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Paladine
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Livre électronique268 pages3 heures

Paladine

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À propos de ce livre électronique

Dans son livre, Kenneth Eade vous fait visiter un chapitre de la vie de Robert Garcia, un personnage initialement apparu dans sa publication antérieure intitulée, « Beyond All Recognition ». Garcia était auparavant Malik Abdul qui refit surface quand il a été demandé au Capitaine de l'armée américaine John Richards de sacrifier tout ce qu'il savait, tous ceux qu'il aimait pour servir sa chère patrie et son institution. Il était un patriote de tout premier ordre et quand il est sorti de son anonymat pour aider un de ses anciens chefs, un frère d'arme, il est devenu persona non grata, un homme qui détient trop de secrets dans sa tête, des secrets que l'Avenue Pennsylvanie voudrait garder cachés au monde. Il fut identifié.

Qu'arrive-t-il à des hommes comme Robert Garcia lorsqu'ils ne sont plus sur le théâtre des opérations, lorsque la fièvre du combat retombe, lorsque le pays qu'ils ont tant aimé et pour lequel ils ont tant combattu n'est plus un havre de paix? Ces individus surentraînés ne disposent pas d'interrupteur de « marche/arrêt ». Ils ont hérité, de la part de leurs formateurs, d'une éruption cutanée, une de celles qui vous donnent des démangeaisons dont la permanence ne peut être soulagée que par l'exécution de ce que vous savez faire le mieux. Ils se doivent de créer leur propre plan de survie. En absence de cibles précédemment attribuées par l'agence, ils doivent créer leurs propres cibles. Ils furent créés par des personnes en proie au désespoir pour faire face à des situations désespérées et à présent ils ne se voient pas se la couler douce à travers cette belle nuit. Ils sont le cauchemar du gouvernement. Pour simplifier, ils sont les assassins des Etats-Unis.

Ce livre est une œuvre de fiction basée sur une recherche poussée de Kenneth Eade. Il a fait mouche. Des hommes comme Robert Garcia, il en existe, leurs dossiers éparpillés sur les bureaux de directeurs de services de renseignement en proie à la nervosité. Agréable lecture et réjouissez-vous de ne pas être dans la ligne de mire de Robert.

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie20 juil. 2020
ISBN9781071556719
Paladine
Auteur

Kenneth Eade

Kenneth Eade is an American author known for his legal and political thrillers. Born and raised in Los Angeles, California, Eade graduated from the University of California, Northridge with a Bachelor of Arts. He then attended Southwestern Law School where he earned his Juris Doctor (J.D.) degree. After practicing law for thirty years, Eade turned his attention to writing. He published his first novel, "An Involuntary Spy," in 2013, which introduced readers to his signature blend of drama and political intrigue. The book received critical acclaim and was followed by a series of 20 successful novels, including the Brent Marks Legal Series (including "Predatory Kill," "A Patriot's Act," and "Unreasonable Force") and the Paladine Political Thriller Series (including "Paladine" and the award-winning "Traffick Stop"). Eade's novels often tackle controversial issues such as government surveillance, environmental pollution, and corporate malfeasance. His stories are grounded in his extensive knowledge of law and politics, and he is known for his meticulous research and attention to detail. In addition to his work as an author, Eade has been involved in various legal and political causes throughout his career. He has advocated for criminal justice reform and environmental protection, and has worked to raise awareness about issues such as police brutality and government corruption. Eade's books have been translated into several languages and have been optioned for film and television adaptations. He has received numerous accolades for his writing, including the prestigious RONE Award in 2017, Best Legal Thriller from Beverly Hills Book Awards (2015), and a two-time winner of the Reader's Favorite Awards in 2016 and 2017. He continues to write and publish new works, and is widely regarded as one of the top legal thriller writers of his generation. In the environmental arena, he is the author of the non-fiction works, “Bless the Bees” and “Dr. Gutman’s Microbiome Secrets.”

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    The discovery of actual ISIS and related terrorist cells, training facilities throughout the United States of America inspired Kenneth Eade to write more than just another assassination thriller. He uses the legendary Paladine deity from the Dragonlance fantasy series as name bearer for his latest work of fiction. Meet Robert Garcia, a man with many names. His aliases and above the law status as a self-employed assassin, are the perfect cover to pop up and eliminate Islamic terrorists prior to their planned attacks. A dangerous mission that only disturbs the ISIS leadership, but also awakens the FBI and CIA.The agencies are initially unable to trace this underground hero, but despite the high-tech, smart weaponry, and measures taken for coverage, also Garcia is a fallible human. Will he survive his masterpiece mission, or die on the spot? Will the cops bring him to justice, or let him continue doing what they're unable to complete? Paladine was a great read, up-to-date, and entertaining.

Aperçu du livre

Paladine - Kenneth Eade

PALADIN

KENNETH EADE

––––––––

TRADUIT DE L’ANGLAIS AMERICAIN PAR

ABDEL-AZIZ S. ALI OROU

Copyright - 2016 - Kenneth Eade

Tous droits réservés. Aucune portion de ce livre ne peut être reproduite ni transmise sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, électronique ou mécanique, y compris la photocopie, l'enregistrement, ni selon toute autre système informatisé de stockage et de recherche de données, sans la permission écrite de l'éditeur. Les critiques littéraires peuvent se permettre, dans le cadre de leur travail, d'en citer de brefs passages.

Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les incidents sont soit le fruit de l'imagination de l'auteur ou utilisés fictivement et toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé, des établissements commerciaux, événements ou lieux n'est que pure coïncidence. L'éditeur n'a aucun contrôle sur les sites Internet - ou sur leurs contenus - de l'auteur ou de toute autre tierce partie et n'en assume pas la responsabilité.

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A George Gonzalez, Adjudant à la retraite, qui a su inspirer le remarquable personnage central de ce livre.

« Toutes les fois où les hommes prennent le contrôle de la loi, le perdant est la loi. Et quand la loi perd, la liberté languit. » 

Robert Kennedy

Le mot « paladin »  vient du latin « palatinus »  qui signifie « au service du palais ». Du temps de Charlemagne, ‘paladin’ était le terme par lequel l'on désignait un des douze pairs de son tribunal. Au 21ème siècle, ils ne vivent que dans les jeux vidéo et dans les films où ils s'imposent comme des auteurs de nobles œuvres, des chevaliers servants ou une classe de guerriers entièrement dévoués à la gentillesse et débarrassant l'univers du mal. Ils possèdent un code d'honneur strict et ont un faible pour les enfants et les animaux. Au combat, il est quasiment impossible de vaincre un paladin. Ils sont réputés pour leur intrépidité puisque même le mal les craint.

AVANT-PROPOS

J'ai une bonne connaissance de la guerre et de sa conduite aux niveaux opérationnel et tactique. J'ai servi pendant 22 ans en tant que soldat du service actif au sein de l'armée américaine. Après avoir obtenu une honorable retraite à la suite de problèmes de santé, j'ai continué à servir en tant que personnel civil du Ministère de la défense. J'ai occupé de nombreuses fonctions, en commençant par celle d'officier opération au sein d'un centre d'opération logistique, capitaine de bataille et ensuite chef des opérations. J'ai aussi servi comme spécialiste de l'amélioration des processus et fini ma carrière en tant que analyste de la planification stratégique logistique. En tout, j'ai servi dans l'armée pendant 34 ans.

Le 11 Septembre 2001, alors que j'étais en poste à Fort Sill, Oklahoma, j'ai vu passer sur les écrans de télévision, à l'instar de tous les américains et des citoyens du monde entier, l'attaque terroriste perpétré sur les tours jumelles. Nous étions en face de l'horreur du terrorisme et savions dans nos cœurs que la vie, telle que nous la connaissions ne serait plus la même. En tant que New Yorkais, la proximité de l'attaque m'a donné le sentiment d'être engagé au cœur d'un réel combat. En tant que soldat je me suis aussi dit: « Nous nous devons de changer notre façon de combattre. Nous aurons aussi besoin d'une nouvelle race de soldats capables de s'acquitter des tâches qui seront les leurs, afin que ceci ne se reproduise plus. »  M. Kenneth Eade, à travers son livre « Paladin » nous offre l'un de ces soldats de « race nouvelle », l'ancien soldat Robert Garcia. 

En réalité, des hommes de la trempe de Robert ont déjà été utilisés par la communauté du renseignement des Etats-Unis d'Amérique au milieu des années 1980. Le gouvernement américain se méfiait de ce qui se passait en Amérique Centrale avec les Sandinistes au pouvoir au Nicaragua et l'Etat du Salvador embourbé dans un conflit interne qui durera jusqu'au début des années 1990. L'effet domino fut déclenché. Etant donné que le Nicaragua est tombé aux mains des communistes, combien de temps tiendront le Honduras, ensuite le Guatemala, le Salvador....

Le « syndrome du Vietnam » est l'expression utilisée pour définir l'hésitation des citoyens américains à engager leur pays dans les affaires étrangères. Juste après la débâcle du Vietnam, au cours de laquelle de braves personnels militaires dont les noms ornent le Mémorial du Vietnam ont combattu, la population se refusa à envoyer à nouveau ses jeunes fils et filles à la guerre. Nonobstant, les institutions du renseignement américain, identifiables à leurs acronymes aux trois lettres, n'hésitèrent pas un seul instant. Elles ont recruté, entraîné et déployé cette nouvelle race de personnel à travers le monde pour s'assurer que les intérêts stratégiques des Etats-Unis étaient protégés par tous les moyens nécessaires.

Dans son livre, Kenneth Eade vous fait visiter un chapitre de la vie de Robert Garcia, un personnage initialement apparu dans sa publication antérieure intitulée, « Beyond All Recognition ». Garcia était auparavant Malik Abdul qui refit surface quand il a été demandé au Capitaine de l'armée américaine John Richards de sacrifier tout ce qu'il savait, tous ceux qu'il aimait pour servir sa chère patrie et son institution. Il était un patriote de tout premier ordre et quand il est sorti de son anonymat pour aider un de ses anciens chefs, un frère d'arme, il est devenu persona non grata, un homme qui détient trop de secrets dans sa tête, des secrets que l'Avenue Pennsylvanie voudrait garder cachés au monde. Il fut identifié.

Qu'arrive-t-il à des hommes comme Robert Garcia lorsqu'ils ne sont plus sur le théâtre des opérations, lorsque la fièvre du combat retombe, lorsque le pays qu'ils ont tant aimé et pour lequel ils ont tant combattu n'est plus un havre de paix? Ces individus surentraînés ne disposent pas d'interrupteur de « marche/arrêt ». Ils ont hérité, de la part de leurs formateurs, d'une éruption cutanée, une de celles qui vous donnent des démangeaisons dont la permanence ne peut être soulagée que par l'exécution de ce que vous savez faire le mieux. Ils se doivent de créer leur propre plan de survie. En absence de cibles précédemment attribuées par l'agence, ils doivent créer leurs propres cibles. Ils furent créés par des personnes en proie au désespoir pour faire face à des situations désespérées et à présent ils ne se voient pas se la couler douce à travers cette belle nuit. Ils sont le cauchemar du gouvernement. Pour simplifier, ils sont les assassins des Etats-Unis.

Ce livre est une œuvre de fiction basée sur une recherche poussée de Kenneth Eade. Il a fait mouche. Des hommes comme Robert Garcia, il en existe, leurs dossiers éparpillés sur les bureaux de directeurs de services de renseignement en proie à la nervosité. Agréable lecture et réjouissez-vous de ne pas être dans la ligne de mire de Robert.

Adjudant George Gonzalez (ER)

Armée Américaine  

CHAPITRE UN

De toute évidence l'appartement appartenait à un célibataire mais il était propre et soigneusement rangé, tel le lit fraîchement fait d'un militaire. Les coussins sur le sofa étaient moelleux et confortables ; le mobilier de style colonial était quant à lui pratique et convenable, rustique mais pas vieillot. Le décor était de couleur terre et neutre tandis que les murs étaient parsemés de photos encadrées de fort bon goût, répliques de pièces d'art qui ne laissaient rien transparaître de l'identité de l'occupant. Ils y étaient accrochés simplement pour voiler la nudité des murs. Il n'y avait pas de photos de famille sur la table, ni de piles de livres ou journaux usés. On aurait presque dit que personne n'y vivait.

Robert Garcia était un homme très peu remarquable. D'autres hommes, ceux du type exceptionnel, ne s'oubliaient jamais. Les hommes doués d'une persuasion frappante et imposante, ou ceux possédant une intelligence supérieure ou de la malice. Robert ne détenait aucun de ces attributs mais si vous avez le malheur qu'il rencontre votre chemin d'une quelconque façon et que vous avez la chance de survivre à l'expérience, il s'inscrirait à l'encre indélébile dans votre mémoire.

Les traits de Robert étaient finement dessinés et précis. Il pouvait se permettre de flotter sur la brise du soir à la faveur du plus léger souffle du vent, et ensuite disparaître dans l'obscurité, le seul lieu où il se sentait en sécurité et satisfait. D'une taille d'environ un mètre quatre-vingt, les cheveux noirs bordés d’une touche de gris, il avait l'aptitude à fondre dans la foule, tel un caméléon. Mais sous les habits ordinaires qu'il portait se cache un corps d'une puissance herculéenne, taillé et musculeux. Né John Richard, Jr., d'un père militaire d'active américain qui épousa une libanaise, Robert s'est toujours efforcé, depuis sa tendre enfance, de marcher dans les pas de son père. Quand il reçut l'appel de la nation, John Richard, Jr. y répondit et servit avec une fierté digne du fils de son père et donc du neveu de son grand oncle Sam. Ses états de services furent irréprochables. Il connut une honorable ascension jusqu'au grade de Capitaine, et peu de temps après, ses qualités et ses aptitudes exceptionnelles lui valurent sa première mission spéciale et son premier nom de code - Abdul Malik.

Malik est un nom qui allait à Robert comme un gant. Il n'avait ni l'apparence, ni le comportement d'un John Richards. Cette dernière appellation est le nom que son Anglo-saxon de père John Richards, Sr. s'est entêté à lui donner et sa mère n'avait eu que le devoir de l'accepter. C'est probablement le profilage des adeptes qui permit à Malik de renouer avec sa destinée. Sa peau basanée et sa seconde langue - l'arabe - firent de Malik un précieux atout pour son pays. Au-delà de son aptitude linguistique et de ses traits physiques, Malik possédait un assortiment unique de talents spéciaux, forgés par un entraînement intensif et affinés à la perfection par son expérience. Malik et sa bande d'assassins étaient utilisés exclusivement dans les circonstances les plus extrêmes - opérations secrètes au profit de bien connues agences qui se faisaient appeler par des acronymes à trois lettres - mais aussi au profit d'agences inconnues du grand public. 

Malik avait essayé de prendre congé de ce métier, de transformer sa vie en la « normale »  vie de Robert Garcia et s'était plié à l'obligation de prendre, du lundi au vendredi, la ligne 4 du train au départ de sa modeste demeure aux murs de grès brun à El Barrio en direction du Two Penn Plaza où il avait un boulot de concierge. Mais son passé refit surface. Il ne pouvait pas résister à cet appel. Il est sorti de l'anonymat pour donner un coup de main à un frère d'arme victime d'une calomnie. Le credo du soldat était le seul semblant de conscience qui restait à Malik. Il n'avait ni règles morales, ni principes qui tenaient, à l'exception de ceux-ci, gravés en son for intérieur telle la marque au fer rouge d'un bagnard. La mission passe avant tout ; n'accepte jamais la défaite ; n'abandonne jamais ; et ne délaisse jamais un compagnon d'arme tombé sur le champ d'honneur. 

Le compagnon d'arme Ryan Bennington, officier du grade de capitaine, servant dans la guerre contre-insurrectionnelle en Irak, avait reçu de ses supérieurs la mission de s'introduire dans un complexe de quatre maisons d'un village iraquien que le renseignement avait confirmé comme contrôlé par des terroristes d’Al-Qaïda. Sa mission en ces lieux consistait à abattre tout occupant qui ne se rendrait pas sans équivoque. Il s'agit du genre de mission que Malik - Robert - maîtrise bien pour en avoir exécuté de nombreuses, commettant d'inqualifiables actes au nom de la Guerre contre la terreur pendant l'insurrection. A présent l'officier mis en cause devra comparaître devant une cour martiale et pourrait avoir à passer le restant de sa vie en prison pour s’être acquitté de son devoir.

Robert est revenu du procès de la Cour martiale qui s'est déroulée sur la côte, les nerfs à fleur de peau, jetant constamment des regards par-dessus son épaule. Maintenant que les pendules ont été remises à l'heure, la vie de Robert est secouée par une vague de détresse et d'inquiétude. Il ne pouvait pas reprendre son boulot de concierge. Ils pourraient l'y rechercher. Il ne pouvait pas retourner vers la femme qu'il fréquentait régulièrement et qui lui a donné l'espoir qu'il pourrait se refaire une place dans la société après tout ce qu'il a vu et fait ; et, aussi, il ne pouvait pas retourner au petit appartement à la pittoresque couleur de grès brun situé à la 118ème rue, entre la 2ème et la 3ème avenue dans le Harlem espagnol, qu'il s’était permis d'appeler sa demeure pendant ces cinq dernières années. Enfin, il lui faudra y revenir - pour une dernière fois, se dit-il, en refermant la porte derrière lui.

***

A présent que Robert s'est exposé et a dévoilé sa nouvelle identité pour remettre les pendules à l'heure, il était temps pour lui de s'évanouir dans la nature. Sans l'ombre de la moindre émotion, il avait abandonné à l'étage de cette petite maison de grès brun tout ce que Robert Garcia avait collectionné au cours de ces dernières années - mobilier, vêtements, et les petites babioles, souvenirs de la vie qu'il a simulée. Il abandonna aussi dans cet appartement quelque chose qui n'y avait jamais été auparavant, un fruit du travail de sa vie - quelque chose qui ne date pas des cinq dernières années - le cadavre d'un homme, d'un mètre quatre-vingt, au teint olive et à la chevelure noire. Il jeta un dernier regard à la vie de Robert Garcia pendant qu'il jetait une allumette sur le plancher, puis il disparut.

CHAPITRE 2 

Robert avait besoin d'un plan. Aucune opération y compris celle qu'il appelait sa propre vie ne pouvait prospérer sans un plan adapté. Il devra se planquer très longtemps et aura besoin d'argent. Il avait dépensé une bonne partie de ses économies pour se faire établir un permis de conduire et un passeport. Il envisageait l'idée d'utiliser son passeport pour se rendre dans une zone en proie à la guerre ou à toute autre forme de conflit - quelque part où il pouvait trouver des emplois de mercenaire - le genre de boulots pour lesquels il est particulièrement doué. Il jeta un coup d'œil à son passeport et fut amusé à l'évocation de sa nouvelle identité - Julio Ignacio. Ceci résonnait aux oreilles de Robert comme deux prénoms. Il prit mentalement acte de la nécessité de parfaire son espagnol, et se concentra sur sa prochaine action alors qu'il était assis sur un banc en plastique moulé de couleur orange surplombant le cheeseburger qui venait de lui être servi sur cette graisseuse et collante table orange d'un McDonalds. On se trouvait à l'heure de pointe et le rire et les stridents cris des enfants, les pleurs de bébés et le remue-ménage des hommes d'affaire s'efforçant de manger un petit morceau avant de retourner à leurs multiples occupations résonnèrent ; mais Robert été seulement concentré sur l'un de ses sens les plus affûtés par l'entraînement - l'audition – et sur le seul bruit qui semblait dominer tous les autres - un déclic métallique.

En un seul mouvement parfaitement huilé, Robert sorti son Glock de 9 mm qu'il portait constamment sur lui, se retourna à la vitesse de l'éclair vers la direction d'où provenait le bruit, et tira trois coups sur le jeune homme debout entre les portes de verre qui tenait dans ses mains et pointé sur la foule un fusil d'assaut de type AK47 - un coup dans la tête, deux dans la poitrine. L'homme s'écroula sur le plancher avant d'avoir pu dire « Allah Akbar »  et l'AK47 s'abattit devant son corps sans vie.

Au milieu des hurlements et des mouvements de panique, Robert s'évanouit dans la nature. Plus besoin pour lui d'échafauder un plan - ce cours du destin s'en est chargé à sa place. 

Pendant que les medias traditionnels s'efforçaient de comprendre l'incident survenu, des dizaines de personnes envoyaient des textos et des tweetos véhiculant leur version des faits. La tentative de « Massacre au McDonalds »  avait été déjoué par un homme providentiel, un soldat isolé et armé qui avait repéré le terroriste âgé de 22 ans, le neutralisa avant qu'il ne vide son chargeur et disparut tel un super-héros qui n'a que faire des honneurs mérités. Les comptes-rendus d'Internet se mélangèrent aux récits de témoins oculaires sur Instagram et aux rumeurs des réseaux sociaux. L'homme fut présenté comme un héros, un paladin de la culture folklorique urbaine de la génération du millénaire, dont l'esprit cadre avec ce que la plupart des gens tenaient pour réalité dans la réalité virtuelle des jeux vidéo. Ils se permirent même de lui donner un nom : Paladin.

C'était une appellation honorable mais Robert ne la méritait pas. Dans la culture pop de la génération perdue, un paladin était un saint chevalier, de la classe des guerriers entièrement dévoué à la gentillesse et qui délivrent l'univers du mal. Les paladins étaient aussi réputés pour n'avoir peur de rien puisque le mal les craint. Tout ceci pouvait être dit de Robert, mais il ne sera jamais cette personne, ce paladin. Il ne sera jamais l'homme à la coiffe immaculée ou le chevalier à la scintillante armure. Oui, il était un guerrier mais ne  pouvait pas être l'un de ses « hommes de bien ».  Il en a tant vu, il en

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