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La réussite, mais à quel prix ?
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Livre électronique168 pages2 heures

La réussite, mais à quel prix ?

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À propos de ce livre électronique

Dans ce roman intitulé « La réussite, mais à quel prix ? » vous sera narré l’histoire d’une jeune fille très ambitieuse, qui après avoir décroché une bourse d’études ira continuer ses études dans le pays de son choix. Ce voyage s’annonce très instructif car la jeune fille ainsi que ses autres camarades étudiants feront face à plusieurs obstacles et difficultés de la vie. Cette intéressante aventure leur permettra sans doute d’acquérir beaucoup d’expériences qui les doteront d’une grande sagesse. La question clé reste centrée sur le concept « réussite ».
LangueFrançais
Date de sortie6 oct. 2018
ISBN9782312062198
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    Aperçu du livre

    La réussite, mais à quel prix ? - Awa Maïga

    978-2-312-06219-8

    Mirage

    Cette nuit-là,

    Je me souviens bien de ce regard, comme si c’était la première fois.

    Ce regard abasourdi, dont elle faisait usage ce jour-là.

    Ce genre de situation qui vous laisse sans voix, sans échappatoire, aucun moyen d’évasion.

    C’est le genre de cas troublant où aucune porte ni fenêtre s’ouvre à vous.

    C’était comme si le monde entier se retournait sinon s’effondrait sur elle.

    Tout devenait utopie, trahison à ses yeux.

    Elle se sentait plus libre de faire ses propres choix, de prendre ses propres décisions.

    On est supposé sinon sensé être maitre de sa vie ;

    Hélas les choses furent totalement différentes cette fois-là.

    Elle fut dans la pire des situations qui puisse exister, dans laquelle peut se retrouver coincer tout être humain mais ne peut s’en sortir n’importe qui…

    J’ai vu son regard,

    Le regard de cette tendre, douce, belle, ambitieuse, talentueuse et admirable jeune fille.

    Et là j’ai réalisé à quel point elle était perdue, frustrée.

    Elle se demanda encore que faire après tant de réflexion, elle chercha toujours refuge.

    Ce n’est pas le genre de gouffre où l’on sombre et qui vous dévore,

    Non c’était tout autre ;

    Ce fut le genre de gouffre explorable, où nul choix ne s’imposait à part la bataille.

    Non ! Il ne s’agissait pas de ce genre de combat brutal avec des coups de mains ou de pieds.

    Oui ! C’était une lutte qui ne l’opposait à nulle autre entité, que sa propre conscience.

    Pouvait-elle se rebeller ?

    Non ! On ne se rebelle pas contre sa conscience, bien au contraire c’est elle qui nous joue des tours, qui nous perturbent, qui nous torture intérieurement, qui nous fait nous sentir coupable,

    C’est le genre de lutte qu’on mène avec soi-même, seul, sans témoin ni coup de mains,

    Mais les coups sont durs, faut le dire ! Aussi amère que cela puisse paraitre.

    Impuissante face à tout ce chamboulement,

    Elle ne pouvait que s’en remettre à DIEU, certes c’est lui l’omniscient, l’omniprésent, l’omnipotent, maitre de l’univers, détenteur de la vie et de la mort, connaisseur de tous les temps.

    La plupart du temps, on fait recours à sa force et à son aide que dans les cas de désespérance et détresse totale.

    C’est le genre de scenario où l’on se rend compte de notre faiblesse et petitesse.

    Mais pourquoi ne faisait elle pas recours à ses parents ? Ses amis ?

    Malheureusement, elle ne pouvait.

    D’ailleurs comment pourrait-elle, après que ces derniers aient remué ciel et terre pour qu’elle parte enfin dans cette ville promise, le lieu de ses rêves.

    Pour lequel elle avait presque carrément tout sacrifié : sa famille, ses amis, son fiancé…

    Cependant elle pensait enfin réaliser ses rêves dans ce pays si lointain,

    Ce lieu qui profère tant d’espoir, d’illusions.

    Dès la première nuit, commença son châtiment, le début de ses cauchemars.

    Une fois l’avion atterri sur le sol Algérien,

    La jeune Mariam fut perdue, elle était dépaysée au milieu de tout ce monde qui lui était inconnu, face à tous ces grands immeubles, ce genre de grands buildings qu’elle voyait à la télé, dans les films.

    Les gens étaient habillés élégamment, sophistiqués, délicats, dynamiques, rapides dans ce qu’ils entreprenaient.

    Voir leurs comportements, elle se croyait être dans un pays occidental. En France peut être !

    C’était une première pour elle de voir tous ces buildings, tout ce beau paysage, ces arbres bien taillés en forme de sapin de noël, ces lumières si éclatantes qui débordaient de partout et brillaient de mille feux. Elle se demanda si tout ce brouhaha, si toutes ces manifestations et magnifiques décors étaient mises en place pour une raison bien déterminée ?

    Ce qui est sûr, ce n’était pas pour décorer son accueil ni pour la souhaiter la bienvenue.

    Elle n’avait jamais vu de tel dans son pays natal ;

    Mariam était stupéfaite de voir la ville d’Alger si bruyante à des heures si tardives de la nuit, tout était mouvementée comme s’il venait de faire jour, comme si l’escargot venait de sortir de sa coquille. Elle ignorait encore qu’il n’y’avait pas de grande différence entre jours et nuits pour la continuité des activités hebdomadaires.

    Alger ne dort pas la nuit comme toute capitale qui se respecte.

    C’est une fille cultivée et bien instruite. Mais voyager c’est carrément autre chose, autre dimension. Surtout pour une jeune fille sans défense ni repère.

    Les quelques rares fois où la jeune fille sortait de chez elle, c’était pour aller à l’école, à la boutique soit au marché.

    C’étaient les seules activités qu’elle menait dans son petit village TONKA, situé au nord du MALI dans la région de TOMBOUCTOU, surnommée : « la ville aux 333 saints » ou encore « la perle du désert ». La région de Tombouctou a été classée sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Cette ville mystérieuse renferme beaucoup de richesses sur le plan culturel. Elle fait également l’objet d’une grande curiosité sur le plan historique à l’échelle mondiale et constitue l’une de plus grandes ressources du Mali.

    Tonka est un petit village, connu pour sa tranquillité, la convivialité et le sens du partage dont faisaient preuve ses habitants.

    C’est un hameau vraiment aisé avec une mode de vie arriérée.

    Les habitants sont modestes, débrouillards. Et pour couronner le tout, ils avaient des principes moraux très constitutifs.

    De ces faits, Mariam était habituée aux choses simples de son village, elle n’avait pas besoin de beaucoup pour être impressionnée.

    A Tonka, les maisons étaient faites en banco, les constructions en béton étaient rares de vue, de même que le diamant se fait rare de portée.

    Mariam est une fille très modeste avec un esprit très ouvert. Elle était bien différente des jeunes de son âge qui s’adonnaient aux facilites et tentations de la vie.

    Donc face à tout ce renversement de situation, elle était stupéfaite et vraiment émerveillée.

    Elle n’arrêtait pas d’admirer les belles représentations, les belles œuvres ;

    Les femmes arabes, dont certaines d’entre elles avaient la tête voilée et d’autres pas. Elles étaient magnifiques en mode arabo-européen, des belles créatures de DIEU. Ces femmes armées de belles formes, de belles tailles, de magnifiques yeux de toute sorte de couleur, de longs cheveux, de peaux aussi éclatantes comme la lueur du soleil.

    Les hommes à leur tour, étaient d’un charme exhortant qui ne puisse laissé indifférente bien longtemps, leurs barbes faisaient directement penser à la religion musulmane, à la sagesse et à la responsabilité masculine.

    Elle ignorait à quel point l’aventure serait longue, mystérieuse, pleine de surprises et des coups du sort.

    Le vol fut long. Ils sortirent de l’avion et aussitôt commença les contrôles de bagages et de papiers par les policiers qui étaient placés à chaque recoin de l’aéroport, on se croirait à un cinéma robotique.

    La sécurité était renforcée de tous les côtés.

    Les passagers étaient en file indienne pas pour recevoir des dons humanitaires mais plutôt pour le contrôle, d’autres étaient juste en escale, ceux-là devaient continuer sur la France soit d’autres pays occidentaux.

    Mais la majorité des passagers étaient arrivés à destination, hâtes de retrouver les leurs. Et certains parents épuisés qui attendaient l’arrivée de leurs enfants pendant des heures afin de les accueillir et les couvrir de câlins, d’affection comme les blancs le font de coutume.

    Mariam devait se débrouiller toute seule pour arriver à son lieu d’hébergement dans ce pays inconnu où communiquer n’était point évident.

    Déjà à son arrivée, elle avait remarqué que leur niveau en français était limité pour ne pas dire non fortifié.

    Enfin était arrivé le tour de Mariam, pour le contrôle, ainsi le policier lui demanda son passeport. Elle devait l’avoir à portée de main, c’était son identité.

    Ce passeport lui garantissait son séjour, il était d’ordre primordial, d’une envergure cruciale et vitale.

    C’était un vrai désordre dans son sac à dos, à l’intérieur duquel elle chercha désespérément ce damné passeport. Elle remua ses affaires de fond en comble mais hélas le papier s’était volatiliser.

    Sous le choc, elle essayait de comprendre ce qui s’était réellement passé.

    En un laps de temps, elle vécut une surdose et sa température fut montée si vite à tel point que la fraicheur qu’elle ressentait s’était transformée en chaleur, elle avait tellement chaud, tellement peur qu’elle transpirait de partout ; ses gouttes d’eau qui s’échappaient de son front pouvaient remplir en une seconde, un bidon de 5 litres.

    Alors que c’était encore l’hiver, il neigeait à Alger.

    Mariam n’était pas habituée à ce genre de fraicheur et son accoutrement léger n’était en aucun cas un moyen de protection efficace contre ce froid de canard.

    Elle portait un jean, un t-shirt sur lequel elle a enfilé un pullover très lourd et vraiment costaud, un foulard vert qui la servait d’écharpe, un bonnet de couleur rouge et des chaussures de couleur bleu. Un vrai festin de couleur !

    Elle continuait à frissonner face au policier.

    Elle était consciente du fait qu’elle ne devait aucunement sous aucun prétexte perdre son passeport.

    Elle se rappela alors que sous le coup de la fatigue, elle a succombé au plaisir du sommeil dans l’avion et c’est certainement en ce moment de déconcentration qu’elle avait perdu ce maudit papier,

    Soit c’était tombé par négligence, ou définitivement quelqu’un s’en était procuré à son insu.

    En cours de voyage, on peut tomber sur toute sorte de personnes mal intentionnées, de cela elle n’avait aucun doute mais elle n’était sans doute pas à savoir que ça allait arriver de sitôt.

    Elle était à bout de souffle mais elle essayait qu’à même d’expliquer son cas au policier, qui la dévisageait et n’arrêtait pas de la poser de multiples questions en vue de la déstabiliser pour mieux la dompter.

    Après plusieurs tentatives, il refusait toujours d’écouter la jeune fille qui pleurait à chaudes larmes et ne savait plus sur quel pied danser.

    Elle continua a imploré la miséricorde d’ALLAH ! Qui n’inflige aucune peine à ses esclaves sans pourtant les accorder la force nécessaire pour la dépasser.

    C’est dans ce moment de détresse, qu’une policière est intervenue en sa faveur en la demandant de présenter au moins une copie du passeport et les autres documents qu’elle avait en sa possession.

    Mariam a donné alors une copie de son passeport, sa carte d’étudiant du lycée (elle venait tout juste de décrocher son baccalauréat, non seulement elle fut major de sa promotion mais également première de sa région).

    Et par finir, elle lui prépara le papier sur lequel était mentionné le nom de sa cité d’hébergement.

    Une fois rassurée par la policière, elle retrouva enfin ses esprits et son calme.

    Mais la bonne Dame insistait sur le fait qu’elle devait au moins passer un coup de fil à un de ses correspondants au MALI pour lui exposer sa situation actuelle. Un parent, un proche, n’importe qui…

    Elle lui prêta son téléphone ; mais Mariam ne voyait aucun intérêt de le faire.

    Vu que ses parents étaient illettrés et ne connaissaient pas grand-chose des papiers.

    En plus elle se souciait énormément de ses vieux parents, surtout sa maman qui était souffrante, elle décida alors de ne passer point de coup de fil, par peur de les inquiéter.

    Son papa était un vieil agriculteur et sa maman, une mère au foyer qui se donnait corps et âme pour sa famille.

    Elle a dû faire beaucoup de sacrifices pour garder l’harmonie, la convivialité et la sérénité au sein de son foyer et entre les membres de sa famille.

    C’était une dame respectable, exemplaire, pieuse et vraiment dévouée. C’était le genre de femme qui préférait avancer avec un homme de vison plutôt qu’avec celui-là qui a déjà réussi dans sa vie. Elle saisissait l’intérêt de progresser avec un homme qui vit dans le temps et non un homme qui reste intacte et satisfait de son état actuel.

    Elle avait inculqué toutes les bonnes manières qu’une mère se doit de transmettre à sa fille et cette dernière pouvait être fière de son éducation de valeur.

    Le précieux héritage que les parents peuvent octroyer à leurs enfants, n’est nul autre que l’éducation ; l’arme la plus puissante pour changer une personne, une famille, une société brève un monde entier.

    Son père était connu pour sa bravoure, son courage et son sens de l’éthique.

    Grand travailleur, c’était un homme de parole, comme le disent les bambaras : « kan kelen tigui ». Il est de l’époque où les gens préféraient la mort à la honte, ce qui comptait vraiment pour eux : leur dignité.

    Mariam est issue d’une famille aisée mais vraiment honorable et digne de ce nom donc il n’y avait pas lieu de se demander d’où lui venait toutes ses qualités remarquables.

    Quand Mariam eût sa bourse d’études pour le pays qu’elle convoitait tant, depuis toute petite ;

    Son papa s’interposa et ne partageait aucunement l’idée que sa fille quitte le pays et ses siens justes pour une histoire de diplômes, disait-il.

    Selon lui, Mariam est très ambitieuse et que ses ambitions et rêves

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