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Chronologie des murs: Un polar français
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Chronologie des murs: Un polar français
Livre électronique184 pages2 heures

Chronologie des murs: Un polar français

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À propos de ce livre électronique

Les apparences sont-elles trompeuses ? Quand le destin tragique d'une famille resurgit de nulle part...

Parce qu’un appariteur a déposé sur son bureau, par erreur, un vieux document qui ne lui était pas destiné, Catherine Schwartzman, professeure d’histoire à Columbia, croit avoir trouvé la responsable de la tragédie familiale qui a gâché sa vie : Louise Cartier, la célèbre Louise Cartier, artiste peintre reconnue et adulée. Mais Louise Cartier est-elle coupable? Quand il ira la voir dans son atelier pour les besoins de son mémoire, un jeune étudiant en histoire de l’art aura devant lui une adorable vieille dame. Comment l’imaginer coupable d’un acte lamentable ? Des Louise Cartier de toute façon, il en existe quantité. La vérité, seuls les murs la connaissent : ceux de l’ancien atelier de Louise, aujourd’hui transformé en hôtel moderne, et ceux de la maison d’en face en cours de démolition. Cette histoire retrace la vie d’un modèle devenue peintre, elle nous plonge dans un quartier de Paris où les impasses ont le même nom que les passages, de quoi s’y perdre. Il aborde surtout le problème de l’héritage tragique : faut-il le perpétuer en se vautrant dans le malheur et la haine ? Ou doit- on prendre le parti d’une vie légère ?

Quel est donc ce lien entre Louise Cartier et la famille Schwartzman ? Un thriller palpitant sur fond d'omerta familiale à découvrir au plus vite !

EXTRAIT

J’ignore pourquoi Louise s’en est prise à cette famille en particulier et n’a rien dit à la police à propos de Max Aftelman. Sans doute une sorte de loterie sentimentale. Ou alors un mauvais échange de regards, un jour. Que lui avaient donc fait mes grands-parents, ma mère ou ma tante ? Je ne le saurai jamais et sans doute rien, absolument rien. Sans doute leur seul tort était-il d’être Juifs et installés en face d’elle, les jours où elle venait poser pour le peintre. Louise avait dix-huit ans, elle était belle, plutôt joyeuse et c’est incompréhensible, je vous l’avoue. Mais c’est bien sa signature au bas de la lettre, je n’invente rien. Une signature peu lisible au premier regard, mais avec un tant soit peu d’application on reconnaît parfaitement le nom.
Vous verrez.
Et vous pourrez imaginer ma surprise, quand j’ai vu dans cette lettre le nom de ma mère, l’adresse (elle nous parlait parfois de cette maison en ville, avec son jardin, la rangée de tulipes. Des bribes, quelques informations de temps en temps). Vous imaginerez ma surprise aussi quand j’ai reconnu le nom de Louise Cartier. La grande Louise Cartier, le génie. L’artiste des expositions et des magazines.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Dominique Lebel est née à Alger et a souvent déménagé. Elle vit aujourd’hui à Albi. Elle a eu une longue carrière comme professeur de Français et de communication. Elle a adoré son métier, qui le lui a bien rendu. Chronologie des murs est son quatrième roman.
LangueFrançais
Date de sortie27 juil. 2018
ISBN9782378773793
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    Aperçu du livre

    Chronologie des murs - Dominique Lebel

    Prologue

    Paris, 27 Janvier 1944

    C’est la première date pour les murs, le commencement de leur histoire et le début de leurs ennuis. C’est le jour où ils se sont mis à trembler pour la première fois, soudain agités de quelques soubresauts imperceptibles, pas même repérables de loin.

    Pas fiers les murs, ils n’avaient pas l’habitude.

    Puis il y aura eu ces claquements secs, qu’eux seuls ont pu entendre. Et les fissures sur leurs flancs, disgracieuses et qu’il aura fallu gratter au couteau, puis colmater et camoufler à coups de peinture. À vrai dire...

    À vrai dire ils ne s’en sont jamais remis et ce n’est pas une image : les murs qui vivent des choses pareilles, aussi graves, portent des cicatrices ou alors, s’ils n’ont pas été marqués dans leur plâtre, ils gardent en eux les gestes désespérés, les mouvements, les paroles abruptes, les cris comme autant de souvenirs fossilisés.

    Compactés, bien enfermés à l’intérieur, dans leur gangue.

    Car comment oublier ?

    Et ensuite on parle d’eux d’une drôle de façon, on ne dit plus « la maison » mais « la maison de », puis on ajoute ce qui est arrivé. Ou un mot pour dire pourquoi c’est arrivé. Ce qui ne donne pas toujours une image agréable des murs, par la suite. Ils sont alors répertoriés murs malades, murs tragiques. Murs à fuir, sales murs. Par exemple, la maison jadis occupée par Henri-Désiré Landru est devenue « la maison de Landru », à Gambais. Allez la vendre, avec un nom pareil. Personne n’en voulait, il a fallu baisser le prix à mort. Comme si l’on allait tomber sur la cuisinière à bois encore fumante en entrant et voir réapparaître des squelettes de femmes dans le jardin. Des Parisiens ont finalement acheté cette grande bâtisse au portail blanc cachée derrière des arbres, qui ressemble à une maison de notable de province, médecin, pharmacien ou notaire. Ils ont fait une bonne affaire mais n’y vont pas souvent, faute de temps. Ou alors ils se sont lassés, ont pensé à autre chose.

    Les murs de cette histoire sont restés longtemps seuls, seuls comme des incapables dans cette rue de Paris qu’on n’appelle pas une rue mais un passage, parce qu’elle passe sous le premier étage d’un immeuble. Nuance. Et ils ne peuvent plus rien dire avec certitude, ne comptez pas sur eux car à la fin on les a détruits. La grue est venue, la pelleteuse énorme et la masse a frappé autant qu’elle pouvait, insistante et impitoyable. À bas les murs et ils n’ont pas résisté longtemps, ils se sont effondrés dans un grand fracas, l’un après l’autre et leur savoir – car ils savaient forcément les choses – s’est trouvé réduit en petits morceaux, sinon en poussière de faïence et de plâtre. À vous de faire avec ces restes, de recomposer le passé. Les mots les phrases, les gestes, les raisons. C’est un travail d’archéologue, méticuleux, et vous n’êtes pas sûr du résultat.

    À leur place se trouvent aujourd’hui d’autres murs car il en va ainsi des villes, les maisons les unes au-dessus des autres. Et si vous apercevez de loin, dans cette rue dont on parle, un petit immeuble de quatre étages – quatre étages, ce n’est pas grand-chose – un immeuble encore assez propre pour paraître plutôt blanc au premier regard, avec un toit en terrasse et des paraboles, alors avancez-vous et regardez-le de près, attentivement : vous n’y verrez rien d’intéressant, peut-être un graffiti en forme de poisson à côté de la porte d’entrée, Libérez les poissons et une plaque argentée signalant la présence d’un ostéopathe, sur rendez-vous. Peut-être aussi des boîtes aux lettres alignées, que vous devinerez en tournant la tête vers l’obscurité du hall d’entrée, si quelqu’un tape le code et ouvre la porte. Vous ne pourrez pas lire les noms de là où vous vous trouvez et cela n’aura aucune importance, puisqu’ils ne sont plus là. Les occupants. Ceux des murs d’avant.

    Ceux qui sont sortis des murs ce jour-là, bien obligés. Terrifiés. Et les autres, ensuite.

    Nous ne sommes encore qu’au tout début de cette histoire, à une époque où l’on pensait encore, et lui aussi dont il sera question, que le bacille de Coch était invincible à cause de sa carapace de cire, qu’il était impossible de s’en protéger. Les professeurs de la faculté de médecine portaient des chemises à col dur amidonné et l’on endormait les patients au chloroforme. Il détestait cette odeur qui lui soulevait le cœur.

    Les murs sont encore intacts à ce moment-là, à peine percés de quelques trous à cause des tableaux qu’ils ont choisis, elle et lui – des toiles de peintres inconnus, chinées dans des salles des ventes. Un paysage de bord de mer avec des petits personnages sans visage, deux enfants devant un piano, un portrait de femme assise acheté en Normandie. Ces toiles sans grande valeur laisseront des traces ensuite, c’est incroyable cette persistance des tableaux, cette marque jaune pour leur territoire.

    Il fait un froid de canard sur Paris, ce matin le jardin était pailleté de blanc mais depuis une heure il reprend des couleurs, plusieurs nuances de vert se collent en aplats entre les pierres. Il ne reste plus rien des tulipes, à peine quelques tiges transformées en stalagmites. Et le portail ferme mal à cause des températures polaires, il faut batailler le soir. Il a fallu batailler, il a pesté contre les gonds qui étaient bloqués. Au-dehors, c’est à dire au-delà du jardin, c’est la drôle de guerre qui s’éternise, ce sont les uniformes partout dans les rues. Et cette chasse que tout le monde connaît.

    Au début donc, c’est une histoire de camion.

    ****

    Ils étaient nombreux – un paquet d’hommes, tous semblables. Ils sont sortis du camion comme des diables sautent de leur boîte et l’un d’entre eux a rajusté son ceinturon, fait claquer ses talons sur le trottoir.

    Facile. Le bruit a fait fuir les oiseaux.

    Puis il a crié un nom :

    — Famille Schwartzman !

    C’était trop peu pour qu’on remarquât son accent. Il aurait fallu qu’il explique ce qu’ils venaient faire là, tous et qu’il s’attarde sur le programme, qu’il dise posément et avec courtoisie : voilà où nous en sommes exactement, à l’appel de votre nom vous allez sortir et ouvrir ce portail. Puis vous monterez dans le camion que vous voyez là, derrière moi. N’essayez pas de fuir, surtout, ce serait stupide et totalement suicidaire. Vous serez d’abord conduits à l’autre bout de la ville, vers le Nord, dans un quartier que vous ne connaissez certainement pas. Car que savez-vous de cette ville, vous autres qui tenez à vos habitudes, toujours coincés dans votre périmètre, bien contents de rester entre vous ? Et prenez quelques vêtements, il est possible que vous partiez ensuite assez loin et il peut faire froid. Prenez aussi une couverture pour les enfants, il ne faudrait pas qu’ils tombent malades. Les enfants malades sont un fardeau insupportable, on ne sait plus quoi en faire ensuite.

    On aurait alors repéré dans ces paroles un fort accent allemand et l’on se serait étonné d’une telle prévenance. Mais le soldat s’est contenté d’un cri avec une voix de baryton, faite pour l’Opéra. Sauf que ce n’était pas un opéra.

    — Famille Schwartzman !

    Et les autres qui portaient le même uniforme, la veste le ceinturon les bottes ont envahi le jardin, remplissant l’espace encore ensoleillé. Leurs ombres étaient immenses et faisaient un drôle de dessin, une couronne hérissée de pics.

    Alors ils sont sortis, tous les trois. Le père tenait sa fille par la main, de loin on ne pouvait pas savoir exactement ce qu’il pensait et peut-être même ne pensait-il rien, peut-être était-il déjà parti très loin de sa vie, hors de son temps à lui, très loin de son existence de médecin des hôpitaux à laquelle il s’était accroché ces derniers temps, désespérément.

    — Je ne vais quand même pas renoncer à tout, disait-il à sa femme qui s’inquiétait.

    — On te remarquera et il arrivera malheur.

    — Mais tais-toi donc, tu veux bien ?

    La main de sa fille dans la sienne, à cet instant et peut-être sa paume était-elle devenue insensible à la peau si douce de celle qu’il appelait « ma grande demoiselle », aux petits doigts encore ronds, recroquevillés contre les siens. La mère est apparue après, quelques secondes plus tard et elle a trébuché parce que ses jambes tremblaient. Elle est tombée à genoux sur l’herbe encore humide et froide et s’est relevée, a frotté sa jupe si machinalement que c’en était ridicule, ce geste devant les hommes en uniforme. Dans sa chute elle a perdu un bijou aussi, que personne n’a vu s’échapper d’elle. Personne n’a fait attention à lui, si petit, une pacotille. Il est resté là à briller tout seul dans l’herbe, près des tiges de tulipes piétinées par les bottes, quand ils sont tous partis avec le camion. Douze hommes en tenue de soldats, la taille contrainte par un lourd ceinturon, un père, une mère et une enfant de dix ans. Ce qui faisait quinze personnes, si l’on compte. Quinze formes en contre-jour.

    Il manquait l’autre enfant, que le père appelait « ma petite demoiselle ». Quelle chance tu as eue, toi, lui dira-t-on plus tard quand la guerre sera finie. Est-ce que tu t’en rends compte, au moins ? De cette chance que tu as eue, de cette bonne étoile.

    Première partie

    Paris, décembre 2006

    Il y a des jours où le ciel paraît vouloir nous avertir de quelque chose, des jours spéciaux où il a l’air au courant. Cet après-midi-là, les nuages qui circulaient derrière ma fenêtre avaient pris une drôle de forme, depuis un moment. À vrai dire et parce que je ne trouve pas d’autre moyen d’évoquer leur allure si particulière, ils ressemblaient pour beaucoup d’entre eux à la brebis Suffolk, cet animal si doux à la laine blanche et aux pattes noires, qu’on trouve encore en grande quantité en France, je crois. Un défilé désordonné de brebis Suffolk passait donc depuis un moment sous mes yeux, poussé par un vent de fin d’été, le fameux vent léger, inoffensif et qui annonce la fin des grosses chaleurs, quand le nom de Louise Cartier est venu se poser sur mon bureau. Louise Cartier avec les majuscules, en écriture serrée. J’ai laissé le ciel à ses figures libres et j’ai regardé le document qu’un appariteur venait de me déposer, en même temps que deux lettres qui m’étaient adressées, un dossier d’étudiant et une invitation à un colloque. Je l’ai lu.

    J’étais prévenue, mise en garde par la danse maladroite des brebis. Et j’ai pourtant été bouleversée, mais pouvais-je faire autrement ?

    Et puis vous m’avez écrit, il y a un mois de cela. Votre message ressemblait à une lettre envoyée par la Poste, le genre de courrier que l’on ne reçoit plus. Quelque chose d’informel, une innocence affichée, j’ai été surprise. Et puis votre enthousiasme m’a attendrie, je vous l’ai dit. J’ai eu envie d’en savoir un peu plus sur vous et sur votre travail. Quant à elle... j’ai hésité et me suis finalement décidée à vous répondre à son sujet.

    Mais soyons clairs.

    Car si ma démarche vous intéresse, la vôtre m’étonne encore. Comment une personne de votre âge peut-elle s’attacher à une telle femme ? Et pourquoi ne pas vous en tenir à l’artiste ? Elle est reconnue pour son immense talent et je suis certaine que vous trouverez dans ses peintures de quoi alimenter votre étude.

    Je comprends l’intérêt de votre Mémoire, bien sûr. Ce plaidoyer pour un art figuratif me semble un parti-pris ambitieux, et courageux, quoique j’aie quelques réserves quant à votre titre. Mais vous dites qu’il n’est pas définitif. L’œuvre de Louise Cartier peut vous aider, c’est évident, mais vouloir à tout prix la rencontrer me semble une très mauvaise idée, entre nous. D’abord c’est une vieille femme à présent, faites le calcul. Ensuite vous allez être déçu, très déçu et j’aime autant vous prévenir tout de suite, je ne lance pas cette prophétie à la légère. J’ai aujourd’hui une idée précise du personnage.

    Je dis « personnage », j’y tiens. Car elle joue et peut-être vous prêterez-vous innocemment à son jeu. Faites attention.

    Mais pardonnez-moi, je suis sans doute maladroite, me voilà toute prête à vous décourager à l’avance. La fatigue du voyage, sûrement. Et la file interminable de voyageurs devant la station de taxis, à l’aéroport. L’avion entier attendait là, il y avait le bruit des valises à roulettes autour de moi, l’impatience des voyageurs qui commençaient à se plaindre, le froid. Les boutiques avaient fermé, la traversée du Terminal avait été déprimante et le vent au-dehors m’a saisie.

    J’avais oublié le vent à Paris.

    Et puis, j’étais si pressée d’arriver, enfin. J’ai donné l’adresse de la Villa au chauffeur, il a paru hésiter. S’est repris.

    — Ça m’arrange avec ça, m’a-t-il dit en prenant ma valise. Je filerai directement à Montparnasse. Vous avez de la chance, on roule bien à cette heure-ci. Vous venez de loin ?

    — De New York.

    — Vous n’avez pas d’accent... enfin, à peine.

    Sa remarque m’a amusée, à vrai dire je ne sais plus vraiment comment je parle.

    La radio diffusait une chanson que je ne connaissais pas, la voiture sentait la citronnelle et je me suis demandé un instant si tous les taxis parisiens sentaient cette odeur-là, aujourd’hui.

    Peut-être verrez-vous dans ce voyage une forme de pèlerinage et vous aurez raison : j’avais besoin de retrouver des lieux que j’ai connus par procuration. Il fallait une conclusion à cette malheureuse histoire, il me fallait donner une réalité définitive à tout cela et votre message m’a décidée. Disons que j’y ai vu un signal. Et si aujourd’hui ce que j’ai appris peut vous aider, j’en serai satisfaite.

    Lisez donc ces lignes, elles sont pour vous, j’y ai joint quelques documents.

    Le décalage horaire m’a encore privée de sommeil la nuit dernière et j’ai eu tout le loisir de vous parler d’elle.

    De ce qu’elle a fait, de ce qu’elle a été.

    Faites-en ce que vous voulez. Et comprenez ma haine, mon ressentiment, ma colère. Ma fureur, mon Dieu quel mot dois-je donc employer ?

    Un peu avant onze heures, je suis sortie du métro Boulevard Beaumarchais et un soleil d’hiver m’a saisie. J’aurais voulu fermer les yeux.

    J’ai marché jusqu’à la rue Amelot, heureuse de retrouver une vraie rue parisienne, et j’ai regardé les numéros, côté pair. Une contractuelle bavardait sur le trottoir avec un homme en manteau gris, la conversation était animée et semblait plutôt amicale. Elle s’est écartée sur mon passage et m’a souri. J’ai remarqué ses dents très blanches, son carnet à souches tenu serré contre son cœur.

    La rue était bruyante, les passants marchaient vite, Paris ressemblait à Paris.

    Au bout d’un moment j’ai pris à droite et j’ai trouvé le passage. Une voie peu avenante au bout de

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