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Meurtres à Agen: Roman policier
Meurtres à Agen: Roman policier
Meurtres à Agen: Roman policier
Livre électronique229 pages2 heures

Meurtres à Agen: Roman policier

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À propos de ce livre électronique

Toujours très amoureux de sa femme après vingt ans de mariage et dirigeant une entreprise florissante, Olivier Benoit a tout pour être heureux, jusqu’au jour où l’un de ses employés est abattu à la sortie de son usine. La victime plaisait aux femmes et la police creuse une piste d’adultère… Mais quelques jours plus tard, un autre ouvrier disparaît et bientôt on découvre qu’il a été sauvagement assassiné lui aussi. Le seul lien entre les victimes, c’est l’usine. Olivier Benoit est pris malgré lui dans un engrenage éprouvant, révélant peu à peu les dessous d’une ténébreuse affaire.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Mettre en exergue la réaction psychologique des protagonistes confrontés à une situation conflictuelle, telle est la motivation de Georges Hamonet quand il écrit ce récit. C’est en usant de sa grande expérience dans le domaine de l’écriture et de la scène qu’il parvient à construire cette aventure singulière à plus d’un titre.
LangueFrançais
Date de sortie6 oct. 2021
ISBN9791037740052
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    Aperçu du livre

    Meurtres à Agen - Georges Hamonet

    Chapitre 1

    En cette fin d’après-midi de printemps, l’allée des Jonquilles était encombrée de belles voitures : Porches, Mercedes, BMW… et il y avait même la Ferrari de ce flambeur de Stéphane ; on s’y serait cru au Salon de l’auto.

    Les hommes et les femmes qui descendaient de ces superbes limousines faisaient penser à un défilé de Karl Lagerfeld.

    Ils se rendaient à l’invitation d’Olivier et de Carole Benoit qui fêtaient leurs 20 ans de mariage.

    Olivier avait fêté ses 47 ans le mois précédent. Avec son mètre quatre-vingts, ses soixante-huit kilos, ses yeux malicieux, son sourire moqueur et ses cheveux déjà grisonnants, il attirait naturellement le regard… des femmes en particulier.

    Il était sportif et pratiquait régulièrement le tennis, le golf, et plusieurs fois par semaine, il s’adonnait à un footing. Le sport, disait-il, lui donnait l’énergie nécessaire au management de son entreprise.

    On voyait en lui l’homme de caractère, déterminé, courageux qui savait concilier travail, amour et loisirs.

    À la mort de son père, il avait repris l’usine « Imprimerie Jacques Benoit (IJB) » qu’il avait rebaptisée en « Imprimerie Olivier Benoit (IOB) » et, en moins de trois ans, il l’avait transformée en modernisant l’outil de production vieillissant, en n’hésitant pas à s’endetter non plus. Il avait investi dans des campagnes de communication. Parallèlement, il avait recruté de jeunes loups de la commercialisation qui avaient boosté les ventes et par conséquent le chiffre d’affaires et les bénéfices avaient vite explosé.

    Si Olivier attirait le regard des femmes, Carole, sa femme n’était pas en reste et les hommes ne pouvaient demeurer insensibles à son charme tranquille. Son visage n’était qu’harmonie, lumineux. Ses cheveux châtain descendaient en souplesse sur les côtés de sa tête, de son cou et de ses épaules en en épousant tous les contours. Ses yeux verts, et sa bouche bien dessinée la rendaient séduisante.

    Son corps était souple, bien proportionné. Sa poitrine était mise en valeur dans sa tenue de mariée qui laissait aussi deviner la forme généreuse de ses fesses.

    Carole avait son atelier d’architecte d’intérieur sur les hauteurs de la ville. Elle avait une bonne clientèle et son style était recherché.

    La villa du bout de l’allée était illuminée de guirlandes, de projecteurs laser comme un 14 juillet sur les Champs-Élysées et une sono, digne d’un concert de Johnny Hallyday au stade de France qui déversait des chansons et des rythmes des années 80.

    La belle demeure blanche de l’allée des Jonquilles, aux allures bourgeoises, dominait une piscine à débordement dont l’eau était multicolorée par des projecteurs de couleurs immergés.

    Entre la maison et la piscine, une grande terrasse sur laquelle étaient disposées une vingtaine de chaises.

    Sur les côtés, la pelouse était occupée par des buffets chargés des meilleures bouteilles de champagne, de whisky et de divers autres apéritifs et jus de fruits.

    D’autres tables étaient recouvertes de plateaux de petits fours que lorgnait une tribu d’enfants que les serveurs avaient du mal à disperser.

    Olivier et Carole Benoit, les hôtes de la soirée, fêtaient leurs noces de porcelaine, et, on le voit bien, ils n’avaient pas fait les choses à moitié.

    C’est Olivier qui, toujours passionnément amoureux de sa femme, avait scénarisé les festivités. Il avait décidé de recréer leur cérémonie de mariage, pour montrer à tous leurs proches que les années n’avaient pas émoussé ses sentiments pour Carole. Il avait minutieusement recherché les amis qui étaient présents lors de leur mariage. Certains avaient quitté la France, d’autres habitaient très loin et ne pouvaient pas se déplacer et deux d’entre eux étaient décédés.

    Son ami Victor qui était le maire de l’époque avait accepté de jouer le rôle qu’il avait tenu 20 ans auparavant.

    Olivier avait convaincu Carole de s’habiller en mariée, mais comme elle n’avait plus sa robe de l’époque elle avait dû en acheter une nouvelle ressemblante. Lui était en costume blanc comme le jour de la cérémonie. Des fleurs jonchaient les marches qui séparaient la maison de la terrasse.

    Ni la mère de Carole, ni son père, ni la maman d’Olivier (son père était décédé) n’avaient voulu se prêter à cette mascarade.

    À 21 heures précises, les mariés firent leur apparition.

    Le faux maire de ce jour, le vrai de l’époque, les accueillit. Stéphane Moirand et Isabelle Marot les deux vrais témoins des mariés jouèrent parfaitement leur rôle. Des chaises avaient été préparées à l’attention des mariés et de leurs témoins ; ils y prirent place.

    Le Maire commença son discours par un solennel

    « Tout d’abord, je tiens à vous dire que c’est un grand plaisir pour moi, d’être là, vingt après, pour célébrer le triomphe de l’amour de mes deux amis Olivier et Carole »

    Puis il termina, comme le veut la tradition, après avoir échangé leurs alliances qu’ils avaient ôtées avant la cérémonie, Victor dit, toujours sur le ton de la solennité :

    — Levez-vous, Olivier et Carole.

    Ils s’exécutèrent et le faux Maire poursuivit :

    — Je suis heureux de vous unir par les liens sacrés du mariage.

    J’espère que vous battrez le record de longévité de vie du mariage, détenu actuellement par Charlotte et John Henderson qui ont fêté leur noce de chêne ; il ne vous reste donc plus que 60 ans à vivre ensemble pour atteindre ce record. L’assemblée rit et applaudit à ces paroles.

    — Levons tous nos verres en l’honneur des jeunes mariés !

    L’assemblée ne se fit pas prier et se mit à scander :

    — Les témoins, un discours, les témoins, un discours…

    Martine prit le micro et dit, en s’adressant aux époux :

    — Je vous préviens tout de suite que je ne serai pas présente dans 60 ans.

    Ces propos déclenchèrent des applaudissements et des rires parmi les invités.

    Puis Stéphane s’empara à son tour du micro et lança un tonitruant :

    — Eh bien, moi, je relève le défi ; rendez-vous dans 60 ans et je souhaite bonne route aux anciens, nouveaux époux !

    Carole estima que le spectacle avait assez duré et décida d’aller se changer. Olivier resta dans son costume blanc.

    Stéphane, l’ami de toujours, tout fringant, comme à son habitude, une coupe de champagne à la main, s’était rapproché d’Olivier.

    — 20 ans de mariage et combien d’infidélités, lui demanda-t-il, avec un petit sourire narquois ?

    — Aucune, répondit Olivier sans hésitation

    — Je ne te crois pas… Pas même un p’tit coup demanda-t-il en joignant le geste à la parole, avec une expression libidineuse dans le regard ?

    — Je comprends que cela te paraisse bizarre, mais c’est vrai. J’aime vraiment Carole depuis plus de 20 ans avec la même passion et les mêmes désirs… Sais-tu au moins ce que c’est que d’aimer ?

    — Tu ne vas pas m’apprendre çà ?

    — Oui pour toi l’amour c’est tirer un coup !

    — C’est pas mauvais non ?

    — Oui bien sûr avec la personne que l’on aime.

    — Te voilà plongé dans la philo comme quand on était au lycée. Tu n’es pas drôle tu sais et il s’éloigna en ricanant.

    La soirée se poursuivit tard dans la nuit.

    Chapitre 2

    La salle de conférence de l’usine était pleine à craquer. Tous les salariés avaient été invités à une réunion exceptionnelle.

    Un buffet avait été dressé le long du mur du fond avec des jus de fruits et des biscuits.

    Olivier, madame Juliette, sa secrétaire, et monsieur Gandois le directeur commercial se trouvaient assis derrière une table sur une estrade.

    Olivier rencontra quelques difficultés à obtenir le calme et le silence. Puis solennellement, il s’adressa à son auditoire :

    — Je vous ai réunis aujourd’hui pour vous annoncer une grande nouvelle. Le tribunal de commerce vient de nous accorder la reprise de la société SMI…

    Les employés laissèrent exploser leur joie et Olivier eut de nouveau du mal à rétablir le silence.

    — Nous devenons ainsi la première imprimerie du département.

    Nouveau tumulte dans la salle.

    — En conséquence, pour fêter cet évènement je vous octroie à tous une prime de 100 €…

    Ce fut un enthousiasme général dans la salle…

    Pendant ce temps, Murielle, la réceptionniste, tentait d’intercepter Stéphane Moirand, ami de son PDG, qui venait d’entrer avec grand fracas dans la réception et qui se dirigeait à grands pas, tout en jurant et en gesticulant, vers la salle de réunion.

    Toutes les protestations de la pauvre Murielle n’empêchèrent pas Stéphane Moirand de poursuivre sa route.

    Elle saisit son téléphone et appela madame Juliette pour la prévenir de l’arrivée probable de Stéphane.

    Déjà, au bout du fil, malgré le brouhaha ambiant, Murielle perçut les hurlements de Stéphane Moirand qui s’adressait maintenant à Olivier.

    — T’es qu’un salaud ! C’est ça ta prétendue amitié ? Tu peux t’ l’as foutre au cul ! Tu vas me le payer, je t’aurai moi, hurlait Stéphane en tentant de rejoindre l’estrade et en renversant tout ce qui pouvait se trouver sur son passage.

    Des employés avaient réussi à ceinturer le fou furieux et l’avaient reconduit jusqu’à l’extérieur de l’usine, puis avaient condamné la porte sur laquelle s’acharnait le dément.

    Durant le trajet, entre la salle de réunion et la porte d’entrée de l’usine, Stéphane avait continué à vociférer des : « tu ne l’emporteras pas au paradis, je vais t’apprendre ce que c’est que la vengeance, je vais te démolir la gueule… »

    La réunion s’était poursuivie, mais l’enthousiasme n’y était plus.

    Chapitre 3

    Un coup de feu,

    Un homme tombe au sol,

    Des cris…

    Le silence.

    Puis, comme dans un film tourné au ralenti… la vie reprend, sauf celle de l’homme étendu au sol.

    La moto était arrivée brusquement du fond de la rue. Elle avait ralenti, presque à l’arrêt, devant l’usine. Le passager avait sorti un révolver de la poche de son blouson et avait tiré. Christophe Perrin avait reçu la balle en pleine tête. La moto s’était vite éloignée et avait disparu.

    Une femme hystérique hurlait des « au secours, au secours… ». Des hommes et des femmes pleuraient en regardant la victime baignant dans son sang au bord du trottoir.

    Une grande confusion régnait parmi les témoins de la scène : que faire ? Que ne pas faire ? Leur seul réflexe fut de se saisir de leur téléphone portable. Les services de sécurité avaient dû recevoir, à ce même moment, plusieurs appels pour signaler le même évènement !

    Il était à peine plus de 17 h 30, lorsque les faits s’étaient produits. C’était l’heure de la sortie habituelle du personnel de l’imprimerie le vendredi.

    L’homme qui venait d’être abattu était maintenant entouré de visages effrayés.

    Olivier Benoit, le PDG, qui était sorti en même temps que les autres salariés, se relevait péniblement, après s’être littéralement propulsé derrière une voiture en stationnement, en entendant le coup de feu.

    Il s’était blessé aux mains et aux genoux, mais rien n’était grave. Il se rendit en boitillant jusqu’à Perrin et s’assit sur le trottoir près de lui. Il avait enfoui son visage entre ses mains et psalmodiait des « c’est pas possible, c’est pas possible… »

    Christophe Perrin 32 ans d’origine guadeloupéenne était un bel homme à la carrure d’athlète. Il était marié à Corinne et ils avaient deux enfants Kylian 5 ans et Alicia 8 mois. Il exerçait la fonction d’offsettiste. C’était un bon ouvrier.

    Il était passionné de football qu’il pratiquait en amateur dans un petit club de la région et c’était un supporter actif au grand désespoir de son épouse qui souhaitait le garder plus souvent à la maison le dimanche.

    Un concert de sirènes retentit et, peu de temps après, des voitures de police du SAMU et des pompiers déversèrent sur la chaussée, une horde d’individus qui s’organisèrent dans un ballet bien réglé : des agents de police repoussèrent les personnes et séparèrent les témoins des badauds qui commençaient à s’agglutiner autour de la scène du crime.

    Le médecin et les infirmiers du SAMU s’étaient approchés du corps de la victime et n’avaient pu que constater le décès.

    La police scientifique était déjà à l’œuvre sur les lieux, relevant çà et là des indices que seuls des yeux aguerris pouvaient voir.

    D’autres policiers prenaient les premiers témoignages. Il fallait que les témoins, encore sous le choc émotionnel, puissent régurgiter ce qu’ils avaient vu et ressenti.

    Ils n’apprirent que peu de renseignements, car l’agression avait été extrêmement rapide. Ils avaient tous vu une moto, le pilote et son passager, casqués, mais aucun n’avait pu relever le numéro d’immatriculation et les observateurs étaient même divisés sur la marque de l’engin. Une seule chose était certaine ; c’était un gros cube !

    Les témoins se demandaient pourquoi Perrin avait été assassiné ? C’était un bon collègue de travail. Il était agréable à vivre, toujours gai. Il aimait plaisanter… surtout avec les filles. Mais connaissaient-ils sa vie privée ? Les interprétations les plus folles circulaient : il était mêlé à une affaire de prostitution, de drogue…

    Tout le personnel de l’usine était maintenant dehors, sur le trottoir. Les discussions allaient bon train. Tous voulaient savoir comment les choses s’étaient passées et déjà des hypothèses étaient échafaudées.

    Celle qui semblait obtenir le plus d’adhésion était celle de la vengeance d’un mari jaloux. On citait même des noms de femmes qui auraient eu des rapports avec lui… Ces affirmations donnèrent lieu à une courte empoignade entre les incriminants et les incriminées, mais la police mit vite fin à ce désordre.

    Les policiers explorèrent immédiatement cette piste en poursuivant leurs interrogatoires. Les témoins disaient que Perrin, la victime, ne pouvait pas s’empêcher de draguer toutes les femmes. Ce n’était pas méchant, pas d’attouchements, pas de gestes déplacés, mais des propos chargés d’allusions érotiques. Il devait, disaient certains, avoir une relation avec une femme de l’atelier de façonnage. D’ailleurs, son mari était venu l’attendre la semaine précédente à la sortie de l’usine, l’avait giflée devant tout le personnel présent et avait aussi proféré des menaces à l’encontre de Perrin en disant qu’il devrait faire attention à ses couilles.

    — Il ne faut pas rester là monsieur, dit une inspectrice à cet homme prostré près de la victime. Quel est votre nom, demanda-t-elle ?

    Voyant que l’intéressé, choqué, ne répondait pas, c’est un employé qui répondit à sa place.

    — C’est monsieur Benoit… c’est le patron.

    — Monsieur Benoit nous allons bavarder un peu dans votre bureau si vous le voulez bien, dit-elle, et tout en joignant le geste à la parole, elle l’aida à entrer dans le couloir de l’entreprise et le conduisit, avec l’aide de l’inspecteur Julien Madret, jusqu’à son bureau, escorté par Murielle la réceptionniste.

    Monsieur Olivier Benoit était maintenant avachi dans le fauteuil dans lequel les policiers l’avaient installé, les yeux fixés sur le mur en face de lui, perdu dans ses pensées.

    Il avait refusé d’aller à l’hôpital comme le lui avait proposé le médecin du SAMU. Cependant, ce dernier lui avait remis des cachets pour le cas, probable, ou il ne trouverait pas le sommeil.

    L’inspectrice Mirana était restée derrière le fauteuil d’Olivier, comme si elle craignait qu’il ne s’écroule.

    Son collègue, Julien Madret, faisait le tour du bureau, observant les photos encadrées sur les murs. On y voyait surtout Olivier en tenue de sport tenant des trophées de tennis ou de golf à la main.

    Posée sur son bureau, un cadre avec une photo, de celle qui devait être son épouse, près de laquelle se trouvait une petite fille d’une douzaine d’années, sans doute la même qui figurait sur l’une des photos accrochées au mur, en compagnie de son

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