n la rencontre un matin dans un café aux abords de la gare Montparnasse. Tout juste arrivée de Dakar, Salimata Diop fait escale à Paris avant de filer à La Rochelle retrouver mari et enfant. Ce voyage transatlantique pourrait être la métaphore de son existence : longue sirène née d’un côté de l’océan, prenant son envol de l’autre, naviguant en douceur et profondeur les eaux de l’entre-deux. Plus concrètement, telle est sa routine de vie, exaltante – et un peu fatigante –, depuis que cette curatrice franco-sénégalaise pilote Dak’Art 2024, la Biennale de l’art africain contemporain, dont l’ouverture est prévue le 16 mai. Une Biennale très courue, créée dans le sillage du Festival mondial des arts nègres impulsé en 1966 par Léopold Sédar Senghor, le président-poète. Mais Dak’Art n’est pas dans la nostalgie de cet âge d’or. Plaçant la barre toujours plus haut, le rendez-vous est désormais un must dans la tournée des dignitaires de l’art. témoigne Sylvainà la tête de l’évènement. Loin de s’en affoler, elle s’en réjouit sans restriction. L’aventure a débridé son imaginaire, dit-elle : Sa nomination l’a pourtant surprise : Comment ce dernier a-t-il délibéré ? rapporte Sylvain Sankalé, qui en est aussi l’un des membres.
Salimata Diop La jeune femme en feu
Apr 30, 2024
6 minutes
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