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Akhu: Essai Étymologique Sur Les Racines Amazighes De La Civilisation Égyptienne
Akhu: Essai Étymologique Sur Les Racines Amazighes De La Civilisation Égyptienne
Akhu: Essai Étymologique Sur Les Racines Amazighes De La Civilisation Égyptienne
Livre électronique185 pages3 heures

Akhu: Essai Étymologique Sur Les Racines Amazighes De La Civilisation Égyptienne

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À propos de ce livre électronique

Née au Maroc de souche nord-africaine et catalane, anthropologue Hélène Hagan, munie de diplômes d’études supérieures de la Faculté des Lettres de Bordeaux et de l’Université de Stanford aux Etats-Unis, conduit ses lecteurs dans un voyage de découvertes à travers les dédales d’une Égypte antique. Elle est aidée dans son enquête étymologique par des collègues amazighes experts en linguistique berbère.
Cette étude sans pareille établit de nombreuses similarités toponymiques et d’importantes croyances, traditions et mythologies semblables entre les anciens habitants de la rive occidentale du Nil et des oasis égyptiennes et les groupes berbères d’Afrique du Nord et du Sahara.
LangueFrançais
ÉditeurXlibris US
Date de sortie19 sept. 2022
ISBN9781669845331
Akhu: Essai Étymologique Sur Les Racines Amazighes De La Civilisation Égyptienne
Auteur

Helene E. Hagan

Born in Rabat, Morocco, Helene E. Hagan received her early education in Morocco and at Bordeaux University, France, where she earned a Licence-ès-Lettres in British and American Studies. She also holds two Master’s Degrees from Stanford University. California, one in French and Education, and the other in Cultural and Psychological Anthropology. After conducting fieldwork among the Oglala Lakota people of Pine Ridge Indian Reservation in South Dakota, she worked as Associate Professor at the JFK University Graduate School of Psychology in Orinda, California, and owned an American Indian art gallery in Marin County. She has served as President of a non-profit educational organization, The Tazzla Institute for Cultural Diversity, since 1993. Helene Hagan is a lifetime Associate Curator of the Paul Radin Collection at Marquette University Special Archives. In 2007, Helene E. Hagan was a guest Professor for the First Berber Institute held at the University of Oregon, Corvallis. In 2008, she created an annual Amazigh Film Festival to screen North African Berber and Tuareg films and documentaries in Los Angeles, with sister venues in New York and Boston. Helene Hagan’s books published by XLibris: The Shining Ones: Etymological Essay on the Amazigh Roots of Ancient Egyptian Civilization (2000) Tuareg Jewelry: Traditional Patterns and Symbols (2006) Tazz’unt: Ecology, Ritual and Social Order in the Tessawt Valley of the High Atlas of Morocco (2011) Fifty Years in America, A Book of Essays (2013) Russell Means, The European Ancestry of a Militant Indian (2018) Sixty Years in America, Anthropological Essays (2019)

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    Aperçu du livre

    Akhu - Helene E. Hagan

    Table des Matières

    PRÉFACE

    PROLOGUE

    UN CHAMP DE MOMIES

    RACINES AMAZIGHES DE LA CULTURE ÉGYPTIENNE ARCHAIQUE

    LES CHASSEURS DU NIL

    TERMINOLOGIE ARCHAIQUE

    INTIU

    PEUPLADES DES PILIERS

    ‘HATIU’, PRINCES DE TRIBUS ET SOUVERAINS PREDYNASTIQUES

    TEHUTI, LE TEMPS ET LES ASTRES

    LE SANCTUAIRE LE PLUS SECRET

    CONCLUSION

    NOTES

    BIBLIOGRAPHIE

    Illustrations

    Heinrich Karl Brugsch

    Momie Dorée de Bahariya. Photographiée par Kenneth Garrett

    Amazigh Artist Abderrahmin Sakali Ka moderne, Vol 11-12, Revue Tifinagh, Maroc, 1997

    Piliers – Heliopolis

    Marques de Poterie Archaïque (« Égypte Préhistorique » Lord Petrie, 1920)

    Gravure funéraire de la période du Naqada I, environs de 4,000 avant J.-C. Collection du Musée de Brooklyn

    Art badarien. Photographie provenant du Musée d’Histoire Naturelle de Lyon.

    Obélisque – Parc Central de New York

    Crochet et fléau du berger – Emblèmes du pouvoir royal

    Danseuse, bras levés en arche. Période du Naqada I, circa 4,000 avant J-C. Musée de Brooklyn

    Ka, Tombe du Roi Hor

    La perche nilotique était un poisson sacré associé à Neith.

    NEITH

    Gurzil, Dieu Guerrier Amazigh, Protecteur des Faibles

    Tehuti, Dieu des Arts et des Sciences

    « UN-TI"

    Expo Itinerante, Musee de Manchester, UK

    Sopdet/Isis/Demeter - Époque romaine

    MA-AT

    Ben-Tet ou Adoration du Djed

    Bianu Festival 2022, Agadez, Niger Souleymane Ag Anara

    Tutankhamun

    O R I O N

    Momie de Bahariya, K. Garrett, Photographer

    Dessin de Tufiq Ihedadden Mostefaoui, Astrophysicien amazighe (Kabyle of Algeria)

    Professeur Chafik

    La photo de la couverture de ce livre ainsi que la photo intérieure d’une

    momie dorée de Bahariya ont été courtoisement autorisées par Mr. Kenneth

    Garrett, renommé pour sa superbe photographie de fouilles et de musées

    égyptiens, et dont le remarquable travail artistique illustre un grand

    nombre de livres et de revues aux Etats-Unis et internationalement.

    Les âmes arrivent sur terre pour exécuter le travail de leurs ancêtres

    Le Livre des Morts

    Heinrich Karl Brugsch

    PRÉFACE

    Dès la première phrase de cet ouvrage, il doit être clairement établi que la recherche qui le précède et les résultats engendrés par cette recherche n’auraient pas été possibles sans la volumineuse documentation de termes archaïques assemblés et classés par Heinrich Karl Brugsch dans son « Dictionnaire Géographique de l’Ancienne Égypte », la très sérieuse et la plus complète compilation d’informations sur les territoires anciens de la Vallée du Nil disponible à cette date. Bien qu’Allemand, Brugsch a écrit ce dictionnaire en français afin de le rendre « accessible au plus grand nombre de savants possible ». Si cette œuvre monumentale d’extrême importance n’avait pas été rédigée en langue française, je n’aurais pas pu l’utiliser pour déchiffrer une variété d’éléments significateurs.

    Deuxièmement, mais au même niveau de valeur, l’aspect comparatif de cette étude n’aurait pas été possible sans la généreuse participation et la contribution linguistique du professeur Hassan Ouzzate de l’Université Ibn Zhor d’Agadir au Maroc, et du Professeur Mohammed Chafik, ancien Recteur d’IRCAM, en ce qui concerne certaines racines amazighes et la langue amazighe moderne marocaine, à savoir le Tamazight ou le Tachelhit. Je suis en effet profondément reconnaissante à ces chercheurs pour avoir guidé ma recherche et lui avoir donné le sens qu’elle a acquis, d’étape en étape.

    La première édition de ce livre a été publiée en anglais aux États-Unis sous le titre « The Shining Ones : Etymological Essay on the Amazigh Roots of Ancient Egyptian Civilisation », le 1er septembre 2000 (année amazighe 2950). Par la suite, j’ai continué à rechercher certaines données, en prêtant une attention particulière aux plus récentes découvertes archéologiques françaises et nord-africaines. Armée de cette recherche, j’ai pensé qu’il serait tout à fait indiqué non seulement d’ajouter quelques révisions au manuscrit original, mais aussi d’insérer un chapitre supplémentaire sur la culture des Premiers Chasseurs du Nil, ajoutant ainsi une autre dimension qui enrichit et donne une profondeur et force supplémentaire à cette étude.

    En dernier lieu, je tiens à exprimer mes remerciements les plus vifs au Professeur Tufik Iheddaden Mostefaoui de l’Université de Rennes en France, et de l’Université de Géorgie aux Etats-Unis, avec qui j’ai entretenu une conversation électronique abondante et passionnante durant plusieurs mois, sur le thème de la linguistique et du symbolisme amazighes de Kabylie, Algérie. J’ai partagé avec lui l’un des premiers exemplaires de la première édition de cet essai. Il a tout de suite exprimé son enthousiasme et a offert un nombre de commentaires sur le texte original, ce qui m’a conduite à la décision d’intégrer certains d’entre eux dans cette édition révisée. Son expertise professionnelle en tant qu’astrophysicien et sa connaissance symbolique de la sagesse traditionnelle et du rituel kabyles, en tant qu’érudit amazigh, a donné à sa précieuse contribution une double valeur. J’ai incorporé certains de ses points de vue dans le texte, sous son nom. La note finale de cet essai est essentiellement la sienne, avec un léger travail éditorial de ma part, suivi d’une petite élaboration sur son commentaire. Professeur Mostefaoui a également fourni le dessin de la constellation d’Orion illustrant cet ouvrage.

    Le texte de cet ouvrage qui a été publié en 2000 a été considérablement révisé dans sa traduction en français que j’ai élaborée au printemps-été 2022.

    Los Angeles, 9 novembre 2000 (année amazighe 2950)

    Traduction de l’Anglais par Hélène E. Hagan, auteur de ce livre en langue anglaise, Juillet 2022 (Année Amazighe 2972)

    PROLOGUE

    UN CHAMP DE MOMIES

    La gigantesque nécropole de l’Oasis de Bahariya, un champ de momies dorées, que l’on cite comme trésor

    archéologique égyptien, serait –elle plus précisément un antique cimetière berbère (amazigh) ?

    La récente découverte de centaines de momies dans l’Oasis de Bahariya, située dans le désert occidental d’Égypte, a attiré l’attention du monde entier. Cette trouvaille hors de l’ordinaire est plus riche que tout autre précédent, contenant quatre types de momies accompagnées de poterie funéraire et d’un grand nombre d’objets divers de toute beauté. Ce qui la rend encore plus exceptionnelle que les autres découvertes archéologiques en Égypte est le fait que ce site est demeuré intact pendant des siècles, enfoui dans le sable du désert : les sépultures ont ainsi échappé au genre de pillage et de vol qui ont affecté les tombes du Delta, et de la vallée du Nil avant qu’elles ne deviennent des objets d’attention scientifique et d’intérêt international.

    Un dimanche du mois d’Août 2000, un symposium a eu lieu au Musée d’Histoire Naturelle de Los Angeles, sous l’égide du Centre de Recherche Américain en Égypte, Branche de la Californie du Sud. Le Symposium ouvrit avec deux archéologues en vogue et de réputation mondiale : Dr. Zahi Hawass, Directeur des sites de Saqqarah et de Giza, Membre du Conseil Suprême Égyptien des Antiquités, nouvellement promu au poste de Sous-secrétaire d’État pour Giza et Saqqarah. Dr. Hawass a dirigé les fouilles de Bahariya qui ont mis au jour des centaines de tombes et de nombreuses splendides momies remarquablement préservées. La présentation de cet égyptologue était accompagnée d’une très belle photographie professionnelle¹. Le second invité était Dr. Jean Yves Empereur, également promu dans les media pour son archéologie de sauvetage de la baie d’Alexandrie. Dr. Empereur est Directeur de Recherche du Centre d’Études d’Alexandrie, ainsi que Directeur de Recherche pour le Centre National de Recherche Scientifique de France. Le contexte historique de ces deux présentations a été présenté par Dr. Allison Futrell, Professeur d’Histoire à l’Université d’Arizona ; elle vient de compléter un livre qui dit-elle sortira prochainement, intitulé « Reines Barbares ».

    Aucun de ces trois conférenciers, experts en Égyptologie, n’eut l’idée d’établir l’Égypte dans son contexte de colonie gréco-romaine en Afrique. Pas un seul mot de ce contexte fut prononcé durant la présentation matinale du Dr. Futrell sur l’histoire de Cléopâtre en tant que ‘reine barbare’, ignorant le fait qu’Alexandre le Grand est arrivé en Égypte en conquérant et colon, et qu’il a implanté sur le continent africain la lignée de souverains grecs des Ptolémées dont Cléopâtre a été éventuellement la dernière descendante (Cléopâtre VII). Le physique de cette reine était tout à fait grec, ce qui me parut évident dans la série de portraits ornant les pièces de monnaie de l’époque qui nous fut présentée. En dépit de cela, l’historienne américaine présenta le règne et la politique de Cléopâtre comme étant strictement égyptiens, et la reine, issue de la dynastie de Ptolémées grecs, une femme ‘barbare’ qui s’identifiait à la déesse Isis. Cette présentation stupéfiante omit totalement d’indiquer que Cléopâtre, ses ancêtres royaux, et la cité d’Alexandrie fondée par Alexandre Le Grand en avril 331 avant J.-C., appartenaient à une Égypte conquise et colonisée. Cléopâtre elle-même, ainsi que les Grecs colonisateurs de cette époque, devait vraisemblablement s’estimer être d’une ethnicité toute autre que celle d’une population indigène égyptienne de ‘barbares’, (car pour eux, ‘barbaroi’ signifiait ‘non-grecs’). Cette ethnicité grecque était en particulier étrangère à un peuple de Libyens à l’Ouest, et de Nubiens au Sud. Les Grecs et leur culture dominèrent à un tel point durant ces dynasties tardives que l’histoire indique l’absence totale de sujets Égyptiens dans la littérature hellénistique alexandrienne de cette ère. Certaines rares références poétiques à ces Égyptiens autochtones les traitent de ‘malfaiteurs’ (« Culture et Pouvoir en Égypte Ptolémaïque », Erskine, Andrew, 1995 42 (1) 38-48). Cependant, ce professeur américain n’eut aucune hésitation à décrire Cléopâtre comme étant ‘barbare’ : le livre qui selon elle paraitra prochainement aurait donc le potentiel d’introduire de nouvelles distorsions historiques dans un domaine académique ayant un sérieux besoin de précision et d’éclaircissement.

    Lorsque Dr. Hawass prit la parole, il parla tout d’abord de son acheminement sur l’oasis de Bahariya à quelques 200 kilomètres à l’ouest d’Alexandrie, et de sa visite à Siwa, l’Oasis amazighe située au sud de Bahariya. Il ne fit aucune mention de l’ethnicité des habitants de la région, de nos jours ou de l’époque à laquelle ces momies appartenaient (200 avant J.-C. à 100 après J.-C.). Quand il parla du petit temple local dédié à Alexandre le Grand qui se trouve dans les environs de Bahariya, il dit simplement qu’Alexandre voyagea brièvement à partir de la cité jusqu’à la région des oasis, sans indiquer pourquoi il avait entrepris ce voyage et quelle était sa destination finale. Les faits historiques sont pourtant très clairs : Alexandre Le Grand traversa la région de Bahariya sur son chemin vers l’Oasis de Siwa, où se trouvaient l’Oracle et les Prêtres d’Amon. Il voulait obtenir la confirmation de sa souveraineté par les ‘Issiwan’, gardiens spirituels de la couronne, selon la tradition religieuse égyptienne. Les Grecs surnommaient les habitants de cette oasis « Ammonoi » et leur dieu principal Amon/Amun était en quelque sorte l’équivalent de Zeus en mythologie grecque et plus tard de Jupiter dans le panthéon romain. L’Oracle d’Amon de Siwa était sous la protection de sa prêtrise. Les prêtres d’Amon octroyaient leur approbation et leur sceau à chaque nouveau souverain d’Égypte.

    Non seulement Dr Hawass évita de fournir de telles précisions, mais il parla de sa visite à Siwa sans indiquer la raison pour laquelle cette oasis l’intéressait. Or, les habitants de Siwa étaient à cette époque et sont toujours aujourd’hui amazighes, un groupe de parler berbère. D’ailleurs, la région entière de ce désert égyptien est connue des égyptologues pour être un territoire libyco-berbère, comme les remarques de Jean Yves Empereur le soulignèrent dans notre conversation privée plus tard cet après-midi-là. Cette omission me frappa d’autant plus que j’avais lu le rapport d’un ami amazigh d’Afrique du Nord qui avait récemment visité l’Oasis de Siwa. Il avait remarqué que l’identité non-égyptienne de cette communauté est toujours très évidente et que les habitants de Siwa ont toujours eu le sentiment d’être différents, même quand ils ignoraient encore qu’ils étaient apparentés aux Imazighen plus à l’Ouest en Afrique du Nord.

    Le champ de momies fouillé par Dr. Hawass est situé près des ruines d’un fort datant de l’époque coloniale romaine

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