Une Nuit avec le Capitaine
Par Nora Phoenix
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À propos de ce livre électronique
Ce moment où votre spectaculaire coup d'un soir s'avère être votre nouveau patron …
Brantley Phipps ne veut pas de petit ami. Son métier rend les relations amoureuses impossibles. Il veut simplement s'amuser une nuit avant de passer dix semaines en mer en tant qu'assistant de l'hôtel manager d'un navire de croisière.
Il touche le gros lot avec un gars plus âgé qui coche toutes ses cases et veut la même chose que lui. Leur alchimie est explosive ! Quelle nuit inoubliable ! Cela devrait l'aider à tenir un moment…
Jusqu'à ce qu'il découvre que son coup d'un soir est le légendaire capitaine Silver Fox, son nouveau patron. Oups !
Cependant, cela ne devrait pas poser de problèmes, car Brantley ne se tape pas ses collègues et Fox est connu pour ne jamais sortir avec ses subalternes. Cela devrait être simple, mais c'était sans compter l'attirance qui met le feu à leur sang chaque fois qu'ils sont dans la même pièce. Ou sur le même bateau. Comment vont-ils s'en débarrasser ?
Ces trois mois vont être très longs…
Une Nuit avec le Capitaine est une romance MM avec une différence d'âge, un navire en croisière dans les Caraïbes, et une aventure d'un soir qui se transforme en béguin gênant pour le patron.
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Avis sur Une Nuit avec le Capitaine
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Aperçu du livre
Une Nuit avec le Capitaine - Nora Phoenix
CHAPITRE 1
Fox De Vries sirotait son Coca en parcourant du regard le bar bondé. C’était l’un de ces endroits qui alliaient bar et discothèque ; l’enseigne disait « bar », mais il y avait également une piste de danse. Des hommes de tous physiques, de tous âges et de tous styles se pressaient les uns contre les autres, certains manquant plus de rythme que d’autres. Certains étaient également bien moins vêtus que le reste.
Fox remarqua un minet agile dont les mouvements fluides attiraient tous les regards, en particulier sur son cul couvert d’un pantalon en cuir qui semblait être peint sur sa peau. Fox n’aurait pas été surpris d’apprendre que ce n’était que de la peinture. Mais bon sang, que ce garçon savait bouger. La façon dont il se déhanchait et chaloupait, son corps constamment en mouvement telle une cascade, était captivante. Prachtig, pensa-t-il, passant au hollandais l’espace d’une seconde, comme il le faisait souvent quand il ne parvenait pas à trouver le bon mot en anglais. Magnifique.
Hum, il pourrait peut-être le persuader de lui faire une danse privée. Il avait du succès avec les éphèbes. Ils aimaient son look de daddy, avec ses cheveux poivre et sel et les rides autour de ses yeux. Ils aimaient particulièrement quand il usait de ce qu’il appelait sa « voix de patron » et jouait les silver daddy. C’était un rôle qui lui allait à merveille, même s’il n’avait pas toujours le cœur à cela.
Il considéra les nombreux hommes autour du minet, puis rejeta l’idée d’essayer de l’approcher. Bien trop d’efforts. En outre, il espérait conclure avec quelqu’un de différent ce soir-là. Quelqu’un avec qui il serait sur un pied d’égalité, pour ainsi dire, par rapport à l’inévitable déséquilibre de pouvoir qu’apportait un coup d’un soir avec un mec plus jeune et plus petit. Il serait forcé de prendre le rôle du dominant, du top, et il avait besoin d’autre chose.
À sa droite, un rire s’éleva au-dessus de la musique, insouciant et sincère. Fox tourna la tête pour voir de qui il s’agissait. Il n’eut pas à chercher bien longtemps, car le propriétaire de ce splendide son était le centre d’attention d’un groupe d’hommes. Mince, qu’il était beau ! Des cheveux bruns en bataille, juste ce qu’il fallait de barbe naissante, un nez aristocratique, et des lèvres pulpeuses que Fox mourait d’envie de goûter. On l’appellerait un « mooiboy » en hollandais. La traduction littérale de ce terme était « beau gosse », mais il désignait quelqu’un qui était beau et le savait.
N’ayant pas encore été remarqué, Fox prit son temps pour l’observer. Il avait environ vingt-cinq ans, devina-t-il, et sa peau bronzée suggérait qu’il travaillait en extérieur. Il était peut-être sauveteur aquatique ou quelque chose du genre ? Ce ne serait pas impensable dans une ville comme West Palm Beach. Il en avait certainement la carrure ; ses muscles élégants étaient visibles sous la chemise noire moulante qu’il portait avec un jean serré qui mettait en valeur ses fesses rondes. Fox adorait les hommes aux biceps bien développés, et ce gars entrait dans cette catégorie.
Mais il semblait également difficile à approcher, compte tenu de la facilité avec laquelle il captivait les hommes autour de lui. Fox devrait leur disputer son attention. On aurait dit un prince et ses courtisans, bien qu’il doive reconnaître qu’il se montrait attentif envers chacun. Il ne paraissait pas arrogant, il avait simplement l’air d’aimer recevoir de l’attention.
Dommage qu’il soit si populaire, il aurait parfaitement convenu à Fox. Il semblait être une personne avec qui l’on pouvait passer un bon moment sans se prendre la tête ; exactement ce dont Fox avait envie. Il voulait baiser une dernière fois pour apaiser sa libido avant de retourner travailler. Comme il ne se tapait pas ses collègues et n’oserait jamais envisager de baiser des passagers, il entamerait dans deux jours une traversée du désert de dix semaines.
Les deux premières fois avaient été difficiles, mais il s’y était habitué et suivait à présent une routine. Il séjournait à West Palm Beach une semaine avant son départ et avait des aventures sans lendemain qui lui permettaient de tenir les dix semaines suivantes. Ensuite, il visitait de nouveau West Palm Beach pour célébrer son retour.
Jusqu’à présent, ce bar s’était avéré un excellent terrain de chasse. Il était venu chercher des coups d’un soir ici par le passé et n’avait eu aucun mal à en trouver, mais il lui restait une nuit, un dernier partenaire à trouver. Il semblait qu’il allait devoir faire un peu plus d’efforts ce soir-là, cependant.
Il se retourna en entendant de l’agitation derrière lui, juste à temps pour voir deux hommes soutenir un bear avant de l’allonger maladroitement sur le sol sale. L’un d’eux s’accroupit à côté de lui.
— Jessie !
Sa voix était teintée de panique. Il mit une main sur sa joue, mais le type ne réagit pas. L’autre, qui se tirait les cheveux d’un air désespéré, hurla à la cantonade :
— Que quelqu’un appelle les urgences !
Fox n’y réfléchit pas à deux fois et se précipita vers eux, s’agenouillant près de l’homme, Jessie, qui était blanc comme un linge en dépit de la sueur sur ses joues et son front. Il semblait être du même âge que Fox, ou peut-être légèrement plus âgé, donc sur la fin de la quarantaine. Fox appuya ses doigts sur sa carotide, son ventre se nouant lorsqu’il ne sentit pas de pouls. Verdomme. Bon sang.
— On dirait une crise cardiaque, dit quelqu’un.
Fox leva les yeux. Le mooiboy qu’il reluquait plus tôt s’était agenouillé en face de lui sans s’inquiéter de la saleté du sol.
— C’en est une, répondit Fox. Je commence les compressions.
— Je vais aller voir s’ils ont un défibrillateur, déclara le mooiboy.
Fox hocha la tête, positionnant ses mains et se mettant à effectuer des compressions thoraciques. Il l’avait fait des milliers de fois pour renouveler son certificat chaque année, mais il n’avait jamais eu à le faire en vrai. Il ferma les yeux une seconde, se préparant mentalement, puis appuya vite et fort.
— Quelqu’un a réussi à contacter les urgences ? demanda-t-il à l’un des compagnons de l’homme, qui était assis à côté de lui et semblait dévasté.
— Oui.
— Dites-leur de se dépêcher. Je ne sens pas de pouls.
Le rythme cardiaque de Fox s’accélérait et de la sueur perlait à son front. Effectuer des compressions thoraciques était bien plus intense que ce que la plupart des gens croyaient. Il compta dans sa tête, puis s’arrêta quelques secondes avant de reprendre.
— Il n’y a pas de défibrillateur. Je vais lui faire du bouche-à-bouche, dit le mooiboy en s’agenouillant près de la tête de l’homme.
Fox n’eut pas besoin de demander s’il savait ce qu’il faisait ; il tourna la tête de l’homme au bon angle et, sans une seule hésitation, il se pencha et souffla dans sa bouche tout en lui pinçant le nez. Selon les secouristes, il fallait se focaliser sur les compressions thoraciques, mais si deux personnes qui savaient ce qu’elles faisaient étaient sur place, les compressions et le bouche-à-bouche augmenteraient assurément les chances de survie de la victime.
Les muscles de Fox étaient saisis de crampes, protestant contre l’effort éprouvant qu’il leur faisait subir. Il n’y prêta pas attention, se concentrant plutôt sur le rythme des compressions. À voir les visages striés de larmes autour de lui, tout le monde avait conscience de la gravité de la situation. Je vous en prie, faites que ce mec survive.
— L’ambulance arrive dans quatre minutes, annonça quelqu’un.
Fox soupira et s’essuya rapidement le front avant de commencer une nouvelle série de compressions.
— On échange ? demanda le mooiboy.
— Oui, s’il te plaît.
Ils changèrent de position aussi rapidement que possible. Ils s’activaient à un rythme tacite, comme s’ils l’avaient fait un million de fois. Quelqu’un avait éteint la musique et une foule s’était rassemblée autour d’eux.
— Je peux prendre le relais si besoin, dit doucement une voix derrière lui. Je suis infirmier. Mais vous vous débrouillez très bien, donc si vous gérez, continuez.
Fox opina du chef, puis expira une nouvelle fois dans la bouche de l’homme. L’effort commençait à lui donner le tournis et de petits points dansaient à la périphérie de sa vue.
— On échange ? demanda-t-il.
Le mooiboy acquiesça immédiatement d’un signe de tête. Fox ne voulait pas arrêter, même si l’infirmier pouvait le remplacer. C’était comme si la vie de cet homme était entre ses mains et qu’il le perdrait s’il le lâchait. Il n’hésita pas, faisant confiance à son instinct, comme toujours. Le mooiboy semblait penser la même chose, car il suivit le rythme de Fox, et ils échangèrent leurs places une fois de plus.
Ils continuèrent jusqu’à l’arrivée de l’ambulance, et même après. Les secouristes préparèrent le défibrillateur, mais Fox et le mooiboy attendirent que l’un d’eux leur fasse signe pour s’arrêter. Fox lâcha immédiatement et recula à quatre pattes, trop épuisé pour se lever.
Bordel, ses muscles le faisaient souffrir ; il s’étira et grimaça de fatigue. Ses épaules en particulier lui faisaient un mal de chien, mais ses bras et ses mains le brûlaient également. La douleur disparaîtrait, il en était certain, mais bon sang, il avait fait de sacrés efforts. Quelqu’un le complimenta en mettant une main sur son épaule :
— Bien joué.
— Merci, dit un autre gars.
Il hocha la tête, sans vraiment savoir à qui.
— Tout le plaisir est pour moi.
On lui tendit une lingette et il s’en servit pour nettoyer sa bouche, son visage et son front. Tant pis pour la baise ce soir. Il irait plutôt se coucher ; son corps avait besoin de repos après cette expérience.
— Besoin d’un coup de main ?
Il reconnut la voix et leva les yeux. Le mooiboy était devant lui et lui tendait la main. Fox la saisit, permettant à l’homme de le relever. Il était encore plus beau de près, avec des yeux bleus langoureux qui lui rappelaient les Caraïbes.
— Super travail d’équipe, dit Fox, tenant toujours la main de l’homme.
Il fut récompensé par un sourire en coin.
— On avait un bon rythme.
Fox finit par lâcher sa main et ils regardèrent les secours attacher l’homme à une civière, ses deux compagnons toujours à ses côtés. Il était aimé, pensa Fox, et c’était beau à voir. Et encore mieux, son cœur semblait être reparti. Quel soulagement, putain.
— Le barman m’a dit qu’on leur a volé leur défibrillateur et qu’ils n’ont jamais pris la peine de le remplacer.
La frustration résonnait dans la voix du mooiboy.
— Les bars de ce genre ne sont pas légalement obligés d’en avoir un, répondit Fox.
— Je sais. Mais ça ne m’empêche pas d’être énervé qu’ils ne prennent pas ça au sérieux. Si on n’avait pas été là…
Fox frotta les muscles contractés de son cou.
— Heureusement qu’on était là, alors.
— Courbaturé ?
Un sourire flotta brièvement sur les lèvres de Fox.
— Ouais, et pas pour les bonnes raisons.
Ses testicules le picotèrent face au sourire qu’il reçut en réponse et quand le beau gosse le parcourut avec minutie du regard.
— Je suis très doué pour les massages.
Le sourire de Fox s’élargit.
— Ah oui ? Encore plus doué que pour le bouche-à-bouche ?
Le mooiboy éclata de rire, ce merveilleux rire chaleureux qui avait attiré Fox en premier lieu.
— Ma bouche est assez talentueuse, mais je suis aussi adroit de mes mains.
— Quelles sont mes chances d’évaluer ça en personne ?
Le mooiboy s’approcha. Leurs regards se croisèrent et il vit que le désir dans celui du jeune homme égalait le sien.
— Tu voudrais bien me dire ton prénom ? Je n’arrête pas de t’appeler « beau gosse » dans ma tête, mais ça commence à me gêner un peu.
— Bentley.
Cela ressemblait à un pseudonyme, mais Fox s’en fichait. Il n’utilisait jamais son vrai nom non plus.
— Appelle-moi Silver.
Il avait à peine fini sa phrase quand Bentley plaqua ses lèvres charnues les siennes. Hum, elles étaient exactement comme il les avait imaginés : douces et séduisantes. Fox posa sa main droite dans le cou de Bentley pour l’attirer plus près. Leur baiser se fit plus passionné, leurs langues habiles entamant une danse millénaire et s’enroulant l’une autour de l’autre, explorant, trouvant, désirant. La langue de Fox vagabonda dans la bouche de Bentley avant de battre en retraite et de l’accueillir dans la sienne.
Leurs corps se rapprochèrent jusqu’à ce qu’il ne reste plus la moindre distance entre eux. Fox ne faisait qu’environ deux centimètres de plus que Bentley et c’était merveilleux ; leurs bouches étaient parfaitement alignées… ainsi que leurs érections, qui se rencontrèrent malgré les couches de vêtements qui les séparaient.
L’importance, la perfection du baiser le submergea. Il n’avait pas toujours l’occasion d’embrasser ses aventures d’un soir, car de plus en plus d’hommes ne voulaient que des rapports sexuels, sans intimité. Il ne cherchait pas à se mettre en couple, cela ne fonctionnerait pas avec son travail de toute façon, mais la connexion émotionnelle lui manquait souvent au cours de ces histoires sans lendemain. Ici, c’était différent, Bentley avait envie de prendre son temps avec les préliminaires tout autant que Fox.
Derrière eux, quelqu’un s’éclaircit la voix. Fox s’écarta à regret.
— Je ne voulais pas vous interrompre, dit un homme avant de tendre la main. Je suis Willis Pollock, le propriétaire de la discothèque. J’ai entendu parler de ce qui s’est passé et je voulais seulement vous remercier pour ce que vous avez fait.
Il serra d’abord la main de Fox, puis celle de Bentley.
— Tout le plaisir est pour nous, répondit ce dernier.
Fox aimait la façon désinvolte dont il les avait liés, comme s’ils se connaissaient déjà.
— J’appellerai l’hôpital dans un moment pour leur demander comment il va, dit Pollock.
— Ils ne vous diront rien. Le secret médical le leur interdit, expliqua Fox. Mais vous pouvez envoyer une carte ou des fleurs à sa chambre avec vos coordonnées, et sa famille ou lui vous contactera peut-être.
Il le savait d’expérience : il s’était trouvé dans cette situation assez souvent après que quelque chose était arrivé à un passager. C’était ce qu’ils faisaient tout le temps : ils envoyaient des fleurs à la personne et l’invitaient à contacter la compagnie de croisière si elle le souhaitait. La plupart le faisaient, ne serait-ce que pour montrer leur appréciation de l’attention et des soins apportés par la compagnie.
— Oh, OK. C’est ce que je ferai, alors.
— Vous devriez peut-être aussi songer à acheter un défibrillateur, dit Bentley.
— On en avait un sur le mur près des toilettes, mais les gens n’arrêtaient pas de le voler, répondit Pollock, visiblement agacé.
— Alors, gardez-le sous le bar et mettez des panneaux partout pour que les gens sachent où il est et à qui le demander. Le bar n’est jamais laissé sans surveillance, alors il y aura toujours quelqu’un pour aller le chercher si nécessaire.
Fox lança un regard approbateur à Bentley. C’était intelligent.
— Ça pourrait bien être la solution, dit Pollock d’un ton sincère. Enfin, je peux vous servir quelque chose à boire ? C’est la maison qui offre, bien sûr.
Fox et Bentley se regardèrent, puis sourirent.
— On était sur le point de partir, répondit Bentley. Mais merci de proposer.
Pollock hocha la tête, puis fouilla dans sa poche et en sortit deux cartes de visite.
— Si vous revenez un jour dans mon bar, donnez ça au barman et tous vos verres seront offerts pour la soirée.
— Merci, dit Fox. C’est gentil.
Dès que Pollock fut parti, Bentley se tourna vers lui.
— Chez toi ou chez moi ? Mon appartement est à une quinzaine de minutes d’ici.
Bentley vivait donc à West Palm Beach, ce qui rendait encore plus plausible qu’il soit sauveteur aquatique.
— Mon hôtel est à cinq minutes d’ici.
— Alors on va à ton hôtel, décida Bentley.
Fox adorait qu’il prenne les choses en main malgré leur considérable différence d’âge. La plupart du temps, les mecs plus jeunes s’en remettaient automatiquement à lui et, bien que prendre les décisions ne le dérange pas, il appréciait ne pas avoir à le faire dans le privé.
Il prit la main de Bentley et entremêla ses doigts aux siens, son contact envoyant une décharge électrique à travers son corps.
— On y va.
CHAPITRE 2
Ses coups d’un soir n’étaient jamais aussi décontractés. Bentley, de son vrai nom Brantley, n’avait jamais de difficultés à trouver quelqu’un, en particulier dans cette discothèque, mais c’étaient surtout des moments rapides aux toilettes ou, en de rares occasions, un gars en qui il avait assez confiance pour le ramener chez lui. Mais dans ce cas, être avec un inconnu créait une tension constante, ce qui rendait le moment maladroit et gênant. C’était l’une des raisons pour lesquelles il utilisait le surnom Bentley au lieu de son vrai prénom.
Avec Silver, c’était différent. C’était facile avec lui, aussi naturel que s’ils se connaissaient depuis des années. Ils étaient à présent assis dans un Uber et se tenaient la main, comme un vrai couple. De temps en temps, Silver le caressait lentement de son pouce, faisant frémir le ventre de Brantley.
Comment pouvait-il se sentir si proche d’un homme qu’il avait rencontré voilà moins d’une heure ? C’était peut-être en raison de ce qu’ils venaient de vivre ? Les situations
