cette Terre permettant de faire ce voyage dans l’avant.

    Mon arrivée se prépare sous acuponcture par césarienne. Maman désire être éveillée pour me voir et souhaite expérimenter cette méthode. Un cameraman est là, des journalistes, des infirmières, le gynécologue obstétricien. Beaucoup de monde parce que c’est la première fois dans ce pays, à cette époque, que l’accouchement par césarienne, sous acuponcture, a lieu. Maman s’est maquillée pour l’occasion. Sauf qu’il y a une panne d’électricité. Impossible de faire un reportage.

    Maman est déjà préparée dans la salle et le corps médical ne souhaite pas la déplacer. Plus de marche arrière possible. Maman fait partie d’un groupe de quinze femmes dans cette expérience si singulière.

    Zut ! Pour l’étude, cela aurait été super d’avoir un documentaire.

    C’est parti. J’arrive. J’arrive aussi !

    Maman n’a pas spécialement mal, mais le médecin lui administre tout de même une solution médicamenteuse qui la soulage. Cela lui fait simplement « drôle », cette sensation de l’apesanteur sur son ventre ouvert, comme un gros éléphant qui serait monté sur elle et qui lui écraserait l’utérus. Elle est contente d’être éveillée pour mon arrivée.

    Je suis éblouie par toutes ces lumières, mais quel est donc tout ce bruit ? Quelle est donc cette chose qui me tient ? J’ai peur, j’ai froid. J’ai mal de respirer l’air qui entre dans mes poumons pour la première fois. La sensation est très désagréable. J’étais bien au chaud ! Je n’étais pas prête à sortir. J’ai si peur.

    Outche, pas évident quand même, je suis un peu à l’étroit dans ce corps ! Quelle sensation bizarre, je suis limitée. Tom a caché ça !

    Une fois là, une infirmière me prend dans ses bras, je suis « trimballée » comme un morceau de viande par-ci, par-là. Examens en tous genres. Quelle barbarie ! J’ai tellement peur.

    Enfin, je suis couverte et posée dans un endroit insipide, inodore, incolore : une couveuse. Je suis arrivée trop tôt d’après les calculs des médecins. J’y reste deux semaines, gavée comme une oie et injectée de solutions salines. Mon corps est tout déformé par ces immenses cloques sur le dos.

    Maman ne supporte pas cette image, son lait tourne. Je ne suis pas allaitée au sein. Papa est tout retourné aussi de voir Maman dans cet état. Faut dire que Papa a eu peur de perdre Maman parce qu’après deux césariennes (je suis la troisième enfant de cette fratrie) et une embolie pulmonaire suite à la première, ce n’était pas gagné que cela se passe bien pour une troisième.

    Dans ce nouveau corps, je capte mal les ondes, pourtant je sais que Tom est présent. Être une âmenate, c’est être différent de la nature humaine. Je n’ai que le corps d’humain.

    Mon premier souvenir humain conscient est celui de la photo prise dans un seau. Mon âge humain est un an. Sinon, en tant qu’âmenate, je suis infinie. Je suis installée au soleil, le corps plongé dans l’eau chaude d’un seau en plastique bleu. Le soleil me pique les yeux, mes épaules sortent de l’eau et je sens la fraîcheur, qui glisse sur elles, de la fin d’après-midi d’été. Maman s’éloigne pour prendre la photo. Elle ne va pas me laisser là, j’ai une étrange sensation ! Je ne sais pas encore me mouvoir seule. Chaque jour c’est nouveau. Je n’aime pas.

    Je découvre les humains, les us et coutumes au fur et à mesure. Rien n’est comparable à la nature humaine. Je ne suis là que depuis une année et je découvre la nouveauté du temps qui passe d’une façon que je ne connais pas.

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