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Liaison Belge
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Livre électronique198 pages3 heures

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À propos de ce livre électronique

Comme tous les Européens,  vous ressentez les symptômes de votre  premier jour en Afrique. Dès que vous serez acclimaté au Congo, cela se dissipera. Vos esprits vont s'ajuster, non pas parce que le Congo aura changé, mais parce que vous aurez décidé de le transformer. Et vous remercierez Dieu pour cette opportunité, et vous aurez encore plus de sympathie envers le Congo ; alors vous vous transformerez en champions du peuple congolais.  Vous voyez, les choses ne sont pas à leur place  à Léopoldville  ; les personnes que vous croisez ici appartiennent à une forêt ou à un village quelque part là-bas ; pas à une ville. Ce que vous voyez, c'est la douleur d'un village en train de donner naissance à une ville. De telles transformations sont toujours douloureuses. C'était terrible en Europe au moyen âge. En Afrique, c'est insolite.

LangueFrançais
Date de sortie20 sept. 2022
ISBN9798215565216
Liaison Belge
Auteur

Christian Filostrat

I didn't always work as a full-time writer. I traveled the world as a semi-US diplomat for more than two decades, allowing me him to collect experiences and stories to write about when I no longer wore scratchy suits and blue-colored ties and sat down at a keyboard. I connected with the African narrative, and of all the stories I heard around the world, the ones about European colonialism and what it wrought in Africa captivated me the most. So I gathered stories about the arrival of Europeans, their outlook, policies, and attitudes before and after European women arrived on the continent, and the impact everything European had on the African people. After the Soviet Union fell apart, I worked at our embassy in Bucharest, Romania. One of my responsibilities was to obtain Holocaust-related documents from the Ministry of the Interior and the State Security for the Holocaust Museum in Washington. I once came across a letter to the State Security from wartime president/dictator Marshal Ion Antonescu about a farmer named David. A paper clip was used to secure David's picture to the letter. He was a poor farmer dressed in rags. Why would Romania's dictator write to inquire about a single farmer's transportation status? What I write is heavily influenced by those files from the Romanian Ministry of the Interior's archives.

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    Aperçu du livre

    Liaison Belge - Christian Filostrat

    Pierre Kroft Legacy Publishers

    4095 Jefferson Parkway

    Lake Oswego, OR 97035

    États-Unis

    Copyright 2022 Christian Filostrat

    Date de publication Octobre 2022

    Tous les droits sont réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite ou transmise sous quelque forme ou par quelque moyen, électronique ou mécanique, y compris la photocopie, l'enregistrement ou tout système de stockage et de récupération d'informations, à l'exception des courts passages cités par un critique littéraire, sans autorisation préalable écrite de l'éditeur.

    Données de catalogage par publication de la Bibliothèque du Congrès

    Résumé: « Comme tous les Européens,  vous ressentez les symptômes de votre  premier jour en Afrique. Dès que vous serez acclimaté au Congo, cela se dissipera. Vos esprits vont s'ajuster, non pas parce que le Congo aura changé, mais parce que vous aurez décidé de le transformer. Et vous remercierez Dieu pour cette opportunité, et vous aurez encore plus de sympathie envers le Congo; alors vous vous transformerez en champions du peuple congolais.  Vous voyez, les choses ne sont pas à leur place à Léopoldville; les personnes que vous croisez ici appartiennent à une forêt ou à un village quelque part là-bas à l'intérieur; pas à une ville. Ce que vous voyez, c'est la douleur d'un village en train de donner naissance à une ville. De telles transformations sont toujours douloureuses. J'ai lu que c'était terrible en Europe au moyen âge. En Afrique, c’est insolite ». Fourni par l'éditeur.

    Filostrat, Christian, Liaison Belge

    PAR CHRISTIAN FILOSTRAT :

    Frantz Fanon aux États-Unis

    Containing China

    (Contenir la Chine)

    The Secret of the African Dictator

    (Le secret du dictateur africain)

    Contes du Congo

    Négritude Agonistes

    À M.L. avec admiration et affection

    1

    LES OREILLERS QUI ME soutiennent la nuque sont une bénédiction pour moi, depuis que Jérôme, mon domestique, me les a présentés lors de la cérémonie de mon investiture comme chef infirmière de l'hôpital Wembo-Nyama au Congo le 12 décembre 1949. Pendant plus d'un an, mon cher Jérôme a amassé les précieuses plumes des nids du Cameroun Scrub-Warbler et avec deux peaux de lion achetées au Marché Central de Léopoldville, il m’a confectionné ces oreillers. Il les a gardés dans sa chambre, attendant le moment opportun pour me les remettre. Il n’existe pas d’oreillers plus confortables au monde. J'ai fait venir Jérôme et les oreillers à Tournai, quand je suis rentrée dans ma ville natale au sud de la Belgique. Je l'avais quittée quarante-cinq ans auparavant. Je suis reconnaissante à l’un comme à l’autre, comme aucun autre cadeau.

    Dans ma suite à la maison de retraite St Jean de Tournai, soutenue par les oreillers de Jérôme, je m’emploie à atteindre l'objectif que je me suis fixée: accéder au monde extérieur avec ce que je pense être une histoire unique – une histoire qui n'est ni narcissique, ni prône à préjugés, ni un triste récit édifiant, pas même un délire, ou comme les gens me l’ont jeté à la figure, une histoire de vieille nonne ( je préfère renonciatrice; nonne étant jusqu'à récemment un terme injurieux réservé aux personnes âgées) tissant ses besoins de rédemption pour une vie anormale gaspillée. Bien sûr, à l’échelle du monde, ce n'est pas une histoire exceptionnelle; et pourtant c’en est une – là où ça compte – dans le récit de deux simples religieuses. Les gens ne savent pas reconnaître une histoire exceptionnelle quand ils en entendent une. Non! Ils doivent être avertis. Il est difficile de décider par soi-même.

    C'est particulièrement vrai si l'histoire est celle d’une religieuse. Cela m'amène à souhaiter que les gens soient aussi patients que mon carnet de notes. Vous voyez, mon carnet peut supporter tout et son contraire. Ou, comme l'a dit Anne Frank, Papier heeft meer geduld dan mensen. Et c'est vrai, les carnets ont plus de patience que les gens.

    À la Maison Saint-Jean, j'écris mes notes sur Maria et moi pendant une heure le matin, et si je fais avant 15 heures une prière évocatrice et sincère sans interruption de mon ami « le mot », j'écris une heure et demie de plus l'après-midi. À la Maison Saint-Jean, je discute avec moi-même et mon carnet de ce que je dois dévoiler et jusqu’à quel point il m’est permis d’aller, consciente d’être soumise à un devoir de discrétion: un serment fait à mon ordre de ne  pas  divulguer ce qui  pourrait lui nuire.

    Ce qui m'a libéré de la crainte d'entrer dans les détails de ma vie ecclésiastique, c'est qu'il existe déjà sur les étagères des bibliothèques une histoire de religieuse dans le plus beau livre qu’il m’est été donné de lire: le roman de Kathryn Hulme, écrit en 1956: L’Histoire d’une Religieuse. Le roman de Mme Hulme entre dans tous les détails de la vie de cette religieuse: sa routine quotidienne, de son premier jour d’aspirante à ses derniers vœux et bien au-delà, fouillant chaque centimètre du voyage de cette religieuse belge, s’arrêtant seulement au moment précis où elle ferme la porte du couvent derrière elle et pénètre dans un monde en guerre.

    Après l’avoir lu d’un trait, en une nuit, L'histoire d’une Religieuse a fait surgir de ma mémoire les kilomètres de catacombes de Priscilla, les caves sous la cité de Rome et la basilique de San Silvestro que j'ai visités en 1969. Même les sous-vêtements de la religieuse sont discutés dans L’Histoire d’une Religieuse. Et, bien sûr, les règles omniprésentes sur lesquelles l'obéissance règne, suprême. Ces règles sont révélées en détail et débattues sans relâche dans le chef-d'œuvre de Mme Hulme.

    À mon chevet, je le consulte constamment, comme s'il s'agissait de mon propre journal, consciente qu'il est plus facile de parler de quelqu'un d'autre que de soi-même. Si vous êtes un étranger ou si vous vivez par procuration, vous pouvez être obsessionnel avec les faits. Une initiée, en revanche, doit être spécifique, prudente et même évasive quand nécessaire; surtout si une bien-aimée est impliquée. Alors, que me reste-t-il à dire? À ma grande surprise, je découvre que de parler de Maria me permet de parler moins douloureusement de moi-même. Néanmoins, mon habileté est vite dissipée si je dois dire d’ou je viens ou ce que je suis. Heureusement, le roman de Mme Hulme abonde dans l'abnégation assidue de la religieuse et la manœuvre machiavélique du couvent pour tromper la vie ou, comme le dit Mme Hulme: « sa vie contre nature ». Cela m'a donné l’introduction que je cherchais pour raconter l'histoire de Maria et la mienne sans entrer dans les minuties de la vie monacale d'une religieuse et trahir nos vœux.

    Je me dis que si Mme Hulme a déjà abordé avec tant de souci pour les détails tout ce qu’il y a à dire sur la vie quotidienne d'une religieuse belge et avec plus d’éclat que je ne pourrais jamais le faire, par honte, arrogance ou joie, sans oublier le fait fatal de la vieillesse, je peux être perverse – pas contestataire – sur ce que je peux révéler des indulgences que Maria et moi ne nous sommes pas refusées.

    Je peux alors mettre L'histoire d’une Religieuse de Mme Hulme de côté et révéler la vie de deux religieuses qui ont trompé les règles afin d'être fidèles à elles-mêmes. Libérée de l'appréhension de divulguer ce que je ne devrais pas, plutôt que de me focaliser une fois encore sur notre sororité, je peux simplement me pencher sur Maria et moi.

    Grâce au roman de Mme Hulme, le nôtre peut donc se consacrer à façonner à partir d’une vue de l’intérieur une odyssée chargée de récits personnels, qui provoquera des sourires complices aux lèvres des femmes ou des froncements de sourcils chez les mères supérieures et les évêques, ou les deux pour qui s’intéressera à notre histoire. Mais je ne me fais pas d’illusion, pas vraiment.

    Personne ne me croira, surtout les hommes dont les attitudes envers les femmes sont égoïstes. Néanmoins, je crains que le fait de raconter l'histoire de deux jeunes religieuses à la manière de Stein et Toklas ne soit censuré. Toutefois, mon aspiration à côtoyer le monde extérieur est inévitable, et je persiste, pressée par le fait inéluctable de la vieillesse, redoutant une santé déclinante qui échappe à mon contrôle; redoutant plus encore l'aide du personnel qui se réfère à moi non pas comme Sœur Immanuel mais comme « La Folle de Tournai ». 

    Jusqu'à présent, parce qu'ils ont un regard concupiscent sur l’héritage qu'ils attendent de moi, ils le disent derrière mon dos. Comment ce sera la semaine prochaine, je ne le sais pas. Mais je veille; je n’attends pas de crever stupidement. Ma peur absolue est que je ne serai pas à la hauteur de ma tâche, que je serais injuste envers mon amour, ou que je dirai trop et écrirai l’hagiographie maladroite de quelqu'un qui n'était pas une sainte.

    Le père Brabant nous a dit que le ciel accordait toutes ses clémences aux amoureux; je suis sûr, cependant, que le ciel n’est pas indulgent envers les religieuses qui ne disent pas la vérité.

    LE SUICIDE EST LE LIEN entre toutes les notes que j'ai enregistré sur Maria et moi. Dieu a voulu que « suicide », le mot, retentisse dans mon esprit comme un tambour, me questionnant rudement au rythme de: « Que faut-il faire quand la vie ne vaut pas la peine d'être vécue? Hein? » Ce mot me garde éveillé des nuits entières, hurlant son énigme dans ma tête. Puis, pendant des semaines, aussi capricieux que bruyant, Suicide se tait sans raison, sans symptômes, me laissant attendre anxieusement qu'il revienne me harceler à nouveau et me pousse à répondre à la question de savoir si j'ai ou non une vie qui vaut la peine d'être vécue.?

    En 1964, un neurologue de l'hôpital catholique Salvator Mundi de Rome m'a diagnostiqué des acouphènes, qu'il avait surnommés la maladie solitaire parce que moi seul pouvais entendre le son qu'ils produisaient. Il existe plusieurs causes différentes d'acouphènes, mais la plus courante est que le cerveau traite le son de manière incorrecte, ce qui donne l'impression d’entendre des bourdonnements dans les oreilles. Il pensait que la voix suicidaire que j'entendais était le résultat de mes acouphènes dus a des changements hormonaux depuis que je suis devenue nonne. Il n'y avait pas de remède, et il m'a conseillé de renoncer à mes vœux plutôt que de mettre fin à mes jours. 

    Ce mot suicide a débuté comme mon compagnon tapageur et frivole le jour ou ma tante m'a confié que ma mère avait mis fin à ses jours. J'avais onze ans quand elle est morte, mais je n’ai appris comment que seulement douze ans plus tard, le jour où je suis devenu religieuse.

    Le 17 août 1945, un dimanche, tard dans la matinée; le temps était couvert et assez froid pour que la fumée des cheminées s'accroche de façon hivernale à la ville et donne au jour une allure maussade. Il y a une heure, j'ai fait ma profession des vœux de chasteté, pauvreté et obéissance, suivie des vœux officiels d'une religieuse de la Croix Perpétuelle. Maria à mes côtés, comme depuis l’âge de nos sept ans, ses traits de Greta Garbo plus distincts que jamais encapuchonnés dans son scapulaire qui lui couvre les cheveux et encercle son cou et son menton, la tenue qui différencie les sœurs de la Croix Perpétuelle des autres ordres. Elle est  resplendissante dans l'accomplissement de son rêve de devenir une religieuse. Elle rayonne comme un ange sur le plafond de la Chapelle Sixtine dans sa promesse faite à Dieu Tout-Puissant en présence de la Mère Vierge, le ciel et les gens de la ville qui sont venus remplir les bancs de notre magnifique cathédrale gothique du 13ème siècle: Notre Dame de Tournai. Le rayonnement de Maria éclaire toutes les nouvelles renonciatrices et, grâce à elle, nous resplendissons.

    Marchant solennellement en procession en chantant gravement avec toute la passion de nos cœurs « Veni Creator Spiritus », nous sortons de la cathédrale pour recevoir les félicitations et les meilleurs vœux du monde entier, heureux pour nous et heureux que la guerre soit terminée. Les salles boches ont fui la Belgique. Maria me presse la main à la vue d'un groupe de femmes aux têtes rasées: des collaboratrices, toutes habillées en noir, debout à gauche des portails de l’église, loin sur le côté. Elle ne me serrera plus la main aujourd’hui. Autre fait étrange: deux familles africaines se tiennent non loin de ces femmes. Elles y trouvent une certaine sécurité, je suppose. La sécurité de la ressemblance.

    Ma tante s'était garée à l'extérieur de l’église, sur le côté droit du portail principal, pour mieux m’intercepter lorsque la procession prendrait fin, et que les heureuses renonciatrices se jetteraient dans les bras de leurs familles et amis. Soudain, je l'ai senti empoigner ma manche et me tirer vers elle comme si sa vie dépendait de m’avoir à ses cotés. Une petite créature, comme toujours en noir depuis la mort de ma mère, avec une expression désagréable sur son visage de couleur jaune terne.

    Je serre la main de Maria, mais Tantie, comme ma tante m’a dit de l’appeler, annonce qu'elle doit me parler en privé; elle a quelque chose de « personnel » à me confier. Maria me lâche la main et, à regret, parce que cela me brise le cœur qu'elle ait retiré sa main si brusquement, je suis ma tante. Et en ce jour du Seigneur, journée d’août glaciale, comme quelqu’un qui s'efforce d’expulser ce qui l’étouffe, elle me fait un discours sur les marches de Notre Dame de Tournai:  «Aujourd'hui, tu dois savoir que ta mère n'est pas morte de typhoïde comme te l’a dit ton père. Elle s'est suicidée. Tu es celle qui peut la sauver maintenant avec ta chasteté et tes prières. C’est pour sa rédemption que Dieu dans sa charité a fait de toi une religieuse ». Stupéfiée, comme un personnage de bandes dessinées, je regarde à gauche et à droite. Je ne sais quoi dire.

    Après le déjeuner, elle demande à son mari de me conduire dans leur vieille Peugeot de 1937 sur le lieu où ma mère s’est pendue à Forest-sur-Marque, un village de l'autre côté de la frontière, en France, où ma mère était enseignante d’une section de maternelle.

    L'arbre est encore là, à la périphérie d'un parc nommé d’après le Marechal Pétain, semblant en quelque sorte blessé ou offensé, solitaire, comme un intrus, perdu contre le ciel effiloché. J'avance vers lui comme si c'était la Croix, et je m'agenouille pour prier en contemplant une icône. Je me souviendrai toujours de ce parc comme d’un mémorial caché à ma mère.

    Après un long moment à prier, le regard fixé sur lui, me demandant ce qui avait persuadé ma mère de choisir cet arbre, mon oncle, que ma tante m’a dit d'appeler Tonton, me fait remarquer qu'une branche a été sciée. Et, avec des gestes de la main, comme pour minimiser l'intrusion sur le silence révérencieux et le vent sporadique, il explique qu'il a amputé l'arbre à la demande de ma tante et a été contraint de payer une amende de dix mille francs à la gendarmerie de Forest-sur-Marque qui n’était pas ravi qu’un parc portant le nom du maréchal soit profané. J'aurais aimé que Maria soit là pour me dire ce qu'il fallait penser. Et pourtant, je n’ai jamais pu lui dire que ma mère s'était pendue.

    C’est en silence que nous rentrons à Tournai. Mes yeux sont fixés sur le paysage qui défile, mais je ne vois que l'arbre à Forest-sur-Marque. Crispé, mon oncle est agrippé au volant et ne regarde que la route. Brusquement j’entends « Personne ne sait vraiment ce qui a poussé ta mère à faire ce qu'elle a fait en 34. Je me souviens qu'elle était désemparée, désespérée même. Mais c’était à cause de ton père; il était en cavale avec cette cousine de Lille. Un coureur de jupons fou, ton père », déclare mon oncle d’une manière qui signifie la colère.  « Un vrai bouc, si jamais il y en avait un », ajoute-t-il. « C'est lui qui a décidé qu'on te dise que ta mère est morte

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