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Les Enfants de Gaza
Les Enfants de Gaza
Les Enfants de Gaza
Livre électronique133 pages1 heure

Les Enfants de Gaza

Par Benak

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À propos de ce livre électronique

« Les Enfants de Gaza » est une œuvre littéraire profondément marquante et émouvante qui plonge les lecteurs au cœur de la tragédie humaine qui a secoué la bande de Gaza pendant la guerre, alors que cette région était assiégée par des bombardements aériens, maritimes et terrestres. L'auteur, Benak, poète chevronné à la plume aguerrie et poétique, offre un récit poignant qui révèle la vérité déchirante du peuple gazaoui et l'impact dévastateur de la violence sur les vies innocentes.

 

Le livre débute en plongeant les lecteurs dans l'atmosphère tendue de Gaza, où chaque jour est une lutte pour la survie. Benak nous présente des personnages inoubliables, notamment des enfants qui vivent au milieu de la terreur, de la misère et de l'incertitude. Les pages se remplissent de destins entrelacés, d'histoires de familles brisées, de rêves anéantis, et de larmes versées dans l'obscurité de la nuit.

 

L'auteur décrit avec une sensibilité bouleversante la manière dont les habitants de Gaza, en particulier les enfants, tentent de préserver un semblant de normalité dans un environnement dévasté. Les rues dévastées par les bombardements deviennent le terrain de jeu des plus jeunes, qui rivalisent de créativité pour trouver la beauté dans la destruction. Les cris des enfants se mêlent aux sirènes d'alerte, créant une symphonie macabre de la vie dans une zone de guerre.

 

Benak met en lumière la résilience extraordinaire du peuple gazaoui, leur détermination à survivre malgré les difficultés insurmontables et la douleur profonde qui habite leur quotidien. Les pages du livre sont imprégnées de l'odeur de la mer, du bruit des explosions, et des cris d'une population désespérée. Les descriptions poétiques de l'auteur transmettent les émotions brutes et sincères des Gazaouis, leur peur, leur espoir, leur colère et leur amour indomptable pour leur terre natale.

 

L'ouvrage révèle également le rôle des Nations Unies et de la communauté internationale dans cette tragédie. Benak pointe du doigt l'impuissance et parfois l'indifférence des institutions mondiales face à la souffrance de Gaza. Les pages du livre sont un cri de détresse pour attirer l'attention sur cette crise humanitaire souvent oubliée.

 

« Les Enfants de Gaza » est un livre qui invite à la réflexion et à l'empathie. Il nous rappelle que derrière les statistiques de la guerre se cachent des vies brisées, des rêves perdus et des espoirs anéantis. L'écriture de Benak, à la fois poétique et directe, fait de ce livre un témoignage puissant qui invite les lecteurs à se mettre à la place des victimes et à réfléchir sur le coût humain de la guerre.

 

LangueFrançais
ÉditeurBenak
Date de sortie5 févr. 2024
ISBN9798224195923
Les Enfants de Gaza
Auteur

Benak

Écrivain, poète et chroniqueur, Benak est surtout un grand rêveur qui croit en la magie des mots et en leur splendeur. Porteur d’un projet d’écriture tant ambitieux que prometteur, il met sa plume au service de l’humanité pour instruire et plaire. C’est au sang de son esprit et à l’encre de son cœur qu’il nous tisse des écrits de lumière. De la fiction à la non-fiction en passant par le roman, le récit, le conte pour enfant et la poésie, il traduit son imaginaire en nous proposant une écriture de belle facture, un agréable moment de littérature. S’escrimant toujours avec les mots pour le plaisir du dire et de l’écrire, il mène une vie simple, mais pas tout à fait tranquille. En citoyen du Monde très sensible, certains événements déteignent sur sa vie en y laissant des empreintes indélébiles. Philosophe, écrivain et poète engagé, il porte en lui les stigmates de l’injustice et de l’iniquité.

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    Aperçu du livre

    Les Enfants de Gaza - Benak

    À mes chers parents

    Aucune dédicace ne saurait exprimer mon respect, mon amour éternel et ma considération pour les sacrifices que vous avez consenti pour mon éducation, mon instruction et mon bien-être. Puisse Dieu, Le Tout Puissant, vous accueillir dans son vaste paradis.

    1.

    ––––––––

    On ne voit rien de noble, monsieur Larabe, dans cette arabité dont tu défends si bien les contours médiocres et alambiqués. Tu sièges au sommet de la bêtise de ce gros étron arabe que seuls les Bédouins mondanisés savent produire à longueur de temps. Il faut voir ces messieurs se trémousser quand ils se réunissent pour évincer, destituer et limoger, à la six-quatre-deux, en jouissant à l’avance des conséquences terribles de leurs actions. Oui, monsieur le nobliau, l’organisation que tu couves dans le tissu grossier de la traîtrise trône au faîte de la couardise de ces régimes sévissant sur des peuples arabes en accaparant tant leurs contrées que leurs richesses. Ces milliardaires du désert que tu sers comme une valetaille pauvre et débile sont d’une latitude autre que celle que tu démembres et que tu prends du plaisir à désosser.

    Vils et mesquins sont ces instants d’extrême lâcheté où la fameuse digue arabe cède sous la poussée de ses propres forces nauséabondes qui remontent en surface sans pudeur ni dignité !

    Alors que l’esprit malmené de Yatim suivait le labyrinthe cotonneux et mystérieux du sommeil, son corps détaché descendait les marches nombreuses et glissantes de l’escalier menant à la salle de réunion de la Ligue arabe. Un borborygme confus et intermittent se faisait entendre et au fur et à mesure qu’il avançait, celui-ci s’accentuait. Il s’arrêta un instant, tendit l’oreille, scruta les lieux, mais ne put situer le râlement qui avait entre-temps disparu. Cependant, dès qu’il se remit en mouvement, le grognement résonna de nouveau. Yatim accéléra le pas ; il se mit à enjamber deux marches à la fois afin d’épingler le fauteur de trouble sinon démasquer la source du grommellement. Ce fut peine perdue, car sitôt arrivé dans le hall du bas, tout s’était estompé. Il ne demeurait que les battements rapides de son cœur et le chuintement de sa propre respiration. Le grand vestibule, largement ouvert, était vivement éclairé, mais absolument désert.

    Ayant récupéré son souffle, Yatim s’immobilisa un instant dans le but de sonder le silence qui se creusait davantage en s’inscrivant dans la durée. Aucun bruit ne vint troubler la quiétude du moment et Yatim se mit à se poser des questions auxquelles il ne trouva guère de réponses. Il ne savait même pas pourquoi il était là ; il ne connaissait pas les raisons qui l’avaient poussé à fouler le sol de ces lieux aux murs impersonnels et froids. Soudain, il sentit son corps se raidir, sa nuque devenir roide et ses jambes s’alourdir. Une certaine inquiétude s’empara de lui et la peur s’installa dans son cœur. Il décida alors de s’enfuir. À peine eut-il réussi, non sans effort, à faire un quart de tour dans le but de rebrousser chemin qu’une main robuste s’abattit sur son épaule. Stupéfait, il fit volte-face en criant de toutes ses forces, mais aucun cri ne fusa de sa bouche ankylosée. Une femme d’un certain âge vêtue d’une robe traditionnelle arabe se tenait là, à quelques pas de lui. Il la reconnut aussitôt. La Palestine en dame grosse à la manière de la « mama » arabe le regardait d’un air grave avec ses yeux étincelants.

    — Pourquoi ce regard foudroyant, ma pauvre Palestine ? lui dit-il du haut de sa folie.

    — Tu oses encore parler, fanfaron ?

    — Dans ce fatras universel, je n’ai que toi, ma chérie.

    — Ne redis jamais une telle sottise ! Je t’interdis de m’appeler ainsi !

    — Mais, belle Palestine ! Je suis ton enfant, le seul qui t’aime vraiment.

    — Mon œil, oui ! Tu as trahi le serment de l’arabité et le testament de Salah Eddine Al-Ayoubi le chevaleresque, le magnanime, le majestueux.

    — Non, mon amie, tu me fais porter un bien grand chapeau pour ma tête menue et comme Dieu dans sa bonté ne charge une âme que selon ses capacités, j’emprunte le chemin tout tracé de ma destinée.

    — Laisse le destin se reposer, le pauvre a toujours bon dos pour justifier l’ignorance, l’incapacité et l’impéritie.

    — La providence m’accapare, me pétrit et me façonne au moule de ma fatalité, mais dans ma peine pleine de nostalgie, je ressens une langueur infinie. Je désire remonter le temps, plier les pages de l’histoire que ma tristesse feuillette sur les murs creux de la vie entre Nahr al Litani et Nahr al Falak.

    J’entends le Jourdain dévoiler le secret aux montagnes préhistoriques de part et d’autre de la riche vallée au-delà de l’âge fou de Sodome et Gomorrhe. Je revois la splendide Haïfa où mon cœur fêlé mouille ses premiers pleurs et les pieds dans l’eau, je respire cet air doux et éphémère des senteurs lointaines de la mer. Sur le sable blond de mon imagination, je dessine la fière Galilée où mes rêves éperdus courtisent l’espoir au firmament bleu des horizons enflammés. La raison, déroutée par la chevauchée fantastique des siècles fabuleux, bivouaque à l’orée du lac Tibériade où mon esprit taraudé s’éprend de la richesse immense de la belle Phénicie. D’Akka à Naplouse, où mon cœur plus musicien que le vent accorde ses violons sur le formidable mont du Carmel surplombant la baie superbe de Haïfa. Je déplore le malheur guettant Al-Qods, la source de mon sang où mon âme se régénère en écoutant la psalmodie du temps raconter l’histoire millénaire d’une terre aussi précieuse que sacrée. La Palestine antique et séculaire se plaint de la morsure indélébile du temps et des idées imbéciles de ses garçons encore adolescents. Je t’aime de cet amour vrai et profond, de celui qui unit une mère à son enfant.

    — Je saigne à flots et je pleure à torrents. Mon corps que l’immaturité et l’infantilisme de mes enfants rendent exsangue se lamente au flamenco des chiens de cette géographie qui me porte. Je tète malgré mon sevrage l’âge pourri de son sein jadis nourricier.

    — Oui, mère ! Je sens ta douleur et tes propos amers me vriller à l’intérieur. Je regrette le temps où toi et moi, à l’unisson, chantions la vie, la mort aussi.

    — Tes aïeux, comme nos origines, sont arabes. La terre qui nous nourrit et que nous avons toujours trahie est arabe ; le ciel qui nous couvre est arabe ; l’air que nous respirons est arabe ; les oiseaux, les poissons, les fleurs ainsi que nos jardins sont arabes... La langue, les mots et leurs tournures, le verbe et ses moutures sont arabes... Les femmes, les hommes, les jeunes, les adultes sont arabes... Les vaches, les moutons et les chameaux sont arabes... Cependant, nos gouvernants, hélas, ne sont pas arabes.

    — Hein ? Tu m’en apprends, maman !

    — Oui, mon cher enfant, il est temps pour que tu sois grand. Tu dois tout savoir maintenant.

    — Notre passé lourd me fatigue et le présent maudit me détruit. Quant au futur que je vois obscur, il m’ôte l’envie d’exister.

    — Le monde arabe est cuit de l’Égypte à l’Arabie et de tout ce fatras, il ne demeure que l’Algérie et la Syrie. L’une est handicapée et l’autre est démolie.

    — C’en est fini de nous, ô, ma brave Palestine ?

    — Au nom de celui qui détient la royauté sur les Terres et les Cieux, tu périras lâche et perfide tant que tu n’auras pas orienté ton cœur en direction du Seigneur Dieu.

    — Arrête s’il te plait de remuer le couteau dans la plaie, tu n’es pas étrangère à ma tragédie. Tu n’as pas su te hisser à la hauteur de mon amour. D’ailleurs, je te le dédie toujours, car comme tu le sais, je suis un enfant reconnaissant. Bienfaisant, je ne pourrais en aucun cas nuire ni me soustraire au dévouement de mes parents.

    — Mon cœur est tout de loyauté et mon lait nutritif est le fruit de mon sang pur. Mon corps est aussi vaste qu’un pays, mais mes prairies ne sont nourricières que pour mes douces brebis.

    — Je saurais me défaire de ce lourd fardeau qui handicape gravement mon esprit et laver mon cerveau à la source de ton eau authentique et vraie pour que tu puisses enfin sourire à la vie.

    — Non, tu ne pourras jamais reconquérir les hameaux que tu as perdus tant qu’hypocrite, tu te dis Al-Arabi. Et tant que tu cautionnes cette Ligue où se regroupent les malfrats d’Arabie, les chacals, les loups et les khenzirs arabes, tu ne pourras prétendre ni à un liséré de paix ni à un ersatz de paradis.

    — J’ai été toujours induit en erreur par ces rejetons, ces faux frères qui vendent mon nom au marché sale de la surenchère.

    — La vie ne fait pas de cadeaux et le temps ne fait pas de crédit, mon petit. Il faut savoir quitter la table avant qu’elle ne soit desservie.

    — Le navire arabe atteint juste au niveau de la ligne de flottaison tangue dangereusement. Il coule doucement avec toute la cargaison à son bord. Les messieurs d’abord ! Les dames peuvent mourir à loisir en regardant périr leur progéniture sous les spots publicitaires d’un monde pourri et prévaricateur.

    — Malgré la déliquescence de mon âme, mon gros problème demeure le Sham. Dieu m’en préserve, s’il décline, c’est ma mort certaine ! Alors, va de ce pas mon petit ! Qu’Allah éclaire ton chemin ! Pars et ne te retourne pas !

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