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L'envers du décor: Une mission de Ryan Lock
L'envers du décor: Une mission de Ryan Lock
L'envers du décor: Une mission de Ryan Lock
Livre électronique79 pages1 heure

L'envers du décor: Une mission de Ryan Lock

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À PROPOS
Tout juste de retour de leur mission d'infiltration dans la prison de Pelican Bay Supermax, au nord de la Californie, l'agent de protection rapprochée Ryan Lock et son associé Ty Johnson se retrouvent à Los Angeles pour assurer la sécurité d'une actrice d'Hollywood. La jeune femme craint en effet les représailles d'un petit ami violent
LangueFrançais
Date de sortie6 févr. 2014
ISBN9781909062306
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    Aperçu du livre

    L'envers du décor - Sean Black

    CHAPITRE UN

    SES MAINS se resserraient autour de son cou, elle suffoquait. Des formes noires imprécises commençaient à obscurcir sa vision. Summer Clements avait bien trop peur pour songer à l’ironie de la situation. Étranglée par son petit ami. Après tout, c’était exactement de cette façon que leur histoire avait commencé. À la différence que la première fois, ils jouaient la comédie.

    Elle avait rencontré Jason Durham sur le tournage d’un film intitulé Aube meurtrière. Lors de leur première scène, leurs personnages devaient avoir une violente dispute. Il finissait par l’étrangler à mort. Même si la scène n’apparaissait qu’à la fin du film, le calendrier du tournage avait voulu que ce soit la première scène qu’ils tournent ensemble. Le budget restreint du film indépendant n’avait permis aucune répétition, et Jason s’était trouvé disponible à la dernière minute après qu’un film qu’il devait tourner en studio se fut décommandé, à cause de ses problèmes d’abus d’alcool et de substances illicites. À présent, six mois plus tard, il n’y avait plus d’équipe de tournage, de caméra cherchant à immortaliser l’instant ni de réalisateur pour crier « coupez ». La scène avait lieu pour de vrai.

    Les ongles de sa main droite s’enfonçaient dans son cou. Il serrait de plus en plus fort, la plaquant contre le mur. Elle sentait une brise lui parvenir depuis la porte vitrée coulissante de la terrasse de sa villa de plage, mais elle ne savait plus si le grondement qu’elle entendait était celui de l’Océan Pacifique ou du sang qui pulsait dans ses oreilles. 

    Jason fixait sur elle ses pupilles noires rétrécies. En arrière-plan se dessinait le Collier de la reine, la courbe de la côte qui longeait Malibu depuis Point Dume au nord, jusqu’à Rancho Palos Verdes au sud. À travers la vitre elle pouvait voir les points rouges clignotants des avions décollant de l’aéroport de Los Angeles. Si elle avait eu la sagesse d’écouter les conseils de ses amis, elle serait à bord de l’un d’entre eux à l’heure qu’il était. Au lieu de cela, elle lui avait accordé sa confiance quand il avait juré de ne plus jamais lever le petit doigt sur elle, promesse qu’il avait déjà transgressée deux fois.

    Cette fois encore, tout avait commencé par une dispute stupide à propos d’une broutille. Ils étaient sortis dans un club sur le Sunset Strip. Jason faisait de son mieux pour convaincre tout le monde qu’il était toujours capable de fréquenter la jeunesse hollywoodienne, malgré sa baisse de popularité vertigineuse. Elle était allée saluer un jeune producteur avec lequel elle avait travaillé quelques années auparavant, et Jason avait frappé le type. On leur avait demandé de partir. 

    Sur la route les ramenant à Malibu, il s’était enfermé dans un mutisme total. Au moment où elle empruntait la bretelle d’accès à l’autoroute 10, il avait laissé exploser sa colère.

    « Tu veux te le faire, c’est ça ? »

    « Tu vas te calmer ? J’ai juste salué ce gars. »

    Il se mura à nouveau dans son silence, ce qui aurait dû suffire à l’alerter. De retour à la maison, elle était allée se servir un verre au bar. 

    « Tu bois quelque chose ? » lui demanda-t-elle.

    « J’attends toujours la réponse à ma question, Summer. Est-ce que tu voulais te le faire ? »

    Elle savait ce qui allait se passer. Sa main tremblait en sortant un verre à pied de la vitrine en verre dépoli du bar. Elle se versa une rasade de Pinot Noir. C’était l’une des habitudes qu’elle avait prises depuis qu’elle sortait avec Jason – une bouteille de vin chaque soir, qui l’aidait à faire passer le Xanax qu’elle prenait pour s’endormir. 

    « Je n’y réponds pas parce que c’est ridicule. D’accord, Jason ? C’est ridicule. Trop ridicule pour mériter une réponse. » Elle avala une gorgée de vin, en se disant que cette fois, c’était la bonne. Elle en avait assez. Aucune excuse à genoux, aucun bouquet de fleurs ni aucune lettre d’amour si sincère soit-elle n’y changerait rien. « Ça fait combien de fois, Jason ? » reprit-elle. « Je suis avec toi, mais ça ne va pas durer si tu continues à te comporter comme un connard possessif. »

    Elle pouvait voir son reflet dans la vitrine du bar, il fronçait les sourcils. « Si je me comporte comme ça ? Ce n’est pas de moi qu’on parle, là. On parle de toi. »

    Il était hors de lui à présent, sa voix résonnait contre les murs, avec cet accent australien qu’elle avait trouvé si charmant quand elle l’avait rencontré et qui avait désormais le même effet sur elle qu’un crissement d’ongle sur une ardoise.

    « Tu sais combien de femmes se jettent sur moi à chaque fois qu’on sort ? »

    Elle fit les gros yeux. « J’ai juste salué ce gars. »

    « Bien sûr, mais c’était plein de sous-entendus. »

    Peut-être la nuit lui porterait-elle conseil. Elle prit son verre de vin à la main. « Je vais me coucher. »

    Elle contourna le bar et se dirigea vers les escaliers à l’autre bout de la maison, qui menaient à la chambre principale. Comme elle passait devant lui, il lui attrapa

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