Marie Claire - France

Rebecca Marder, étoile vibrante

ui est  ? s’interroge-t-elle. La particule qui colle au nom de Rebecca Marder depuis ses 20 ans, c’est ce fameux « de la Comédie-Française» ornant, aux génériques des films, les patronymes des membres qui font à la troupe des infidélités. L’actrice, dans la maison de Molière, a certes brillé, s’emparant des langues de Racine ou Jean-Luc Lagarce en toute intensité, épousant en virtuose les visions d’Ivo van Hove, Christophe Honoré et autres stars de la mise en scène, mais depuis toujours le cinéma la travaille: elle a quitté « le Français » il y a un an pour avoir la liberté de jouer ce qu’elle veut. Rebecca Marder sur grand écran, c’est un premier film à 5 ans, des apparitions chez Cédric Klapisch ou Arnaud Desplechin ensuite, un premier grand rôle l’an dernier chez Olivier Dahan, qui fit d’elle la jeune Simone Veil dans biopic un peu gros sabots mais surtout à gros succès – tandis que Sandrine Kiberlain, derrière la caméra pour la première fois, la choisissait pour Même émancipée de la Comédie-Française, pourtant, l’actrice de 27 ans n’est jamais bien loin du théâtre: les films de Noémie Lvovsky et François Ozon, dont elle est ces jours-ci à l’affiche, sont tous deux tirés de pièces fantasques; elle a pour parents des pros de la scène – mère critique de théâtre, père jazzman – et pour amoureux Benjamin Lavernhe, sociétaire du Français, avec de Sylvain Desclous. Mais de cette relation, elle ne dira mot. N’allez pas la croire lisse ou langue de bois pour autant, elle si prompte aux élans introspectifs, à se demander si ce qu’elle dit ou sympathique et foutraque avec ça, ce qui ne gâche rien. Le jour de notre rencontre, un soir pluvieux de début d’hiver, elle débarque en retard et ruisselante, s’excusant mille fois: bien mal lui en a pris de venir en trottinette électrique, c’est la première fois, elle n’a pas su la garer. Rencontre avec une star ascendante qui chemine vite et loin mais jamais trop dans les clous.

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