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La niña Solidaridad
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Livre électronique80 pages34 minutes

La niña Solidaridad

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À propos de ce livre électronique

Soli Thierry Cañestro livre un témoignage poignant à un moment ou elle se retourne sur son enfance douloureuse. L’auteur est appelée Solidaridad (Solidarité) dans les premières minutes de sa vie, sous les bombes, abritée des mains de sa mère et du porche d’une maison de Malaga en Espagne le 3 février 1937. Sa famille entière a fui quelques mois auparavant du sud de l’Andalousie devant l’avancée des troupes putschistes de Franco qui voulaient prendre le pouvoir à un gouvernement populaire qu’elle soutenait. Ainsi, c’est à pieds qu’ils partirent de Ronda pour une longue migration vers le nord de l’Espagne à mesure de la lente victoire des Franquistes dans une guerre civile sans merci. Sa vie a titubé sur ce chemin émaillé de tragédies jusqu’à la frontière française en 1939 ou sa famille retrouve encore la guerre, la seconde guerre mondiale. Contingentée dans des camps de concentration de refugiés et déplacée en France dans des hébergements pour réfugiés, elle a vécu son enfance dans une famille divisée physiquement mais aimante, souvent dans le plus grand dénuement, et les agressions morales. Elle a survécu à huit ans de guerre, ses premiers huit ans, façonnant ainsi un inconscient d’intégration en France et de solidarité ou de solidaridad dont elle est la seule au monde à s’appeler. Son fils, Alain Thierry.
LangueFrançais
Date de sortie17 déc. 2014
ISBN9782312030098
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    Aperçu du livre

    La niña Solidaridad - Soli Thierry Cañestro

    La niña Solidaridad

    A la mémoire de ma mère,

    pour son courage et ses souffrances.

    Aux habitants de Gannat.

    Je leur suis reconnaissante pour leur gentillesse à notre égard et aussi pour nous avoir accueillis malgré les difficultés liées à la guerre

    Soli Thierry Cañestro

    La niña Solidaridad

    LES ÉDITIONS DU NET

    22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes

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    © Les Éditions du Net, 2014

    ISBN : 978-2-312-03009-8

    Avant-Propos

    Je suis la benjamine d’une fratrie de onze enfants, née en 1937 pendant la guerre civile d’Espagne. J’étais la niña (la petite).

    L’histoire de mon enfance est racontée en partie d’après les souvenirs de ma sœur Antonia, mon aînée de quatorze ans.

    Cela m’a aidé à revivre ces événements.

    Préambule

    UN PEU D’HISTOIRE D’ESPAGNE

    Entre Juillet 1936 et Février 1939, l’Espagne est plongée dans une guerre civile qui oppose les forces du gouvernement républicain issu des élections du 18 février 1936 aux nationalistes dirigés par le général Franco.

    L’échec partiel du soulèvement militaire et civil du camp franquiste qui éclata le 17 juillet 1936 contraignit les deux camps à se livrer une guerre totale imprévue, longue et meurtrière.

    Préalablement, la IIe République en place depuis 1931 révéla l’exaspération de tous les conflits, entre possédants et prolétaires, entre catholiques et anticléricaux, entre centralistes et régionalistes. Ceci perturbait l’existence d’une véritable démocratie, mais par contre, ouvrait la voie soit d’une révolution soit d’une dictature militaire.

    Ainsi le camp « nationaliste » se fédéra en réaction par l’union des républicains conservateurs, des monarchistes et des plus proches du fascisme. Il s’appuya sur une grande partie des garnisons militaires.

    Le camp républicain, lui, se composait de différentes forces unies contre le front nationaliste. De nombreux militants, issus de tendances diverses (communistes, socialistes, anarchistes, ou républicains laïcs,…), surnommés rojos (les « rouges ») par leurs ennemis, s’engagèrent aux côtés des forces armées loyales envers la République espagnole : certains pour défendre la démocratie parlementaire et d’autres pour tenter de constituer des formes alternatives de gouvernement.

    Ainsi l’Espagne se morcela au fur et à mesure de l’avancée des nationalistes, amenant des pertes militaires mais aussi des violences et des exactions hors de tout combat.

    Là où les nationalistes, en véritables rebelles, prennent le pouvoir, les militants des organisations de gauche et syndicats, et sympathisants de la République sont systématiquement arrêtés, emprisonnés ou fusillés. Ce seront ainsi des dizaines de milliers de victimes qui seront exécutées sommairement.

    En réaction et dès le début de la rébellion nationaliste, l’appartenance sociale ou politique suffit, dans l’acte d’accusation à justifier très souvent la condamnation à mort par les milices républicaines. Les prêtres et les religieuses sont parmi les autres principales victimes de ces massacres qui se comptent là aussi à des dizaines de milliers.

    La bataille de l’Èbre s’est achevée en novembre 1938 par une défaite républicaine et la perte de la région de Madrid et du Levant laissant la zone républicaine réduite au Pays

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