Pas d’image, une voix seulement, douce et posée, de l’autre côté de l’écran de la visioconférence. Avec son français précis et mesuré, rythmé par un délicat accent nord-américain, Kapwani Kiwanga préfère donner toute la place à ses mots, laissant son interlocuteur ·rice imaginer son visage et son environnement immédiat. En l’occurrence, son atelier à la Villa Médicis, à Rome, où elle se trouve Comprenez, les autres pensionnaires, ces artistes, écrivains, designers choisis par un jury parmi l’élite de la nouvelle génération francophone et qui, comme elle, ont le privilège de pouvoir se consacrer à leurs recherches le temps d’une année dans cette enclave culturelle française. Pour l’artiste de 44 ans née au Canada d’un père tanzanien, ce moment de retraite artistique coïncide avec une actualité débordante. Sam Stourdzé, directeur de la Villa Médicis, la voit convaincu que ce qu’elle est en train de produire restera.
Kapwani Kiwanga L’art guérisseur
Apr 03, 2024
5 minutes
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