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Enquête à Mont-de-Marsan: Mort au musée
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Enquête à Mont-de-Marsan: Mort au musée
Livre électronique102 pages1 heure

Enquête à Mont-de-Marsan: Mort au musée

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À propos de ce livre électronique

À la fin d’un vernissage au Centre d’Art Contemporain de Mont-de-Marsan, le directeur du journal local est retrouvé mort, appuyé contre une œuvre. Le commissaire Lafourcade enquête, bien que ni l’art, ni à la série Games Of Throne sujet de l’expo, ne soit de grandes passions pour lui. Préoccupations écologiques, visite de Marquèze, évocation de sources guérisseuses, très nombreuses dans le département…
LangueFrançais
Date de sortie19 avr. 2024
ISBN9791035324957
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    Aperçu du livre

    Enquête à Mont-de-Marsan - Isabelle Laffourcade

    Jeudi, jour de vernissage

    François Fin sentait monter la fatigue, il avait l’habitude. Par contre les démangeaisons qu’il ressentait étaient totalement inhabituelles. Mais les longues journées de travail au journal, les bouclages en fin de soirée, puis là comme ce soir, une invitation à un vernissage étaient son lot quotidien. Pas mal d’ailleurs, pour un Centre d’Art Contemporain de province, d’avoir fait venir l’expo « Game Of Thrones » même si la série était passée à la télévision depuis quelques années. On l’avait vue à Londres, Paris et maintenant Mont-de-Marsan. Faut avouer que ça avait de la gueule.

    François se retourna, il était dans la deuxième salle, il n’y avait plus personne. Il entendait quelques amateurs qui traînaient dans l’entrée, il était tranquille. Il sortit un sachet de poudre, l’étala rapidement sur la vitre de son smartphone. Avec une paille métallique, il aspira la coke par une narine, puis par l’autre. La force de la came le surprit. C’était inhabituellement puissant. Il leva les yeux, vit son épouse qui le visait, un pistolet à la main depuis la mezzanine. Il ouvrit la bouche mais aucun son n’en sortit. Son regard bleu tourna vers sa droite, croisant celui encore plus bleu du Roi de la Nuit, chef des Marcheurs Blancs. Il trébucha et s’empala sur le couteau que tenait la petite Arya Stark. Voulant se dégager, il sentit qu’on le poussait en avant. Puis il ne sentit plus rien.

    Hervé fut réveillé par son portable, il était dans son canapé, endormi devant une série policière remplie de trucs hallucinants, à croire que les scénaristes, comme les écrivains, ne mettaient jamais un pied ni le nez dans un commissariat, un palais de justice ou une prison ! Vingt-trois heures et il fallait partir au boulot. Un crime au Centre d’Art Contemporain Raymond-Farbos…

    Plutôt un lieu où on assassine le bon goût, pensa-t-il en se marrant !

    Il monta dans sa voiture, il n’allait pas y aller à vélo de nuit… quoique, il avait hésité. Il sortit du Tuco, passa en trombe au ras des arènes du Plumaçon et de l’école, déboucha sur le ralentisseur, content d’avoir évité les deux autres, contourna le Sablar, s’engagea dans la petite rue Léon-des-Landes, et laissa son véhicule près de l’entrée du marché sur le trottoir. Il finit à pied, la rue Saint-Vincent étant tout près et à contresens.

    L’équipe technique venait d’arriver.

    Sa collègue Agnès Castède était là.

    — Ah bonsoir Agnès, on a quoi ?

    — Un meurtre visiblement, un homme.

    — On sait de qui il s’agit ?

    — Oui, François Fin.

    — Oh putain !!!! Le directeur du « Pignot » ???

    — Oui oui, lui-même.

    — Le directeur du journal local ? Le seul journal 100% landais ?

    — Oui c’est lui.

    — Le journal le plus lu dans notre département ?

    — Chef, ça va ? Oui François Fin, le directeur du journal, le seul l’unique.

    — Oui pardon Agnès, enfin je le connaissais un peu.

    — Oui, j’imagine que de par votre statut vous l’aviez déjà rencontré.

    — Il est mort comment ?

    — C’est Arya qui l’a tué.

    — Ah, on a donc un suspect ?

    — Mais non Chef, c’est l’expo Game Of Thrones, et Arya c’est un personnage.

    — Je ne comprends rien.

    — Game Of Thrones, la série télé ?

    — Jamais vue.

    — Bon, c’est une expo dédiée à la série.

    — Oui.

    — On a retrouvé le corps empalé sur un couteau tenu par une statue représentant Arya, un des personnages importants de la série.

    — Empalé ?

    — Oui.

    Un homme s’approcha, Hervé lui demanda qui il était :

    — Waleran Bortholin, président de l’association du Centre d’Art Contemporain des Landes.

    — Bonsoir, je suis le commissaire chargé de l’enquête. Je vous écoute.

    — Eh bien j’étais ravi d’avoir pu programmer cette exposition exceptionnelle, je ne sais pas si vous vous rendez bien compte du rayonnement que cela va apporter à Mont-de-Marsan.

    — Pas bien à vrai dire. Et un meurtre, ça apporte de la clientèle ?

    — Heu…

    — Bon, vous avez vu quoi, il s’est passé quoi ?

    — Eh bien comme la soirée était finissante, j’étais à côté, au restaurant, à boire un verre avec quelques amis, en grignotant des tapas.

    — Là à côté, à la Casa ?

    — Oui, la préparation et l’installation ont été longues, alors ce soir, avec le vernissage, je décompressais un peu…

    — Vous avez vu quoi ?

    — Rien…

    — Vous avez vu François Fin ?

    — Oui, il est arrivé assez tard, il a parlé avec son photographe, enfin le photographe du Pignot, et puis une femme aussi, que je ne connaissais pas, et puis je suis sorti. Et quand je suis revenu, je ne pouvais plus accéder à la salle.

    — Qui a prévenu la police ?

    — Je ne sais pas !

    — Moi, fit une voix.

    Hervé regarda la nouvelle venue. Grande blonde, la fumée de sa cigarette électronique dansait devant ses yeux.

    — Vous êtes ?

    — Natalia Lopez, la secrétaire de l’association du CAC des Landes.

    — Bien, avez-vous vu quelque chose ?

    — Rien. François était visiblement seul dans la salle. Au bout d’un moment, j’ai voulu vérifier qu’il n’y avait plus personne pour que nous puissions fermer, et il était là, moitié couché sur Arya.

    — Mais elle a été abîmée ? Demanda Waleran.

    — On pourra sûrement la réparer, et il y a l’assurance, tempéra Natalia.

    — Oui, heureusement, murmura Waleran.

    — C’est sûr que ça va être autre chose pour la victime ! Bon, vous êtes sûre qu’il était seul ?

    — Heu… Non, une personne aurait pu s’en aller par l’escalier, mais il grince horriblement, ou bien par la porte de la réserve, seulement il faut connaître.

    — Mais si on monte l’escalier, à un moment il faut redescendre ?

    — Oui, il y a un colimaçon au fond de la première salle, où il restait du monde.

    — On va regarder tout ça.

    Game of Thrones découverte

    Le commissaire poussa la porte vitrée et la clochette accrochée tinta doucement. Il se trouva nez à nez avec un énorme trône constitué de plusieurs épées soudées entre elles.

    — C’est quoi cette horreur ?

    — Commissaire, c’est le fameux trône de Games Of Thrones !

    — Ah oui, merci Agnès.

    Ils prirent par la droite, Agnès continua la présentation de l’expo :

    — Là vous avez la famille Lannister, leur bannière est le Lion sur fond rouge et leur devise « Hear me Roar », mais tout le monde croit que c’est « un Lannister paye toujours ses dettes ». Voici Jaime, sa sœur Cersei et leurs trois enfants…

    — Stop là merci… Je vois bien Agnès que tout ceci vous passionne, mais pas moi.

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