Tyobazzeries: Voir le monde autrement
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À propos de ce livre électronique
Les ai pensées jusqu’au détail
Relu mes chemins de hasard
Jusqu’à la pointe de la faille
Les mots les gestes ont suivi
Sans me préoccuper de rien
C’est le bien faire qui m’a conduit
Jusqu’aux chefs-d’œuvre ce matin. »
À PROPOS DE L'AUTEUR
Sociologue humaniste, Jean-Marc “Tyo Bazz” Sauret pense qu’une bonne chanson peut mieux toucher les cœurs et changer les comportements que bon nombre de publications et de discours qu’il a pourtant développés.
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Aperçu du livre
Tyobazzeries - Jean-Marc "Tyo Bazz" Sauret
À propos de Tyo Bazz :
Un sociologue troubadour
Dans notre monde actuel, les relations humaines vont et viennent. Souvent au sein du virtuel, elles ne sont que ponctuelles. Parfois, dans le réel sous un même ciel, elles ne laissent que quelques traces superficielles.
Il en est de même pour les rencontres. Sont-elles dues au fruit du hasard ou sont-elles un signe du destin ?
Conjuguant l’optimisme, lorsqu’à deux reprises en avril et mai de l’année 2010, pour les premières fois, j’ai rencontré Jean-Marc Sauret, dit Tyo Bazz, je ne me suis pas posé la question.
Tout de suite, j’en ai eu la certitude, la bonne étoile qui veille sur moi avait tout simplement guidé mes pas.
Il a suffi d’un regard franc échangé avec Jean-Marc, l’homme, le sociologue clinicien, tout comme d’un clin d’œil malicieux et complice avec Tyo, le musicien, pour que naissent affinités et amitié.
Depuis, Jean-Marc et Tyo ne font plus qu’un pour moi, celui que j’appelle affectueusement mon « P’tit Père Tyo ».
Même si ce temps qui passe laisse parfois entre nous quelques espaces, je retrouve toujours cet enfant illégitime d’un Robert Johnson ou d’un Georges Brassens comme si je l’avais quitté la veille. Nous nous retrouvons avec une étreinte émotionnelle et une petite larme de bonheur au coin de l’œil.
Les textes de ses chansons sont le reflet de sa personnalité. Tyo est un personnage engagé, fort de ses idées et de ses convictions, avec, disons-le, un caractère bien trempé. Mais il est facile, lorsqu’on le connaît bien pour ainsi l’apprécier à sa juste valeur, de deviner sous l’ombre du chapeau, à fleur de peau, une grande sensibilité et une entière générosité.
Au gré de sa discographie, pour reprendre l’intitulé de ses sept albums tout en mixant les années de parution, je dirai que Tyo Bazz, « comme un chevalier troubadour », conjugue « l’imparfait » de Contes Blues et autres histoires vraies. Tout en dressant un « AuTyoPortrait », il porte ses « Regards » ou autres vues avec le cœur sur ce monde qui nous entoure. Comme si de rien n’était, entre plaisirs et silence, il chante également bien « Autres choses », tirant des « Portraits » en petites notes et mots courts pour ajuster quelques « Postures »… des façons d’être.
Loin d’être happé par les modes et courants musicaux actuels comme certains le font actuellement en quête de médias, Tyo Bazz, seul en scène, fort de son identité, cultive son propre univers. Il nous emporte avec sincérité au carrefour de la culture folk-blues, de la poésie et de la chanson française.
Tyo est un poète, il sculpte le verbe et polit les mots, c’est un orfèvre, comme savaient si bien le faire dans un autre domaine, les dentellières d’antan.
Je ne ferai aucun comparatif, mais plutôt un rapprochement.
Mon adolescence et ma jeunesse furent bercées par les musiques des sixties et seventies.
Aujourd’hui, à l’écoute d’un album de Tyo, de sa musique, de ses textes, je m’évade. J’ai cette impression de rêver, de me retrouver dans un autre monde, de retrouver toutes ces années où nous vivions de liberté et d’insouciance. En écoutant le répertoire de Tyo, à nouveau je retrouve les sensations et les émotions comme celles que j’avais en écoutant les vinyles de quelques légendes telles que Bob Dylan, Léonard Cohen ou encore Georges Brassens et Graeme Allwright, pour ne citer que ceux-là.
Il suffit également de laisser libre cours à son imagination pour ainsi se retrouver comme par miracle quelque part du côté de Saint-Germain-des-Prés, au milieu du siècle dernier.
À cette époque se produisaient des artistes comme Vian, Ferré, Gainsbourg, Prévert, Brel, Montand, Béart… Dans une cave ou au Café de Flore ou celui des Deux Magots, autour d’une table avec quelques amis, Tyo Bazz s’en serait donné à cœur joie pour nous faire vivre ses chansons sous les applaudissements du public.
À chaque fois que nous nous retrouvons, comme ce fut le cas en concerts, mais également comme nous le faisons en privé avec nos épouses respectives, ce sont toujours de précieux moments de vie.
J’ai cette envie de vous parler de mon P’tit Père Tyo d’une touche personnelle et émotionnelle. L’envie de vous conter quelques tranches de vie et anecdotes par le biais de nos intimes conversations, lorsque Tyo prend la pose pour que quelques images se superposent.
Toutes ses chansons sont un prétexte pour aborder un thème.
Alors remontons dans le temps, époque où le jeune Jean-Marc à l’âge de 15 ans faisait ses études. Il fallait faire comme les copains, rouler à mobylette. Qui ne l’a pas fait ou voulait le faire lorsque nous étions gamins ?
Son père lui avait dit : « Si tu travailles, tu paieras la moitié de la mobylette et moi, je paierai l’autre moitié. » Plutôt que trouver un travail rémunéré, Jean-Marc a découvert le camp d’Emmaüs et a connu l’abbé Pierre. Il a dit à son père : « Tant pis pour la mobylette, moi, je veux m’investir avec ces gens-là car ils en valent le coup. » Durant un mois, il sonnait à toutes les portes pour faire la collecte, demandant aux gens quelque chose à donner pour les chiffonniers d’Emmaüs. Un jour, sonnant à une porte, il rencontre une dame magrébine avec un bébé dans ses bras qui lui dit : « Désolée, mon mari et moi arrivons tout juste de Tunisie et nous n’avons absolument rien. » Chez ce couple, il n’y avait que des cageots vides recouverts de tissus pour cacher la misère, rien de plus. Jean-Marc est allé voir le chef de collecte pour lui expliquer ce qu’il venait de vivre.
Dans l’entrepôt, ils ont chargé le camion, gazinière, frigo, une table, des chaises et un lit et ont tout donné à ce couple magrébin.
Jean-Marc ne s’est pas arrêté là. Il a demandé à cet homme ce qu’il faisait. Ce dernier lui a dit qu’il était cuisinier en Tunisie.
Jean-Marc s’est alors empressé d’aller s’entretenir avec le directeur de son école pour lui dire, en exagérant tout de même, qu’il connaissait un bon cuisinier à la recherche