L’archéologie : de la passion à la science
es ingénieurs, des architectes, des philologues, des naturalistes : des savants de tous bords participent à l’Expédition d’Égypte de 1798… mais parmi eux, pas un archéologue. Pourtant, les travaux menés par la Commission des arts et des sciences, créée pour l’occasion, sont fondateurs dans l’histoire de la discipline : ils marquent le début de sa modernisation, qui va mûrir tout au long siècle. Les publications des découvertes, via le , et surtout le monumental recueil scientifique qui paraît à la suite de la campagne napoléonienne, , témoignent d’un esprit nouveau, bien loin de celui, contemplatif, des cabinets de curiosités et des notes de voyage des explorateurs du siècle précédent. On y décrit les contextes des fouilles, on produit des cartographies et des planches d’illustrations, avec un degré de précision tel qu’elles restent aujourd’hui une source majeure pour les archéologues. « », considère Vanessa Desclaux, égyptologue et conservatrice à la BNF.
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