L’INCROYABLE FAMILLE TRUMP 3. DYNASTIE
A L’IMAGE DES KENNEDY ET DES BUSH, SON RÊVE EST DE TRANSMETTRE À SES HÉRITIERS SON EMPIRE. ET LES CLÉS DE L’AMÉRIQUE
Tous groupés autour du patriarche. Un clan recomposé mais soudé… en apparence. Car derrière la façade rutilante, les appétits s’aiguisent. Entre Ivanka et Donald Jr, un seul peut prétendre à la succession. Une de ces compétitions dont le pater familias pourrait faire un ingrédient de téléréalité. Pour l’heure, tous s’unissent pour assurer sa réélection en novembre.
Une accolade aux airs d’adoubement. Sa fille aînée est sa préférée et, à ce titre, elle est l’héritière présomptive. Ivanka a l’assurance de son père, la modération et le charme en plus. Elle cultive son image de bon génie du président à travers de multiples causes censées contrebalancer sa misogynie. L’inverse de son frère aîné, l’incendiaire Donald Jr, qui adore la compagnie des électeurs conservateurs et pro-armes. Qui le lui rendent bien. S’il se présentait en 2024, 29 % des républicains soutiendraient sa candidature.
IL A INSTALLÉ IVANKA À LA MAISON-BLANCHE COMME CONSEILLÈRE, MAIS LA VERRAIT BIEN UN JOUR DANS LE BUREAU OVALE
AUTOUR DU PRÉSIDENT, PERSONNE NE RÉSISTE. LES CONSEILLERS VALSENT, LA FAMILLE DEMEURE.IL NE FAIT CONFIANCE QU’ À ELLE
Oh my God ! Paris Match ! J’adore ! » Avec sa veste rose bonbon, son pantalon noir et sa frange blond platine, Ivanka Trump a un faux air d’Uma Thurman dans «Kill Bill». C’est presque un être surnaturel qui apparaît devant moi, sentiment renforcé par ma surprise de la rencontrer au forum de Doha. Nous sommes en décembre siècle. Elle mesure l’importance d’être passée dans les pages de notre magazine. Ivanka n’est pas la seule dans ce cas. A l’autre bout du spectre, du côté de l’« axe du mal », comme on disait du temps de George Bush Jr, cet engouement existe aussi. Quinze jours plus tôt, à l’issue d’un entretien à Damas, Bachar El-Assad m’a confié que Paris Match était le seul journal français que son père rapportait à la maison… Ivanka poursuit son propos par des banalités sur l’art de vivre « à la française ». Puis, en venant se placer à côté de moi avec un sourire aux dents étincelantes, elle indique qu’elle est prête pour la photo.
