En mémoire de…
L’enfance remonte. Elle a emménagé dans un nouveau quartier et elle regrette déjà l’ancien. Elle aimait la place des Vosges. On la retrouve dans un hôtel parisien. La pièce s’anime en sa présence. Anne Sinclair plaisante sur son image, sa tenue, son âge. On avait déjà été frappé par sa gaieté communicative, la première fois qu’on l’avait rencontrée en 2017. Son regard et sa voix trahissent parfois le ressac des épreuves. Son regard bleu peut se glacer, son timbre de voix peut se fêler. Elle est vêtue d’un pull marine et d’un pantalon sombre. Une tenue simple. Le temps passe, l’enfance remonte. Elle s’était attachée au versant maternel de sa famille, dans 21, rue La Boétie, à travers la figure de son grand-père Paul Rosenberg, célèbre marchand d’art. Elle s’attache au versant paternel de sa famille, dans La Rafle, à travers la figure de son grand-père Léonce Schwartz, commerçant interné au camp de Compiègne. Rendre hommage, connaître la vérité. Anne Sinclair est faite de ces deux histoires familiales-là.
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