Héros Fusion - Major Pistolero

Par Danny Rotondo

Dans un univers menacé par des créatures dangereuses, une magie maléfique et un capitaine sans pitié, des enfants ordinaires deviennent malgré eux de puissants super-héros... et le destin du monde repose entre leurs mains!

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Quand Anthony Lamarchette est projeté dans son jeu vidéo favori après un grave accident, il est loin de se douter qu’il se ferait former par un pirate de l’espace pour devenir le Major Pistolero…

Désormais détenteur de grands pouvoirs, on lui confie aussitôt une périlleuse mission: retourner dans son propre monde afin d’arrêter le terrible Frelon Mékanik, qui s’est échappé du jeu et qui compte bien prendre le contrôle de la ville en transformant ses habitants en horribles monstres!

• Langue: Français
• Éditeur: Éditions Scarab
• Date de sortie: 1 avr. 2022
• ISBN: 9782897657734

Danny Rotondo

L’intérêt de Danny Rotondo pour le monde littéraire débute dès son très jeune âge. À seize ans, il écrivait déjà les bases de ce roman que vous tenez entre vos mains. Détenteur d’un DEC en lettres et d’une imagination débordante, il a travaillé comme animateur-intervenant durant 15 merveilleuses années qui l’obligèrent à écrire des thématiques et des histoires toute aussi folles les unes que les autres. Homme très généreux, il espère transmettre aux jeunes et aux moins jeunes l’étincelle de l’imagination, mais aussi la force de croire en eux.

Aperçu du livre

1

DRIING !

La cloche annonçant la fin de l’année scolaire vient de sonner.

Tous les élèves de la polyvalente se ruent dans les corridors. Un brouhaha d’excitation se fait entendre aux quatre coins de l’école. Les portes des classes battent la mesure de la musique des enfants qui rient et qui chantent les vacances.

Parmi eux, Anthony Lamarchette ne veut pas perdre aucune minute de l’été. Il passe de la marche au pas de course, zigzaguant entre les élèves pour se diriger vers son casier. Il est fébrile. Ses premières heures de vacances doivent être parfaites.

Avec ses camarades, ils se donnent toujours rendez-vous à leur casier afin de planifier leur soirée ou la fin de semaine. Cette fois-ci, leur discussion concerne la rencontre qui aura lieu après le souper, au Spéciam : l’arcade de la ville d’Arnac-Lafée.

Cette arcade est un endroit où l’on accueille tous ceux et celles qui aiment les aventures virtuelles sur des consoles aussi grandes qu’eux. La plupart de ces jeunes fréquentent la même école secondaire qu’Anthony : la polyvalente Dentdelait.

— Alors, on se retrouve au Spéciam ? interroge William Laplastine qui longe le corridor pour rejoindre son ami à leur casier.

— Parfait ! répond Anthony. Je vais chercher Chloé avant de vous rattraper. Tu sais où sont Mathis et Romure ?

Son copain hausse les épaules en signe d’ignorance.

— On les attend ou pas ? demande Anthony, pas très patient. J’imagine qu’ils vont nous rejoindre plus tard.

William demeure silencieux. Son attention est rivée sur le passage d’Alissone Lacrépie, la chipie de la polyvalente.

Dans le corridor bondé, les élèves s’écartent de sa route. Ceux qui croisent ses yeux couinent comme des souris. Alissone terrorise jusqu’aux professeurs et la rumeur court que ses jointures sont aussi dures que du fer ! Anthony préfère l’éviter, quitte à faire de longs détours lorsqu’il la rencontre sur le chemin de l’école. Il déteste la violence gratuite avec laquelle cette fille semble s’amuser aux dépens des autres.

Sentant qu’on l’observe, Alissone pivote alors subitement vers William pour l’insulter :

— Tu regardes quoi, le morveux ?

Du haut de ses treize ans, Alissone est la plus grande du deuxième secondaire. La chipie arrive toujours à ses fins avec des menaces ou des provocations physiques.

William l’affronte avec ses yeux. La plupart des élèves se prosternent devant Alissone, mais pas lui.

— Pourquoi je ne pourrais pas te regarder, grosse tête ? lui lance-t-il en l’insultant à son tour.

Alissone, enragée, les doigts écartés, ses ongles prêts à égratigner comme des serres acérées, se rue sur William. Toutefois, Anthony anticipe sa réaction. En l’espace d’une seconde, il se place en face de l’ennemie afin de protéger son ami.

William lève les poings, paré à toute éventualité, sachant très bien qu’il vaut mieux ne pas sous-estimer cette fille.

Comme dans un film interrompu avec le bouton pause, tous les étudiants qui se trouvent aux alentours se figent, retenant leur respiration.

Le directeur apparaît soudain dans la mêlée, empêchant ainsi la chipie d’attaquer.

— Que se passe-t-il, ici ? Vous faites encore du grabuge, mademoiselle Alissone ?

L’accusée s’avance pour se placer devant le responsable de l’école, croisant les bras et retroussant son nez vers le plafond.

— Pour une fois, je n’ai rien fait, monsieur le directeur, mentit-elle en prenant son air de fanfaronne. Ce sont eux qui m’ont verbalement agressée les premiers !

— Peu importe, tranche le directeur. Dispersez-vous, maintenant ! Je ne veux aucune intimidation – ni violence – entre ces murs. Et vous, mademoiselle Alissone, j’ai deux mots à vous dire. Je vous attends dans mon bureau dans cinq minutes.

Le directeur tourne les talons, disparaissant au bout du couloir.

Alissone se retourne aussitôt vers les provocateurs de sa colère.

— Que je ne vous voie pas au Spéciam ce soir ou vous le paierez cher, siffle-t-elle entre ses dents.

Avant de s’éloigner pour se diriger vers le cabinet de la direction, Alissone fait volte-face pour s’adresser à William. La haine clignote dans ses yeux de serpent.

— Toi… Tu vas me le payer encore plus que les autres !

Anthony, qui assiste à la scène, est hors de lui. Il a juste le goût de lui régler son compte, cette fois-ci. Il en a assez de cette chipie, de baisser la tête quand il la croise ou de la voir terroriser les élèves. Lui, qui pourtant n’aime pas la violence, ressent un regain de confiance. On ne menace pas ses amis. Il marmonne pour lui-même :

— C’est ce qu’on verra…

2

— Et tu es certain qu’il n’arrivera rien ?

Chloé Labouchère s’inquiète pour ses camarades après avoir appris la nouvelle de l’affrontement. Elle connait très bien Alissone, elle sait ce dont elle est capable. Elle en a l’expérience. Depuis quelques jours, l’amie d’Anthony est le souffre-douleur de la chipie. Alissone rit d’elle parce que son père est propriétaire d’un poulailler et affirme qu’elle sent le fumier.

Toute menue, avec de grands cils et des yeux qui se remplissent de larmes quand elle lit un passage émouvant dans un roman, Chloé se transforme en ours féroce lorsqu’on menace ses compagnons.

— T’en fais pas, intervient Anthony qui veut la rassurer.

Elle prend une bonne inspiration pour se calmer.

— Que je ne la prenne pas à vous