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La relation aux animaux: La clé d'une société heureuse
La relation aux animaux: La clé d'une société heureuse
La relation aux animaux: La clé d'une société heureuse
Livre électronique233 pages3 heures

La relation aux animaux: La clé d'une société heureuse

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À propos de ce livre électronique

Pour entrer en relation et goûter au bonheur, il faudra emprunter le chemin libérateur menant vers soi, puis aller vers les autres et se reconnecter à sa nature, à la Nature. Aux animaux.
Pour faire face aux défis de la vie, nous ne sommes pas seuls. Les chiens sont des compagnons stables, constants, présents. Fidèles et précieux observateurs de nos mouvements intérieurs (et extérieurs), ces animaux de compagnie nous enseignent le chemin des retrouvailles avec soi, afin que nous apprenions à apprivoiser le bonheur et à nous en imprégner.
Quelle est notre nature? Qu’est-ce qui fait que la relation avec un animal est non seulement possible, mais incontournable pour se trouver soi-même ? Par où commencer ? Comment procéder ? Tout simplement, en faisant preuve d’observation, d’écoute, de liberté, de connaissance de soi. Cela n’est pas enseigné dans les écoles mais se développe petit à petit si on ose s’y aventurer et s’y exercer. Les meilleurs partenaires de notre évolution sont... les chiens eux-mêmes!
La rencontre, quand elle a lieu, est le garant d’un authentique enrichissement intérieur.
LangueFrançais
Date de sortie21 mars 2018
ISBN9782897211608
La relation aux animaux: La clé d'une société heureuse
Auteur

Sandra Friedrich

Sandra Friedrich développe une vision originale de la relation entre l’être humain et l’animal de compagnie dans un contexte sportif, politique, social et de relation d’aide. Elle propose dans ce livre une ré exion approfon-die sur cette relation et passe à l’action. Elle a cocréé le groupe de sportifs attelés à leurs chiens Les Canisportifs alors que le Québec ne courait pas – encore – avec ses chiens. Sandra invite à une nouvelle forme de citoyenneté en action et offre un cursus complet de formations certifiantes et accréditées de relation entre l’être humain et l’animal, entre la PNL et l’animal. Un cours unique au monde.

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    Aperçu du livre

    La relation aux animaux - Sandra Friedrich

    Les Éditions du CRAM

    1030, rue Cherrier, bureau 205

    Montréal (Québec) H2L 1H9

    Téléphone: 514 598 8547

    www.editionscram.com

    Conception graphique

    Audrey Phillips

    Édition

    Marie Desjardins

    Correction

    Marie-Claude Hébert

    Illustrations de couverture

    © Shutterstock

    Illustrations des chapitres

    © Normand Thibeault Jr

    Ce document numérique a été réalisé par

    claudebergeron.com

    II est illégal de reproduire une partie quelconque de ce livre sans l’autorisation de la maison d’édition. La reproduction de cette publication, par quelque procédé que ce soit, sera considérée comme une violation du droit d’auteur

    Dépôt légal – 1e trimestre 2018

    Bibliothèque et Archives nationales du Québec

    Bibliothèque nationale du Canada

    Copyright 2018 © Les Éditions du CRAM

    Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.

    Canada: Diffusion Prologue

    France et Belgique: DG Diffusion

    Suisse: Transat Diffusion

    Versions numériques

    ISBN Epub 978-2-89721-160-8

    ISBN Mobi 978-2-89721-161-5

    ISBN PDF interactif 978-2-89721-159-2

    Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

    Friedrich, Sandra, 1971-, auteur

    La relation aux animaux: la clé d’une société heureuse / Sandra Friedrich

    (Psychologie))

    Comprend des références bibliographiques.

    Publié en formats imprimé(s) et électronique(s).

    ISBN 978-2-89721-158-5 (couverture souple)

    ISBN 978-2-89721-159-2 (PDF)

    ISBN 978-2-89721-160-8 (EPUB)

    ISBN 978-2-89721-161-5 (MOBI)

    1. Relations homme-animal. 2. Animaux familiers - Aspect psychologique.

    I. Titre. II. Collection: Collection Psychologie (Éditions du CRAM).

    QL85.F74 2018         590         C2018-940223-7         C2018-940224-5

    L’animal ouvre devant moi une profondeur qui m’attire et qui m’est familière. Cette profondeur, en un sens, je la connais: c’est la mienne. Elle est aussi ce qui m’est le plus lointainement dérobé, ce qui mérite ce nom de profondeur qui veut dire avec précision ce qui m’échappe. Mais c’est aussi la poésie (…). Je ne sais de quoi de doux, de secret et de douloureux prolonge dans ces ténèbres animales l’intimité de la lueur qui veille en nous.

    Georges Bataille

    INTRODUCTION

    Je rêve d’une nouvelle façon de fabriquer la théorie, consistant à partir du concret pour élaborer les modèles d’interprétation, dans la confrontation permanente avec les faits, plutôt que par le seul jeu circulaire des références livresques.

    Jean-Claude Kaufmann

    Devenir présent à soi pour devenir présent à l’autre. L’autre animal. Voilà le résumé des prochaines pages.

    Les animaux, à des degrés divers, raisonnent, aiment, s’amusent ou s’effraient, comme les hommes, même si l’homme maîtrise mieux – en général – les outils de la pensée et de l’intellect. Comme nous, ils souffrent, car l’être humain voit le monde avec ses idées plutôt qu’avec ses yeux, plutôt qu’avec son corps. Les relations entre soi et la nature des frontières que nous créons nous empêchent de nous ouvrir à un monde plus large. De faire la rencontre avec cet autre différent. Différent, vraiment? La plupart de nos souffrances sont basées sur des illusions et sur des représentations qui nous limitent. Nos jugements peuvent facilement appauvrir et réduire nos espaces intérieurs et les transformer en prisons inconfortables. Alors, comment se laisser toucher par la présence de l’autre? Quand le moral est envahi par des idées noires, les êtres humains sont perturbés par les émotions, ce qui voile la réalité telle qu’elle est. Le monde devient une projection de peurs, de détresses intérieures. Il devient donc difficile d’être en contact avec l’autre. Pourtant, cet autre est là, attentif à la situation, et cet autre voit l’abîme dans lequel nous sommes plongés! Vous savez, cette part de nous-mêmes que nous ne pouvons accepter et que nous voulons à tout prix cacher? Ce qui est fabuleux avec les animaux (le terme «animal» pris au sens large ne veut rien dire, mais évoquons les animaux qui sont signifiants pour nous), c’est que ceux-ci sont énervants: nous nous voyons en eux! Et ce que nous mirons nous terrifie: nos propres zones noires. Avant de représenter des catégories ou des espèces, les animaux sont des êtres subjectifs. Parce qu’ils sont des êtres porteurs de cette authentique subjectivité, nous pouvons avec eux bâtir une vraie vie sociale. Les besoins émotionnels et sociaux des animaux ont évolué au cours des millénaires. C’est un fait qui suscite l’indifférence, quand il n’est pas simplement ignoré. Il n’en reste pas moins qu’une très grande majorité d’animaux souffre de ne pouvoir exprimer leurs besoins de base. Ces besoins sont de deux ordres. D’une part, il y a les besoins objectifs pour lesquels une bonne partie des législations du monde occidental admettent leur reconnaissance dans les textes des différents codes civil et criminel; et plus difficilement se dotent des moyens de les mettre en application. D’autre part, il y a les besoins subjectifs des animaux qui sont impudemment ignorés. La plupart du temps par ignorance desdits besoins. Parfois aussi parce que ces besoins sont en conflit avec nos activités. En achetant ce chien dans cette animalerie, aurions-nous pu prévoir ce jour où il faudrait véritablement pourvoir aux besoins de cet être, cheminer aux côtés de cet animal?

    Ce détour par le regard de l’animal est un chemin très intéressant, passionnant même, pour se rencontrer soi, faire ressortir certains traits de notre personnalité, mettre en lumière quelques défauts, relever des habitudes pernicieuses, et, enfin, aller au-devant de nos zones d’ombre. Prendre conscience des mécanismes qui nous régissent, c’est reconnaître que nous sommes responsables non pas de ce qui arrive mais de ce que nous en faisons. Si seulement, la vie auprès des animaux pouvait permettre de découvrir la pluralité de nos «moi». En ce sens, il y a urgence de communication et d’échange avec ces êtres pas si différents de nous. Avec la prévalence croissante des dysfonctionnements liés au mode de vie consumériste actuel et aux comportements égocentriques des humains, il est clair qu’il est vital d’accorder une priorité aux liens qui permettent de se sentir relié aux autres, aux animaux et à la nature, afin de développer des qualités de solidarité et d’humilité. Cette reconnexion avec l’animal implique un réexamen de nos vies.

    Se comporter humainement envers le règne animal, c’est prendre la décision de ré-entrer dans nos vies, de ne plus fuir dans les activités, les obligations, les «je ne peux pas faire autrement». Il y a justement d’autres options, comme celles de prendre le temps d’accueillir l’émotion, d’être présent à l’instant, de débusquer comment nous nous cachons derrière nos certitudes, ou comment nous éteignons nos besoins fondamentaux sous les ruminations, comment nous casons ce qui arrive dans des boîtes toutes faites à penser sans même réfléchir à d’autres options ou comment nous refusons de laisser faire la vie. Tout ça pour être indisponible, absent, en retrait de soi, donc de l’autre. Parce qu’être là, présent dans son être, vivre en conscience, ça demande du travail, ça requiert du courage aussi. Il est inconfortable de se regarder vraiment à l’intérieur, car cela signifie éprouver l’expérience de la souffrance, et rencontrer des états d’âme pénibles. C’est un chemin constituant pour se devenir et devenir avec cet autre. C’est un devoir même! Celui de devenir conscient de son conditionnement. Celui de prendre conscience du reflet de son humanité en l’animal. Interdire de mal se comporter avec les animaux, c’est éviter, en fin de compte, un transfert de brutalité de l’être humain sur l’animal et sur les autres êtres humains. Ainsi, les animaux sont des partenaires d’évolution, et en «nous affectant, ils nous empêchent de les découvrir. L’affection que nous éprouvons pour eux (la haine aussi est un affect) et la signification que nous leur attribuons nous aveuglent comme une évidence et ne nous permettent pas de faire leur connaissance. Les animaux ont une histoire, mais c’est nous qui l’écrivons avec nos affects et nos représentations. Leur histoire, c’est «l’histoire de notre regard sur eux[1]».

    La proposition est par conséquent la suivante: afin d’entrer en relation avec cet autre, et d’apprendre à le connaître pour ce qu’il est, le respecter dans ce qu’il est, accueillir qui il est dans son identité, apprenons d’abord à nous connaître nous-mêmes. Nous passons notre temps à côtoyer des animaux (chat, chien, cheval, oiseau, poisson, vache, etc.,) dont nous ignorons tout et qui pourtant ne sont pas transparents. Et pourquoi? Parce que nous les regardons avec ce que nous savons, nos concepts, nos peurs, nos croyances limitantes, nos tristesses. Bref, ils sont l’idée que nous nous en faisons… Aussi toutes ces recherches scientifiques ne mettent en lumière que la dimension humaine des découvertes, pas tant la condition animale! La manière dont l’être humain parle des animaux est un excellent marqueur de sa propre histoire. Partons de ce point.

    C’est notre malheur, notre souffrance, notre limite, notre peur qui altèrent la relation que nous avons avec un animal, ce n’est pas nous. Nous en tant qu’êtres. C’est ce qui, en nous, interprète ce qui se passe ou raconte une histoire sur ce qui est. Le mental interprétatif et ses bornes sont les pires ennemis de la relation. Rester dans la réceptivité de l’instant, en suspendant le jugement, en observant le comportement de son animal pour ce qu’il est; dans cette suspension, se révèle la conscience. Et l’on se rend compte assez rapidement que le comportement que nous portons en nous, notre chien en face l’exprime. Si nous sommes tristes, nous courberons l’échine et notre chien adoptera une attitude similaire. Si nous sommes en colère, nous émettrons des signaux, une tension du corps et notre chien sera réceptif à ces signaux et se mettra à gronder. C’est à un voyage auquel nous sommes conviés. Il s’agit d’arrêter de voir le monde, tout ce qui est en dehors de nous, comme une réalité détachée. L’humain peut se sentir tout seul dans le cosmos, il s’est complètement désengagé de la nature et renie toute participation aux phénomènes naturels.

    Le processus proposé ici est un déconditionnement. Il s’agit de nous déprogrammer de cette conscience aiguë de notre identité personnelle, de ce qui nous distingue des autres jusqu’à nous sentir séparés, différents, autonomes, mais qui conduit à un réel état de séparation. État qui est en train de nous rendre malades. Qu’en est-il de notre appartenance à la toile de la vie? Au vivant? Cheminer aux côtés d’un animal, c’est revenir vers le monde, c’est mettre en place notre capacité à nous relier au monde naturel, c’est créer des relations de plus en plus riches et complexes avec le vivant. Revenir dans le monde et permettre au monde de revenir en soi; alors une issue se dessine, la sensation d’impuissance cesse.

    Le monde non humain fait partie de nous. Et l’être humain fait partie du monde non humain. Nous ne sommes pas enfermés à l’intérieur de nous; la nature et les animaux sont des composantes de notre psyché. Si on s’en coupe définitivement, nous mourons. Cette constatation qu’à l’origine de la vie psychique, il n’y a pas de séparation entre l’environnement et nous-mêmes, renvoie à cette question: «Plutôt que de mettre toute notre intelligence à rechercher des moyens extérieurs pour moins polluer, produire de l’énergie propre, recycler davantage nos déchets, prévenir la pollution des eaux, sauver les ours blancs et les forêts amazoniennes… n’y a-t-il pas une attitude encore plus fondamentale à développer? Réfléchir à la reliance qui existe entre les vivants humains et non humains, n’est-ce pas là la vraie nécessité[2]?»La reliance est du domaine de l’expérience intérieure, une quête de l’unité de la vie. C’est à la fois un état et un acte; l’état de se sentir relié et un acte de vie par rapport aux niveaux habituels où se situe notre prise de conscience. Bref, c’est un mode intérieur d’être. Un mode qui fait sens. Un mode qui réveille les sens, qui ouvre les yeux et les oreilles aux environnements réels, qui accorde la langue avec les véritables goûts de l’air, qui fait vibrer la peau du frisson des retrouvailles. Faire sens, c’est libérer le corps des contraintes imposées par des manières routinières de parler, et donc renouveler et rajeunir notre expérience vécue du monde. C’est éveiller les sens aux alentours.

    Nous sommes liés les uns aux autres par résonance et par empathie: par résonance, nous reflétons automatiquement les attitudes et les mimiques des autres, tandis que par empathie, nous ressentons ce qu’ils éprouvent, ce qui nous permet de leur venir en aide. Pourquoi la sélection naturelle a-t-elle conçu notre cerveau pour que nos émotions s’accordent avec celles de nos semblables humains? Pourquoi éprouvons-nous leur détresse ou leur plaisir? Si seule comptait l’exploitation d’autrui, l’évolution ne se serait jamais souciée d’empathie. Lorsque nous sommes perturbés par nos émotions, nous ne voyons plus la réalité telle qu’elle est. Le monde devient une projection de nos peurs, de notre insécurité, etc. Il devient alors difficile de lire les autres, d’entrer en relation et de gérer les situations. C’est pourquoi le souci des autres commence avec soi. «Ce qu’on ne veut pas savoir de soi-même finit par arriver de l’extérieur comme un destin», disait Carl Gustav Jung. Et parfois ce qui arrive, c’est un animal de compagnie. Cet animal de compagnie.

    L’empathie est un facteur important pour changer nos rapports avec les animaux puisqu’elle est le fondement même de la morale et un élément fondamental de l’évolution humaine. Elle exige à fois le reflet mental et la dissociation mentale. Le reflet, c’est de se rendre compte que l’animal est globalement l’autre de l’homme. Il possède un monde mental sophistiqué et l’éthologie ne cesse d’en apporter les preuves. Notre empathie va nous contraindre à ne plus faire n’importe quoi avec lui. Il est en effet très ennuyeux de découvrir que l’animal possède, par exemple, des émotions et un monde intime comparables aux nôtres, car cela limite notre pouvoir sur lui et il devient difficile de commettre des actes de violence sur lui. C’est là que, normalement, entre en jeu la dissociation mentale. Devant ce constat implacable, nous devrions être en mesure d’isoler notre état de celui de l’autre. Pour ce faire, nous devrions reconnaître nos violences, nos états d’âme, nos ombres, et ne plus réagir avec impulsivité et absurdité: reproduire, rejeter ces violences, ces états d’âme, ces ombres pour, au contraire, les accueillir comme étant constitutifs de notre être. Il n’y a pas de progrès possible sans cette détermination à aller au-delà des idées reçues. Aujourd’hui, nous savons suffisamment de choses sur les animaux, sur leur capacité à souffrir, sur leur intérêt à vivre, pour accepter de modifier nos comportements à leur égard.

    «Il est difficile de comprendre que, dans une société qui se prétend aussi évoluée que la nôtre, précise Victor Lévy-Beaulieu, on trouve encore tant de gens jouant aux marâtres par-devers les animaux. Il ne se passe pas un mois sans que les médias ne nous bombardent d’images nous montrant de pauvres bêtes maltraitées dans de prétendus chenils d’élevage ou dans des fermes qui sont de véritables lieux concentrationnaires. Pourquoi les gens gardent-ils des animaux quand ils n’ont aucun sentiment pour eux et aucune émotion même quand, par leur faute, ils souffrent et meurent? D’où vient donc cette violence-là[3]?». Peut-être parce que l’être humain ne s’est pas encore rencontré et projette sur l’autre ses pires penchants? Car nul ne peut avoir de lien avec son prochain s’il n’en a pas d’abord un avec lui-même.

    Vous voyez qu’il n’est plus possible d’envisager les relations hommes-animaux en termes purement utilitaires ni en matière de pouvoir. Les décrire en ce qui a trait à la domesticité ou la sauvagerie ne rend qu’imparfaitement compte de ce qui est en jeu. L’animal n’habite pas seulement les maisons, les basses-cours ou les champs de l’homme; il hante aussi son esprit et son imagination, ses peurs et ses croyances. Il développe de surcroît ses niches écologiques dans le langage de l’humain. Que serait l’homme sans d’autres hommes? Que serait-il sans l’animal? Il s’agit de penser l’homme et l’animal ensemble, à une vie commune, une communauté des vivants. Comment donc penser la vie en commun des humains et des non-humains? La question fondamentale n’est pas tant celle de savoir ce que nous sommes, mais celle de savoir: ce que nous pouvons être, nous humains. Nous nous sommes construits par la relation à l’animal et en particulier par la domestication et les familiarisations avec l’animal.

    Dans les prochaines pages, les thèmes de l’hospitalité, de la vulnérabilité, de la relation, du lien, etc., seront notamment abordés. Il est important de préciser que la pensée déployée dans cet ouvrage progresse en spirale. Chaque paragraphe pratique un détour par rapport au précédent avant de poursuivre son chemin au suivant. Les renseignements sont glanés et le thème est repris sous un angle différent pour – espérons – amener plus loin la réflexion. Le fait qu’on se soucie des animaux aujourd’hui est un signe que l’humanité progresse. Les prendre au sérieux, les considérer, faire avancer la question de leur protection, c’est aussi bon, et urgent, pour nous. Alors, encore un effort, l’animal est notre avenir.

    Jacques Salomé n’a cessé de dire que l’existence de chacun de nous est faite

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