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Le Centre de la Mort 2: Le Centre de la Mort, #2
Le Centre de la Mort 2: Le Centre de la Mort, #2
Le Centre de la Mort 2: Le Centre de la Mort, #2
Livre électronique328 pages4 heures

Le Centre de la Mort 2: Le Centre de la Mort, #2

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À propos de ce livre électronique

Quatre énormes explosions se sont produites dans deux importantes institutions de Bangkok, sans signe avant-coureur. Il n'y a eu aucun survivant et personne n'a revendiqué la responsabilité de ces actes.

Les gouvernements britannique et américain s'intéressent à la question, et la police royale thaïlandaise mène sa propre enquête. Aucune entité ne se soucie des enquêtes des autres. La coopération est réduite au minimum.

N'ayant pas de personnel qualifié sur place, les britanniques doivent donc monter une équipe... une équipe assez expérimentée pour gérer l'affaire sans vraiment d'aide. Une équipe qualifiée dans l'utilisation de méthodes non conventionnelles.

Alors que les hauts gradés se demandent comment gérer cette situation bizarre, un membre des SAS, l'une des unités de combat d'élites d'Angleterre, se souvient avoir vu, au retour d'une mission, Gareg, Bob et Dave dans un vieil hôtel en teck sur Koh Samui. Un agent du MI6 est envoyé sur place pour enquêter.

Il s'agit d'un thriller rapide qui se déroule à Bangkok, Koh Samui et dans les forêts tropicales malaisiennes et thaïlandaises dans le sud agité de la Thaïlande, remettant en mémoire la Question Irlandaise et le Séparatisme dans les années soixante-dix et quatre-vingt.

LangueFrançais
Date de sortie10 mai 2023
ISBN9781667456683
Le Centre de la Mort 2: Le Centre de la Mort, #2

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    Aperçu du livre

    Le Centre de la Mort 2 - Owen Jones

    Le Centre de la Mort 2

    Owen Jones

    ––––––––

    Traduit par Laure G 

    Le Centre de la Mort 2

    Écrit Par Owen Jones

    Copyright © 2023 Owen Jones

    Tous droits réservés

    Distribué par Babelcube, Inc.

    www.babelcube.com

    Traduit par Laure G

    Dessin de couverture © 2023 Owen Jones

    Babelcube Books et Babelcube sont des marques déposées de Babelcube Inc.

    LE CENTRE DE LA MORT

    2

    Même le mal peut être bon parfois !

    ––––––––

    par

    Owen Jones

    Traduit par

    Laure Goutorbe

    Copyright © 21 février 2023 Owen Jones

    ––––––––

    Le Centre de la Mort II

    Par Owen Jones

    Publié par Megan Publishing Services

    https://meganthemisconception.com

    ––––––––

    Le droit dont dispose Owen Jones d’être reconnu comme l’auteur de cette œuvre a été établi selon les sections 77 et 78 de la loi britannique de 1988 du Copyright Designs and Patents Act. Le droit moral de l’auteur a également été établi.

    Dans cet œuvre de fiction, les personnages et les événements sont les produits de l’imagination de l’auteur et sont utilisés de manière fictive. Certains lieux existent, mais les événements sont pure fiction.

    ––––––––

    Dead Centre II

    Even The Wrong Can Be Right Sometimes!

    Le Centre de la Mort

    Tous les kamikazes ne sont pas religieux !

    http://deadcentreagency.com

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    ––––––––

    Tigresse Lily de Bangkok

    Quand les graines de la vengeance fleurissent

    (Prix NaNoWriMo 2013)

    http://tigerlilyofbangkok.com

    Les Rejetés

    La Drôle d’Histoire d’une Famille de Vampires Contemporaine

    http://thedisallowed.com

    Fate Twister

    The Story of Wayne Gamm

    ISBN-13: 978-1500963316

    http://fatetwister-waynegamm.com

    ––––––––

    Les romans de la série :

    Behind The Smile

    The Story of Lek, a Bar Girl in Pattaya

    Behind The Smile: Daddy’s Hobby

    ISBN: 978-1489558800

    Behind The Smile: An Exciting Future

    ISBN: 978-1483977690

    Behind The Smile: Maya – Illusion

    ISBN: 978-1491201862

    Behind The Smile: The Lady in the Tree

    ISBN: 978-1502552198

    Behind The Smile: Stepping Stones

    (Prix NaNoWriMo 2014)

    ISBN: 978-1505392647

    La série de la psychique Megan

    Un guide spirituel, une tigresse fantôme et une mère effrayante !

    La Méprise

    Les treize ans de Megan

    Le Voyage Scolaire de Megan

    Les Examens Scolaires de Megan

    Les followers de Megan

    Megan et le Chat Perdu

    Megan et la Mairesse

    Megan face à la dérision

    La visite des grands-parents de Megan

    Le père de Megan tombe malade

    Megan Goes on Holiday

    Megan et le Cambrioleur

    Megan and the Cyclist

    Megan and The Old Lady

    Le Jardin de Megan

    Megan Goes To The Zoo

    Megan Goes Hiking

    Megan et le Concours de Cuisine

    Megan Goes Riding

    Megan and the Radio One Beach Party

    Megan Goes Yachting

    ––––––––

    Essais par Owen Jones

    Comment donner à votre chien une vraie vie de chien

    - et qu’il vous adore

    ––––––––

    The Eternal Plan – Revealed

    The Automatic Writings of a Medium

    (écrit par Colin Jones, édité par Owen Jones)

    ––––––––

    Paternité de l’Œuvre

    Publiez votre livre par vous-même

    DÉDICACE

    Je dédie ce livre à ma femme, Pranom Jones, qui me rend la vie aussi facile qu’elle le peut – elle s’en sort très bien.

    Le Karma rendra à chacun la monnaie de sa pièce.

    CITATIONS

    Ne crois pas en quelque chose, simplement parce que tu l’as entendue,

    Ne crois pas en quelque chose, simplement parce qu’elle a été dite et racontée par plusieurs,

    Ne crois pas en quelque chose, simplement parce qu’elle est écrite dans tes textes religieux,

    Ne crois pas en quelque chose sur la seule autorité des professeurs et des anciens,

    Ne crois pas aux traditions parce qu’elles ont été transmises de génération en génération.

    Mais après observation et analyse, si quoique ce soit s’accorde avec la raison et est propice au bien et au bénéfice de tous, il faut l’accepter et s’y conformer.

    Bouddha

    ———

    Grand Esprit, dont la voix est dans le vent, entends-moi. Fais-moi grandir dans la force et la connaissance.

    Fais-en sorte que j’admire toujours le coucher de soleil rouge et violet. Que mes mains respectent les choses que tu m’as données.

    Enseigne-moi les secrets cachés sous chaque feuille et chaque pierre, comme tu les as enseignés à d’autres par le passé.

    Permets-moi d’utiliser ma force, non pas pour être meilleur que mon frère, mais pour combattre mon plus grand ennemi : moi-même.

    Permets-moi de venir toujours devant toi les mains propres et le cœur ouvert, afin que, lorsque ma Vie Terrestre s’estompera comme le coucher du soleil, mon Esprit te revienne sans honte.

    (Basé sur une prière traditionnelle Sioux)

    TABLE DES MATIÈRES

    REMERCIEMENTS

    Je voudrais remercier mon frère, Rhys Jones, pour ses précieux conseils et suggestions ; mon ami et auteur Lord David Prosser pour ses réflexions au sujet de la couverture et pour ses encouragements ; Duncan Whitehead pour son aide en matière de terminologie navale, et mon ami et auteur Eric J. Gates pour m’avoir permis de questionner son brillant cerveau.

    1 - BANGKOK, THAÏLANDE

    Michael Adams, petit fonctionnaire à l’ambassade d’Angleterre de Bangkok sur Wireless Road, posa une main sur son oreille gauche et tapa sur la table située entre lui et son assistante thaïlandaise Jenny, assise en face de lui. Elle vit le mouvement du coin de l’œil, sourit, appuya sur le bouton pause de son casque sans fil et attendit que Michael dise quelque chose.

    « Qu’est-ce que c’est que ce vacarme ? Nous n’attendons pas de visiteurs aujourd’hui, si ?

    - Pas que je sache, Mike. » Elle était autorisée à s’exprimer de façon familière avec lui quand ils étaient seuls au travail, comme c’était le cas, ou dans la maison qu’ils partageaient non loin de l’ambassade. Ils travaillaient ensemble depuis deux ans et projetaient de se marier avant la fin de l’année. Elle tendit le bras et posa sa main gauche sur la sienne.

    « Dois-je téléphoner en bas pour savoir ce qu’il se passe ? »

    Il sourit, prit sa main dans la sienne et acquiesça d’un signe de tête. Le bruit, provoqué par les pâles des rotors, était assourdissant dans le petit bureau du dernier étage où ils traitaient les demandes de visa suspectes.

    Alors qu’elle bougeait sa main droite vers le téléphone, il forma sur ses lèvres les mots suivants : « Oui s’il te plaît, ma belle... » mais il n’eut pas la chance de finir sa phrase et de lui rendre son sourire adorable.

    Il y eut un fracas assourdissant au-dessus de leur tête. De petites pièces de maçonnerie tranchantes volèrent et lacérèrent leur visage. Une chose passa en un éclair devant leurs yeux, une milliseconde avant de couper leurs mains jointes, de diviser le bureau en deux en brisant leurs jambes et de disparaître dans le sol.

    Un énorme morceau de béton dégringola sur eux. Il y eut une terrible explosion à l’un des étages supérieurs, ce qui les écrasa comme des moustiques, d’abord sur le mur derrière eux, puis sur ce qui restait du plafond et du toit. S’ils avaient été encore en vie, comme l’étaient quelques personnes dans l’immeuble, ils auraient pu être témoins d’un second bidon renforcé et pesant près de deux cents kilogrammes tombant du trou fait dans le toit et explosant dans un brasier de flammes. Un troisième bidon n’était pas nécessaire, personne n’avait survécu au deuxième. Mais Mike et Jenny étaient déjà en route pour le Paradis, se tenant toujours la main, ignorant ce qui les avait frappés eux et leurs collègues.

    « Les américains ont-ils plus d’informations que nous ? demanda le Premier ministre, Huw Lloyd, à son ministre des Affaires étrangères, Richard Wilkinson, lors d’une réunion d’urgence à vingt-et-une heures trente, soit environ quarante minutes après les évènements.

    - Non, Monsieur. Ou alors ils ne nous ont encore rien dit. Mais je pense qu’ils sont autant dans le flou que nous.

    - Que leur est-il arrivé exactement ?

    - Personne ne peut vraiment le dire, Monsieur, mais il semblerait qu’ils aient reçu un bidon rempli de puissants explosifs à travers le toit, comme notre ambassade. Puis le pilote, qui était un américain travaillant à Bangkok, a été éjecté, et l’hélicoptère rempli de carburant a plongé dans le trou, causant ainsi presque autant de dommages qu’à notre bâtiment.

    - Vous voulez dire qu’il n’y a pas de survivants là-bas non plus ?

    - J’en ai bien peur, Monsieur, seulement ceux qui ont été assez chanceux pour être en congé.

    - Merde ! Et les deux ambassades étaient côte à côte ?

    - Non, pas tout à fait, Monsieur, mais pas très loin... La nôtre se trouve sur Wireless Road, la leur était au croisement, un peu plus bas sur la route opposée. Les deux à Lumpini, dans le centre de Bangkok.

    - C’était vraiment une planification sanglante, n’est-ce pas ? Juste pour s’attirer des ennuis, si vous voulez mon avis.

    - Oui, Monsieur, mais ces ambassades étaient situées ici bien avant l’invention de l’avion, Monsieur.

    - Oh, je vois... Avons-nous plus de détails, Richard ?

    - Non, Monsieur. Nous travaillons dessus, mais la Thaïlande n’est pas considérée comme zone à risque et les bombes ont terrassé tout notre personnel sur place. Les autorités thaïlandaises s’occupent de l’incendie et ont interdit l’accès à la zone. Nous avons du personnel qui s’y rend mais nous ne saurons rien de plus avant demain.

    - Quelle catastrophe ! Pendant l’année des élections en plus ! Deux grosses ambassades aussi proches l’une de l’autre, cela ressemble à un désastre à venir, non ? Personne n’en a encore revendiqué la responsabilité, j’imagine ?

    - Nous avons eu quelques appels émanant des habituels groupes marginaux lunatiques, qui ne pourraient même pas organiser une beuverie dans une brasserie. J’ai bien peur que l’on soit face à l’État Islamique ou Al-Qaïda.

    - Je ne savais pas qu’ils avaient des liens avec la Thaïlande.

    - Non, nous non plus, Monsieur. Il y a aussi les Séparatistes musulmans au sud. Ce n’est qu’une hypothèse, mais c’est ce que nous avons de plus probable pour l’instant.

    - Avez-vous parlé de cette idée aux américains ?

    - Non Monsieur, mais je ne serais pas surpris s’ils y avaient pensé aussi.

    - Pas faux. Bien, trouvez-moi autant d’infos que vous pourrez sur les musulmans présents en Thaïlande. Et tenez-moi informé de tout ce que vous apprendrez. Si vous pouviez me donner quelque chose à lire maintenant et ce soir à la maison, plus il y en a, mieux c’est. Mettez quelqu’un là-dessus tout de suite, Richard. Tout de suite, c’est compris ?

    - Oui Monsieur. Je commence immédiatement.

    - Oh, encore une chose avant que vous ne partiez, je veux une réunion ici à quinze heures, avec tous les spécialistes que nous avons, même le MI6.

    - Oui Monsieur. »

    Le Commissaire Général de la Police Royale Thaïlandaise, la police générale, Phao Dhanaranjata organisa la première réunion de crise au sujet des deux attaques, à seize heures trente, c’est-à-dire trente minutes après qu’il ait entendu parler des attaques à la bombe. Des témoins, parmi lesquels des officiers de police en service, des fonctionnaires des autres ambassades de la zone et des résidents alentours, évaluaient l’heure de l’attaque de l’ambassade d’Angleterre à quinze heures quarante-huit. Celle de la seconde attaque, sur l’ambassade des États-Unis, à peine quatre minutes plus tard.

    Les pompiers rapportèrent que les feux des bâtiments étaient sous contrôle, mais brûlaient toujours et que les zones étaient encore trop chaudes pour y pénétrer. Non pas qu’ils aient, de toute façon, l’autorisation de le faire, puisque les ambassades étaient techniquement sur un sol étranger.

    La police avait bouclé les zones par peur d’autres explosions. Le porte-parole du Ministère thaïlandais des Affaires étrangères annonça que leurs ambassadeurs à Londres et à Washington avaient demandé une liste de tous les ressortissants thaïlandais ayant travaillé dans les ambassades. Ils se tenaient également prêts pour fournir tous les rapports en provenance de Bangkok aux gouvernements britannique et américain.

    Le Commissaire Général s’était vu assuré que le maximum avait été fait et que les gouvernements étrangers enverraient les listes des employés dans la journée. Il savait par expérience qu’il devrait mener ses propres investigations sur l’attaque terroriste mais que les britanniques et les américains voudraient également avoir la liberté de mener les leurs.

    Il n’y voyait aucune objection, du moment que leurs personnels réalisaient qu’ils se trouvaient sur son territoire et lui montraient le respect qu’il méritait. Sa première tâche fut de trouver à qui appartenait l’hélicoptère, alors il ordonna à l’un de ses adjoints de s’en charger pendant que lui travaillait son discours pour le bulletin d’informations.

    Ce discours constituait une priorité puisque l’équipe de journalistes de la Military Channel 7 attendait déjà dehors. Il fallait leur dire quelque chose rapidement, mais il fallait également que ce soit bien fait. Il serait sous les projecteurs pour la première fois et il voulait avoir l’air compétent et efficace.

    Les premiers bulletins d’informations sur les attaques, bouclés en urgence, passaient déjà à la télévision. Certains témoins avaient pris des images du vol stationnaire de l’hélicoptère au-dessus de l’ambassade d’Angleterre et l’avaient suivi jusqu’à son ultime mission. Il avait donc suffi d’un coup de téléphone pour retrouver les propriétaires de l’appareil grâce au numéro poché sur le fuselage. L’hélicoptère appartenait à une compagnie locale appelée Bangkok Aerial Photography Limited. Celle-ci louait des hélicoptères, avec pilote la plupart du temps, pour des prises de vue. Certaines personnes essayaient de vendre leurs vidéos, alors que d’autres les avaient simplement mises sur YouTube afin que le monde entier puisse les voir et les partager, ce que beaucoup de chaînes télévisuelles avaient fait sans scrupule.

    La déclaration du chef de la police ainsi que son appel à toute information utile étaient diffusés à la fin du reportage.

    Les Thaïlandais étaient horrifiés et outragés que de telles atrocités puissent avoir lieu dans leur pays, ou du moins sur les ambassades situées en Thaïlande.

    Les quatre hommes assis à l’une des extrémités de la grande table de la salle de réunion A du Bureau de Cabinet COBRA[1], au 10 Downing Street étaient le ministre des Affaires étrangères, Richard Wilkinson, le ministre de la Défense, Toby Smythe, le chef d’État-Major à la Défense et maréchal de l’Air, Sir Roderic Jones, et le chef du MI6, Sir Arthur Tobin. Richard Wilkinson tendit une feuille à chaque homme et en posa une en bout de table devant le siège vide du Premier ministre qui devait arriver à tout moment.

    « Chef, c’est vrai que l’un de vos hommes à l’ambassade était Michael Adams ?

    - Oui, c’est vrai Toby. Tu le connaissais ?

    - Pas très bien, mais nous avons eu l’occasion de nous rencontrer... à deux reprises, je crois. Il m’a paru être un homme bien. Mes condoléances mon vieux.

    - Merci Toby. On disait de lui qu’il était solide. Il venait de prendre des congés pour se marier apparemment... Une fille du bureau, une thaïlandaise, un canon au dire de tous...

    - Du calme, messieurs, ordonna le ministre des Affaires étrangères, tapant du poing sur la table. Merci. Je suis désolé pour le manque d’informations, messieurs, mais c’est tout ce que nous avons pour le moment. Cependant, nous recevons systématiquement de nouvelles données. Le décalage horaire n’aide pas...

    - Oui, vous incluez dans cette fiche technique une information primordiale ! Ils ont sept heures d’avance sur nous, dit le chef du MI6 quelque peu énervé. Tout cela est passé aux informations plusieurs fois depuis que les attaques ont eu lieu !

    - Oui, je suis désolé Arthur, mais tous nos types sont morts lors de l’attaque. Ça a été un véritable carnage dans notre ambassade, comme dans celle des Yankees. »

    Soudain, les portes à l’autre bout de la salle s’ouvrirent. Le Premier ministre entra, entouré de son équipe.

    « Bien, vous pouvez nous laisser maintenant, dit-il. Dites à tous ceux que cela concerne que nous ne devons être dérangés sous aucun prétexte. Cette réunion est notre priorité. »

    Il regarda son équipe quitter la pièce.

    « Bien messieurs, remettons-nous au travail. Richard, vous avez organisé cette réunion, pourquoi ne commenceriez-vous pas ? » Il prit la fiche technique devant lui, lut les quelques lignes qu’elle contenait et la retourna à la recherche de plus d’informations, pendant que le ministre des Affaires étrangères se raclait la gorge. Ceux qui le regardaient le virent lever les sourcils et pousser à nouveau la feuille inutile.

    « Bien messieurs, il s’agit surtout d’une réunion préliminaire afin de mettre en commun le peu de détails que nous semblons avoir et d’essayer de mettre au point une stratégie. Nous avons prévu d’envoyer une équipe constituée d’agents du MI6, de policiers ainsi que d’officiers de renseignements à Bangkok, plus tard dans la journée, ainsi qu’un effectif minimum temporaire pour remplacer provisoirement l’équipe de l’ambassade. Inutile de vous dire que nous avons demandé les visas ainsi que les immunités diplomatiques nécessaires comme s’ils faisaient partie de l’équipe habituelle de l’ambassade et que toute la paperasse a également été approuvée.

    Les autorités thaïlandaises coopèrent et leur ont déjà alloué un bureau dans un bâtiment pas très loin, en bas de la rue. Il est occupé par VSF Global, un bureau gouvernemental de plans conjoints qui s’occupe du traitement préliminaire des demandes de visa. Ce bâtiment n’a pas été pris pour cible ou endommagé de quelconque façon, mais la plupart des membres de l’équipe là-bas étaient des thaïlandais...

    - Excusez-moi de vous interrompre Dicky, mais êtes-vous en train de suggérer que les criminels ont évité ce bâtiment car la plupart des employés était thaïlandais ? demanda le Chef.

    - Pas à ce stade, Arthur. Nous pensons que les cibles ont toujours été les ambassades, mais peut-être que cela vaut le coup de prendre cette information en compte. Quoiqu’il en soit, nous avons des hommes qui étudient les images que nous possédons. Les trois bombes ont l’air d’avoir été fabriquées à partir de bidons pouvant contenir deux cent cinquante litres de pétrole. En somme, il s’agirait d’EEI, des Engins Explosifs Improvisés. Le premier, envoyé sur chaque ambassade, semble avoir été rempli d’explosifs et le second, lâché sur notre ambassade, était empli de supercarburant. Le crash de l’hélicoptère dans le trou causé par l’EEI a provoqué le même effet sur l’ambassade américaine...

    - Le toit n’était pas renforcé ?

    - Si, il l’a été Tony, mais je voudrais que vous regardiez tous cette vidéo. Maintenant, s’il vous plaît, dit-il en se tournant vers un officier des renseignements techniques de l’armée qui s’occupait de l’équipement vidéo. L’équipe technique a amélioré la qualité de l’image autant que possible, mais ça engendre aussi quelques problèmes.

    Ok, là, vous voyez l’hélicoptère se mettre en position au-dessus de notre ambassade, la première à avoir été touchée. Puis, vous voyez ce qui ressemble à deux hommes faire rouler un bidon par la porte latérale. L’hélicoptère se trouvait entre quarante-cinq et cinquante mètres environ au-dessus du bâtiment à ce moment-là. Maintenant, regardez attentivement, trois à quatre mètres après avoir été éjecté de l’appareil en le roulant sur le côté, le bidon se redresse. Faites un arrêt sur image ! Regardez attentivement le dessous... vous remarquerez une construction de type tête de flèche.

    Un bidon de deux cent cinquante litres rempli d’explosifs peut facilement peser deux cent cinquante kilogrammes, mais le poids ajouté pour qu’il se redresse de lui-même et atterrisse droit pourrait avoir fait passer le tout à trois cents kilogrammes. Trois cents kilos par centimètre carré à l’impact... je crains de ne pas savoir à quel point la force de l’impact a été augmentée après une chute de cinquante mètres... Je ne connais aucun toit incliné qui aurait pu résister à un tel assaut et de toute façon, il est évident que ni le nôtre, ni celui des américains n’ont pu y résister.

    Les terroristes le savaient-ils ou bien ont-ils tenté leur chance ? Qui sait ? Des informations sensibles au sujet de la construction des toits ont-elles fuité ? Le savons-nous ? Les gars de la maintenance devaient certainement connaître l’état du toit, ou des toits. Ok, on reprend ! Dès que l’EEI a été lâché, l’hélicoptère s’est élevé un peu, puis, après la première explosion, il est revenu, a lâché le second baril de pétrole et s’est envolé vers l’ambassade des États-Unis située à une minute de vol environ.

    Ils ont lâché un EEI, se sont déplacés au-dessus du jardin arrière afin d’éviter une nouvelle fois l’explosion et ont jeté quelque chose à l’extérieur alors que le bidon explosait. Plus tard, nous avons découvert qu’il s’agissait d’un américain engagé par la compagnie de location qui pilotait l’hélicoptère pour les terroristes.

    Il a reçu une balle à l’arrière de la tête. Il devait donc y avoir un pilote de remplacement à bord, car l’hélico est ensuite retourné au-dessus de l’ambassade des États-Unis et a plongé dans le cratère créé par l’EEI, provoquant le même genre de brasier que dans notre ambassade.

    Cela rappelle les évènements du 11 septembre, comme vous l’aurez tous probablement remarqué.

    Merci, dit-il au technicien, vous pouvez partir maintenant.

    Bien messieurs, c’est tout ce que nous avons.

    - Merci Richard, répondit le Premier ministre. Quelqu’un a-t-il quelque chose à ajouter ? Décidément, c’est vraiment bizarre ! J’imagine que les américains étaient la véritable cible, mais nous étions si prêts que les scélérats n’ont pas pu en croire leurs yeux. D’une pierre deux coups, comme on dit ? Et en plus de ça, un seul appareil loué, bien que je parie que personne ne paie les factures. Au fait, l’hélicoptère était loué ou volé ?

    - Très certainement loué, Monsieur le Premier Ministre. Nous ne savons quasiment rien, nous n’avons personne là-bas à part un correspondant de la BBC. Nous sommes donc tributaires des autorités thaïlandaises ainsi que des médias pour les informations locales. Les consuls de Chiang Mai et Pattaya doivent aller à Bangkok en toute hâte, mais ce sont des hommes âgés et ils ne sont pas formés pour ce genre de travail. Néanmoins, ils peuvent nous aider pour les demandes de visa. Ils devraient être sur place d’ici trois heures, répondit Richard en comparant l’heure de sa montre à celle de l’horloge sur la cheminée.

    Quelqu’un a-t-il quelque chose à ajouter ? Chef ? demanda-t-il en s’adressant au Chef du MI6.

    - Non, rien de concret. Nos trois agents ont été éliminés. Je peux simplement dire que nous n’avons pas eu vent d’une attaque terroriste imminente. La Thaïlande est un pays très calme, si ce n’est en ce qui concerne les problèmes internes avec les séparatistes musulmans dans le sud, près de la frontière avec la Malaisie. C’est en quelque sorte leur Question Irlandaise, mais elle reste locale. À part ça, la Thaïlande est un rocher vraiment important au milieu des pays de l’est à inspiration communiste, comme le Laos, le Cambodge, le Vietnam et la junte au Myanmar, euh, l’ex Birmanie.

    Il n’y a rien eu qui nous concerne depuis les années soixante-dix et le Vietnam. Je crains que nous ayons été une cible très facile. Ce qui veut dire que nous allons devoir également reconsidérer la situation de nos ambassades dans les autres pays pour éviter que ça se transforme en épidémie. Je crains que ces attaques n’en produisent d’autres perpétrées par le même groupe, ou bien par des imitateurs.

    - Je suppose que nous suspectons tous Al-Qaïda ou l’État Islamique d’être derrière tout ça ? »

    Ils hochèrent la tête et regardèrent la fiche ainsi que leurs notes devant eux.

    « Il semblerait que ce soit un consensus général, Arthur, oui. Très bien, j’ai une petite nouvelle, ou une non-nouvelle à ajouter. J’étais en ligne avec le Président des États-Unis, ils ne savent rien non plus... faites ce que vous pouvez avec ça. Ok, c’est tout pour le moment messieurs, merci d’être venu. Vous savez qu’il est impossible de surestimer l’importance de tout ceci : priorité absolue, surtout à la lumière de possibles futures attaques sur d’autres ambassades, comme le Chef l’a souligné.

    Richard, vous ferez suivre toute nouvelle information dès qu’elle arrive, on est d’accord ?

    - Oui, monsieur, au moment même où je l’écrirai.

    - Bien. Je veux vous voir tous ici à quinze heures cet après-midi messieurs. Voyons à quel point nous pouvons être rapides sur ce coup-là. Parlez à qui vous voulez pour obtenir des résultats. Je serai dans mon bureau et disponible tout le reste de la journée si vous avez besoin de me

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