Dix-sept ans après leur rencontre, le réalisateur et la romancière se sont mariés, sous les applaudissements de leur clan
Neuf enfants et huit petits-enfants, un vrai générique…
Dans cette tribu grand format, elle a su donner sa place à chacun. Quand Valérie rencontre Claude, il a sept enfants de cinq femmes différentes. « Ils m’ont accueillie avec bienveillance, nous confiait en 2021 l’écrivaine, elle-même mère d’un garçon et d’une fille. J’ai fait en sorte qu’ils se retrouvent. Aujourd’hui, je suis celle qui prend soin de notre famille élargie. »
Un casting à la Lelouch pour célébrer leur « belle histoire »
Claude Lelouch à ses invités : « Quand vous serez un peu bourrés, je tournerai une petite séquence pour mon prochain film ! »
lle est entrée dans sa vie à l’ancienne, en lui faisant passer une lettre dans laquelle elle lui disait son admiration pour son cinéma. Valérie Perrin y disséquait sa relation à l’amour, aux sentiments, l’importance que ses longs-métrages avaient eu pourarrondissement de Paris. « Quand j’ai rencontré Claude, confie la mariée, il avait été un père absent, comme tous les hommes passionnés. J’ai mis beaucoup d’énergie à essayer de réparer les liens distendus. Et puis le temps a fait son œuvre… » Dix-sept ans ont passé avant que Claude ne fasse sa demande officielle. C’était le mois dernier. « On était tous les deux en Normandie, on se baladait sur les falaises, raconte Valérie. Et subitement il s’est agenouillé en me demandant si je voulais bien l’épouser. » Claude Lelouch a tenu à bien faire les choses. « C’est un homme heureux que vous avez devant vous, lance le cinéaste, ce samedi aux 200 personnes réunies pour la noce. Regardez-moi bien parce que c’est une espèce en voie de disparition ! Je suis heureux car j’ai toujours su faire la différence entre les gens qui pleurent et ceux qui pleurnichent. Entre ceux qui rient et ceux qui ricanent. Aujourd’hui, je suis fou de joie et de bonheur d’épouser une femme qui nous fait rêver avec ses livres. Et moi aussi j’ai essayé avec mes films de vous faire rêver. Alors Valérie et moi, on va continuer à vous faire rêver », fanfaronne l’homme de 85 ans, sourire aux lèvres, entièrement vêtu de noir. Valérie, elle, lui avait réservé une surprise. Juste après leur entrée dans la salle des mariages, elle avait demandé à la violoniste Anne Gravoin de jouer un medley des plus beaux thèmes de films de Claude. Accompagnée de Lionel Suarez à l’accordéon, la musicienne a notamment permis à l’assistance de se lancer dans un « chabadabada » repris en chœur et longuement applaudi. Ce mariage, Claude et Valérie l’avaient imaginé, à Deauville, en Normandie en octobre dernier. « Ce qui était important pour moi, pour nous, raconte Valérie, était de réunir nos enfants et nos amis les plus chers. On s’est vite rendu compte que c’était plus simple pour tout le monde d’organiser cela à Paris. Alors nous sommes allés visiter cette salle des mariages de la mairie du XVIIIet nous avons vu ce tableau qui représente le Moulin de la Galette où nous vivons. L’évidence s’est imposée. »