Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Mystères dans la Selva Amazonia
Mystères dans la Selva Amazonia
Mystères dans la Selva Amazonia
Livre électronique223 pages2 heures

Mystères dans la Selva Amazonia

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Pourquoi Yéna et ses sœurs sont-elles introuvables ?
Quel drame se joue à Maniquitos ?
Des disparitions étranges et soudaines vont entraîner Yalis, un jeune indien, dans une épopée au cœur même de l’immense et mystérieuse forêt amazonienne. Ses aventures et celles de ceux qu’il entraînera sur sa route, nous conduiront jusqu’à Maniquitos, ville imaginaire et pourtant si réelle.
L’amitié et le merveilleux au sein de la fragile et éclatante nature œuvreront pour déjouer les plans machiavéliques d’un ennemi sans états d’âme.


CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE


« Roman très riche et complet, qui fait voyager et ouvre à la réflexion » - V. Piot
« Histoire qui m’a profondément touchée, j’ai eu la larme à l’œil à la fin. Je me suis complétement évadée. » - M. Reignier
« Je me suis surpris à avoir envie de lire, on a hâte de connaître la suite. » - F. Rouffignac
« Juliette et moi avons adoré la couverture de ton livre et en lisant le résumé, Juliette a hâte de le lire et moi aussi ! » - M. Jacquot




LangueFrançais
ÉditeurPublishroom
Date de sortie9 août 2022
ISBN9782384543380
Mystères dans la Selva Amazonia

Lié à Mystères dans la Selva Amazonia

Livres électroniques liés

Action et aventure pour enfants pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Mystères dans la Selva Amazonia

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Mystères dans la Selva Amazonia - Armelle D. Rouffignac

    Lettre à mes lecteurs

    « Une société qui ne se soucie pas de ses enfants n’est pas une vraie nation. », cette citation de Nelson Mandela raisonne en moi comme un écho, un écho qui parfois donne froid dans le dos.

    Pourquoi ? Parce que ma vie professionnelle, ma vie devrais-je dire, tant ce métier est pratiquement un sacerdoce, ma vie professionnelle donc, je vous l’ai consacrée, à vous, les enfants. Enseignante depuis plus de 25 ans, j’ai vu défiler des centaines de petites têtes blondes, brunes ou rousses de la maternelle au CM2. Mais ce métier, je ne peux plus l’exercer. Face à ce douloureux constat, plus qu’une idée pour pérenniser ces valeurs, qui sont l’essence même de ma profession et réveiller vos connaissances et vos consciences, plus qu’une idée donc, une passion enfouie depuis des années qui s’est imposée violemment à moi, comme une évidence, comme un besoin impérieux, vital, salvateur : l’écriture !

    Depuis plus de 20 ans, les six premiers Chapitres du roman que vous avez entre les mains dormaient au fond d’un tiroir. Oui, cette quête a germé dans mon imaginaire en 2001 et il lui aura fallu 20 ans pour éclore, 20 ans pour m’autoriser à aller jusqu’au bout de cette aventure. Car quelle aventure que l’écriture ! Mettre des mots sur ses pensées, ses émotions, ses envies, ses colères. Réussir à dérouler le fil invisible qui conduit, guide, éprouve les héros tout en tenant les lecteurs en haleine. Quel challenge, quel défi !

    Qu’est-ce que l’écriture si ce n’est une projection de ce que nous sommes au travers de personnages qui prennent vie sous notre plume, ou plutôt clavier !

    Qu’est-ce que l’écriture si ce n’est la volonté de partager, d’ouvrir une porte sur le monde, de respirer, d’embrasser ce monde mais aussi de s’offrir aux autres, en toute simplicité, en toute humilité, cachée au fond de son nid secret et douillet.

    Que serait l’écriture sans vous, mes lecteurs, jeunes et moins jeunes, qui donnez un sens à ces mots couchés sur le papier, qui donnez vie à mes héros, à mon récit ?

    Oui j’écris mais j’écris pour vous, amis lecteurs. Pour jouer avec votre imagination, vos sensations, vos émotions, les libérer, les questionner. Alors merci, merci, un grand merci pour avoir choisi mon roman et ainsi donner vie non seulement à mes héros mais aussi à moi, à celle que je suis vraiment!

    Je n’ai qu’une hâte maintenant, c’est vous lire. Apprendre, comprendre, recevoir tout ce qui vous a animé, accroché, bousculé, capté, questionné, dépaysé. Car le livre doit être un voyage au bout de l’imaginaire, un voyage dont on ne revient pas indemne mais changé, transformé parfois chamboulé !

    « L’aventure est dans chaque souffle de vent » a dit Charles Lindbergh.

    Alors bon vent et bon voyage à tous ou comme je disais à mes élèves :

    « Open your mind !¹ »

    Armelle

    A toi, ma petite Miou, je dédie ce premier roman. Toi, qui m’as donné le goût de la lecture et l’amour des livres. Jean Cocteau a dit «Le vrai tombeau des morts, c’est le cœur des vivants » or toi, tu es et tu resteras toujours dans mon cœur et dans mes pensées.

    –Avec toute ma tendresse,

    Ta petite fille

    Ecrire un roman, c’est faire la critique de la réalité » Jean Dutour, les pensées, 1990

    « Le récit n’est plus l’écriture d’une aventure mais l’aventure d’une écriture » Jean Ricardou, Pour une théorie du nouveau roman

    La vie est un défi à relever, un bonheur à mériter,

    une aventure à tenter.

    – Mère Thérésa


    1 Ouvre ton esprit

    Chapitre 1 :

    Comme un poisson dans l’eau

    Des gouttelettes de sueur perlaient à son front large et haut. Sa silhouette gracile² se faufilait furtivement à travers les géants de verdure. Vite, il fallait faire vite.

    Déjà, on entendait au loin les grondements sourds qui annonçaient sa venue.

    Déjà, depuis quelques jours, la chaleur était suffocante, l’air lourd et humide. Cela devenait insoutenable, on n’avait qu’une seule envie : Que ça explose enfin !

    Yalis accéléra encore sa course. Mais filtrée par la brume et l’épaisseur des frondaisons³, l’ardente lumière du soleil tropical n’atteignait qu’à peine le sol de la forêt et la progression de l’enfant, même s’il connaissait les lieux sur le bout des doigts, en était gênée.

    Soudain un cri déchirant le figea. Immédiatement, Yalis stoppa sa course, se retourna et vit Nahua, son singe, empêtré dans les lianes de la luxuriante⁴ végétation tropicale. Prestement, il le dégagea, sectionnant les liens qui retenaient l’animal, avec son précieux coutelas, cadeau de son père pour son dixième anniversaire. Confiant, Nahua ne bougeait pas, laissant faire son maître et ami. Celui-ci maugréa⁵:

    –Avec le coup que tu m’as fait tout à l’heure, tu aurais mérité que je te laisse te débrouiller tout seul ! 

    Nahua était un singe tamarin, reconnaissable par sa petite taille et ses grandes moustaches blanches. Sa longue queue noire et grise, qui lui servait de balancier, lui assurait une grande aisance pour passer de branche en branche dans les arbres mais au sol, sa dextérité⁶ n’était plus la même !

    Le petit primate avait grandi auprès de Yalis après que ce dernier l’eut trouvé seul, affamé et affaibli. Avec beaucoup de patience et de douceur, le jeune garçon avait réussi à le rétablir en lui donnant les fruits et les insectes dont le chétif animal raffolait. Petit à petit, celui-ci lui avait accordé sa confiance et les deux amis étaient vite devenus inséparables.

    Nahua enfin libéré de ses entraves, ils reprirent leur course effrénée. Il n’y avait plus de temps à perdre, c’était une question de survie.

    Le visage de Yalis, aux contours habituellement si délicats, était tendu par la dureté de l’effort physique qu’il avait à fournir. Quand à Nahua, s’il continuait à suivre son ami, c’était aussi poussé par son instinct.

    Enfin, ils arrivèrent en vue du village. La maloca⁷, faite de branches et de feuilles de palmier, était située au cœur d’une clairière. Yalis s’écroula aux pieds du cacique⁸, le chef de la tribu.

    –Père ! Père ! Il faut partir… il va arriver ! s’écria-t-il en haletant.

    –Ne t’inquiète pas mon fils. Toute la tribu Mihawé est prête pour le grand voyage, lui répondit Takon d’une voix calme et posée qui rassura immédiatement l’enfant.

    Les Mihawé, c’est sa famille à lui, Yalis, fils du cacique. Une tribu où chacun se respecte, s’entraide, se conforme aux lois ancestrales garantes de leur survie. Une communauté où l’on vit en harmonie avec le fleuve et la forêt, au rythme de la nature.

    Aussi, Takon avait-il ordonné les grands préparatifs, ceux qui précédent le Grand Voyage vers la Terra Firme⁹, imposé chaque année par Tlaloc, le dieu de la pluie et du feu céleste.

    Yalis se releva, jeta un regard autour de lui et vit, qu’en effet, la maloca grouillait telle une fourmilière, où chacun s’activait en vue du départ.

    Anguun, sa mère, ainsi que d’autres femmes de la tribu, s’occupaient de rassembler les derniers légumes ramassés dans le jardin et les fruits cueillis dans la forêt. Mataé, assise près du cachoeira¹⁰, surveillait la préparation du masato, boisson traditionnelle faite à partir d’igname¹¹ et de mandioca¹² mâchés. Le breuvage, d’un beau rose vif achevait de fermenter. Il serait prêt à temps pour la cérémonie. Yéna et ses deux sœurs, quant à elles, s’attelaient à la préparation du pain. Tout d’abord, elles avaient lavé les racines de mandioca et maintenant, elles grattaient les tubercules afin d’obtenir une farine, qui serait tamisée et pressée à l’aide du tipiti¹³ afin d’en extraire le jus empoisonné. Ensuite, débarrassée de sa toxicité, cette farine serait mélangée à de l’eau, façonnée en boules puis roulée dans des feuilles de palmier. Il ne resterait ensuite plus qu’à faire cuire les boules dans les cendres du cachoeira pour obtenir du bon pain. Déjà, sur les nattes, étaient étalés les bananes plantains, les noix de coco et autres kapoks. Le repas s’annonçait fastueux !

    De leur côté, les hommes qui étaient revenus de la chasse avec leur gibier, un superbe tatou¹⁴, finissaient de ranger leurs arcs, sarbacanes et autres fléchettes. Les femmes se chargeraient plus tard de faire cuire la viande enroulée dans des feuilles de bananier et placée au cœur des cendres du cachoeira.

    Quant aux enfants, leurs rires et leurs jeux remplissaient l’atmosphère d’une joie de vivre qui reflétait l’esprit de tous. Ceux qui ne s’amusaient pas, accrochés à des lianes, à se balancer au-dessus de la rivière avant de se lâcher pour tomber dans l’eau fraîche, commençaient à se préparer pour la cérémonie. Ils écrasaient des graines d’onoto¹⁵ et se décoraient le visage et le corps avec la peinture rouge ainsi obtenue. Mélangée à de la cendre, elle deviendrait noire et ce serait d’autres motifs qui apparaîtraient, mais toujours inspirés par la faune et la flore de la jungle. Ensuite, ils orneraient leurs cheveux avec le duvet trouvé sur les oiseaux ou encore avec leurs magnifiques plumes multicolores.

    Ce soir, ce serait la fête !

    Yalis était rassuré mais en même temps déçu de ne pas avoir été là pour la préparation des festivités. Il aimait particulièrement cette ambiance et cette agitation, il ressentait alors toute l’énergie positive de son peuple.

    Mais ce matin, il était parti très tôt dans la forêt pour s’entraîner à tirer avec son arc. Chez les Mihawé, comme pour tous les indiens, savoir tirer à l’arc est indispensable si l’on veut manger de la viande. Yalis avait donc décidé de partir chasser seul ou presque, puisque Nahua le suivait partout.

    Au petit matin, alors que la vie animale est en éveil, il s’était faufilé à pas feutrés à travers la luxuriante et verdoyante jungle. Là, raisonnaient des cris, des sifflements et des hurlements provenant de la cime des arbres, où, parmi le fouillis des branches, des feuilles et des lianes, évoluaient toutes sortes de créatures plus colorées les unes que les autres.

    C’est alors que Yalis le vit. Placidement pendu, la tête en bas, solidement accroché à l’arbre par ses griffes rigides, un paresseux mâchait des feuilles. Tout absorbé à sa tâche, l’animal ne réagit pas lorsque les singes qui, autour de lui, ne cessaient de sauter d’une branche à l’autre, détalèrent soudainement en apercevant le jeune chasseur. Celui-ci saisit son arc sans faire de bruit puis, tout en retenant son souffle, tendit la corde, en ayant soin de faire reposer la plume de la flèche contre sa joue, ainsi que le lui avait appris son père, et sans hésiter, visa. Il se voyait déjà, revenant au village avec son trophée, heureux et victorieux, acclamé par tous, tels ces héros sortis des histoires racontées par Rawani, le chaman¹⁶ de la tribu, pendant les veillées autour du cachoeira.

    Mais c’est alors que l’impensable se produisit. Nahua poussa un sifflement aigu, sauta sur la branche qui était devant Yalis et cracha pour manifester son mécontentement. Surpris, ce dernier sursauta, recula d’un pas et finit par trébucher sur une racine. Voulant se rattraper, il lâcha la corde de l’arc et la flèche partit, tel un éclair, vers la cime des arbres. Affalé par terre, Yalis se remettait de ses émotions, lorsqu’un perroquet ara lui tomba sur la tête, la nuque brisée par sa flèche perdue. A la fois fier de sa prise surprise et furieux contre son singe, il se releva, tout en frottant ses fesses meurtries¹⁷. Il s’écria :

    –Non mais ça va pas ! T’es devenu fou ou quoi ? Qu’est-ce qui t’a pris ? C’était une cible trop facile et ce soir j’aurais fait la fierté de Takon, mon père, en rapportant cette grosse proie ! Et voilà, à cause de toi, mon seul gibier est ce minuscule oiseau dont les plumes seront juste bonnes à orner ma parure de fête ! Alors, je t’écoute, qu’as-tu à dire pour ta défense, stupide animal ! 

    Nahua s’était assis sur la branche et regardait tranquillement Yalis qui s’énervait tout seul. Fougueux et impulsif comme à son habitude, l’enfant en avait oublié certaines lois de la forêt : « Toute chose est vivante et a une âme. Si tu tues un animal, tu te rends redevable envers la forêt. Elle l’accepte si c’est pour nourrir ton corps mais pas ta vanité¹⁸, faute de quoi tu prends le risque que l’esprit des animaux morts te hante jusqu’à la fin de tes jours. »

    Heureusement, Nahua les connaissaient bien ces lois et il veillait à ce que Yalis les apprenne et les respecte. Ce n’était qu’à cette condition que le jeune garçon obtiendrait la reconnaissance de toute la tribu.

    Mais pour l’instant, celui-ci, insensible aux leçons de Nahua, continuait à ronchonner et ne s’apercevait pas que la brume tout autour de lui commençait à s’épaissir. Les oiseaux avaient cessé de chanter, les singes criaient, s’agitaient davantage pressentant un quelconque danger. Et soudain Boom ! Une fois encore, Yalis sursauta mais cette fois, il en comprit immédiatement la raison. La saison des pluies s’annonçait, comme à l’accoutumée, par le bruit assourdissant des premiers orages. Le moment de partir vers la Terra Firme était revenu. Le Pororoca¹⁹ ne tarderait pas à se former et à tout inonder sur son passage, y compris le village de Yalis.

    Oubliant sa fierté blessée, le jeune chasseur enjoignit son singe à le suivre car maintenant c’était la survie de la tribu qui était en jeu. Aussi, les deux amis se lancèrent-ils dans une course endiablée afin d’avertir Takon au plus vite.

    Ce que Yalis ne savait pas, puisqu’il était parti avant le réveil des autres, c’est que Rawani, le chaman, avait passé la nuit non loin du village, à chanter et à imiter le cri des oiseaux et des animaux qui peuplent la jungle. Après avoir bu la paricà qui aiguise les sens, il était entré en communion avec les esprits de la forêt et les avait interrogés. Dans la matinée, après le départ de Yalis, il était allé trouver Takon pour lui livrer leur message :

    –Cette nuit, j’ai parlé avec les esprits sacrés, le temps est venu de quitter le village. Tlaloc²⁰ a ordonné le Grand Voyage. Nous devons nous préparer. Ce soir, nous fêterons notre départ. 

    Takon, en tant que cacique de la tribu Mihawé, s’était alors adressé aux siens pour que chacun contribue aux préparatifs.

    Ainsi donc, quand Yalis arriva au village pour annoncer la nouvelle, tout le monde était déjà au courant et les préparatifs bien engagés. Et dire que pendant sa course, il avait

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1