Une vie ne suffit pas pour lire tout ce qu'on voudrait avoir lu. Et c'est peut-être ce qu'il y a de plus extraordinaire dans la littérature. Christian Bobin écrivait si justement dans : Celui qui lit ne manque pas du manque, mais sa passion pour la lecture lui paraît d'autant plus belle qu'elle ne sera jamais assouvie. On il affirme ne pas avoir lu plus de deux pages de Proust, mais qu'il a une intuition très précise de l'importance de l'auteur, un des deux ou trois qui resteront.
