Les pouvoirs du temps: Saga mystérieuse

Par Carine Guillot

Angel a 17 ans quand sa mère disparaît, et ce n'est pas le seul événement étrange qui se produit autour d'elle...

Angel est une jeune fille ordinaire de 17 ans. Elle ne se doutait pas que dès la disparition soudaine de sa mère sa vie entière allait être bouleversée. La vie n'est pas facile à cet âge là : les amis, l’amour naissant, la jungle du lycée. Sa terminale s’annonce difficile et mouvementée ! Elle assistera à des situations étranges dont il faudra percer les mystères et se découvrira des talents cachés bien enfouis et un héritage dont elle ne soupçonnait pas l’existence. Le temps guérira t-il ses blessures ?

Quels sont donc ces talents cachés ? Ont-ils un rapport avec ce mystérieux héritage ? Découvrez le premier tome de la série Angel, et suivez le parcours d'une adolescente pas comme les autres !

EXTRAIT

Concentrée sur ma tâche, j’entendis du fond des allées, un petit grondement qui me glaça le sang ! Qu’est ce que c’était ? Puis, plus rien ! C’était peut-être mon imagination qui continuait à me jouer des tours comme tout à l’heure ! Continuant mon rangement, j’aperçus de nouveau cette petite lueur rouge dans le fond des allées ! Cela, par contre, n’était pas mon imagination, je la connaissais cette lueur ! La peur au ventre, je décidais quand même d’aller voir si c’était un livre comme ce matin, ou simplement une des lumières de la bibliothèque !
M’avançant doucement et arrivant au bout de l’allée où se trouvait la lueur, elle s’affaiblit ! C’était comme si elle sentait qu’il y avait une présence ! Ma curiosité prit un pas sur ma peur, il fallait que je sache ! Était-ce une coïncidence, si depuis ce matin tous ces événements bizarres m’arrivaient ? Il y avait forcément une explication ! Continuant à m’approcher tout doucement, une petite boîte en bois était à moitié cachée sous le tas d’énormes bouquins ! L’intérieur de la boîte laissait entrevoir la petite lueur ! Sans aucune explication apparente, je me sentais fortement attirée par elle ! Au moment de la prendre, elle devenait de plus en plus étincelante !

À PROPOS DE L'AUTEUR

Carine Guillot est née à Mulhouse mais a toujours vécu dans le sud de la France. Elle oeuvre au service de personnes âgées. Elle se passionne pour le dessin, les promenades dans la nature et la lecture. L’envie d’écrire trottait dans son esprit depuis quelque temps et elle nous propose ici son premier roman.

• Langue: Français
• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Date de sortie: 24 juil. 2018
• ISBN: 9782378772970

Aperçu du livre

I

« Tic tac, tic tac » ! Deux heures du matin, encore ! Ces nuits blanches commençaient vraiment à me peser ! Pourquoi ? Peut-être un manque, le manque maternel sûrement !

M’asseyant dans mon lit, j’écoutais les bruits habituels de la maison. Comme un robot, j’enfilais mes pantoufles puis descendis dans la cuisine pour étancher ma soif ! Passant par le salon, papa avait dû encore s’endormir sur le fauteuil ! Malheureusement, c’était devenu son deuxième lit depuis la disparition de maman, il y a environ deux mois ! Le moindre indice, la moindre piste lui redonnait un peu de courage, même si au final ça n’aboutissait qu’à un cul-de-sac ! Malgré son travail de policier municipal, et ses quelques relations dans la police, l’enquête avait été classée sans suite, manque de preuves, soi-disant ! Et pourtant quelque chose clochait bien ! Cela ne ressemblait pas du tout à maman de disparaître comme ça du jour au lendemain, sans laisser de traces ! L’enquête démontre qu’elle est partie de son plein gré et ne voit pas l’intérêt de pousser les recherches plus loin ! Elle avait disparu en laissant toutes ses affaires, son sac à main et la bouilloire sur le gaz allumé ! Ce n’était pas normal, elle était très méticuleuse dans tout ce qu’elle faisait, et ne laissait rien au hasard ! D’ailleurs, ça avait le don de mettre papa en boule ! Donc, papa avait décidé de mener sa propre enquête !

Doucement, je m’avançais vers lui, lui enlevais l’ordinateur et le couvrit avec le plaid du canapé ! Filant doucement à la cuisine, je descendis d’un trait un grand verre d’eau ! Et maintenant, si j’allais essayer de dormir ! Repassant devant papa, le parquet grinça. Il était tellement fatigué, qu’il ne bougea pas d’un iota ! Remontant dans ma chambre, j’aperçus une petite lueur rouge au travers des volets. M’approchant tout doucement, elle se déplaçait de la gauche vers la droite à la vitesse d’une étoile filante ! Me dépêchant d’ouvrir les volets, elle était partit ! Cela devait être les phares d’une voiture ! Bon, allez, essayons de dormir un peu, finit les vacances, demain, la rentrée et tout son lot de bonnes comme de mauvaises surprises ! Relevant le drap jusqu’au nez, mes yeux commençaient à papillonner. La lumière de ma lampe de chevet me laissait à peine entrevoir quelques lueurs, tellement elle était faible !

« Tic tac, tic tac », quatre heures trente ! C’est pas vrai elle n’en finira jamais cette nuit ? Après plusieurs tourne et retourne dans le lit, enfin bonne nuit !

« Dring » !

Satané réveil, en lui donnant un grand coup derrière les oreilles ! Ouvrant les yeux, non pas sans difficulté, le réveil affichait sept heures trente ! Toujours comme un robot, je pris mes habits dans mon armoire, traversais le couloir, rentrais dans la salle de bain, puis sous la douche ! Quel bonheur une bonne douche le matin pour se réveiller ! Quelques minutes devraient m’aider à me sortir de mes songes ! Un bruit sourd d’un poing qui tapait à la porte me réveilla !

— Si j’étais toi, je me dépêcherais, car dans moins d’un quart d’heure le bus arrive ! Ah, et ton petit déjeuné est prêt !

— Oui oui, j’arrive ! - encore à moitié endormie !

Puis réalisant ce que venait de dire papa, j’ouvris les yeux ! Moins d’un quart d’heure ! C’est pas vrai, je vais être encore en retard ! Je m’étais rendormie sous la douche sans même m’en rendre compte ! Me séchant et m’habillant en quatrième vitesse, je descendis en catastrophe les escaliers, et fonçais prendre mon p'tit déjeuner ! Le dévorant en trente secondes, j’attrapais mon sac et embrassais papa !

— Merci pour le p’tit déj, je suis en retard, à ce soir !

— À ce soir ma puce, bonne journée quand même !

Sortant plus vite que mon ombre, j’aperçus en bas de la rue, le bus qui était déjà arrivé ! Le sport n’étant pas ma matière favorite, je courus aussi vite que je pus ! Heureusement la rue était en descente ! Mince pourquoi je n’étais pas sportive, ça me permettrait de courir plus vite ! Faisant de grands signes au chauffeur, il avait décidé de ne pas me voir !

— Attendez, attendez ! Il vous manque quelqu’un !

Malheureusement, il n’entendait rien ! Il referma les portes et démarra !

— Attendez, je veux monter ! - en tapant contre la carrosserie ! Arrivant à la hauteur de la porte, le chauffeur était plié de rire en me regardant, il s’arrêta et ouvrit la porte !

— Alors Angel, toujours à l’heure ?

Reprenant mon souffle, je le maudissais du regard !

— Vous l’avez fait exprès, je vous hais ! - lui dis-je entre deux respirations !

— Non, je sais que tu m’aimes bien ! Et un peu d’exercice le matin ça fait du bien, non ?

— Je ne crois pas non ! - en montant !

Il démarra sur-le-champ !

— Alors prête pour une nouvelle année ?

— Ça sera comme toutes les autres, je suppose ! Dites-moi, je peux vous poser une question ?

— Vas-y !

— Pourquoi vous m’avez fait courir ?

— Comme je viens de te dire, un peu d’exercice ça fait du bien, tu me remercieras !

— J’en doute !

Partant m’asseoir, je cherchais une place libre ! Le bus était déjà à moitié rempli et se divisait en cinq clans ! Les élèves des premières places étaient « les intellos », afin d’être les premiers à arriver en cours ! Les rangées suivantes, « les zéros class », étaient les élèves qu’on évite à tout prix pour que notre cote ne baisse pas ! Ensuite, « les rebelles », quant à eux, valaient mieux pas qu’ils sachent que vous existiez ! Pour les suivants, « les stars », c’est à peu près la même chose, à la différence près, ils leur manquaient un casier ! Et enfin, nous, « les inclassables », nous ne nous aimions avec aucun d’eux, donc nous avions fait notre propre clan !

Au moment de passer devant « les stars », je pouvais entendre quelques rires étouffés, dont parmi eux, celui de Sandra et ses toutous !

— Toujours les mêmes qui retardent tout le monde, ça devient lassant ! — avec son air supérieur !

— Alors qu’est-ce que tu fiches ici ? Va demander à ta chère mère le cabriolet pour aller au lycée ! Ah non, c’est vrai, pour le moment maman te l’a confisqué, t’es punie ! Fallait pas faire des bêtises, vilaine fille !

— Ne me cherche pas, ça serait idiot de ta part, l’année commence à peine !

— Ouais, t’as raison, j’ai autre chose de plus intéressant à faire !

Continuant à avancer, un autre rire étouffé se cachait au siège derrière ! J’y croyais pas ! Charlie, le petit nouveau de l’année dernière ! Il manquait plus que ça, Charlie avait rejoint « les stars », sûrement pendant l’été ! Pourquoi fallait-il qu’il choisisse celui-là de clan ? Y en avaient plein d’autres ! Franchement je pensais qu’il devenait sympa juste avant la fin des cours, il avait vraiment l’air gentil, mais ce n’était peut-être qu’une façade ! En tout cas, il me décevait beaucoup ! Plus je les éviterai, mieux je me porterai ! Croisant son regard, je devinais une certaine consternation, puis il détourna son regard vers la fenêtre !

Pff ! C’est bien ce que je pensais, il avait changé, dommage ! M’asseyant tout au fond contre la fenêtre, le bus s’arrêta à l’arrêt suivant, où trois élèves montèrent ! Parmi eux, Nel, ma meilleure amie depuis la maternelle ! Je sais, ça fait un peu cliché, mais elle est géniale, je l’adore ! Pourtant elle est tout l’inverse de moi, sportive et sûre d’elle, elle plaît aussi beaucoup aux garçons, tout le contraire de moi !

— Salut, ma belle, alors tu n’as pas loupé le bus aujourd’hui ?

— Arrête de m’appeler comme ça, et non je ne l’ai pas loupé !

— Pourquoi, tu es mignonne, il te suffit juste de changer ta garde-robe et c’est tout, je t’assure !

— Sans façon !

— De toute manière tu viens de te mettre au sport, cool !

— Au sport, moi, non !

— Alors tu as failli louper le bus, j’avais raison !

— Non, pas du tout, tu ne me crois pas ? De toute manière tu ne me crois jamais !

— Si en général, alors reprend ton souffle !

— OK c’est bon, t’as gagné ! Mais ce n’est pas ma faute, j’ai encore passé une nuit blanche !

— Encore ces insomnies ! Tu devrais prendre quelque chose pour t’aider à dormir ! Pourquoi tu ne vas pas voir ton docteur ?

— J’irais peut-être si ça continue !

— Arrête, tu sais que ça continuera tant que tu ne sauras rien de plus sur la disparition de ta mère, et je crois même que ça empire !

— Oui je sais, tu as raison, mais mon meilleur somnifère, c’est elle !

— Évidemment, mais il te faut quand même dormir !

— Oui promis !

Sur ces belles paroles, le bus s’arrêta une dernière fois, et cette fois-ci, six élèves montèrent ! Parmi eux, Léo, mon autre meilleur ami ! Léo était lui aussi le contraire de moi, beau gosse, marrant, sportif, et tellement gentil qu’il avait beaucoup d’amis, et d’ailleurs, on pouvait le constater lorsqu’il s’arrêta pratiquement à toutes les rangées pour simplement dire bonjour ! Même aux « stars », et un peu plus en particulier à Charlie ! Bon OK, c’est vrai, ils sont tous les deux dans l’équipe de rugby du lycée, et pour couronner le tout, Léo était le capitaine ! Mais bon, il pouvait aussi simplement lui dire bonjour, et partir, mais non il fallait qu’il en rajoute en faisant copinage avec lui !

— Salut les filles ! Alors comment ça va ? Ça fait presque un mois que je ne vous ai pas vues !

— Ben tu sais, plage, plage, et voyons, randonnées en montagne, et le soir pour sortir un peu, et bien tapas et boîte, on s’est éclatées, ouais ! — de son ton ironique !

— Et toi, ces vacances en Irlande, je suppose que ça s’est bien passé ?

— Hum, pourquoi tu t’énerves ? Je vous avais proposé de venir, ce n’est pas ma faute ! Bon c’est vrai Angel c’est normal, mais toi pourquoi tu n’es pas venue ?

— Et laisser Angel toute seule après ce qu’elle venait de subir ! Tu n’as aucun cœur ou quoi ?

— Arrête, Angel t’a dit que tu pouvais venir, que ça ne l’embêtait pas, ce n’est pas vrai ? — en me regardant !

— Non non, ne me mêlez pas à vos chamailleries !

Les laissant se chamailler comme à leur habitude, je sortis mon calepin et mes écouteurs ! Me mettant une musique douce, je regardais les photos que j’avais prises il y a plusieurs mois ! Mais la disparition de maman avait tout arrêté ! Je m’y étais remise que depuis quelques jours.

— Je vois que tu as recommencé la photo, c’est génial ! - me dit Nel !

— Oui, du moins j’essaye ! Je n’ai toujours pas trouvé de bon sujet !

— Hum, j’avais pensé à un truc ! Et pourquoi tu ne ferais pas une série de photos sur la dernière année de lycée !

— Pourquoi pas, tu as raison bonne idée ! Mais quoi ?

— Ah ça tu te débrouilles, c’est ton domaine, pas le mien, je te fais confiance tu vas trouver !

— Ouais, merci du soutien !

Le bus arriva devant le lycée, et évidemment dès que les portes s’ouvrirent « les intellos » étaient les premiers sortis ! Le temps de ranger mes affaires, Nel et Léo étaient déjà descendus ! Continuant à ranger, la tête dans le sac et en me dépêchant d’avancer, ma tête cogna un obstacle ! Partant à la renverse, j’atterris sur les fesses au pied des fauteuils du fond ! Mince décidément, ça continue ! Relevant la tête, l’obstacle en question n’était autre que Charlie en train de ramasser mes affaires.

— Tu ne peux pas faire attention ? lui lançais-je méchamment !

— Qui ça moi ? Il me semble que c’est toi qui m’as foncé dessus comme un taureau !

— N’importe quoi ! C’est faux, c’est toi qui faisais bouchon en plein milieu !

— Mauvaise foi !

— Moi de mauvaise foi ? Mais pour qui tu te prends ? Ce n’est pas parce que tu es avec tes nouveaux amis que vous vous croyez tout permis !

— Et toi, pourquoi tu m’agresses ? T’as un problème avec moi ou quoi ?

— Tu te prends pour le nombril du monde ?

— Allez viens, je vais t’aider. – en me tendant la main !

— Non merci, je peux encore me relever toute seule !

— T’es sûr ? Vu ton début de journée catastrophique !

— Ça va !

— Comme tu veux !

Avec un peu de difficultés, je réussis tant bien que mal à me relever ! Aussitôt, je lui pris mon sac, mais il me retint la main !

— Quoi ?

— Je te fais peur, dis-moi ?

— Pff, peur de toi ! Et puis quoi encore !

— Alors pourquoi es-tu aussi réticente à ce que je t’aide ?

— C’est juste que je peux me débrouiller toute seule, tu n’as pas besoin de jouer le bon samaritain !

— Tu crois que je suis en train de me moquer de toi ? Tu sais, tu n’as pas à avoir honte de recevoir de l’aide, c’est humain !

— Je sais, mais là je n’en avais pas spécialement besoin ! Tu n’as qu’à le proposer à quelqu’un qui en fait la demande !

— Désolé, je voulais juste être gentil !

— Gentil, toi, ouais c’est ce que je croyais ! - en prenant mes affaires et en sortant du bus !

Aussitôt arrivée dehors, Léo et Nel m’attendaient comme deux commères aux premières loges pour savoir le ragot du siècle !

— Alors ?

— Alors quoi ?

— Je peux savoir ce que tu trafiques ? Tu ne changeras jamais toujours la dernière !

— Arrête de la chercher, elle a passé une mauvaise nuit, répondit Nel à Léo !

— Cette fois encore ce n’est pas ma faute ! C’est cet idiot de Charlie qui m’est rentré dedans !

— Et qu’est ce qu’il t’a dit ?

— Rien de bien intéressant, comme lui d’ailleurs !

— Oh, arrête, d’ici vous aviez l’air de vous apprécier !

— Tu dois avoir la vue qui baisse, en tout cas pas pour moi !

Au même instant, Charlie passa à côté de nous en me frôlant l’épaule ! Je tournais la tête, et nos regards se croisèrent ! Ses yeux donnèrent l’impression de déception, puis, retourna la tête et partit vers son clan !

— Moi je continue à dire, même si tu ne veux pas l’admettre, qu’il a l’air de t’apprécier !

— N’importe quoi !

— Ah bon, moi je n’en serais pas si sûre si j’étais toi ! Et puis, il a pas l’air si idiot que ça !

— Tant mieux pour toi alors, je te le laisse, cadeau !

— Ça aurait été avec joie, mais je n’ai pas du tout l’air de l’intéresser, si tu vois ce que je veux dire !! On dirait qu’il a des vues sur quelqu’un d’autre ! — en me regardant avec insistance !

— Quoi, moi ? T’es folle ou quoi ? Et puis je te rappelle qu’il est avec Sandra maintenant !

— Rien ne dit qu’ils sont ensemble ! Bon OK il les a rejoints, mais c’est tout !

— Ah oui, tu crois ça ! - en la retournant pour lui montrer leurs roucoulements !

— Ah oui, OK c’est officiel !

— Tu sais Angel, Nel à raison ! Il a bien quelqu’un en vue, et je doute que ce soit Sandra !

— Et tu expliques ça comment ?

— Ah vrai dire, je ne sais pas ! Mais ce que je peux te dire : c’est que quand une fille me plaît et que je l’embrasse, j’y mets un peu plus de fougue et de passion ! Là, on dirait qu’il embrasse sa cousine !

— T’embrasses ta cousine comme ça toi ?

— Non, évidemment c’est juste pour te montrer qu’il ne tient pas à elle, c’est juste une passade !

— Laissez tomber, venez !

Passant à côté d’eux, je ne pouvais m’empêcher de les regarder discrètement ! Mais à ma grande surprise, Charlie s’arrêta de l’embrasser et me dévisagea en me laissant entrevoir son sourire en coin ! Énervée de les voir s’embrasser devant tout le monde, je me dépêchai de rentrer, et lui continua d’en rajouter en frimant !

Rentrant dans le lycée, on pouvait sentir l’odeur du neuf ! Des travaux avaient été faits durant l’été, et waouh, quel changement ! Dès que l’on est rentré, on était éblouis par la lumière du soleil qui traversait les énormes vitraux ! Ils étaient magnifiques, faisant apparaître de superbes mélanges de couleurs sur le sol entièrement refait de pavés de pierres ! Cela me faisait penser à l’entrée d’une cathédrale, en plus neuf !

— Waouh ! Ils n’ont pas lésiné sur les travaux – s’exclama Nel !

— J’espère qu’ils ont aussi rénové les vestiaires, c’était un vrai taudis, répliqua Léo !

— Moi, la bibliothèque !

La cloche sonna ! Le principal, Mr Véga et les professeurs s’avancèrent ! Les pions se postèrent derrière !

— Un peu de silence je vous pris ! Bonjour à toutes et à tous ! Soyez les bienvenus ! Comme vous pouvez le constater, d’importants travaux ont été réalisés cet été, donc je ne tolérerais aucun acte de vandalisme, sous peine de sanctions très sévères ! — en tournant la tête vers « les rebelles » !

Je souhaite passer une année la plus calme possible, et si possible beaucoup de victoires pour notre équipe de rugby ! Bien, maintenant, je vous laisse entre les mains de vos professeurs principaux, qui se chargeront de vous expliquer la suite ! Bonne journée à tous, et travaillez bien !

Mme Françès s’avança, ainsi que six autres profs, puis prit la parole !

— Bonjour, pour ceux qui ne me connaissent pas encore, je suis Mme Françès, professeur de français et de langues ! Je serais le professeur principal des terminales ! Quand je dirai votre nom, vous vous mettrez sur ma gauche ! Quant aux autres terminales dont je ne prononcerais pas le nom, vous aurez un autre professeur principal ! Cette année, nous avons été obligés de vous partager en deux classes ! Eh oui, vous êtes trop nombreux !

Mme Françès commença à énumérer quelques noms ! Puis...

— Mlle Camas Angela.

Quelques noms me suivirent ! Puis...

— Mr Montero Charlie !

Encore quelques noms, puis...

— Mlle Pariso Sandra !

De mieux en mieux !

— Mr Roussel Léopold !

Léopold, je comprends mieux pourquoi il veut qu’on l’appelle Léo, il avait réussi à nous le cacher pendant toutes ces années ! Arrivant à côté de moi, je le regardais en me retenant de rire !

— Joli prénom ! lui chuchotais-je !

— Ça va, n’en rajoute pas, elle va me ruiner ma dernière année !

— Mlle Santiero Nelly !

Ouf, mes deux amis étaient avec moi ! Au moins je ne serais pas toute seule pour affronter cette dernière année, surtout avec eux dans la classe ! Finissant d’appeler tous les élèves, Mme Françès nous fit mettre en rang comme au primaire ! Et tout comme au primaire, Sandra et sa clique nous bousculèrent pour passer juste devant, et Charlie se retrouva pile devant moi ! Il se retourna légèrement puis me regarda de ses grands yeux noisette en me refaisant son sourire en coin qui en disait long ! Qu’est ce qu’il avait tout le temps à me fixer comme ça, j’avais quelque chose de coincé entre les dents ou quoi ? Sandra l’attrapa aussitôt par le bras pour le retourner !

— Tu vois, on avait raison tout à l’heure ! - me chuchota Nel en me mettant un coup de coude dans les côtes !

— Ouais t’as raison, de vrais gamins !

— Oui, ou bien c’est pour autre chose qu’il s’est mis juste là !

Les observant, Sandra le collait comme une mouche sur du miel ! Cependant, il n’avait pas l’air très réceptif à ses caresses ! Ils en avaient pas marre de jouer à ce petit jeu ? Moi si, ils commençaient vraiment à m’agacer !

— N’importe quoi, ça les amuse, c’est tout !

— En tout cas, il m’a l’air plus intéressé par toi, que par elle !

Mme Françès coupa leurs débats !

— Les terminales suivez-moi, et en silence, merci !

Montant au premier étage, nous découvrons un immense couloir entièrement rénové également, et aussi notre nouvelle salle principale !

— Avec un peu de chance, tu auras ton vestiaire tout neuf aussi ! — taquinant Nel