Les premiers pas de l’humain hors d’Afrique
Cimetière des éléphants”, “no man’s land”, “cul-de-sac”… L’Arabie, ou péninsule Arabique, dominée par une vaste mer de sable, paraît bien peu accueillante. Comment les tout premiers humains auraient-ils pu survivre dans cet enfer ? De fait, l’archéologie préhistorique a longtemps négligé l’Arabie, simple escale dans les grandes migrations humaines, sas emprunté à la va-vite. Juste après leur sortie d’Afrique, les populations l’auraient peut-être enjambée via le Levant, pour atteindre l’Eurasie plus clémente. À moins qu’elles aient sillonné “l’autoroute du sud” sans s’arrêter, longeant les côtes depuis l’Afrique du Sud-Est, passant par la mer Rouge, l’actuel Yémen et le golfe Persique, puis l’Asie. Mais quelle que soit la route empruntée, la presqu’île arabe, trop farouche, n’aurait, elle, jamais été peuplée.
“Elle a toujours été tenue à l’écart de la scène principale de l’évolution humaine, acquiesce Eleanor Scerri, archéologue à l’Institut Max-Planck pour la science de l’histoire humaine.
On la considérait comme un désert stérile où les humains n’auraient pas pu vivre avant la domestication des animaux et des cultures.”
UNE GIGANTESQUE OASIS
Oui mais voilà
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