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Le Musée international d’horlogerie de La Chaux-de-Fonds
Le Musée international d’horlogerie de La Chaux-de-Fonds
Le Musée international d’horlogerie de La Chaux-de-Fonds
Livre électronique98 pages45 minutes

Le Musée international d’horlogerie de La Chaux-de-Fonds

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À propos de ce livre électronique

C’était en 1974. Le monde horloger scrutait son avenir dans un cristal de quartz, La Chaux-de-Fonds inaugurait le lieu qui allait exposer son histoire : le Musée international d’horlogerie (MIH). L’ouverture de ce bâtiment, signé des architectes Pierre Zoelly et Georges-Jacques Haefeli, fut immédiatement saluée comme un événement. Indéniablement, ce bel exemple d’architecture brutaliste presqu’entièrement enterré, est aussi discret que les collections qu’il abrite sont riches. Le champ chronologique et typologique couvert par les pièces exposées, le souci des fondateurs de mettre ce patrimoine considérable à la portée d’un large public, permirent à l’institution de se hisser au rang des premiers musées du monde dans le domaine de la mesure du temps. En outre, le MIH va au-delà de sa seule fonction muséale en la doublant d’un Centre de restauration en horlogerie ancienne et d’une mission de recherche universitaire avec le Centre d’études L’Homme et le Temps.
LangueFrançais
Date de sortie10 avr. 2024
ISBN9783037978849
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    Le Musée international d’horlogerie de La Chaux-de-Fonds - Nadja Maillard

    Nadja Maillard

    Le Musée international d’horlogerie de La Chaux-de-Fonds

    Canton de Neuchâtel

    L'esprit horloger

    Le site

    Un musée sur mesure

    Une vitrine pour l’industrie

    Le concours

    Les architectes

    Pierre Zoelly (1923-2003)

    Georges-Jacques Haefeli (1934-2010)

    Enfouissement dans un jardin anglais

    Aspects constructifs, expression et matériaux

    De béton et de pierre

    L’espace d’une visite

    De références en influences

    La muséographie

    Revue de presse, un florilège

    Un pari sur l’avenir

    Annexes

    L'esprit horloger

    Il y a 50 ans, selon L’Impartial du 18 octobre 1974, nous consacrions le «temple de l'horlogerie». Une crypte sacrée, séparée du reste du monde – pour reprendre l'étymologie du mot templum, rendant hommage à la beauté des pièces horlogères et des espaces imaginés par les architectes Pierre Zoelly et Georges-Jacques Haefeli. Un univers hors du temps pour mieux saisir et admirer ces précieux mouvements.

    Le récit de Nadja Maillard nous emmène ainsi sur les traces de cette réalisation architecturale qui a collectionné les prix, dont celui de Musée européen de l'année. Un musée au fait des questions de son temps, quant à la nécessaire «conservation du patrimoine» ou perpétuation de la «conscience historique» – qui devient parfois même héroïque.

    Enfin, un musée exemplaire quant à ses liens entre patrons horlogers et Autorités. Trois mois avant le premier choc pétrolier, fort d'un substantiel mécénat, ces dernières s'engagent avec conviction dans la réalisation d'une construction digne des dieux de la cité.

    Gageons que le chemin tracé par nos prédécesseurs, fort de cet esprit solidaire, créatif et novateur, se poursuive encore longtemps. De la sorte, notre Musée international d'horlogerie et notre belle Métropole rayonneront de concert.

    Théo Bregnard,

    Conseiller communal en charge de la culture, La Chaux-de-Fonds

    FIG. 1 Julien Calame dit du Torrent (1828-1892), La Chaux-de-Fonds en 1886, vue prise des Crêtets, huile sur toile. À droite, le parc de la maison Sandoz, futur Musée d’histoire, est aussi arborisé qu’il est bien délimité par ses murs. Aujourd’hui Parc des musées, il demeure un point de repère important dans le paysage urbain.

    Le site

    Le 13 avril 1830, le Conseil d’État sanctionne le Règlement […] pour les rues de la Promenade et du Repos présenté par Henri-Louis Jacot, qui prévoit la création et le lotissement de deux rues formant une équerre au midi du village. Ce règlement est accompagné d’un plan topographique levé la même année, qui va servir d’une part à dresser un Plan géologique de La Chaux-de-Fonds (1833) et qui est, d’autre part, pris en compte dans le Plan général des alignements du village de La Chaux-de-Fonds, véritable gabarit de l’armature urbaine à venir. Voilà donc qu’un même document planimétrique vient orchestrer des échelles temporelles différentes, celle de la formation de la terre avec celle de l’histoire de la ville et de ses constructions, met en tension la longue durée du temps géologique et l’instant du temps humain.

    Le terrain du futur Musée international d’horlogerie (MIH dans la suite du texte) est situé à l’ubac de la cuvette au fond de laquelle la ville s’est construite. Les gravures de la première moitié du 19e siècle montrent une campagne agreste, mais son développement futur est déjà prévu dans le Plan général des alignements de 1841, avec ses quatre rues parallèles est-ouest. Le grand pâturage avoisinant s’appelle alors le pré du Jet-d’Eau. En 1857, l'arrivée du chemin de fer dans la topographie chaux-de-fonnière précipite l'expansion de la ville et oriente de façon décisive son développement ultérieur. Considérée comme un emblème du progrès, la gare représente, tant du point de vue urbanistique que symbolique, une nouvelle porte de la ville dont elle déplace le centre de gravité. Dans le secteur méridional, les terrains sont alors progressivement lotis, de nouvelles rues se dessinent et se densifient d’abord au nord puis au sud des voies (FIG. 1)

    Un musée sur mesure

    S’il est un endroit emblématique de la sensibilité des horlogers vis-à-vis de leur propre histoire, c’est le musée, comme

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