Explorez plus de 1,5 million de livres audio et livres électroniques gratuitement pendant  jours.

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

Cynthia, en quête d'amour
Cynthia, en quête d'amour
Cynthia, en quête d'amour
Livre électronique181 pages2 heures

Cynthia, en quête d'amour

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Cynthia Melton n'a jamais oublié le jour où le commandant Michael Fielding l'a accusée de la mort de son ami David. Les mois ont passé, le héros de guerre dévoré d'ambition commence à se distinguer sur la scène politique. Il a plein de projets pour les pauvres et les quartiers dévastés par les bombardements. Pour Cynthia, c'est l'occasion de prendre sa revanche. Il la considère comme une mondaine futile, elle va lui damer le pion sur son propre terrain. Lorsqu'il sera fou amoureux d'elle, sa revanche sera complète. Ce plan frisait la perfection avant que le cœur de Cynthia ne s'égare dans les méandres de l'amour.
LangueFrançais
ÉditeurSAGA Egmont
Date de sortie1 mars 2023
ISBN9788728393833
Cynthia, en quête d'amour

Auteurs associés

Lié à Cynthia, en quête d'amour

Livres électroniques liés

Romance historique pour vous

Voir plus

Catégories liées

Avis sur Cynthia, en quête d'amour

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Cynthia, en quête d'amour - Barbara Cartland

    Barbara Cartland

    Cynthia, en quête d'amour

    Traduit de l’anglais

    par Marie-Noëlle Tranchart

    SAGA Egmont

    Cynthia, en quête d'amour

    Traduit par Marie-Noëlle Tranchart

    Titre Original Where is love?

    Langue Originale : Anglais

    © Barbara Cartland, 1947, 2022, Saga Egmont

    Pour la traduction française :

    Cynthia en quête de l’amour © Éditions J’ai lu, 2005

    Cover image : Shutterstock

    Cover layout : Grafiskstue.dk

    Copyright © 2015, 2022 Barbara Cartland et SAGA Egmont

    Tous droits réservés

    ISBN : 9788728393833

    1e édition ebook

    Format : EPUB 3.0

    Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l’accord écrit préalable de l’éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu’une condition similaire ne soit imposée à l’acheteur ultérieur.

    www.sagaegmont.com

    Saga est une filiale d’Egmont. Egmont est la plus grande entreprise médiatique du Danemark et appartient exclusivement à la Fondation Egmont, qui fait un don annuel de près de 13,4 millions d’euros aux enfants en difficulté.

    1

    1946

    Ce fut presque à reculons que Michael Fielding gravit le large perron de marbre. Arrivé en haut, il se retourna et contempla la tranquille avenue où plusieurs grosses voitures étaient stationnées. Un léger soupir lui échappa. S’il s’était écouté, il aurait fait demi-tour.

    « Je voudrais bien que ce soit fini », se dit-il avant de se décider à sonner.

    Un sourire ironique lui vint aux lèvres. Cela lui ressemblait si peu d’hésiter avant d’entreprendre une action quelconque ! Lui qui avait souvent fait face à la mort sans ressentir la moindre appréhension, voilà qu’il redoutait d’effectuer une démarche pourtant relativement simple. Mais combien déplaisante !

    Un majordome aux cheveux blancs ouvrit la porte.

    — Monsieur ?

    — Puis-je voir Mlle Cynthia Melton, s’il vous plaît ?

    — Qui dois-je annoncer, je vous prie ? Mlle Melton vous attend-elle ?

    — Oui, elle m’a demandé de passer cet après-midi. Commandant d’aviation Fielding.

    — Voulez-vous entrer, monsieur ? Je vais voir si Mlle Melton est là.

    Michael pénétra dans un hall impressionnant. Crédences dorées, tapisseries anciennes et tapis somptueux… Le majordome s’effaça, l’invitant à passer dans un grand salon aussi luxueux que confortable. Dès le premier coup d’œil, on voyait que l’argent ne manquait pas chez les Melton.

    Ce salon donnait sur un petit jardin ombragé. Une véritable oasis de fraîcheur au milieu du grand Londres poussiéreux et pollué. De l’autre côté, on apercevait les arbres de Green Park et les toits du palais de Buckingham.

    Michael contemplait le pavillon royal flottant dans le ciel bleu sans vraiment le voir. Soudain, il se retrouvait dans la chaleur tropicale des plaines arides indiennes. Il crut entendre la voix anxieuse de David :

    — S’il m’arrivait quelque chose, vous lui direz que je n’ai pas cessé de l’aimer ? Que j’ai pensé à elle jusqu’à mon dernier soupir ? Promettez-le-moi, Michael.

    — Je vous le promets. Mais pourquoi avez-vous de telles idées noires ?

    — Qui peut jamais savoir ? Jenkinson est mort hier. Perkins avant-hier. Demain, ce sera peut-être mon tour.

    — Ne dites pas de bêtises, David. Nous sommes tous les deux jeunes et en pleine santé. Je parie que nous rentrerons en Angleterre sans une seule égratignure.

    Hélas, le sombre pressentiment de David s’était réalisé. Et pour Michael, le moment d’accomplir sa promesse était venu.

    Il en était là de ses réflexions quand Cynthia Melton apparut. Des cheveux d’un blond soutenu, un visage à l’ovale parfait, des lèvres pleines et de grands yeux d’un bleu profond tirant sur le violet… David avait raison quand il disait qu’elle était d’une beauté à couper le souffle.

    Jamais Michael n’avait vu une femme aussi désirable. Mais il savait que cette ravissante façade ne représentait qu’un leurre.

    Elle s’approcha de lui en souriant.

    — Vous êtes le commandant d’aviation Fielding ?

    — Oui, répondit-il avec brusquerie, ignorant la main qu’elle lui tendait.

    Un éclair d’étonnement passa dans les prunelles de la jeune fille. Laissant retomber sa main, elle désigna l’un des fauteuils qui se trouvaient devant la haute cheminée en marbre.

    — Asseyez-vous, je vous en prie.

    Mais Michael resta debout.

    Cynthia avait déjà compris que cet homme lui était hostile. Sans mot dire, elle l’examina. Grand et mince, il était incroyablement séduisant avec son visage bien dessiné aux traits un peu rudes, son menton volontaire, son front haut et son regard très direct.

    Elle lui adressa un coup d’œil interrogateur.

    — Vous étiez un ami de David, n’est-ce pas ?

    — C’était ce que je vous disais dans ma lettre.

    — J’ai été désolée d’apprendre sa mort.

    — Vraiment ?

    Cynthia sursauta. Ce « vraiment » avait claqué comme un coup de feu au milieu du salon ensoleillé.

    — Je le connaissais depuis si longtemps, murmura-t-elle.

    — Et il vous a toujours aimée. Il n’a jamais cessé de vous aimer.

    Un silence s’éternisa, seulement troublé par le tictac de la pendule qui trônait sur la cheminée. La jeune fille gardait maintenant l’immobilité d’une statue.

    — Pourquoi avez-vous souhaité me voir ? demanda-t-elle enfin.

    — Parce que David me l’a demandé. Il m’avait fait promettre de venir vous trouver s’il lui arrivait quoi que ce soit. Il tenait à ce que je vous dise qu’il n’avait pas cessé de vous aimer, qu’il avait pensé à vous jusqu’à son dernier soupir.

    Cynthia s’approcha de l’une des portes-fenêtres qui donnaient sur le jardin.

    — Merci d’être venu m’apprendre tout cela, fit-elle d’un ton soudain glacial.

    — Voulez-vous que je vous dise comment il est mort ?

    — C’est inutile. Je l’ai lu dans les journaux.

    — Les journaux n’ont pas parlé du plus important. Vous savez, vous, pourquoi il voulait quitter ce monde ! lança-t-il, d’une voix qui claqua comme un coup de fouet.

    — Moi ? Je le saurais ?

    La jeune femme avait perdu un peu de sa belle assurance. Elle était sans défense devant celui qui l’accusait sans merci. Michael remarqua que ses mains tremblaient. Et cela lui fit absurdement plaisir.

    « À elle de souffrir, maintenant ! » pensa-t-il sans la moindre pitié.

    Il asséna les derniers coups :

    — David est mort au lendemain du jour où il a reçu votre lettre. Il s’est alors porté volontaire pour une mission particulièrement périlleuse, sachant qu’il n’en réchapperait probablement pas. Vous êtes responsable.

    — Non !

    Implacable, Michael insista :

    — Cette lettre dans laquelle vous lui annonciez que vous ne vouliez plus de lui l’a poussé à la mort.

    Elle lui fit face. Ses mains ne tremblaient plus et sa voix était maintenant aussi dure que celle de son accusateur.

    — Je lui ai écrit pour lui dire que je restais son amie, mais que je ne pourrais jamais l’aimer comme il le souhaitait. Il l’avait toujours su. Combien de fois ne le lui ai-je pas répété ? Mais il ne voulait pas m’entendre… Quand il était en Inde, il m’a envoyé des lettres passionnées en évoquant nos retrouvailles et notre avenir commun. J’ai estimé sage de mettre les choses au point une bonne fois pour toutes. À quoi bon le laisser vivre dans ce monde d’illusion qu’il avait créé de toutes pièces, sans vouloir tenir compte de mon opinion ? Aurais-je dû l’entretenir dans ses fantasmes ?

    — Je n’en sais rien. Tout ce que je sais, c’est que, sans votre lettre, il serait toujours là.

    Elle retourna près de la porte-fenêtre. Michael ne voyait plus que son dos. Elle paraissait très vulnérable en cet instant, mais il devinait que cette impression de fragilité n’était qu’une apparence.

    Il s’était attendu à ce que ses accusations soient accueillies par des larmes désespérées, peut-être même par une crise de nerfs. Au lieu de cela, elle semblait en colère.

    — Sachez, commandant, que je ne suis pour rien dans la disparition de David. Il savait depuis longtemps à quoi s’en tenir sur mes sentiments à son égard. Vous m’accusez injustement.

    Elle soupira.

    — Votre ami a toujours eu tendance à exagérer les choses et à les présenter sous le jour qui lui convenait le mieux, sans trop se soucier de la vérité, je regrette de devoir le dire.

    — Taisez-vous ! Je ne vous permettrai pas de dire du mal de David, maintenant qu’il n’est plus là.

    Il regarda autour de lui avec dégoût.

    — Tandis que vous vous prélassiez dans un luxe presque insolent, David vivait sous la tente. Il souffrait de la chaleur, des piqûres des insectes, d’une nourriture mal adaptée à son organisme… Mais il serait toujours vivant si vous ne lui aviez pas envoyé un pareil coup bas ! Vous êtes responsable, s’entêta-t-il.

    — Si vous croyez cela, vous n’êtes qu’un idiot.

    Michael résista à l’envie de la saisir par les épaules et de la secouer brutalement. L’atmosphère s’était brusquement chargée d’électricité. Soudain, il voyait rouge.

    « En cet instant, je pourrais la tuer ! »

    Lorsqu’il s’avança vers elle, crispant les poings avec fureur, elle ne recula même pas. Cette femme n’était qu’un bloc de glace et de certitudes. Et elle n’avait même pas peur. Soudain, Michael se sentit très las.

    — Vous n’avez pas le moindre regret ? Pas de…

    — Je vous le répète : je suis désolée qu’il soit mort. Mais je ne suis pas responsable.

    Avec effort, il sortit de sa poche une épaisse enveloppe.

    — Je vous ai apporté cela. Mais si vous n’en voulez pas, je remettrai ces documents à la mère de David.

    — Ou’y a-t-il là-dedans ?

    — Des photos de vous et quelques-unes de vos lettres.

    — La dernière aussi ?

    — Non, il l’avait emportée en mission. Elle a disparu avec lui.

    Elle secoua la tête.

    — Je n’en veux pas. Et je ne pense pas que la mère de David souhaiterait récupérer de tels souvenirs.

    Pour la première fois, sa voix s’adoucit.

    — Elle a assez souffert.

    Michael remit l’enveloppe dans sa poche.

    — Bien. J’ai respecté la promesse faite à David en venant vous transmettre son dernier message. Il ne me reste plus qu’à vous laisser.

    — Avant que vous ne partiez, permettez-moi de vous donner un petit conseil, commandant. J’ai appris par les journaux que vous aviez quitté la Royal Air Force. J’espère, maintenant que vous êtes redevenu un civil comme les autres, que vous saurez faire preuve d’un peu plus de compréhension et de tolérance dans vos jugements.

    Avec amertume, elle conclut :

    — Les choses sont plus complexes que vous le pensez. Tout n’est pas noir ou blanc dans la vie, commandant.

    — Je vous remercie infiniment de l’intérêt que vous me portez, mademoiselle, riposta-t-il avec cynisme.

    — Je ne pense pas à vous, mais à tous ceux pour lesquels vous êtes un héros presque légendaire. Ils sont nombreux, ceux qui vous ont placé sur un piédestal dont votre comportement buté risque de vous faire tomber. Ne décevez pas vos admirateurs.

    Pour la première fois, Michael parut un peu moins sûr de lui.

    — Il n’y a aucune raison pour que… commença-t-il.

    — Je refuse de discuter plus longtemps avec un homme aussi entêté, absolument convaincu d’être le seul à

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1