ans la grande banlieue sud-ouest de Paris, Saint-Quentin-en-Yvelines est érigée en ville nouvelle dans les années 70 et s’adjoint alors un écomusée associatif afin de valoriser le territoire et de mettre en perspective les mutations en cours. Rapidement, l’institution explique Frédéric Debussche, directeur du musée de la ville de Saint-Quentin-en-Yvelines (MumEd). Aujourd’hui, avec près de 3200 pièces, le MumEd possède l’une des premières collections françaises spécialisées dans les « années pop », de 1956 à 1968 plus précisément, et a pour ambition de se muer en un acteur de référence concernant le design courant de cette période. Deux fois par an, des expositions temporaires thématiques sont organisées, permettant de mettre en scène et de dévoiler le fonds. Si le Space Age, qui s’est développé dans les années 60, désigne la conquête de l’espace dans sa globalité, le sujet est ici exploré sous les différentes facettes d’un phénomène qui a fini par engendrer un style propre. De la forme ronde avec la radio (1968), d’Étienne Fermigier, au gonflable avec le mobilier « Aerospace » (1968), de Quasar Khanh, en passant par le poétique avec la lampe de chevet de Vico Magistretti (Artemide, 1965-67), ou encore l’expérimental avec le téléviseur de Ryuzo Fujita (JVC, 1969-70), qui reproduit un casque de cosmonaute. L’accrochage met en évidence le souffle intense et prolifique d’une époque qui s’est passionnée pour les premiers pas de l’homme sur la Lune. Pour l’occasion, le musée s’est également associé à un partenaire de longue date, XXO (Xtra Xtra Original), entreprise spécialisée dans la location de mobilier design vintage et contemporain et créée par Xavier Gellier et Franck Mouchel, brocanteurs acharnés depuis plus de vingt ans. Dans la dernière partie, on peut notamment admirer l’un de leurs prêts, une impressionnante suspension (Luber, 1975), signée Verner Panton.
Le design à la conquête de l’espace
May 12, 2023
1 minute
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