Jadis mao-spontex « établi » en usine, Daniel Rondeau s’affiche désormais à l’hôtel Lutetia en académicien à la mèche toujours rebelle. À Paris, le moins longtemps possible. Champenois « de cœur et de sang », il est revenu vivre dans sa région après s’être libéré des servitudes de la presse. Avec Ma Champagne, mon pays, l’ancien diplomate met de côté ses envies d’ailleurs. Oubliant Tanger, Malte, Alexandrie ou Beyrouth, l’auteur de l’oraison funèbre de Johnny Hallyday à l’église de la Madeleine nous livre une ode à sa Champagne bien-aimée, comme une célébration à la terre et aux morts à la Barrès, à son enfance entre Châlons-en-Champagne et Congy, le village de ses parents, un hommage à Reims et au Grand Jeu de Roger Vailland, un salut à Château-Thierry et surtout à Jean de la Fontaine, aux caves champenoises, d’Épernay à la Butte Saint-Nicaise.
Votre village, écrivez-vous, vous a donné une fierté. « Par la terre et par le sang, je suis Champenois de nation, comme disait dom Mabillon. » On n’attendait pas une telle déclaration de votre part…
Pourquoi ? Tous mes livres parlent de la France. Avec ce livre, j’avais envie de dire que j’aime mon pays. J’ai deux amours, la France et la littérature. Les deux sont liés, d’où. J’ai ressenti le besoin d’évoquer