Les anges ne meurent jamais
Par Frédéric Anduze
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEUR
Très attaché au devoir de mémoire, Frédéric Anduze porte en lui les germes de l’amour et éprouve un profond respect pour les valeurs familiales. C’est d’ailleurs cette affection qui le conduit tout naturellement à l’écriture de son premier livre, Les anges ne meurent jamais.
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Avis sur Les anges ne meurent jamais
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Aperçu du livre
Les anges ne meurent jamais - Frédéric Anduze
Frédéric Anduze
Les anges ne meurent jamais
Roman
© Le Lys Bleu Éditions – Frédéric Anduze
ISBN : 979-10-377-6633-5
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Je m’appelle Rémi Hooper, je fête aujourd’hui mes 98 printemps, je vis à Barstow, une petite ville de Californie au nord-est de Los Angeles, depuis maintenant 48 ans.
Clarisse, ma mère, habitait sur la côte dans le nord de la France, je ne me souviens plus du nom de ce petit village, je n’y suis jamais allé.
Bradley, mon père, était Américain et en 1916 il s’était engagé comme aviateur dans l’American Expeditionary Force, pour combattre en France. Il ne s’agissait que de volontaires, il avait été affecté au 95e escadron aérien basé dans une ville appelée Touquin, au sud de Paris. Je me suis toujours souvenu du nom de cette ville, car cela me fait penser à l’oiseau, le toucan.
La même année, il avait été abattu lors de la bataille de la Somme, son chasseur Nieuport s’était écrasé en pleine forêt à proximité de la maison de celle qui allait devenir sa douce.
Gravement blessé, il avait été caché par la famille de ma mère avant qu’il ne soit évacué vers l’Angleterre dans un hôpital militaire près de Londres, il avait une sale blessure à la jambe droite.
Pendant sa longue convalescence, durant laquelle il avait dû réapprendre à marcher, mes parents ne cessaient de s’écrire des lettres d’amour et faisaient des projets de vie dont je suis le symbole aujourd’hui.
Après la Première Guerre mondiale, ma mère est partie s’installer en Normandie où elle élevait des vaches laitières dans une petite ferme familiale à Angoville au Plain.
Ce n’est qu’en 1920 que mon père a pu rejoindre ma mère, il travaillait aussi à la ferme, il livrait le lait. Avec du recul, j’imagine à quel point cela ne devait pas être simple, avec ses quelques mots de français et son fort accent américain.
Cette belle histoire d’amour s’est concrétisée par mon arrivée, un beau dimanche du printemps 1924. Mon enfance a été heureuse entre pâturage et plage. Je me souviens d’ailleurs très bien de cette pluie fine quasi permanente qui contraste totalement avec ma vie d’aujourd’hui, aux portes du désert Californien.
Mais il faisait bon vivre à Angoville au Plain, c’était un tout petit village où habitaient quelques familles, mais nous nous connaissions tous, nous nous aidions tous, il y avait une vraie solidarité entre nous. D’ailleurs mis à part la nuit, les portes des maisons n’étaient jamais verrouillées.
Nous allions souvent à la plage pique-niquer ou nous baigner, mais à cette époque je n’imaginais pas un seul instant que quelques années après ce sable allait se teinter de rouge sous le nom de code « Utah-Beach ».
Nous avions une petite maison, enfin, je devrais dire une petite ferme, car nous avions une étable avec une dizaine de vaches dont ma mère était très fière. Il faut replacer les choses, à l’époque c’était un beau cheptel.
Mon père vendait notre lait et faisait la tournée avec sa camionnette, il m’amenait à l’école à Carentan, il était vraiment l’attraction locale, « l’Américain » comme ils le surnommaient.
En