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Des lieux où vous accompagner: Chronique turque
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Des lieux où vous accompagner: Chronique turque
Livre électronique83 pages1 heure

Des lieux où vous accompagner: Chronique turque

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À propos de ce livre électronique

Des lieux où vous accompagner entraîne les lecteurs dans un voyage en Turquie aux côtés de onze Français et de leurs guides. À travers une narration ludique et légère, les participants explorent les sites emblématiques de la Turquie ancienne et contemporaine, tout en développant des liens et parfois même des sentiments amoureux. Ce récit allie de manière dynamique connaissances, humour et sensibilité.


À PROPOS DE L'AUTRICE


Élisabeth Moinard, titulaire d’un doctorat en histoire, a fait carrière dans le domaine de l’édition avant de se consacrer entièrement à l’écriture. Dotée d’un talent polyglotte, elle a parcouru le monde. Ses nombreux voyages lui ont inspiré ce roman.
LangueFrançais
Date de sortie31 juil. 2023
ISBN9791037796615
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    Aperçu du livre

    Des lieux où vous accompagner - Élisabeth Moinard

    1

    Il est cinq heures du matin et c’est le quatorze août.

    Rendez-vous à l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle pour les participants d’un circuit culturel en Turquie – destination Ankara avec transfert à Istanbul.

    À proximité du point de rassemblement, terminal A porte C, les voyageurs tentent de repérer avec des regards discrets de futurs compagnons de voyage à leurs tenues, à leurs comportements. Ils consultent le tableau des horaires au-dessus de leurs têtes : le vol Paris-Istanbul est retardé d’une heure et demie.

    Quand le représentant du voyagiste Deniz Tour arrive avec une grosse sacoche, onze individus se rassemblent autour de lui. Les billets d’avion, étiquettes-bagages, sacs en coton Deniz Tour et ouvrages sur la Turquie distribués, un homme dans la soixantaine, Jean-Claude, se présente. Il serre les mains des voyageurs avec un sourire professionnel, il sera leur guide en Turquie.

    Après la zone d’embarquement où ils ont enregistré leurs bagages, les voyageurs se rangent dans la file de contrôle des identités. Parmi eux, Diane, une trentenaire habillée en rouge, penche la tête de côté pour déchiffrer l’étiquette sur le sac à dos de l’homme devant elle, quelque chose comme « Nicolas Vuillier », « Colmar ».

    En vol, les voyageurs occupent des sièges dispersés, il sera temps de faire connaissance à l’arrivée. On ne parle pas français sur Turkish Airlines. Le voyage en avion est une bonne transition pour oublier d’où l’on part et se représenter le pays que l’on va découvrir.

    À Istanbul, dans l’aérogare, les voyageurs arpentent un interminable couloir ponctué de panneaux publicitaires, passant d’un tapis roulant mécanique à l’autre en direction de la salle d’embarquement du vol Istanbul-Ankara. L’aéroport d’Istanbul est le cinquième plus important au monde.

    Dans l’avion, assise dans la même rangée qu’un homme au visage taciturne, Diane remarque le soin avec lequel il replie un pull-over sur ses genoux en retournant délicatement les manches au niveau des coudes. Un peu maniaque, peut-être. Fait-il partie du groupe ?

    Au bout d’une heure, l’avion amorce sa descente. Le temps est clair. Du hublot, vue aérienne sur Istanbul en contrebas, bordée par la mer de Marmara et le détroit du Bosphore. Les mains crispées sur le dossier du siège devant elle, Diane cloue son regard à celui de l’hôtesse de l’air assise dans le couloir. Les ailerons de freinage sont sortis, le train d’atterrissage baissé. L’arrivée se fait sans soubresauts à Ankara. Il est dix-sept heures, heure locale.

    Dans l’aérogare, les voyageurs se regroupent autour du tapis roulant à bagages sur lequel Diane s’inquiète de retrouver sa valise. Pourquoi apparaît-elle toujours en dernier ? Elle est noire passe-partout, il faudra trouver un moyen de la différencier.

    Pourquoi éprouve-t-elle de l’appréhension au contrôle de police ? Son passeport est en règle, elle ne passe rien en fraude. Le préposé compare avec un froncement de sourcils son visage à la photographie figurant sur le passeport – Diane a les cheveux tirés sur la photographie et dénoués sur les épaules aujourd’hui. Qu’elle veuille bien se caler dans les marques au sol le temps que la caméra la prenne en photo.

    Dans la zone des arrivées, un jeune Turc tenant un écriteau Deniz Tour accueille les voyageurs. Après avoir obtenu au distributeur des dizaines de lires turques, ils rejoignent, à l’extérieur de l’aéroport, le bus touristique affrété pour la durée du voyage. Un chauffeur y charge les bagages dans la soute et rejoint son siège.

    L’une d’entre eux, Christiane, se précipite sur le marchepied pour monter la première dans le bus. Elle s’assoit à la place qui permet la meilleure vue, derrière le siège conducteur, côté fenêtre, et pose un sac sur le siège vide à côté du sien, signifiant ainsi que ces places sont les siennes pour la durée du voyage.

    Les suivants se répartissent un par rang – ça donne plus de place pour étaler les jambes et c’est plus discret pour se gratter le nez – sauf un homme et une femme qui s’assoient côte à côte. Jean-Claude et le jeune homme montent en dernier.

    Le guide allume un micro :

    — Est-ce que vous m’entendez ?

    — Oui, lui est-il répondu.

    — Avez-vous trop chaud ?

    — Il fait moins chaud qu’à l’extérieur, mais peut-on monter la clim ?

    — Je suis en charge du contenu culturel et historique du circuit. Nous allons faire une boucle dans la partie ouest de la Turquie d’Asie puis nous remonterons vers Istanbul. Voici Burak, poursuit-il en présentant le jeune homme à l’écriteau. Il sera votre guide local et votre interprète.

    À l’annonce de son nom, le chauffeur, Erdo, un quinquagénaire petit et trapu, fait un signe de la main.

    — Le bus va nous déposer à l’hôtel, dit Jean-Claude. Ensuite, nous ferons un tour à pied.

    En route, entrepôts, concessionnaires automobiles, immeubles d’habitations récents de quatre à six étages ou en construction se succèdent.

    — Ankara, dit bientôt Jean-Claude de la ville qui s’étend devant eux.

    Un gazouillement d’oiseaux et un bruissement d’eau animent le hall de l’hôtel où les voyageurs vont séjourner : deux perruches vert vif se déplacent le long d’un perchoir dans une cage, de l’eau coule en rideau le long d’une installation murale.

    Jean-Claude vérifie à la réception l’enregistrement des six femmes et des cinq hommes du groupe – davantage d’hommes voyagent seuls depuis quelques années. Il appelle les noms, les coche sur sa liste, remet les cartes magnétiques des chambres. Trois sont partagées par un couple, une femme âgée et une jeune fille – sans doute une grand-mère et sa petite-fille, car elles portent le même nom –, et deux femmes.

    — On pourrait nous accueillir avec un snack, dit Christiane

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