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Autodérision mon amour: Roman
Autodérision mon amour: Roman
Autodérision mon amour: Roman
Livre électronique181 pages2 heures

Autodérision mon amour: Roman

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À propos de ce livre électronique

Petits moments de vie observés et décortiqués à la façon de Chrystel Vives. Oser écrire ce que tout le monde pense tout bas. Rire des réactions des autres, mais surtout des siennes, ajouter à quelques traits de l’hyperbole, voire un peu de coquinerie… Autodérision mon amour nous invite à nous égayer de ces petites scènes quotidiennes qui se déroulent au travail, en famille, à la salle de sport, etc.


À PROPOS DE L'AUTEURE


Sur fond d’humour, Chrystel Vives aime transcrire, avec un peu d’exagération, ce qu’elle observe dans son environnement. Ses caricatures n’ont qu’un seul but : partager ses histoires et sa bonne humeur avec les lecteurs.




LangueFrançais
Date de sortie13 oct. 2021
ISBN9791037738295
Autodérision mon amour: Roman

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    Aperçu du livre

    Autodérision mon amour - Chrystel Vives

    Prologue

    D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé écrire.

    J’ai toujours des tas de phrases en tête. Des mots, partout des mots.

    J’observe beaucoup, j’analyse à ma façon, je me fais des films, je psychote, je ne m’ennuie jamais.

    J’éprouve le besoin de partager tout ça, pour rire à plusieurs, rire de tout, rire de moi. Ce besoin d’écriture et de partage ne me quitte jamais.

    J’écris comme je pense, j’écris comme je parle.

    Toujours avec mon humour particulier, avec ma dérision et surtout mon autodérision parce que rien n’est mieux que d’aborder les choses sous un angle rigolo.

    J’ai 46 ans, mais mon regard sur la vie est resté coincé dans ma crise d’adolescence. Je râle gentiment, je peste, je suis une peste parfois même. Je me comporte souvent comme une gamine et j’adore ce décalage.

    Ne surtout pas se prendre au sérieux, enfin pas trop, ne jamais se moquer… Enfin pas trop ! Quoi qu’il en soit, jamais je ne suis méchante vraiment.

    Tu ne vas pas lire des articles « feel good », je n’écris pas pour que vos vies soient plus belles, mais, si en lisant un sourire se dessine sur tes lèvres, pense que tu auras fait mon bonheur à moi.

    Finalement, sans être égoïste, ce livre est mon « feel good » à moi, et j’espère que ça débordera un peu sur toi.

    Je ne cesserai jamais d’écrire, d’observer, ce n’est pas à mon âge que l’on change et puis je n’en ai pas envie en plus !

    Jamais je ne pourrai m’empêcher de vous observer… Alors… À très bientôt… Et un jour peut-être dans un de mes articles !

    Bonne lecture.

    Vie de…

    Y a pas d’âge !

    J’ai un défaut… enfin non pardon, je ne vais pas appeler ça un défaut (ah, j’te sens déçu là !) je vais appeler ça, une particularité. Ça fait plus chic et moins tare, bien que je ne sois pas sûre que ceux qui me fréquentent au jour le jour puissent dire ça !

    Je n’arrive pas à faire la gueule longtemps.

    Alors oui ! Je sais ce que tu vas dire avant même que tu aies le temps d’ouvrir la bouche, et en même temps, tu peux l’ouvrir en me lisant, je ne t’entendrai pas !

    Si faire la gueule est bien une tare, ne pas la faire longtemps serait plutôt une qualité. Je te remercie au passage de me reconnaitre une qualité d’ailleurs !

    Sauf que des fois, bouder un p’tit coup, c’est utile !

    Ça sert à dire « pfff ! aujourd’hui, je ne suis pas d’humeur » ou « mouais moi, j’avais pas envie d’venir quoi », tout en étant subtil, sans avoir à dire ouvertement « mais qu’est-ce qu’on se fait chier ici ! »

    Puis si tu vas par là, quand tu sembles songeuse, ou boudeuse, on vient et on cherche à savoir pourquoi t’es comme ça… Enfin, à condition que ce soit rare hein ! Parce que si toute l’année tu fais la gueule, et j’en connais, tu peux continuer, on ne viendra jamais te poser de questions ! À la rigueur, on s’interroge quand tu souris quoi « hé ! ça va ? T’es sure ? Putain, je ne savais même pas que t’avais des dents mec ! C’est trop bizarre de les voir avec cette espèce de rictus sur ta figure… Quoi ? Ah, tu souris là ? OK, OK ! je comprends, je compatis même, mec… Désolée… »

    Eh bien moi, je crois toujours que je vais y arriver ! Je me dis « punaise, j’ai pas envie d’y aller ! Je vais pas décrocher un mot, un sourire, ils vont comprendre quoi… » et j’te promets que j’y crois…

    Sauf que ça ne dure tellement pas longtemps que personne ne s’en aperçoit ! Même pas moi, c’est dire !

    Regarde le repas de fin d’année avec les collègues de boulot ! On se voit tous les jours, on n’a qu’une hâte être en vacances pour se reposer et avouons-le, pour se reposer de certaine personne (comme on peut avoir envie de se reposer de moi hein !).

    Mais comme tout le monde y va, bah j’y vais !

    Et comme je n’ai pas envie, je me dis « bon OK, j’y vais, mais je parle même pas, de toute façon j’ai rien à dire, je mange, je bois un coup et j’me tire ! De toute façon, vu que je jouerai les invisibles, mon départ ne choquera personne ! Je suis venue, j’ai bu, j’me suis tiru… euh tirée ! »

    Je descends de la bagnole, visage fermé…

    Et si je jouais la nana fatiguée qui ne reste pas longtemps pour vite partir… Non, non. Je préfère marquer physiquement ma « non-envie » d’être là…

    Et bim ! Quelqu’un arrive et Paf ! smile on my face !

    Le pire, c’est que je ne contrôle pas ! Je souris ! Je rigole ! Je parle ! je fais des jeux de mots à la con et qui font rire en plus… Putain, me poussez pas au vice non plus !

    Et on se marre bien, je pars tard, personne n’a vu que j’avais pas envie d’être là, « Chrystel, elle a toujours une connerie à sortir ». Tu m’étonnes…

    Tiens, encore un exemple !

    L’autre jour, en vacances avec ma princesse charentaise (ma fille hein ! pas ma pantoufle !) dans la Loire. On décide de partir faire un tour de petit train touristique.

    Le petit train monte une vallée, on a une superbe vue sur le barrage de j’sais plus quoi, sur la ville de Villerest, etc., etc.

    C’est chouette pour les photos, je suis contente, c’est cool et tout et tout.

    Arrivée au départ du train, on apprend qu’il y a une petite animation pour amuser les gosses. C’est étrange, mais en y repensant là, j’ai cru voir passer une lueur de crainte dans les yeux de mes proches en me regardant…

    Le shérif nous accueille, et ce sera un Indien qui conduira le train, un autre Indien va tenter de l’attaquer.

    En haut du parcours nous attend une animation pour trouver qui est le voleur de l’arc magique du shérif et patati et patata !

    Ouais, OK, sympa… Le shérif n’est franchement pas de première fraîcheur, je te parle pas des Indiens, je ne sais pas qui les a maquillés, mais il a dû apprendre l’art du maquillage au cirque Zavatta, le type ! Bref, je me dis « OK, on va voir le paysage, faire des photos et c’est bon quoi ! leur animation à la noix, c’est pas pour nous ! »

    Et cette andouille de shérif nous explique son histoire avant de partir… OK, OK… Et… Il fait des jeux de mots à la con… Oh putain… Il sort un homard en plastique de son sac, ouais le shérif, il a un sac OK !

    Et qui c’est qui a trouvé le jeu de mots pourri avant tout le monde… Qui c’est qui se marre comme un bossu… Homard… Shérif… Homard Shérif… Omar Sharif !

    P’tit Loup avait « Omar Sy », mais ça ne marchait pas. Le shérif se marre avec moi, il est content, ce couillon ! Il a trouvé sa star du jour…

    C’est étrange, j’ai revu cette lueur de crainte dans le regard de mes proches…

    Et hop ! C’est parti !

    Je suis très vite devenue ingérable… J’ai ri comme les gamins, j’ai joué, j’ai dansé dans le train au son des musiques westerns, et j’ai mis l’étoile de shérif adjoint que le shérif avait donné à P’tit Loup… Qui du haut de ses 10 ans a trouvé l’animation un peu « bof ».

    J’te jure, j’ai voulu ! L’histoire était con con, les décors et maquillages, on n’en parle même pas.

    Je voulais de toutes mes forces, comme certains adultes, regarder ça avec un œil… d’adulte… Bah non !

    L’âme d’enfant, le délire, le jeu ; tout ça a fait que je ne suis pas arrivée à montrer que moi j’avais vu mieux… J’ai fait l’idiote avec mes gosses… Plus qu’eux parfois ! J’avais laissé mon âme d’adulte sur le quai de la gare !

    En fait, ce qui me dérange un peu avec cette « tare » c’est que je suis plutôt imprévisible !

    Je peux partir en vrille à tout moment ! Tu vois, là où tu te dis « allez, ce soir, je m’amuse » moi je ne peux pas ! Moi, ça part tout seul ! Je ne suis jamais sûre de rester adulte longtemps…

    Samedi, c’est le mariage de ma sœur, je serai en robe ! Moi, en robe, y a pas plus mal à l’aise que moi ! Avec des chaussures de fille, ouvertes sur mes pieds avec orteils knackis ball…

    Je me dis « c’est simple, je reste assise toute la soirée. De toute façon, sur talons je tiendrai à peine debout de la mairie à l’église ! » Je ne vais pas danser rien ! Que dalle ! Oh, je ferai pas la tronche… Enfin, peut-être un peu à certaines personnes que je n’ai pas envie de voir, pour la forme quoi… Mais je ne ferai pas dans le délire quoi…

    Et hier, dans la voiture, je me suis surprise à dire, tout en me dandinant sur mon siège, côté passager, je te rassure, « oh, la vache ! Tu vois, si samedi ils mettent cette chanson-là, obligé, je m’éclate quoi ! » et ma famille de rajouter « ah parce que, genre, y a que celle-là qui te rend dingue ! ».

    C’est là que j’ai réalisé que je suis capable de tomber les godasses et de faire la folasse en dansant…

    En fait, chez moi, très vite, la retenue tombe. Le regard des autres, je ne le vois plus.

    Très vite, je pars en live parce que je n’ai qu’une envie, m’amuser, laisser vivre la gamine de 15 ans ! Tant pis, si j’en ai 45, je m’en fous ! Tant pis si mes bourrelets feront blop si je remue trop, tant pis si on vient écrabouiller mes knackis ball en dansant avec moi.

    Je n’arrive pas à faire la gueule… ou à rester sérieuse (adulte ?).

    Je crois que pour ma famille, je suis un peu une bombe prête à exploser… Rapidement, mais personne ne sait quand… Et ça peut poser problème…

    C’est sûrement épuisant pour ceux qui me… subissent ! Déstabilisant, quand ils pensent que, comme je n’ai pas envie, ça va se voir…

    Mais je pense avoir un peu transmis de mon gène (et de ta gêne haha) à mes enfants… Et parfois… parfois… quand on est plusieurs comme moi… c’est… Épuisant… pour les autres !

    Et tu veux que je te dise, je me suis portée volontaire pour lire un texte à l’église samedi. Oui, ça c’est tout moi ! on demande un volontaire, la couillonne qui se propose et réfléchit après, c’est souvent moi, et je n’ai qu’une trouille… Me prendre pour Charles de Gaulle devant le pupitre « je vous ai compriiiis » ou encore le curé du Petit Baigneur avec Louis de Funès, dans « notre dame des courants d’air » (si t’as pas les références, va voir, tu vas rire !) ou pire… Whoopi Goldberg dans Sister act ! Oh, mon Dieu ! et Eddy Mitchell, je l’avais oublié « mes bien chers frères, mes bien chères sœurs… »

    Je te raconterai, va… ou pas !

    Avant de partir, je précise que je sais rester sérieuse quand il le faut hein !

    Je suis tout de même une mère de famille moi… ça ne dure pas longtemps, OK, mais je sais rester sage !

    Le dentiste

    Ma mémoire a ça de bon, elle sélectionne !

    OK, elle est bien cramée et ça ne va pas en s’arrangeant avec l’âge, mais quand même, elle a cette faculté de tri qui me rend bien des services !

    Ça fait longtemps que je sais, et que je n’y pense pas, sûrement parce que c’est mieux comme ça !

    J’ai rendez-vous à 14 h 30 chez le dentiste !

    Et là, bien obligée, j’y pense dès le réveil… Que vais-je me mettre ? J’adore les décolletés, moi. Mettre mes atouts en avant et le fait qu’ils tiennent encore « debout »… grâce à un bon soutif quoi !

    Bref, j’aime bien les décolletés, mais là, je me suis dit que ça pouvait paraître un peu provoc quoi ! je n’ai pas envie qu’il louche sur ma poitrine et, par distraction, me ratatine la gencive en passant ! Pas que je pense avoir une paire de lolos à faire loucher tous les dentistes de France, mais j’le connais pas, moi, ce mec !

    Car oui, là est le problème (un des problèmes !), il n’a jamais eu l’honneur et le privilège (haha !) d’avoir accès à mes dents ! Oui, oui ! c’est un privilège ! Je ne pense pas puer du bec ; en tout cas ; on ne me l’a jamais dit ! ce qui, avouons-le, est tout bénef pour le dentiste…

    Entre parenthèses, je me suis toujours demandé comment ça se passe dans ce genre de situation… Est-ce que son masque en papier diffuse des odeurs de menthe ? Il a une sorte de détecteur à haleine périmée ? Et il envoie un petit pschitt de parfum d’ambiance ? C’est une énigme pour moi, ça… Il ne peut décemment pas dire « écoutez, fermez la bouche, je vais me débrouiller ! »

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