Le blues des oranges: Halo en 15 planches
Par Josué Guébo
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Aperçu du livre
Le blues des oranges - Josué Guébo
Le blues des oranges
Josué Guébo
Le blues des oranges
Halo en 15 planches
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
À Bernard Dadié
Cette pièce a été écrite à Lomé, en 2011.
© Les Éditions du Net, 2016
ISBN : 978-2-312-04862-8
Prologue
Je ne suis pas Noir, je suis Marron. Le jour où les prétendus Noirs cesseront de se prendre pour des Noirs, l’humanité aura fait un pas de plus vers la vérité. Je ne suis pas Noir. Je ne le suis ni du point de vue chromatique, ni d’aucun point de vue. Là-bas, sur les hauteurs verdoyantes de Guékouzaliè, dans le Bois Djiboua, mes ancêtres ne se considéraient pas comme des « Noirs ». Ils se savaient juste des hommes. D’ailleurs, quand ils virent débouler des étrangers venus par bateau, ils les surent différents, certes, mais ne les désignèrent guère, par leur couleur. Ils les appelèrent « Troukpia » (Les-grands-minces, les échalas). Ils ignoraient que ces nouveaux arrivants étaient juste amaigris par de longs mois de diète imposée par une traversée souvent périlleuse. Les nouveaux arrivants les appelèrent les « Noirs » et se désignèrent eux-mêmes comme les « Blancs ». On peut se demander comment les « Troukpia » eux-mêmes se désignaient avant la rencontre avec ceux qu’ils appelèrent les « Noirs ». Avant d’avoir rencontré les autres peuples, il est presque sûr que les « Blancs » ne se considéraient pas comme « Blanc ». Ils se savaient juste Hommes, comme le savaient mes parents sur les hauteurs verdoyantes de Guékouzaliè. Puis survint la chute originelle : la langue de l’autre et ses pièges idéologiques. Le jour où les Hommes commencèrent à se prendre pour des « Blancs », ils cessèrent d’être des hommes, devenant ainsi les pions d’un jeu de dupes où l’échec humanitaire est l’issue la plus évidente. Le jour où les Hommes acceptèrent d’être « Noirs », ils cessèrent d’être des hommes, devenant ainsi la poche d’immoralité d’une humanité en mal de bouc-émissaire. Mais les couleurs ont la peau dure. Et il nous faut sortir de la nasse de leur charge idéologique. S’il faut à tout prix avoir une couleur, porter vaille que vaille les couleurs et les douleurs d’une équipe, je sortirais bien volontiers le « Noir » et le « Blanc » de la chaîne de la compétition. Leur charge idéologique fausse depuis trop longtemps le jeu de la minimale cordialité nécessaire à tout échange civilisé. Il ne sert à rien de cesser d’être Nègre quand on demeure Noir. « Nègre » est censé être une injure, « Noir » pas. Cela relève de la rigolade. Tout se passe comme si on pouvait biffer toute la charge négative, par un strict changement de niveau de langue. Rigolade. Moi, je suis Marron. Marron à l’image de ceux qui surent sortir de l’enclos de la servitude. Marron, en hommage à ceux qui eurent la force de dire non aux barbelés et à l’ignominie. Marrons comme ceux des miens qui comprirent très tôt que le Noir – comme sa variante le Blanc – avaient cessé, depuis longtemps, d’être des couleurs. Marrons comme ceux qui surent que le Blanc et le Noir n’étaient depuis des lustres que des blasons de la vieille querelle normative engagée entre une certaine idée du Bien et une idée certaine du Mal.