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l'Amour de Daddy: Les Hommes de la Maison, #5
l'Amour de Daddy: Les Hommes de la Maison, #5
l'Amour de Daddy: Les Hommes de la Maison, #5
Livre électronique506 pages6 heuresLes Hommes de la Maison

l'Amour de Daddy: Les Hommes de la Maison, #5

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À propos de ce livre électronique

Kenn désirait que Warrick soit son professeur, son petit ami... et son Daddy.

Être le fils du Président n'avait jamais été le souhait de Kenn, mais c'était pourtant la réalité. Rentré de l'université et désœuvré, il fût ravi lorsque son père engagea un professeur pour le préparer à l'École de Droit.

Le professeur Warrick Duvall était gentil, intelligent, et il avait du temps pour Kenn quand personne d'autre n'en avait. Lorsque l'impensable se produisit et que le monde de Kenn s'effondra, Warrick fût là pour lui, et son amitié fût la seule chose qui permit à Kenn de continuer à vivre. Warrick prit soin de lui, aida Kenn à retrouver ses repères, et ils devinrent encore plus proches.

Lorsque les autres commencèrent à le remarquer et à le mettre en garde, il fût temps pour Kenn d'être honnête sur qui il était et ce qu'il voulait. Mais comment son père allait-il réagir lorsqu'il apprendrait que Kenn ne voulait pas seulement que Warrick soit son professeur et son petit ami... mais son Daddy ?

l'Amour de Daddy est une romance gay MM Slow Burn avec une différence d'âge et une relation papa garçon (pas de jeu de régression), mettant en scène un Daddy qui ne sait pas qu'il est un Daddy et un garçon malheureux qui se délecte de toutes les attentions de Daddy. C'est le cinquième livre de la série Les Hommes de la Maison Blanche, une série de suspense romantique MM qui se déroule à la Maison Blanche et qui doit être lue dans l'ordre. l'Amour de Daddy se termine par un « ils vécurent heureux », mais le suspense se termine par un rebondissement et se poursuivra dans la suite de la série.

LangueFrançais
ÉditeurNora Phoenix
Date de sortie17 mai 2024
ISBN9798224138661
l'Amour de Daddy: Les Hommes de la Maison, #5

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    Aperçu du livre

    l'Amour de Daddy - Nora Phoenix

    1

    Deux mois plus tôt

    Un jour, Kennedy Delano Shafer – qui préférait de loin être appelé Kenn – serait capable de rencontrer de nouvelles personnes sans être nerveux au point de vomir. Mais aujourd’hui il en était encore incapable. Il savait de façon rationnelle qu’il n’avait pas à s’inquiéter. Ses parents – surtout son père – avaient soigneusement sélectionné son nouveau tuteur parmi de nombreux candidats. Oui, le Président avait bien publié une annonce pour trouver un professeur particulier pour son fils.

    Cependant, l’annonce ne mentionnait pas que le professeur enseignerait au Premier Enfant – et Kenn détestait ce terme. Il n'était pas un enfant, même s'il avait souvent l'impression de l'être à vingt-deux ans. De plus, le terme « premier » impliquait qu'il y avait un deuxième enfant et peut-être même un troisième et un quatrième, et ce n'était pas le cas. C'était lui, le fils unique du Président et de la Première Dame. Mais ce n'était pas la question.

    Non, c'était une agence qui avait fait la sélection initiale des candidats et qui l'avait réduite à une short-list que son père avait ensuite examinée. Après avoir rencontré plusieurs candidats, il avait choisi le professeur Warrick Duvall, trente-six ans, qui avait fait carrière dans le droit après avoir été libéré de l'armée suite à une blessure au combat. Puisque l'ambition de Kenn était de faire des études de Droit après avoir obtenu son diplôme universitaire, le professeur Duvall avait semblé être le candidat parfait pour le préparer, lui avait dit son père.

    Finir son diplôme de premier cycle à Amherst n'était malheureusement pas une option pour le moment, pas après l'assassinat du Président Markinson et une tentative déjouée de tuer le père de Kenn, qui était Vice-Président à l'époque. Kenn comprenait, et il avait convenu qu'il était plus en sécurité à la Maison Blanche, mais cela ne voulait pas dire qu'il devait aimer ça. Le renforcement de la sécurité était vraiment dur pour tout le monde, et il avait perdu toute sa liberté... et ses chances de faire l'amour. Bien qu'à vrai dire, il n’en avait pas eu pendant les trois années qu'il avait passées à Amherst. Peut-être que l'idée qu’une année de plus lui aurait donné le courage de s'envoyer en l'air était un cas classique d'auto-illusion.

    S'envoyer en l'air. Point. Il fronça le nez. Une expression si grossière. Mais baiser n’était guère mieux. Ou se faire baiser. Cette dernière option indiquait immédiatement sa préférence, et il n'était pas encore prêt à l'annoncer. Tout comme il n'était pas prêt à être honnête sur ses... autres besoins. Comment son père allait-il réagir ? Et l'oncle Milan ?

    Kenn n'était pas inquiet de la partie gay de son coming out. Ça, ils l'accepteraient pleinement. Mais comment réagiraient-ils s'il avouait ce qu'il voulait dans une relation, qui il était au fond de lui ? Est-ce que deux hommes alpha si puissants et dominants pourraient le comprendre ? Il ne le pensait pas.

    L'essentiel était qu'il n'aurait pas de relations sexuelles de sitôt, et même si c'était un soulagement d'une certaine manière – si rencontrer de nouvelles personnes le rendait déjà anxieux, le sexe serait un cauchemar absolu – cela l'inquiétait aussi. Comment pourrait-il grandir, devenir un adulte à part entière, s'il ne parvenait pas à gravir cette montagne particulière ? Puceau à vingt-deux ans... c’était pathétique.

    Presque aussi pathétique que les palpitations folles dans son estomac et les mains moites qu'il éprouvait à mesure que le temps se rapprochait de l'arrivée du professeur Duvall. Kenn se dirigeait lentement de sa chambre au deuxième étage de la Maison Blanche vers le couloir central, où Seth avait pris sa place habituelle contre le mur. Il avait une vue d'ensemble de tout le couloir et de l'escalier, avait-il expliqué à Kenn.

    — Salut, Seth.

    Le protocole stipulait que les agents des Services Secrets ne pouvaient pas engager la conversation avec leurs protégés, mais les choses étaient différentes entre Seth et lui. Avec la permission de son père, Seth était devenu l'ami de Kenn, et il aimait avoir quelqu'un à qui parler. Quelqu'un aussi gay et aussi mâle alpha que possible. Kenn n'avait pas encore trouvé le courage de demander à Seth certaines choses – c'était la partie gay – mais un jour il le ferait. Avec le temps, s'adresser à l'agent des Services Secrets sexy était devenu plus facile, probablement parce que Seth était vraiment gentil et faisait un effort pour aider Kenn à surmonter ses nerfs et sa timidité.

    — Salut, Kenn. Comment ça va ?

    — J'ai adoré la série télévisée britannique que vous m'avez recommandée.

    — Les Arnaqueurs VIP ?

    Kenn hocha la tête.

    — Je sais, hein ? Je n'arrête pas d'en parler aux gens, mais ce n'est pas très connu ici. Mais c'est tellement bien.

    — Il y a cet humour britannique pince-sans-rire que j'aime, de l'action et des intrigues intelligentes.

    — Je ne pourrais pas être plus d'accord. Les films de hold-up, c'est mon truc, et cette série est centrée sur les hold-up et les escroqueries intelligentes.

    Kenn avait regardé en boucle toute la première saison des Arnaqueurs VIP et était en bonne voie pour la deuxième. Il n'avait pas grand-chose d'autre à faire que de lire et regarder la télé maintenant qu'il était à la maison toute la journée, mais avec un peu de chance, cela allait bientôt changer.

    — Votre professeur est arrivé, dit Seth après avoir écouté son oreillette.

    Une nouvelle vague de nervosité s'abattit sur Kenn, et il se mordit la lèvre.

    — Et s'il ne m'aime pas ?

    — Je ne m'inquiéterais pas de ça si j'étais vous, répondit Seth en lui pressant doucement l’épaule.

    — Vous l'avez rencontré ?

    — Non, mais je sais que c'est un type bien. Sinon, votre père ne l'aurait jamais engagé. Il a passé plus de temps à choisir le bon professeur pour vous qu'à choisir les personnes pour les postes du personnel et du cabinet.

    Kenn ne put s'empêcher de sourire. Seth l'aidait toujours à se détendre, et dans ce cas, il avait probablement raison. Son père avait passé une quantité démesurée de temps et d'énergie à sélectionner le précepteur parfait pour Kenn, au point que même sa mère, avec sa patience infinie, avait abandonné.

    L'ascenseur s’ouvrit, et un homme en sortit. Il était plus petit que ce à quoi Kenn s'attendait, peut-être un peu plus grand que lui. Il n'avait pas le corps parfaitement tonique de Seth mais un corps beaucoup plus rond et plus doux. Cela lui donnait un air amical, même dans son costume bleu foncé impeccable et une chemise blanche avec une cravate à rayures bleues et blanches. Il avait le doigt entre son col et son cou mais il le lâcha rapidement quand il les vit.

    — Bonjour, dit le professeur Duvall, en fronçant légèrement les sourcils.

    Il fit deux pas vers Kenn et lui tendit la main.

    — C'est un plaisir de vous rencontrer, M. Shafer.

    — Kenn. Vous pouvez m’appeler Kenn.

    Sa voix était bien trop douce, et il était déjà irrité contre lui-même de ne pas pouvoir projeter plus de confiance, mais son corps ne coopérait pas.

    Duvall regarda Seth, mais l'agent des Services Secrets demeura silencieux.

    — Exact. Kenn. Je suis Warrick Duvall. Professeur Duvall. Ce que vous avez probablement compris maintenant.

    Il bégayait. Mais alors, il était nerveux aussi ? Cette pensée fit disparaître une partie de la nervosité de Kenn.

    — C'est un plaisir de vous rencontrer, Professeur.

    Duvall se tourna à nouveau vers Seth, puis reporta son attention sur Kenn.

    — Pardonnez-moi, mais je ne suis pas familier avec le protocole ici. Est-ce que je... ? dit-il en faisant un pas vers Seth.

    Oh mon Dieu, il était totalement nerveux. Ben ça alors !

    — C'est Seth. L’un des agents de mes Services Secrets. Techniquement, les agents ne sont pas censés engager la conversation avec leurs protégés, mais c'est différent pour Seth. Lui et moi sommes...

    Merde. Il en avait trop dit ? Les Agents Secrets n'avaient pas le droit d'être proches de leurs protégés, alors avait-il attiré des ennuis à Seth ? Et si le patron de Seth n'était pas d'accord, même si le père de Kenn l'était ?

    — Nous sommes amis, dit Seth d’une voix douce. Autant que mon travail le permet. Avec la permission de son père.

    — Ok. C'est bon à savoir, répondit Duvall en s’éclaircissant la gorge.

    — En général, vous pouvez ignorer les agents. Faites comme si nous n'étions pas là.

    — Cela demandera une certaine adaptation, j'en ai peur. Ignorer les gens n'est pas dans mes habitudes.

    La bouche de Seth se retroussa en un sourire qui communiquait son approbation. Il appréciait que les gens le traitent avec respect, et Kenn pouvait comprendre pourquoi. Être un agent des Services Secrets n'était pas facile, et Seth avait partagé avec Kenn des histoires horribles qu'il avait entendues de la part d'autres agents, sans révéler l'identité des protégés concernés. Seth n'aurait jamais rompu la confidentialité.

    — Vous vous y habituerez après quelques jours, dit Seth, puis il recula à nouveau, se positionnant à sa place habituelle.

    — Exact. Le Président Shafer... votre père, je veux dire... m'a dit que vous envisagiez de faire des études de Droit. Pouvez-vous me dire ce qui vous pousse à étudier le Droit ? demanda le professeur Duvall.

    Que faisait-il maintenant ? Ils étaient censés rester là, maladroitement, dans le couloir ? Seth fit un subtil mouvement de tête en direction du salon. C'était évident. Le professeur ne prendrait pas l'initiative ici. C'était la faute de Kenn. Il prit une grande inspiration.

    — Pourquoi ne pas nous asseoir pour cette conversation ? fit-il en lui montrant le coin salon. Je suis sûr que vous avez d'autres questions à me poser. Je peux vous offrir quelque chose à boire ?

    Tout se passa aussi bien qu'il l'avait espéré, et il ne put retenir un sourire. Peut-être qu'il avait enfin compris le principe de la vie en société.

    — J'apprécierais. Une tasse de thé, peut-être ?

    Le professeur marchait devant lui, la démarche un peu raide, comme s'il favorisait une jambe. Le père de Kenn lui avait dit que le professeur Duvall avait été blessé au combat, alors peut-être était-ce la cause de sa démarche irrégulière ?

    Dès qu'ils furent assis, Denali se précipita vers eux, lançant à Kenn un de ses doux sourires. Le serveur de la Maison Blanche était un vrai rayon de soleil, et Kenn était heureux qu'ils soient devenus amis. Denali était l'une des rares personnes avec lesquelles il ne se sentait pas mal à l'aise, probablement parce qu'ils étaient proches en âge.

    — On peut avoir du thé, s'il te plaît ? lui demanda Kenn. Et peut-être quelques cookies de Mme Morelli ?

    — Elle a fait des cookies aux pépites de chocolat frais pour toi ce matin, répondit Denali avec un large sourire.

    Kenn se mit à rire.

    — Je ferais mieux de les manger, alors, avant que mon père ne les sente. Sinon, s’il en a l’occasion, il va tous les dévorer.

    — Les agents des Services Secrets se plaignaient que quelqu'un avait dit au Président où Mme Morelli cachait sa réserve de biscuits. Apparemment, il en avait mangé pas mal.

    Denali fit un signe du pouce à Seth, et Kenn éclata de rire.

    Seth toussa bruyamment de sa place contre le mur.

    — J’invoque le Cinquième Amendement.

    — Je reviens tout de suite avec du thé et des biscuits, dit Denali, l'air amusé, puis il partit à toute vitesse.

    — Peut-il faire ça, invoquer le Cinquième Amendement ? demanda le professeur Duvall.

    — Excusez-moi ? répondit Kenn en reportant son attention sur lui.

    — Un agent des Services Secrets peut-il refuser de répondre à une telle question ?

    — Heu, je ne sais pas. Je suppose que ça dépend de qui pose la question ?

    Le professeur Duvall se pencha en avant.

    — Disons que son supérieur lui demande, ou le Directeur des Services Secrets. Pourrait-il refuser de répondre ?

    Kenn réfléchit rapidement. Le Cinquième Amendement permettait aux gens de ne pas être incriminés, n'est-ce pas ?

    — Si c'est lui qui a parlé des biscuits à mon père, alors oui, car répondre signifierait s'incriminer.

    — Mais cela s'applique-t-il à une relation employeur-employé ? Le Cinquième Amendement ne s'applique-t-il pas uniquement dans une situation juridique, par exemple un interrogatoire de police ou une affaire judiciaire ?

    — Je ne pense pas, car s'il s'est confié à quelqu'un, y compris à son supérieur, cette personne pourrait alors être appelée à témoigner de ce qu'il lui a dit. Donc je pense qu’il n’y a aucune situation dans laquelle on peut vous forcer à répondre à des questions qui vous incrimineraient.

    — Et si votre père posait la question ? Et si le Président des États-Unis exigeait que Seth dise la vérité ? Il serait alors obligé de répondre, n'est-ce pas ? Le Président est la plus haute autorité du pays, il supplante même la Cour suprême.

    — Il ne l'est pas.

    Ça, Kenn en était certain.

    — Le Président n'est pas au-dessus des lois. C'est pour cela que nous avons des freins et des contrepoids, pour que le pouvoir judiciaire puisse contrôler le pouvoir exécutif. Si Seth refusait de répondre, le gouvernement pourrait le poursuivre, je pense, mais cette affaire pourrait suivre son cours dans le système, peut-être même finir à la Cour Suprême, qui statuerait en sa faveur en raison du Cinquième Amendement.

    Le professeur Duvall lui adressa un large sourire.

    — Bien argumenté. Dans ce cas, il y a quelques éléments qui rendent les choses plus compliquées, puisque Seth est un employé fédéral et donc lié par ce qu'on appelle un avertissement de Kalkines qui pourrait l'obliger à dire la vérité, mais nous entrerons dans les détails plus tard. Pour l'instant, parlons de ce qui vous attire dans les études de Droit.

    Il s'était préparé à cette question.

    — Je veux apporter des changements positifs dans notre société par le biais de la loi. Mon père le fait par la politique, mais je pense que les gens sous-estiment l'importance des lois à tous les niveaux. Je veux faire la différence en utilisant le processus légal.

    Denali arriva avec leur thé et leurs biscuits, et le professeur Duvall lui fit un signe de tête, attendant sa réponse jusqu'à ce que Denali soit reparti.

    — C'est un objectif ambitieux. Dans quels domaines aimeriez-vous faire la différence ?

    — La justice sociale, avant tout, que je ne connais pas encore beaucoup, mais j'ai essayé d'en savoir plus sur la façon dont les lois favorisent les Blancs. J'ai encore beaucoup à apprendre et à comprendre, mais je sais que l'inégalité est intégrée dans notre système juridique et que le système contribue à la perpétuer.

    Les yeux du professeur Duvall s’illuminèrent.

    — Je vois pourquoi votre père a pensé que j'étais un bon candidat. Je suis passionné par la justice sociale, et j'adorerais vous en apprendre davantage à ce sujet si vous pensez que nous nous pouvons faire affaire.

    Faire affaire ? Que voulait-il dire ?

    — Je ne suis pas sûr de comprendre. Mon père vous a déjà engagé.

    — Oui, mais si vous me disiez que vous n'êtes pas à l'aise pour travailler avec moi pour quelque raison que ce soit, je m'en irais tout de même.

    Pas à l’aise ? Kenn n'avait aucune idée de ce à quoi l'homme faisait référence. Quelle drôle de phrase. Peut-être l'avait-il formulée en termes plus généraux, comme dans le cas où Kenn ne l'aimerait pas ?

    — Aucune objection de ma part, professeur. J'ai hâte d’étudier avec vous.

    Un éclair de soulagement passa sur le visage du professeur.

    — Je suis heureux de l'entendre. Commençons, alors. J'ai fait un premier planning des sujets. Pourquoi ne pas y jeter un coup d'œil ? Et vous pourrez me dire s'il manque quelque chose ou si j'ai listé des choses que vous connaissez déjà.

    2

    Warrick réprima un gémissement en se glissant derrière le volant de sa Jeep. Des douleurs dans le bas du dos et la cuisse droite l'avaient tenu éveillé pendant des heures la nuit précédente, et il était fatigué. Pourtant, annuler sa première leçon officielle avec Kenn Shafer n'était pas une option. Il irait jusqu'au bout. L'esprit sur la matière, il ne connaissait pas d'autre moyen. Après dix ans, il avait appris à vivre avec la douleur.

    Après avoir démarré le moteur, il alluma le chauffage des sièges. Cette fonction, qui lui avait semblé être un luxe frivole était devenue si importante pour lui. Il l'utilisait même en été, la chaleur l'aidant à détendre ses muscles et à apaiser ses douleurs constantes.

    Il avait trente-six ans, c’était l'histoire de sa vie. Un moment d’inattention avait tout changé. Deux fois. D'abord avec un engin piégé qu'il avait manqué, et qui avait fait exploser le véhicule dans lequel il se trouvait. Il avait touché le côté conducteur de plein fouet, tuant le conducteur et l'autre passager. Warrick s'en était sorti avec des brûlures et un morceau de métal enfoncé dans le dos. La culpabilité du survivant avait été réelle les premières années qui avaient suivi.

    Et ensuite à St. Edwards, où un moment d'inattention lui avait coûté son travail. Oh, le doyen de la petite université privée avait nié que Warrick avait été renvoyé parce qu'il était gay, mais Warrick n'était pas stupide. Il n'avait jamais dit à l'institut catholique qu'il était gay... parce qu'ils ne lui avaient jamais demandé. « Ne demandez pas, n’en parlez pas » était encore fermement ancré dans son système.

    Mais quand quelqu'un l'avait repéré dans un bar gay et l'avait dénoncé au doyen, il avait été obligé de faire son coming out. Quelques semaines plus tard – ils avaient été assez intelligents pour laisser passer assez de temps pour que ce ne soit pas trop évident – il avait été informé que son contrat ne serait pas renouvelé.

    Au moins, il n'aurait pas ce souci avec son nouveau poste de précepteur de Kenn Shafer. Avec un père ouvertement bisexuel qui l'avait embauché – et cela avait été l'entretien d'embauche le plus difficile que Warrick ait connu dans sa vie – Kenn n'était pas susceptible de s'opposer à la sexualité de Warrick. En fait, il avait mentionné son orientation sexuelle, pour une fois certain que cela n'affecterait pas négativement ses chances. Il pensait même que cela avait fait de lui un candidat plus fort. Après tout, le Président Shafer s'était engagé à favoriser la diversité dans le recrutement à tous les niveaux.

    Au moment où il se présenta dans le foyer des visiteurs de la Maison Blanche, la chaleur avait atténué son mal de dos, et il pouvait au moins marcher à peu près normalement. Les longs trajets en voiture nuisaient à sa souplesse, car ils avaient tendance à provoquer des crampes dans ses muscles, mais le trajet de trente minutes entre sa maison de ville en Virginie et le centre-ville de Washington était encore faisable.

    — Warrick Duvall, dit-il à l'agent des Services Secrets à l'entrée. On m'a dit de faire en sorte que ma photo soit prise pour ma carte d'accès ? Ou lettres de créance, je ne sais pas comment vous appelez ça.

    — Professeur Duvall, oui. Un moment, s'il vous plaît.

    L'agent fit signe à Warrick de s'écarter, puis passa un rapide coup de fil. Un autre agent arriva quelques minutes plus tard.

    — Je suis l'agent spécial Laury. Vous pouvez me suivre, s'il vous plaît, Professeur.

    Il la suivit dans un couloir, où elle ouvrit une porte à sa droite, le menant dans une bibliothèque qui le fit baver instantanément. Bon sang, il y avait une impressionnante collection de livres, et il aimait les bibliothèques qui allaient du sol au plafond et les fauteuils de lecture classiques et confortables. Il lui fallut une seconde pour repérer un homme mince qui se tenait là, un appareil photo autour du cou.

    — Voici Rhett Foles, le photographe de la Maison Blanche. Il va vous prendre en photo.

    Devait-il se présenter ? Mon Dieu, il aurait aimé avoir une idée de l'étiquette ici, mais aucun livre ne traitait des situations comme celle-ci.

    — C'est un plaisir de vous rencontrer, se contenta-t-il de dire.

    — De même. Vous pouvez vous mettre juste en face de la bibliothèque. C'est en fait la section avec les livres de Droit. Je me suis dit que ça ferait un bon arrière-plan.

    Surpris, Warrick vérifia la bibliothèque derrière lui et découvrit que Rhett avait raison. Ce dernier savait qui était Warrick, ce qui diminua sa nervosité.

    — J'adore ça, merci, répondit-il en souriant.

    Rhett sourit timidement et alluma deux grandes lampes, protégées par des parapluies photographiques blancs qui adoucissaient la lumière et la diffusaient uniformément. En quelques minutes, Rhett indiqua qu'il avait pris une bonne photo et la montra à Warrick sur le petit écran de son appareil.

    — C'est parfait, merci, dit Warrick.

    — De rien.

    L'agent spécial Laury, qui avait attendu en silence qu'ils aient terminé, fit un pas en avant.

    — Suivez-moi, Professeur Duvall.

    Il fit un signe maladroit à Rhett et la suivit dans le hall, où elle disparut dans un bureau pendant un moment, puis revint avec sa carte d'accès.

    — Veuillez la porter en permanence lorsque vous êtes à l'intérieur de la Maison Blanche. Vous recevrez une formation de sécurité supplémentaire de l'agent spécial Rodecker plus tard dans la journée. Il vous familiarisera avec toutes les procédures de sécurité entourant Kennedy Shafer.

    Elle se remit en route. Après seulement quelques pas, elle sembla se rendre compte de la démarche plus lente de Warrick et diminua sa vitesse. Il apprécia ce petit geste qui montrait qu'elle était attentive. Pas étonnant pour un agent des Services Secrets. Il s’imaginait qu'ils étaient entraînés à remarquer les moindres détails.

    — Comme vous allez passer beaucoup de temps à la Résidence, nous vous avons attribué un nom de code des Services Secrets. Loi, dit-elle.

    Il ne put s'empêcher de sourire. C'était parfaitement adapté. Et vraiment cool. C'était peut-être un peu enfantin et même non professionnel, mais l'idée d’avoir un nom de code le faisait frissonner.

    — Merci. Puis-je demander quel est le nom de code de Kenn ?

    — Honneur. Celui du Président est Héros, celui de la Première Dame est Cœur, et M. Bradbury est Noisette. Ces noms ne sont pas classifiés. Ils sont utilisés pour raccourcir les vrais noms et éviter les malentendus, mais l'agent spécial Rodecker vous expliquera tout cela plus en détail.

    Ils atteignirent l'ascenseur, où un homme noir plus âgé dans un uniforme soigné attendait, ouvrant immédiatement la porte.

    — L'agent spécial Rodecker vous attend à l'étage dit l'agent spécial Laury.

    — Merci.

    Il entra dans l'ascenseur, tout comme le préposé en uniforme.

    — Comment allez-vous aujourd'hui, Monsieur ? demanda l'homme lorsque les portes se refermèrent.

    — Je vais bien. Comment allez-vous ?

    — Je vais bien, Monsieur, merci.

    Les yeux de Warrick tombèrent sur le badge que portait l'homme : Jim. En dessous de son nom, le chiffre cinquante et un était imprimé en plus petits caractères.

    — Vous travaillez ici depuis cinquante et un ans ? demanda-t-il, étonné.

    — Oui, Monsieur, répondit Jim avec un sourire radieux. J'ai commencé quand j'avais vingt ans et que le Président Nixon était en fonction. Mon père a également travaillé ici, depuis le Président Roosevelt jusqu'à sa retraite sous le Président H.W. Bush. Et maintenant, mon fils et mon petit-fils travaillent tous deux à la Maison-Blanche. C'est notre fierté familiale.

    — C'est incroyable. Vous avez dû rencontrer des personnalités durant toutes ces années.

    L'ascenseur s'arrêta.

    — Tout le monde, de Sa Majesté la reine Elizabeth à l'empereur du Japon. Si j'en avais envie, je pourrais raconter des milliers d'histoires... mais nous ne parlons pas. Jamais.

    — Et c'est pourquoi vous avez tenu cinquante et un ans et que votre famille sert ici avec honneur.

    — Oui, Monsieur, fit Jim en se redressant.

    — Ravi de vous rencontrer, Jim.

    Les portes de l'ascenseur s’ouvrirent.

    —De même. Passez une excellente journée, Monsieur.

    Cinquante et un ans. Wow. Warrick avait du mal à l’imaginer. À sa sortie de l’ascenseur, ce n'était pas l'agent spécial Rodecker qui l'attendait, mais Kenn. Il était élégamment vêtu d'un pantalon kaki et d'une chemise boutonnée, mais il paraissait adorablement mignon et plus jeune que son âge. Il dégageait une vulnérabilité que Warrick trouvait séduisante, bien plus que les attitudes arrogantes de nombreux étudiants dont le sens du privilège et du droit les avait gâtés au-delà de toute rédemption.

    — M. Shafer.

    — Kenn. Appelez-moi Kenn, Professeur Duvall.

    Merde, oui. Il avait fait une erreur. Mais s'il l'appelait Kenn, le fait que Kenn utilise son titre lui semblait incorrect. Il ne voulait pas de cette formalité froide s'ils devaient passer autant de temps ensemble. Mais serait-ce trop informel dans cet environnement ? Il était à la Maison Blanche... avec le fils du Président. Et pourtant, quelque chose dans les yeux de Kenn semblait supplier Warrick de l'apprécier, et il ne pouvait pas résister.

    — Mes excuses. Je promets que je m'en souviendrai. En retour, pourquoi ne pas m'appeler Warrick ? Ça rendra les choses plus faciles.

    — Mais...mais vous êtes Professeur ! protesta Kenn.

    — Et vous êtes le fils du Président, pourtant vous me demandez de vous appeler par votre prénom.

    Une rougeur envahit les joues de Kenn.

    — C'est à cause de la fonction de mon père. Je ne mérite aucune accolade basée sur mes propres mérites, mais vous...

    — Même si je vous le demandais parce que je préfère ça ?

    — Vous le feriez ?

    — Oui, ça serait terriblement formel sinon. De plus, techniquement, je ne suis pas professeur pour le moment.

    — D-d’accord. Si vous insistez.

    Le regard qu’il jeta à Warrick emplit de douceur le cœur de ce dernier. Kenn n'était pas seulement timide mais aussi peu sûr de lui. Vulnérable et peut-être même solitaire.

    — J’insiste. J'ai hâte de commencer les cours, Kenn. Vous avez déjà montré la dernière fois que vous aviez un esprit vif et que vous étiez désireux d'apprendre.

    Le visage de Kenn s'éclaira.

    — Je suis aussi très excité. Ma mère a suggéré que nous utilisions le salon ouest. Est-ce que ça vous conviendrait... Warrick ?

    Warrick sourit. Il avait obtenu de Kenn qu'il utilise son prénom. Un progrès.

    — Je n'ai aucune idée de ce que c'est ou de l'endroit où ça se trouve, mais je n’imagine pas ne pas apprécier n'importe quelle pièce de ce bâtiment. C'est assez grandiose et intimidant, n'est-ce pas ?

    — C’est vrai. Mais j'aime bien cette pièce. C'est celle avec la fenêtre en demi-lune.

    Kenn leur fit traverser le couloir, passer devant Seth, qui fit un signe de tête à Warrick, et franchir une porte au bout qui donnait sur une pièce avec des rideaux jaune pâle, des lambris couleur crème et des meubles aux couleurs pastel. Une table rectangulaire en acajou – un cahier et un stylo posés sur la surface polie – se trouvait sur le côté, avec deux chaises déjà installées côte à côte. Warrick ne se souvenait pas d'avoir jamais été dans une pièce aussi formelle.

    — Ce n'est pas le Bureau Ovale, mais nous ferons avec, dit-il en faisant un clin d'œil à Kenn, ce qui lui valut un petit rire timide.

    Ils prirent un siège, et Kenn ouvrit son cahier. Warrick sourit devant son empressement.

    — Avez-vous lu l'article que je vous ai envoyé sur la Constitution Américaine ?

    — Bien sûr, monsieur. Je veux dire, Warrick. Je l'ai lu.

    —Pouvez-vous me dire quelle est la différence entre les originalistes et ceux qui considèrent la Constitution comme un document vivant ?

    — Les originalistes disent que le sens du texte constitutionnel est fixe et immuable. Les constitutionnalistes vivants estiment que le droit constitutionnel doit évoluer avec le temps car les circonstances et le contexte changent.

    — Exactement. Alors, avec laquelle des deux êtes-vous d'accord ?

    Kenn cligna des yeux plusieurs fois, comme s'il ne s'attendait pas à ce qu'on lui demande son avis. Puis un sourire timide s'épanouit sur ses lèvres.

    — Si je dis la seconde, je suppose que vous me demanderez de l'étayer par des arguments, non ?

    — Comptez là-dessus, répondit Warrick en se frottant les mains. Alors allez-y.

    Il avait espéré obtenir ce poste, mais il n'avait jamais pensé qu'il s'entendrait aussi bien avec Kenn Shafer. Il avait vraiment hâte de lui faire cours. Peut-être que les choses s'amélioraient enfin pour lui.

    3

    Bien que Kenn ait apprécié son séjour à Amherst, ce n'était rien comparé à la joie qu'il avait éprouvée à recevoir l’enseignement du professeur Duvall au cours du dernier mois. Il avait encore du mal à l'appeler par son prénom et essayait généralement de l'éviter, au grand amusement du professeur. Plus d'une fois, les yeux de l'homme avaient trahi une certaine hilarité.

    C’était un excellent professeur, et sa façon de relier l'histoire et le droit était toujours fascinante. Chaque jour, Kenn attendait avec impatience de passer du temps avec lui et d'apprendre quelque chose de nouveau. Warrick le mettait constamment au défi de se forger une opinion et de la défendre avec des arguments factuels. Il formait Kenn au raisonnement, à une approche systématique des faits et des vérités, et Kenn se surprenait à devenir plus affûté et plus habile dans les débats. Il adorait ça.

    — La section un du Vingt-Cinquième Amendement stipule simplement que lorsque le Président meurt ou démissionne, le Vice-Président devient Président, dit Warrick, avec une expression bienveillante. C'est ainsi que votre père est devenu Président.

    — J'étais là quand il a prêté serment, dit Kenn doucement.

    — Comment c'était ? Vous avez dû avoir très peur après ce qui s'est passé.

    C'était typique de Warrick de penser d'abord aux sentiments de Kenn et non à la signification historique de ce moment.

    — J'étais terrifié. Les Services Secrets ont débarqué et nous ont emmenés dans un endroit sûr, et quand ils nous ont dit ce qui s'était passé, je n’ai fait que pleurer. Ma mère a pleuré aussi.

    — Je peux l’imaginer. Ça a dû être un tel choc pour vous.

    Et Warrick n'était même pas au courant du second assassinat qui avait été planifié, mais Kenn l'était. Si l'Académie Navale d'Annapolis n'avait pas annulé l'événement et si ce flic n'avait pas arrêté la voiture avec le terroriste, son père serait peut-être mort, lui aussi. Mais il ne pouvait pas le dire à Warrick. C'était confidentiel. Personne ne le savait en dehors de ceux qui devaient le savoir, et Kenn n'en faisait certainement pas partie, mais il avait entendu une conversation entre oncle Milan et son père.

    — Se tenir dans le Bureau Ovale, regarder mon père prêter serment a été le moment le plus surréaliste de ma vie. Je suis content que Rhett ait pris des photos et que les équipes de journalistes l'aient enregistré parce que je m'en souviens à peine.

    — Vous avez été témoin d’un moment important de l'histoire, c'est certain. Le Vingt-Cinquième Amendement fait plus qu'indiquer qui est le prochain dans la ligne de succession. Il précise également ce qui doit se passer lorsqu'il n'y a pas de Vice-Président.

    — Il est dit que le Président doit en nommer un.

    — Alors pourquoi n'y a-t-il toujours pas de Vice-Président ? Cela fait six mois.

    — Il doit être ratifié par une majorité à la Chambre des Représentants et au Sénat, et les Républicains ont remporté les élections de mi-mandat en novembre. Ils ne sont pas pressés de nommer un nouveau Vice-Président, puisqu'ils sont les prochains dans la ligne de succession avec le Président de la Chambre. De plus, ils n'aiment pas la candidate à la Vice-Présidence nommée par mon père, la sénatrice Riggs de New York. Elle est trop libérale à leurs yeux, même si les Démocrates la considèrent comme une modérée.

    Il était content d'avoir été attentif lorsque son père avait parlé à d'autres de sujets comme celui-ci. Il ne comprenait pas toujours tout, mais il avait appris beaucoup de choses au cours des derniers mois.

    — Mmm, ils peuvent faire ça ?

    — Ils le font, répondit Kenn d’un ton hésitant, alors je suppose que oui ? Mon père ne peut pas faire grand-chose, même s'il est le Président. Mais il n'a besoin que de quatre Républicains pour voter avec les Démocrates, donc la question est de savoir combien de temps les Républicains peuvent maintenir cette impasse. A un moment donné, quelqu'un devra céder.

    — Je suppose que vous pariez sur votre père ? reprit Warrick en souriant.

    — C’est un homme têtu. Il ne recule jamais devant un combat. J'aimerais..., dit Kenn en baissant les yeux. J'aimerais être plus comme lui.

    — Vous ressemblez plus à votre mère, alors ?

    — Oui.

    — Hé bien, c'est une Première Dame très respectée, alors peut-être que vous ne vous appréciez pas à votre juste valeur.

    Kenn garda son regard sur ses mains sur ses genoux, mais ses entrailles se réchauffaient.

    — Que dit encore le Vingt-Cinquième Amendement ?

    — Il prévoit une solution lorsque, pour une raison quelconque, le Président est incapable de gouverner.

    — Comme...

    — Comme si le Président devait subir une intervention chirurgicale ?

    — Exactement. Le premier Président à avoir utilisé cette section, la section trois, était le Président George W. Bush en 2002. Il avait besoin d'une anesthésie pour une coloscopie et a officiellement signé une lettre pour transmettre temporairement le pouvoir à son Vice-Président, Dick Cheney.

    Warrick s'arrêta de parler quand la mère de Kenn fit son entrée dans la pièce, Rogue sur ses talons

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